Téléphones portables, lignes à haute tension... Leurs ondes font peur mais les dangers seraient ailleurs : dans la pollution de l'air et le bruit de nos vies modernes. Ils font des milliers de victimes.
Depuis la révolution industrielle, notre environnement s'est enrichi d’environ 100 000 molécules chimiques. Si elles nous simplifient la vie, notre corps n'y avait lui jamais été confronté. Or nous y sommes continuellement exposés via l'air de nos maisons: formaldéhyde issus des cigarettes, détergents et colles, phtalates émis par les sols en vinyle, retardateurs de flammes bromés dégagés par les composés électroniques ou les « doudous »...). Le contact avec les produits cosmétiques, nos aliments contaminés via les contenants alimentaires (bisphénol A et phtalates des plastiques) ou la chaîne alimentaire (pesticides, PCB, dioxine...) sont autant de dangers sous nos toits.Certains ont des effets irritants ou allergènes, d'autres sont des cancérigènes certains, comme le formaldéhyde. D'autres encore ont des impacts plus pervers en bloquant, mimant ou gênant l'action de nos hormones naturelles.
Les chercheurs les appellent les « perturbateurs endocriniens ». Ces substances chimiques sont suspectées d'être impliquées dans les troubles de la fertilité (baisse du nombre de spermatozoïdes chez les garçons, puberté plus précoce chez les filles), mais aussi dans les « épidémies » de diabète, d’obésité... et même dans les troubles de comportement des enfants.
Gaëlle LahoreauSciences et Santé, le magazine de l'Inserm
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