Introduction
Le compostage permet la création, à partir de
déchets organiques, d’un amendement naturel, gratuit et respectueux de
l’environnement. Votre terre sera enrichie par ce compost gratuit et
écolo. En parallèle de cette action citoyenne, une diminution logique de
la quantité de déchets à transporter se déroule.
C’est autant de déchets en moins à éliminer par la collectivité. On
participe donc à la protection de l’environnement et à une gestion
intelligente des déchets ménagers. C’est ces petits gestes qui comptent.
Mis bout à bout on arrive à faire de belles choses dans nos vies.
Fabriquer son composteur maison ?
Fabriquer soi-même son composteur
n’est pas très compliqué, parole d’ancien. On ne récitera pas les
multiples avantages de fabriquer artisanalement, et chez soi, ses
propres outils. Le bac à compost est aussi un bon prétexte pour
rassembler la famille autour d’un élément clef de nos vies tel que le
jardin, plutôt que la TV. Et si vous êtes à sec financièrement c’est la
meillerue façon de réduire les frais.
Les notions en bricolage pour mettre en place un composteur sont
basiques. Savoir assembler des planches entre elles, scier, clouer,
visser, raper… tout ça avec l’huile de coude de Pépé la Frite. Je suis
sûr que vous savez faire tout ça, d’ou que vous venez, même de la cité.
Je suis d’ailleurs agréablement surpris de voir que tant de gens
acclament l’arrivée d’un composteur en bas de leur immeuble ou sur les
campus.
Mais arrêtons la théorie, passons à la pratique…
Privilégier le bois
Déjà mieux vaut le faire en bois
(esthétique, cout) mais attention à prendre le bon, il vaut mieux
prendre du sapin traité à cœur. S’il n’est pas traité, lui donner une
bonne couche de protection spéciale extérieure est une bonne idée. Car
qu’on se le dise, le composteur en bois a une durée de vie de 10 ans
environ. Le temps travaille lui aussi, c’est naturel !
Il existe plusieurs sortes de composteurs. Certaines très simples à
fabriquer, d’autres bien plus compliqués. D’ailleurs on peut même en
faire en brique ou en grillage ! Et qui dit compostage dit récupération
et matériaux de récupération au maximum que vous le pouvez.
Avec des matériaux de récupération au maximum
que vous le pouvez
Les côtés
Techniquement, les côtés sont les plus complexes à fabriquer. Pourquoi ? Il faut réfléchir à l’espacement de chaque lattes et que l’ensemble forme un cube solide.
1. Pour commencer, acheter ou récupérer des bois de 1cm d’épaisseur.
Laisser l’écorce si elle est encore présente. Faites des longueurs de 1m
à tolérance +-1cm. La bonne hauteur est celle de la palette que vous
dépouille soit 15 cm. Si vous êtes dans le cas d’un achat de bois, toute
hauteur peut être utilisée dès lors qu’elle est inférieure à 20cm. La
quantité de latte varie, une quarantaine de 15 cm est bien.
2. Une fois vos lattes découpées il faut s’attaquer au 4 poteaux
verticaux. Choisir des sections carrées de 10 cm par 1 mètre de hauteur.
3. Ensuite, clouer ou visser les lattes sur les poteaux en laissant 5
cm de hauteur d’espacement entre chaque latte. Ne vous inquiétez pas,
les déchets ne tomberont pas sur les cotés.
Le capot
Idéal, le capot est un sorte de couvercle qui
permet de limiter le désèchement en été et l’humidification trop
importante en hiver. Pour un composteur de 100x100cm, fabriquer un
caport de 120x120cm. Le faire un peu dépasser est bien plus pratique
pour le soulever.
C’est surement le capot qui va s’abimer en premier. Avec l’action de
l’eau et du soleil, qui maltraite notre capot qui passe de séchage à
l’humidification puis au séchage… notre ami « couvercle » va tendre à se
colorer en gris. Pas de panique, il est toujours aussi solide mais
juste un peu moins esthétique.
La mise au sol
Il n’y pas de fond dans un bac à compost autrement
aucun vers ne pourrait remonter dans les déchets pour y travailler. Le
sol sur lequel le nouveau composteur sera posé doit être de niveau et
sur de la terre. Creuser de 20cm pour enterre légèrement le bac.
Variantes
Il est tout à fait possible de faire des compost
à 5 cotés (pentagone) mais c’est vraiment inutil de se prendre la tête
comme cela. Après c’est vous qui voyez comme on dit. On ne peut imposer
aux personnes de laisser libre cours à leur imagination… même
border-line.
Autre idée, pendant qu’on y est, est de faire un composteur
« cubique » à 3 coté comme montré sur la photo ci-contre. En plus d’un
bon accès et d’une bonne aération, les fabriquants ont utilisé des
palettes de récupération. Parfait ! On en trouve un peu de partout, il
suffit juste d’ouvrir l’oeil et de la récupérer discrètement. Et si vous
êtes vraiment sans énergie et « anarchiste » dans l’âme, faites tout
simplement un tas…
L’écueil principal pour ceux souhaitant avoir ses toilettes sèches à la
maison (ou même en appartement) est d’avoir un endroit où composter ses
déchets. Cependant, s’il est bien géré et qu’il y a un bon
équilibre entre la matière fécale et la sciure, cela n’est pas plus
compliqué que de composter des déchets organiques de cuisine.
La nature a toujours su gérer les matières fécales des mammifères
Le compostage en tas/bac
Il est tout à fait possible de composter ses déchets de toilettes sèches à l’image d’un compostage traditionnel. Tant
que l’on veille à un bon équilibre entre matières sèches et humide, la
transformation en compost se fait tout naturellement.
La différence majeure entre les deux formes de compostage
provient du fait que la décomposition des matières fécales est
ANAÉROBIE, ce qui signifie qu’elle se fait en l’absence d’oxygène. Il
est donc indispensable de COUVRIR le tas afin de faciliter la
décomposition.
En
station d’épuration, la technique est la même sauf qu’au lieu d’être
sèche, elle se fait dans un milieu liquide, confiné et avec une gestion
stricte de la température ce qui permet d’avoir des rendements optimaux.
Gros inconvénient pourtant : cette technique consomme beaucoup
d’énergie et d’eau (10L par chasse d’eau !).
Le compostage par épandage.
Sans
doute la meilleure technique pour composter ses déchets de toilettes
sèches, celle ci consiste à répartir ses contenus de seau dans la
nature, en petite quantité, afin de permettre une assimilation rapide
par les plantes.
*Au jardin*
Dans un jardin potager, la matière peut être épandu sur une terre qui ne
sera pas cultivée avant quelques mois. Elle peut être répartie autour
d’arbres fruitiers ou de buissons.
*En ville*
Dans des espaces à forte densité humaines, le mieux est de vider ses
seaux aux pieds de buissons ou de haies touffues, loin de lieux où les
gens peuvent s’asseoir. Certains parcs publics assez grands peuvent
ainsi servir de lieux de dépôt.
*En forêt*
En habitant près d’une forêt, vous êtes assurés de trouver de nombreux
endroit pour épandre vos matières organiques. Les arbres sont friands de
ce type d’apport : vous pouvez répandre vos matières à leurs pieds,
quitte à recouvrir d’un peu de feuille pour assurer une bonne
décomposition.
Gérer les odeurs
Attention un seau contenant des matières issues de toilettes sèches ne DOIT PAS avoir une forte odeur. Si c’était le cas, il vous faudrait ajouter de plus grandes quantités de sciure lors de chaque passage aux toilettes.
Souvent, quand la quantité d’urine est trop importante, une odeur
peut apparaître. Nous vous conseillons de séparer urine et déjections.
Faites vous encore confiance aux poubelles ou aux employés préposés à
la déchiqueteuse pour détruire vos papiers confidentiels?
Avez vous quelques scrupules à incinérer du papier alors que des micro organismes pourraient en profiter ?
Cette page est pour vous.
Papier dans le compost : dégradation à 100%
Plus son épaisseur est petite, plus un papier ou un carton non plastifié se dégradera rapidement dans le compost. On considère que deux semaines suffisent à rendre indiscernable le papier dans un tas de compost bien entretenu et alimenté.
De plus, le papier est la compensation
idéale aux matières organiques plus humides mis régulièrement dans le
tas de compost. Et lui, contrairement aux broyats de branches, ne
laissera pas de gros morceaux de bois dans le compost une fois arrivée à
maturité !
Facturettes jusqu’à papier A0, tant qu’ils sont bien découpés, sont totalement biodégradables !
Frein au compostage : l’encre
Ce
qui rendait impossible le compostage du papier, c’était la forte teneur
en matières toxiques inclues dans les encres des précédentes
générations. Nos ancêtres ne faisaient pas dans la demi mesure;
Pour eux, pour qu’un papier soit valable, il fallait qu’il soit imprimé
dans une encre indélébile.
De nos jours,
l’utilisation de papier est telle que la dégradabilité de l’encre est
devenue indispensable. Pour que disparaissent les données désuètes le
plus rapidement possible.
Sauf indications spéciales, l’encre usuelle est désormais sans danger pour le compost.
Déchiré vaut mieux qu’entier!
Une fois le compostage entré dans vos moeurs, ne changez pas vos habitudes pour autant. Un papier est d’autant plus dégradable qu’il se trouve en petits morceaux dans le compost.
L’humidité, la faune et
l’accumulation de matières organiques autour des papiers rendra les
espions particulièrement frileux quand il s’agira de récupérer vos
données confidentielles…!
Sachez notamment que l’urine est un très bon activateur de compost!
« De tous temps, les hommes ont compostés en tas ».
Cette phrase qui a déjà été répété plusieurs fois sur ce site
internet, parle d’elle même. L’expérience nous dit qu’un tas de matières
organiques, quelque soient les conditions climatiques, finit toujours
par se décomposer et donner l’humus inodore et fertilisant qu’on
appelle la terre.
Qu’en est-il du bac ? Est ce véritablement un accélérateur de
décomposition comme on le prétend ou son rôle se réduit t-il a
esthétiser le compostage ?
Délimiter le tas de compost
A
l’origine, les planches disposées autour du tas de matières organiques
servaient à délimiter le tas, l’empêchant de trop empiéter sur les
plates bandes cultivées. Cet esthétisme était évidemment très marginal.
Pourquoi empêcher des matières fertilisantes d’entrer en contact avec des fruits et légumes avides de vitamines ?
Ce serait un peu comme couvrir les escargots d’un parapluie pour les empêcher d’avoir « trop » d’eau.
Une mode plutôt qu’une réelle efficacité
En
fait, les concepteurs des bacs à compost n’ont eu qu’à exploiter les
désaccords entre pro-délimitation et les anti pour exploiter le marché
du bac. Les scientifiques qui ont prétendus que le bac
permettait une meilleure efficacité de décomposition n’étaient que des
sous traitants rémunérés pour vendre au mieux le produit.
Depuis, nous voilà assailli de proposition de bacs de divers formes,
de divers provenances et de divers couleurs à des fins exclusivement
commerciales.
Le bac, un danger pour la biodiversité ?
Sans être alarmiste, on sait désormais que les bacs sont des écueils au compostage urbain.
Ils empêchent la faune usuelle de se développer de manière optimale en
compressant les matières organiques dans un volume restreint, en
réduisant les surfaces de contact entre matières et les éléments (pluie,
soleil, terre, vent) et en limitant les populations de macro et micro
organismes par manque de place.
Les bacs sont en réalité tout sauf pratiques.
Les publicités ont beaucoup vantés leur intégration parfaite dans les jardins.
En
réalité, on estime que plus de 77% des bacs à compost vont être
confrontés à des problèmes d’humidité (ou de sécheresse) et cela monte à
84% concernant les problèmes d’odeurs !
Évidemment, comment pouvez évaluer l’humidification d’un amas de matières organiques en ne voyant que la surface ??