Alors que les taux des emprunts immobilier n'ont jamais été aussi
bas, le moment est peut-être venu de négocier à la baisse le taux de
votre crédit. Nos conseils pour rentabiliser cette opération et
économiser jusqu'à plusieurs milliers d'euros.
En cas de rachat par une banque concurrente, les frais de l'opération peuvent être très élevés.
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Au printemps, de nombreuses banques ayant réajusté leurs taux de crédit
à la baisse, ces derniers atteignent des niveaux toujours plus
attractifs : 2,90 % sur quinze ans, 3,20 % sur vingt ans, 3,50 % sur
vingt-cinq ans. Si vous avez un crédit en cours, c'est peut-être le
moment de le renégocier.
Négociez d'abord auprès de votre propre banque
Autant le dire tout de suite, rares sont les emprunteurs à y parvenir. Mais si, par exemple, vous détenez de nombreux produits de placement au
sein de l'établissement, ou encore si vous avez des revenus importants
et évoluant régulièrement à la hausse, vous serez peut-être en mesure de
convaincre votre banque de faire un effort. Vous aurez certainement du
mal à obtenir un taux aussi attractif que celui que vous aurait proposé
un concurrent, mais vous économiserez un certain nombre de frais. En
effet, seuls les frais de dossier, quelques centaines d'euros maximum,
vous seront facturés.
Calculez les frais de rachat
En cas de rachat par une banque concurrente,
les frais de l'opération seront bien plus élevés. Il y aura tout
d'abord les pénalités de remboursement anticipé : six mois d'intérêts
dans la limite de 3 % du capital restant dû. Ensuite, le nouveau prêteur
pourra vous demander des frais de mainlevée si votre prêt est couvert
par une hypothèque ou un privilège de prêteur de deniers. Soit 0,5 à 1 %
du montant du prêt. Enfin les frais de dossier, toujours négociables,
ajouteront quelques centaines d'euros à l'addition.
Vérifiez la rentabilité de l'opération
Pour
que ces frais supplémentaires soient absorbés, deux conditions sont
nécessaires : un écart de taux relativement important et une durée de
détention du bien suffisamment longue. Sur le premier point, on dit
souvent qu'en deçà de 0,5 point d'écart, le jeu n'en vaut pas la
chandelle. Evidemment, plus l'écart est important actuellement il peut
facilement atteindre 1 point, plus l'opération est intéressante.
Toutefois, si vous en êtes encore au début de votre remboursement et que
vous avez l'intention d'aller jusqu'au bout du crédit, une différence
de taux plus faible pourrait tout de même être suffisante.
Diversifiez !
Au
moment de racheter votre crédit, vous serez peut-être tenté, si votre
situation le permet, d'augmenter vos mensualités afin de rembourser plus
vite. Attention ! Ne consacrez pas toute votre capacité d'épargne au
remboursement de votre crédit mais veillez plutôt à diversifier vos
actifs. En effet, alors que les prix de l'immobilier sont en train de
baisser, mieux vaut ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier.
Une erreur sur votre déclaration de revenus, comment la corriger ?
Vous avez oublié de reporter sur votre déclaration des éléments qui
vont avoir un impact sur le montant de votre impôt ? Certains de vos
revenus sont passés à la trappe ou, au contraire, ont été surestimés ?
Dans tous les cas, il n'est pas encore trop tard pour réagir. Mode
d'emploi.
Tout peut être modifié sur internet, sauf les changements d'adresse ou de situation de famille.
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Enveloppe postée ou télédéclaration validée, vous avez accompli votre devoir fiscal dans les temps.
Oui mais voilà, vous pensez qu'une erreur s'est glissée dans votre
déclaration de revenus et qu'elle va avoir une influence sur le montant
de votre note fiscale. Par exemple, des charges déductibles
oubliées alors qu'elles auraient minoré votre impôt : pensions
alimentaires, emploi d'un salarié à domicile, cotisations d'épargne
retraite, don à une association... Ou au contraire des revenus passés à
la trappe (primes de votre employeur, loyers de locations saisonnières, part patronale
de votre complémentaire santé d'entreprise...) et qui pourraient vous
coûter cher en pénalités si le fisc s'en aperçoit. Bonne nouvelle, il
n'est jamais trop tard pour rectifier le tir. Tout dépend par quelle
voie (postale ou électronique) vous avez envoyé votre déclaration et à
quel moment vous vous en apercevez.
Avant la réception de votre avis d'imposition
Votre avis d'imposition ne vous est pas encore parvenu (consultez le tableau prévisionnel des dates de réception des avis en 2014) ? Corriger votre déclaration est alors possible sans trop de formalisme. Vous avez télédéclaré sur Impot.gouv.fr.
Vous pouvez rectifier votre déclaration jusqu'à la date limite de
déclaration relative à votre zone géographique (le 10 juin pour les
départements n° 50 à 974/976) "et dans tous les cas, avant la date de
fermeture du service de la déclaration en ligne", précise
l'administration fiscale, qui interviendra, cette année, le 30 juin 2014.
Connectez-vous à votre espace personnel et modifiez votre précédente
déclaration avant de la valider une nouvelle fois. Attention, si votre erreur porte sur un changement de situation familiale
(mariage, divorce, décès, événement lié à un PACS), la correction en
ligne est impossible ! Vous devrez déposer ou envoyer une "déclaration rectificative " version papier (voir ci-dessous) à votre centre des impôts, assortie d'un courrier explicatif. Vous avez rempli une déclaration papier ? Il vous suffit de remplir intégralement une nouvelle déclaration 2042 (à télécharger sur internet
ou à retirer auprès de votre centre des impôts) et d'y inscrire sur la
première page "déclaration rectificative" avant de l'envoyer par lettre
recommandée avec accusé de réception.
Après la réception de votre avis d'imposition
Télécorrigez ! Un
service de télécorrection (ouvert dès l'été) vous permet de modifier
les informations erronées : personnes à charge, revenus, charges... "En
revanche, précise Bercy, les changements d'adresse ou de situation de
famille (mariage ...) ne peuvent pas être corrigées en ligne".
Nouveauté, cette année le service est aussi ouvert aux contribuables qui ont déclaré leur ISF
avec leurs revenus, c'est-à-dire ceux dont le patrimoine est compris
entre 1,3 et 2,57 millions d'euros. Comment procéder ? Connectez-vous
sur votre espace personnel et cliquez sur "Corriger ma télédéclaration",
effectuez vos corrections puis validez et téléchargez l'accusé de
réception. Un avis correctif vous sera alors envoyé "dans la plupart des
cas dans un délai de 3 semaines environ" annonce la DGFiP. Par courrier, faites une réclamation. Adressez
un courrier circonstancié à votre centre des impôts accompagné d'une
photocopie de votre déclaration. Ou rendez-vous sur place pour exposer
de vive voix vos omissions à un agent. Un nouvel avis d'imposition sera
alors établi. Si l'impôt exigible est inférieur à celui calculé par
rapport à votre déclaration initiale, l'administration fiscale vous
remboursera. A l'inverse, si l'impôt est supérieur, vous risquez d'avoir
à payer une majoration de 10% ainsi que des intérêts de retard au taux
de 0,4 %. Mais dans les faits, un contribuable de bonne foi qui se
manifeste spontanément auprès de l'administration fiscale est rarement
pénalisé. Bon à savoir : même si vous n'avez pas déclaré vos
revenus en ligne, vous pouvez déposer une réclamation sur le site
impôt.gouv.fr, après avoir créé votre espace personnel.
Exonéré de taxe d'habitation en 2013 ? Vous le serez peut-être en 2014
Bercy réfléchit à la mise en place d'un nouveau geste fiscal applicable dès cette année pour les ménages les plus modestes.
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Le geste fiscal du gouvernement annoncé au mois de mai en direction des foyers les plus modestes ne se manifestera pas que sur leur avis d'impôt sur le revenu. En effet, le journal Les Echos révèle ce matin que l'exécutif envisage d'exonérer cette année de taxe d'habitation les
ménages aux faibles revenus qui auraient dû basculer dans l'impôt sous
l'effet des mesures fiscales votées fin 2013 : fiscalisation de la part
patronale des complémentaires santé, fiscalisation de la majoration de
10% des pensions des retraités qui ont élevé 3 enfants... Ces mesures
devaient mathématiquement les assujettir à la taxe d'habitation en
faisant gonfler leur revenu fiscal de référence. Ce dernier sert en
effet à déterminer si l'on peut bénéficier d'une exonération. Cette
année, la question ne se posera donc pas pour les foyers concernés :
s'ils n'ont pas payé de taxe d'habitation en 2013, ils n'en paieront pas
en 2014.
Un grand soir pour la fiscalité locale ?
Ce
prolongement de l'exonération de la taxe d'habitation pourrait être
intégré dans le projet de loi de finances rectificative qui doit être
examiné par le parlement dans les prochaines semaines. Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget,
avait évoqué à la mi-mai que "des aménagements sur l'entrée dans la
taxe d'habitation" étaient à l'étude pour les foyers les plus modestes. De
son côté, le gouvernement est en possession depuis quelques mois du
rapport du le Comité des finances locales (CFL) dont l'une des
propositions est d'instaurer la progressivité de la taxe d'habitation
en fonction du niveau de revenu des ménages. Quelles que soient les
pistes envisagées, elles devraient être débattues lors de l'examen
l'automne prochain du projet de loi de finances pour 2015. Et devraient
donner le coup d'envoi d'une grande remise à plat de la fiscalité qui
devrait la rendre "plus simple, plus lisible" et, espérons-le, plus
juste.
Payer moins d'impôts : 5 niches fiscales à la loupe
Par Robin Massonnaud pour VotreArgent.fr, publié le
Nous vous conseillons 5 niches fiscales pour réduire votre
imposition en 2014. Attention, il faut actionner ces leviers d'ici à la
fin de l'année 2013.
Aucune somme minimale n'est requise pour
qu'un don à une association ouvre droit à avantage fiscal. Et l'on peut
donner dans la limite de 20 % de son revenu imposable. Au-delà,
l'excédent est reporté pendant cinq ans et donne doit à réduction
d'impôt dans les mêmes conditions. - L'avantage fiscal.
Pour les dons effectués au profit d'organismes d'assistance aux
personnes en difficulté, une réduction d'impôt de 75 % du don retenu
dans la limite de 521 euros est accordée. Soit une réduction maximale de
391 euros. Pour les dons à d'autres organismes, la réduction d'impôt
est de 66 % des montants, retenus dans la limite de 20 % de votre revenu
imposable. Ces deux réductions sont cumulables et ne sont pas prises en
compte dans le plafond des niches fiscales. - Notre conseil.
Le contribuable ne souhaitant pas dépasser 521 euros de dons donnera en
priorité aux organismes d'assistance pour bénéficier de l'avantage le
plus élevé. Le gros contribuable complétera avec d'autres types
d'associations pour profiter aussi de la réduction de 66 %. Vous avez le
choix entre de nombreuses associations ou fondations. Vous pouvez
ainsi, par le biais de la Fondation du patrimoine, contribuer à la
restauration des églises de votre canton ; soutenir la Fondation pour la
recherche médicale ; aider à la rénovation de chambres de la Cité
internationale universitaire de Paris et voir votre nom inscrit
au-dessus de la porte d'entrée...
Faites des travaux d'économie d'énergie
Les propriétaires, locataires ou occupants
à titre gratuit peuvent bénéficier du crédit d'impôt " pour dépenses en
faveur de la qualité environnementale de l'habitation principale ".
Pour de nombreux travaux, votre logement doit être achevé depuis plus de
deux ans. - L'avantage fiscal. Le taux du crédit
d'impôt varie selon l'équipement. Il est de 10 % pour les matériaux
d'isolation des vitres, de 26 % pour une pompe à chaleur géothermique et
de 32 % pour un diagnostic de performance énergétique. Vous avez droit à
des majorations de taux si vous réalisez un bouquet de travaux de
différentes natures. Pour vos vitres, on passera alors à 18 % et pour
votre pompe à chaleur à 34 %. Attention, à l'exception de l'isolation
des parois opaques, seul le coût des matériaux est pris en compte. Ces
taux s'appliquent à vos dépenses retenues dans la limite de 8 000 euros
pour une personne seule, du double pour un couple, avec une majoration
de 400 euros par personne à charge. Une famille avec deux enfants peut
ainsi aller jusqu'à 16 800 euros. Ces plafonds prennent en compte les
dépenses réalisées sur une période pluriannuelle coulant jusqu'au 31
décembre 2015. - Notre conseil. Cet avantage
entre dans le plafond global des niches fiscales. Les taux de crédit
pouvant diminuer l'an prochain, choisissez pour 2013 les économies
d'énergie vous donnant droit au taux le plus élevé.
Les actifs fortement imposés peuvent avoir
intérêt à souscrire un contrat d'assurance vie Madelin pour les
commerçants, artisans, professions libérales, ou un plan d'épargne
retraite populaire (Perp) pour les salariés. Ces enveloppes capitalisent
vos versements jusqu'à votre retraite puis se transforment en une rente
imposable. - L'avantage fiscal. Pendant la phase
d'épargne, les sommes versées annuellement sont déductibles de votre
revenu global. Un salarié peut déduire jusqu'à 10 % de ses revenus
professionnels de l'année précédente dans une limite de 29 098 euros.
Pour un indépendant, la déduction maximale atteint 68 509 euros. Plus
votre taux d'impôt est élevé, plus l'économie d'impôt est grande. La
réduction n'est pas prise en compte dans le plafond global des niches
fiscales. Perp et Madelin ont un autre atout : les sommes capitalisées
sont exonérées d'impôt sur la fortune. - Notre conseil.
Le Perp et les contrats Madelin sont des produits tunnels. Sauf cas
particuliers comme l'invalidité, la liquidation judiciaire ou le décès
du conjoint, vous ne pouvez pas en sortir en dehors du versement d'une
rente à la retraite. Il faut donc se montrer prudent quant au choix du
support, même si vous pouvez ouvrir plusieurs Perp ou transférer votre
contrat Madelin chez un autre assureur. De plus, l'avantage fiscal est
compensé par le fait qu'à la retraite, vous supporterez l'impôt au taux
progressif sur la rente.
Hasardez-vous du côté des FIP et des FCPI
Les fonds communs de placement dans
l'innovation (FCPI) et les fonds d'investissement de proximité (FIP)
sont investis dans des sociétés non cotées. Les FCPI investissent dans
des secteurs novateurs alors que les FIP sont placés dans les PME
situées dans une zone de quatre régions limitrophes. - L'avantage fiscal. Pour
chacun de ces supports, la réduction d'impôt est de 18 % d'un montant
de souscription retenu dans la limite de 12 000 euros pour un
célibataire et de 24 000 euros pour un couple. Soit un maximum de 4 320
euros d'économie par support et un total de 8 640 euros pour des époux.
La réduction entre dans le plafond des niches fiscales. Pour prétendre à
cet avantage, vous devez garder ces fonds pendant cinq ans. Ce délai
passé, l'éventuelle plus-value dégagée échappe à l'impôt, mais pas aux
15,5 % de prélèvements sociaux. - Notre conseil.
Le fait qu'un fonds investisse dans plusieurs PME ne garantit pas
l'absence de perte. Même si les FIP investis en sociétés plus matures
sont un peu moins risqués que les FCPI. De plus, la rentabilité de ces
placements est fortement obérée par les frais de souscription et de
gestion. Si vous n'êtes pas allergique au risque, il convient de limiter
ce type de support à un produit de diversification à utiliser avec
parcimonie.
Prenez des parts dans une PME
Pour bénéficier d'un avantage, vous devez
prendre une participation dans une petite entreprise à créer, ou créée
depuis moins de cinq ans. Elle doit se trouver en phase de démarrage ou
d'expansion et, dans ce cas, avoir un total de bilan inférieur à 10
millions d'euros. Autant dire qu'il s'agit de sociétés potentiellement
fragiles. - L'avantage fiscal. La réduction
d'impôt est égale à 18 % des souscriptions retenues dans la limite de 50
000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour un couple.
Soit 9 000 euros ou 18 000 euros d'avantage fiscal, pris en compte dans
le plafond des niches fiscales. Mais la fraction de la réduction d'impôt
excédant le plafond est reportable sur l'impôt sur le revenu dû au
titre des cinq années suivantes. Vous devez conserver vos titres pendant
cinq ans. Toutefois, si la PME est en liquidation judiciaire pendant
cette période, et que vous perdez vos titres, le fisc ne poussera pas le
cynisme jusqu'à vous redresser. - Notre conseil.
Pour sélectionner une PME, appuyez-vous sur des associations comme Love
Money pour les PME (Love-money.org) ou Leonardo (Leonardo.asso.fr).
Pour limiter les risques, vous pouvez acheter les parts d'un holding
détenant des participations dans plusieurs PME. Vous pouvez aussi
souscrire au capital de la Foncière d'Habitat et Humanisme, qui
construit des logements sociaux. On ne vous versera pas de dividendes
mais votre part sera revalorisée annuellement.
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