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Bonjour,
Lorsque
Charlemagne voulut porter un coup fatal aux "barbares" Saxons, il fit
abattre un arbre colossal qui, pour eux, soutenait le ciel. Irminsûl
(la "puissante colonne") était toujours vert, tant en hiver qu’en été.
Personne ne sait quelle sorte d’arbre il s'agissait et on suppose qu'il
se trouvait dans la forêt de Teutberg (en Allemagne, côté Pays-Bas),
mais son nom est resté gravé dans la légende.
Plusieurs arbres ont, comme Irminsûl, porté la légende d'un pays, d'une ville, d'une province. Celui de Bouddha au Sri Lanka, l'Arbre de Vie à Bahreïn (qui
marquerait le lieu du jardin d'Eden) en sont encore des exemples
parfaits, mais, même s'ils étaient plus modestes, il y a eu un peu
partout des arbres totémiques. Mais combien reste-t-il dans le monde de
ces arbres chargés de symboles, de sens et de magie. Même en Afrique,
il n'y a plus guère d'arbres sacrés.
Chez nous, quelques légendes subsistent (l'arbre de Saint Louis, le chêne de Brocéliande..) mais
on en montre seulement des "copies" récentes, les originaux sont morts
depuis longtemps. On ne sait même pas précisément où ils étaient, ni ce
qu'ils signifiaient. Et lorsqu'on parle aujourd'hui d'arbres
"remarquables", on fait référence à leur circonférence, à leur hauteur
ou à leur âge plutôt qu'à leur légende et leur puissance d'évocation.
Où sont donc passés tous ces arbres chargés d'histoire, lieux de cérémonies et de célébrations, protecteurs ou médecins ?
N'imaginez pas qu'ils ont été débités bêtement par des charpentiers
ignorants à la recherche de poutres. Non, ils ont été abattus sciemment
par ceux qui savaient quel était leur pouvoir et qui voulaient ruiner la
culture de ceux dont ils voulaient faire leur proie . Ces arbres ont
été, en leur temps, nos Bouddhas de Bâmiyân, abattus, comme eux, pour
leur pouvoir ésotérique.
Tout cela n'était, me direz-vous, que de la superstition.
Pas tout à fait, car on admet maintenant qu'un arbre est un être
communiquant très sophistiqué. Notre science a dû déballer tout son
matériel d'expérimentation pour découvrir ces dernières années qu'il
échange avec ceux de sa propre espèce, mais aussi avec les autres
espèces qui l'entourent. Il communique par les odeurs, par ses hormones,
par ses racines, avec l'aide des champignons. On vient d'apprendre
qu'il échangeait des nutriments avec d'autres arbres et qu'une forêt se
comportait comme un groupe. Et on découvrira sans doute un jour qu'il
communique avec les animaux, donc avec nous, sauf que nous ne
l'entendons pas.
Cette intimité perdue peut être retrouvée
simplement en s'approchant d'un arbre comme on le ferait avec un animal,
prudemment mais résolument. On le regarde, on l'apprivoise, on le
touche, on l'enserre si l'on peut, on s'adosse. Le printemps est idéal
pour cette expérience, lorsque la sève monte à flots pour abreuver les
bourgeons et les petites feuilles naissantes qui dansent au bout de
grosses branches sombres. Pour vous aider et mieux connaître leur histoire vous pouvez vous procurer le HS du magazine Plantes & Santé intitulé l'Energie des arbres (Plantes & Santé est sans doute le meilleur magazine de phytothérapie du moment, vous le trouverez en kiosque)
mais c'est une expérience que vous pouvez aussi tenter au "feeling".
Cela fait un bien fou. Ce contact homme-arbre est d'ailleurs souvent
d'une grande aide pour les personnes malades. Prouvé par la science ou
pas, cela a toujours existé et rien n'empêche de s'y essayer.
On me dira que c'est n'importe quoi,
sauf que la science admet maintenant que le pouvoir de l'esprit sur la
douleur est considérable et parfois plus puissant que les antalgiques
habituels. C'est l'objet de l'article que nous publions cette semaine un
peu plus bas. Parce que les anti-douleurs ne peuvent pas être une
solution à long terme en raison de leurs effets secondaires. Alors
méditation, respiration, hypnose peuvent-elles faire mieux ?
Prenez soin de vous
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ALTERNATIVE SANTE N°35 VIENT DE PARAÎTRE |
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- Si vous en avez assez de lire toujours les mêmes choses sur les maladies qui vous concernent.
- Si vous ne supportez plus de prendre des médicaments qui ne vous soignent pas.
- Si vous voulez qu'on vous propose des alternatives naturelles,
Vous
retrouverez dans notre magazine chaque mois des points de vue
inhabituels sur tous les sujets de santé qui vous intéressent et
surtout, des solutions naturelles par dizaines pour venir à bout des principales affections. |
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LA DOULEUR NOUS JETTE DANS LES BRAS DES LABOS
Quand on souffre d'une douleur, on voudrait que ça s'arrête, tout de suite, peu importe comment, ou par quel moyen. Les
médecines naturelles, dans ce domaine, ont peu de prise car elles sont
rarement des médecines d'urgence et là, il y a urgence. Alors on se
jette dans les bras de la médecine allopathique et, en effet, la douleur
passe, très vite. Mais il y a un prix à payer pour ce confort chimique,
alors que d'autres solutions existent, même si elles prennent plus de
temps.
L'aspirine, le paracétamol et l'ibuprofène n'ont rien d'anodin Ces
trois médicaments font partie de ce que l'on appelle "les antalgiques
de pallier 1". Ce sont des antalgiques périphériques destinés aux
douleurs légères à modérées. Ils sont dits périphériques car ils
agissent au niveau local (plutôt que sur la transmission des signaux de
douleur au niveau du cerveau comme les médicaments morphiniques). Même s’ils sont en vente libre, l’aspirine et le paracétamol et l'ibuprofène n’ont rien d’anodin !
L'aspirine :
chaque année, des décès dus à une hypersensibilité méconnue à
l’aspirine sont enregistrés. De plus, prise régulièrement, l’aspirine
peut causer des hémorragies digestives occultes qui entraînent, au fil
du temps, une anémie par manque de fer, cette dernière augmentant
sérieusement les risques d’infarctus du myocarde. L’aspirine est aussi
fréquemment la cause d’ulcères gastriques, notamment quand elle est
prise à jeun ou sans eau.
Le paracétamol. Un surdosage
régulier (au-delà de 4 g par jour) expose d’abord à des problèmes
hépatiques fonctionnels (nausées, mauvaise digestion), puis à la
constitution d’une stéatose hépatique non alcoolique, voire d’une
cirrhose : la majorité des greffes hépatiques réalisées en France sont le fait d’un surdosage en paracétamol !
L'ibuprofène
et ses cousins anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que le
kétoprofène, le naproxène... sont, eux, responsables d’ulcères
gastroduodénaux après trois mois de prise régulière ainsi que
d’accidents cardiovasculaires.
Les analgésiques à base de morphine : un peu plus violents
Les
analgésiques morphiniques faibles ou mineurs agissent sur le système
nerveux central. Ils sont destinés aux douleurs modérées ou sévères et
aux douleurs qui ne sont pas soulagées par les antalgiques de palier 1.
Ce
sont des opioïdes dits faibles, des molécules proches de la morphine
(et donc de l’opium). Ils sont souvent combinés avec des antalgiques de
niveau 1 car, pris isolément, leur efficacité n’est souvent pas
supérieure aux médicaments de niveau 1. Ils ne sont disponibles que sur
ordonnance et contiennent souvent de la codéine ou un équivalent. On
pense là encore qu'il n'y a pas de danger car la codéine est souvent
retrouvée dans les sirops contre la toux sèche, les traitements contre
la migraine et la douleur en général (notamment l’Efferalgan Codéine).
Or, la codéine présente un fort risque d’accoutumance avec des difficultés de sevrage provoquant des crampes abdominales, de la fièvre, des larmoiements, des crises d’angoisse.
Quant aux médicaments contenant du dextropropoxyphène (DXP), tels que le Di-Antalvic,
il a fallu attendre 2011 pour qu’ils soient retirés des marchés
européen et français ! Responsables de morts subites, l’Agence euro-
péenne du médicament (EMEA) a estimé que les risques, en particulier
celui de surdosage mortel – volontaire ou accidentel –, étaient
supérieurs aux bénéfices… Huit millions de Français en prenaient
régulièrement jusqu’à sa disparition des officines.
Les opioïdes : de la drogue dure
Pour
finir, ce qu'il y a de plus fort, ce sont les analgésiques morphiniques
(ou opioïdes). Ils sont destinés aux douleurs intenses rebelles aux
autres antalgiques et analgésiques. Il s’agit de la morphine et de
substances apparentées :
- la buprénorphine (30 fois plus puissant que la morphine) ;
- le fentanyl (100 fois plus puissant) ;
- l’hydromorphone ;
- la nalbuphine (2 fois plus puissant) ;
- l’oxycodone (OxyContin) ;
- la péthidine (Demerol).
Les
opiacés (morphine et dérivés), outre les effets indésirables habituels
(somnolence, sensations vertigineuses, constipation, nausées, rétention
urinaire, dépression respiratoire), provoquent souvent une dépendance
physique et psychologique qui implique un sevrage aussi long et pénible
qu’en cas de toxicomanie. Alors que faire quand on a mal ?
Je
vous l'ai dit, les médecines alternatives ne peuvent pas lutter contre
les médecines allopathiques pour faire cesser rapidement une douleur,
mais, face à une douleur chronique, elles peuvent au moins réduire
l'exposition aux médicaments et diminuer ainsi leur effets secondaires
nocifs. Trois angles d'attaque sont possibles.
1- Les fondamentaux
- Perdre
du poids. Plus on est lourd, plus on fait le lit de l’inflammation
chronique et plus on est exposé à des pathologies dégénératives
(notamment rhumatismales).
- Arrêter le tabac. Même si cela n’a
été démontré pour l’instant que chez les patients cancéreux, les malades
qui continuent de fumer sont soumis à des souffrances nettement plus
intenses que les non-fumeurs ou les fumeurs repentis.
- Pratiquer
une activité physique. Même lorsque la maladie chronique affecte les
membres, l’exercice physique quotidien diminue les douleurs en même tant
qu’il améliore l’état général et le moral.
- Apprendre à respirer
amplement quand une crise survient. Ralentir la respiration induit une
augmentation immédiate du seuil de tolérance à la douleur.
2 - Les grands remèdes de la douleur
Toutes
les douleurs n'ont pas la même cause, et il est un peu prétentieux de
proposer des compléments alimentaires qui s'adresseraient à tous,
uniformément.
Cependant, si on ne devait choisir que trois remèdes, il faudrait recommander :
Je vous renvoie aux articles que nous avons déjà écrits sur ces compléments (en lien) pour mieux cerner leurs propriétés.
3 - Les thérapies antidouleurs
L'acupuncture. Cette
branche de la médecine traditionnelle chinoise est bien connue pour
agir sur de nombreuses pathologies douloureuses en réduisant également
les phénomènes inflammatoires qui lui sont associés. Citons l’arthrite,
l’entorse, les pathologies vertébrales, la périarthrite scapulohumérale,
le syndrome du canal carpien, mais aussi la migraine de tension, les
douleurs dentaires, le syndrome prémenstruel. L’efficacité de
l’acupuncture a d’ailleurs été récemment mise en évidence grâce à des
tests pratiqués sous imagerie par résonance magnétique fonctionnelle
(IRMF) : la pose d’aiguilles induit une réduction hautement
significative de l’activité des centres cérébraux stimulés par la
douleur.
L'hypnose ericksonnienne. Cette pratique modifie
considérablement la perception de la douleur. En effet, la douleur
ressentie se compose de trois parties : la première liée aux souvenirs
de douleurs anciennes, la seconde liée à la maladie actuelle et la
troisième liée à l’appréhension de la douleur à venir. Se dégager des
première et troisième composantes réduit la douleur des deux tiers. Pour
la douleur actuelle, à l’aide de suggestions génératrices de sensations
agréables, le thérapeute favorisera un changement de perception de la
douleur, une levée des blocages instaurés par elle et, pour finir, la
mise en place de nouveaux comportements positifs. En quelques séances,
le patient est capable de s’autohypnotiser et ainsi de gérer sa douleur
au quotidien.
Le massage. Plus qu’un massage de la zone
douloureuse, la personne qui souffre a besoin de massages qui
harmonisent le corps tout entier. Le shiatsu, le massage californien ou
ayurvédique ont ce pouvoir de détendre le corps dans ses trois
dimensions : physique, émotionnelle et intellectuelle. De plus, le
massage réduit l’inflammation en renouvelant les mitochondries, ces
petits organites cellulaires responsables de la production d’énergie, ce
qui induit une diminution de la production des cytokines (hormones
cellulaires inflammatoires).
La méditatIon : Grâce à
l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF), on a découvert
que, même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur,
cette sensation n’est pas traitée dans la zone du cerveau responsable
de l’évaluation, du raisonnement ou de la formation de la mémoire
(région préfrontale, amygdale et hippocampe). Ils ressentent bel et bien
les sensations douloureuses, mais abrègent le processus en s’empêchant
d’étiqueter ces stimuli comme douloureux. En recourant dans un premier
temps à la méditation guidée, en écoutant des CD ou en fréquentant un
groupe de méditation, on peut obtenir une véritable sensation de
mieux-être.
La pensée positive : Des émotions négatives
aggravent la sensation douloureuse alors que les pensées positives
augmentent le seuil de tolérance. Il est alors nécessaire de transformer
ses croyances relatives à la douleur pour moins en souffrir. Pratiquer
des exercices comme ceux proposés par la méthode de visualisation
créative Simonton (du nom du célèbre cancérologue américain convaincu du
rôle de l’esprit dans le processus de guérison) peut aider à sortir de
l’impasse psychologique créée par l’état douloureux. Il s’agit
d’observer ses croyances une par une et de les transformer en des
croyances plus justes, plus indulgentes, plus joyeuses et porteuses
d’espoir.
Je sais que pour ceux qui souffrent intensément, ces
conseils paraîtront insuffisants et que ceux qui utilisent notamment
les antalgiques les plus puissants auront du mal à envisager de s'en
passer. Mais au vu des effets secondaires des antidouleurs
chimiques, il faut tâcher de diminuer autant que possible les quantités
consommées et dans ce cas, les médecines alternatives peuvent être d'un
grand secours.
Une dernière chose Si
vous ne souhaitez pas envisager d'autre choix que les antalgiques
chimiques de deuxième et surtout de troisième catégorie (opiacées), je
vous recommande d'appliquer le protocole suivant : Avant la prise d’anti-douleurs, penser à saturer l’organisme en sel liposoluble de magnésium
(en dehors de toute insuffisance rénale terminale). Cela permet de
diminuer d’environ 30 % la dose d’antalgiques nécessaire. Il est
évidemment recommandé de continuer après l’opération tant que durent les
douleurs en demandant un suivi médical. Après la prise d’anti-douleurs, combiner :
- Opium 30 CH, 3 granules trois fois par jour pendant le temps des antalgiques morphiniques
- et
la semaine qui suit leur arrêt : Nux vomica, 3 granules deux fois par
jour tout le temps de la prise des antalgiques, puis une dose en 9 CH le
jour de l’arrêt des antalgiques, en 12 CH le deuxième jour, en 15 CH le
troisième et en 30 CH le quatrième ;
- Kudzu (Pueraria montana),
plante reconnue posséder une certaine efficacité face aux substances
induisant une dépendance, 2 gélules deux fois par jour pendant un à
trois mois selon le degré de dépendance.
Dr Naïma Bauplé
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