Lutter contre la « maladie des rosiers »
Cette année avec le mauvais temps, les rosiers étaient malades. j'ai mis du purin d'ortie et à présent puisque nous sommes entre septembre et octobre, je vais les tailler beaucoup. surprise l'année prochaine
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Cette fiche pratique vous explique comment diagnostiquer, prévenir et lutter contre la « maladie des rosiers ».
Sommaire
Pulvérisateur
À partir de 2 €
Purin d'orties
À partir de 4 € ou fait maison
Sécateur
À partir de 4 €
Soufre mouillable
15 € environ les 500 ml
Zoom sur la maladie des taches noires du rosier
On nomme également marsonia cette maladie cryptogamique très fréquente chez les rosiers, du nom du champignon microscopique qui la provoque. Ce champignon ascomycète est appelé selon son stade de son développement Marssonina rosae ou Diplocarpon rosae.Développement et mode de propagation du marsonia
À la suite d'une première contamination par une spore au printemps, ce champignon ascomycète produit un filament qui pénètre dans la feuille par la face inférieure et se dissémine dans la plante sous la cuticule. Parallèlement, il produit par endroits, juste sous la cuticule des feuilles, au niveau des taches, des amas, ou stromas.Les stromas sont capables d'élaborer des spores non mobiles et de formes particulières (les conidies). Ces conidies apparaissent et mûrissent lorsque l'air est très humide (100 % d'hygrométrie) avec en parallèle une température comprise entre 6 et 30 °C et optimale entre 18 et 26 °C et ceci pendant 9 à 10 heures. Une rosée demeurant 6 heures sur les feuilles provoque le même effet.
Au printemps, les stromas génèrent un grand nombre de conidies au niveau des rameaux (lesquelles vont permettre les contaminations secondaires jusqu'en fin d'automne). Au niveau des feuilles, les stromas peuvent générer soit des conidies, soit plus rarement des périthèces (sorte de petit réceptacle en forme de bouteille) qui contiennent des ascospores et assurent les contaminations primaires au printemps.
Ces conidies seront disséminées pendant l'été et l'automne, lorsque le stroma est mûr et que la cuticule éclate sous l'action de la pluie, d'insectes ou du jardinier.
Durant l'hiver, des amas de filaments (ou stromas conidifères) hivernent dans des feuilles tombées au sol ou dans des chancres générés sur les rameaux. Au printemps suivant, ils vont pouvoir libérer des spores et le cycle reprend.
Espèces touchées
- La plupart des variétés de rosiers cultivés (certains sont résistants) et surtout sur sol argileux.
- D'autres plantes à fleurs comme certaines giroflées.
- Des arbres tels que les érables, peupliers ou bouleaux.
Conditions de climat et de culture favorisant l’apparition de la « maladie des rosiers »
- Les journées chaudes suivies de nuits fraîches (au printemps) favorisent son développement.
- Des pluies concomitantes à son développement favorisent sa dispersion sur d'autres feuilles.
- Un feuillage trop touffu et mal aéré, dans une atmosphère humide.
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En cas d'attaque massive, les feuilles jaunissent puis sèchent et tombent dès fin juin, les unes après les autres, dégarnissant progressivement le plant qui s’affaiblit.
Sur certaines variétés de rosiers, les taches peuvent apparaître aussi sur le bouton floral, les pétales et les bractées.
Enfin, les jeunes rameaux peuvent être atteints. Leur écorce se décolore et prend une teinte noirâtre bleutée ou blanchâtre, puis des chancres apparaissent.
Les dégâts sont principalement esthétiques, le plant perd ses feuilles et fleurit moins. Il est rare que l'attaque aille jusqu'à la mort du plant.
Diagnostiquez l'apparition de la « maladie des rosiers »
Aspect
- Les taches sont plus visibles sur la face supérieure des feuilles.
- De forme plus ou moins géométrique, elles ont une couleur rougeâtre ou violacée, parfois bordée de teinte jaunâtre.
- Petites, elles mesurent jusqu'à 1 cm de diamètre et peuvent rester isolées ou se rejoindre.
- Leur aspect est typique avec de petits traits brunâtres rayonnants à partir du centre.
- Elles se développent pendant l'été et l'automne.
Dégâts
Les premières taches peuvent apparaître sur tout le limbe des feuilles (parenchyme et nervures).En cas d'attaque massive, les feuilles jaunissent puis sèchent et tombent dès fin juin, les unes après les autres, dégarnissant progressivement le plant qui s’affaiblit.
Sur certaines variétés de rosiers, les taches peuvent apparaître aussi sur le bouton floral, les pétales et les bractées.
Enfin, les jeunes rameaux peuvent être atteints. Leur écorce se décolore et prend une teinte noirâtre bleutée ou blanchâtre, puis des chancres apparaissent.
Les dégâts sont principalement esthétiques, le plant perd ses feuilles et fleurit moins. Il est rare que l'attaque aille jusqu'à la mort du plant.
Note : cette maladie peut être
confondue avec l'anthracnose, autre maladie cryptogamique qui atteint
aussi bien des arbres, tel le platane, que des plantes du potager, comme
les haricots et les petits pois.
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L'utilisation de méthodes préventives est donc préférable :
Prévenez l’apparition de la « maladie des rosiers »
Seuls les traitements préventifs sont réellement efficaces, car comme pour toutes les maladies ou attaques de ravageurs, une fois bien installés ils sont plus difficiles à éradiquer.L'utilisation de méthodes préventives est donc préférable :
- Choisissez des variétés de plants résistantes.
- Dès l'apparition de la maladie :
- Éliminez au fur et à mesure les feuilles atteintes sur le plant.
- En fin d'automne, ramassez toutes les feuilles au sol pour éviter la contagion.
- Supprimez les portions de tiges trop contaminées.
- Taillez vos rosiers de façon à aérer le feuillage et évitez une trop grande promiscuité des plants.
- Évitez de mouiller le feuillage en arrosant, surtout le soir.
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Traitez la « maladie des rosiers »
Traitements biologiques ou autorisés en agriculture biologique
- Les jardiniers pratiquant l'agriculture biologique pulvérisent souvent en prévention du purin d'ortie ou de prêle de mai à septembre, toutes les 3 semaines.
- Vous pouvez également traiter préventivement, si vos plants sont sujets à ces attaques, au soufre mouillable ou à la bouillie bordelaise au printemps (3 applications à intervalle de 15 jours). Ces traitements seront actifs également contre d'autres maladies cryptogamiques telles que la rouille, l’oïdium...
Bon à savoir : utilisé trop intensivement, il peut
devenir agressif pour les plantes et pour beaucoup d'insectes
auxiliaires bénéfiques.
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