Christian Plaza a marché durant sept mois pour les
enfants malades
Aventure.
De retour de son périple, le marcheur au grand
cœur a parcouru près de 3 ooo km pour les enfants souffrant de leucémies.
Christian Plaza conserve précieusement ses vieilles
chaussures de marche. Photo Flavien Osanna
Christian Plaza a marché durant sept mois pour les
enfants malades
Aventure. De retour de son périple, le marcheur au grand
cœur a parcouru près de 3 ooo km pour les enfants souffrant de leucémies.
Christian Plaza conserve précieusement ses vieilles
chaussures de marche. Photo Flavien Osanna
Prendre son café du matin, lire son journal, voir un match
des Verts à la télé… Le marcheur au grand cœur, comme on le surnomme, retrouve
ses petites habitudes. Dans le salon, la radio laisse échapper quelques notes
de jazz. « J’ai raté le festival cette année. D’habitude, j’y vais souvent »,
sourit Christian Plaza.
Le retraité de 57 ans vient de passer sept mois sur les
routes de France. Parti de Calais en février, il a parcouru 3 000 km à pied
pour rejoindre Lyon, la semaine dernière. Sac à dos et béret sur la tête, le
Viennois a marché pour les enfants atteints de leucémie. « Je ne pensais pas en
être capable. Même quand je me sentais seul, je n’ai jamais pensé abandonner. »
Un miraculé
Chaque aventure est une résurrection. En 1999, Christian
Plaza, cheminot, fait une mauvaise chute. « Je suis resté une semaine dans le
coma. J’ai eu beaucoup de chance de ne pas finir handicapé. » Peu de temps
après, il se découvre une passion : la marche. Et prend part à des expéditions
(voir par ailleurs).
Dans son dernier périple, Christian découvre les villages
normands et bretons, tombe pile-poil pendant la récolte des moules et noix de
Saint-Jacques, puis descend la côte atlantique, direction les Landes et ses
interminables rangées de pins : « Tu passes devant le camping des Flots Bleus
comme dans le film ! »
Avec 1 000 euros de subventions et quelques économies en
poche, le marcheur se débrouille tout seul. Il n’a pas de tente, seulement un
duvet et des vêtements chauds ; dort dans des paroisses, des mairies, ou dans
les tribunes d’un stade. Il mange des pâtes ou du riz cuisiné sur un réchaud.
À chaque étape, il demande aux maires de faire un don au
profit de l’APPEL (voir l’info en plus). « J’étais coupé du monde. Il
m’arrivait de ne plus savoir quel jour on était. » Les seuls moments où
Christian s’informe, c’est pour lire son histoire dans la presse locale. Car
son aventure n’est pas passée inaperçue : « J’ai gardé les articles qu’on a
faits sur moi. Beaucoup de gens m’ont félicité pour mon action. Mais peu m’ont
offert le gîte et le couvert… »
Après la traversée du GR 10 dans les Pyrénées, les plages de
la Côte d’Azur, Christian termine par les Alpes et le col de l’Iseran (2 764
m), avant de rejoindre Lyon, le 16 septembre. Un comité d’accueil l’attendait
au parc de la Tête d’Or : « Cela m’a fait drôle quand j’ai vu les enfants.
J’étais très ému. On se bat des mois et quand le moment vient, ça passe très
vite. »
Aujourd’hui, si les cartes de voyages sont pliées, le sac à
dos et les chaussures bien rangées, le marcheur au grand cœur ne s’est pas pour
autant arrêter de marcher. Il se balade souvent dans le coin avec ses amis. «
Si je n’ai pas ma dose de sport, je suis malheureux. » Son ultime défi ? Le
colosse de l’Amérique, l’Aconcagua (6 962 m) en Argentine. Et toujours pour les
enfants.
Prendre son café du matin, lire son journal, voir un match
des Verts à la télé… Le marcheur au grand cœur, comme on le surnomme, retrouve
ses petites habitudes. Dans le salon, la radio laisse échapper quelques notes
de jazz. « J’ai raté le festival cette année. D’habitude, j’y vais souvent »,
sourit Christian Plaza.
Le retraité de 57 ans vient de passer sept mois sur les
routes de France. Parti de Calais en février, il a parcouru 3 000 km à pied
pour rejoindre Lyon, la semaine dernière. Sac à dos et béret sur la tête, le
Viennois a marché pour les enfants atteints de leucémie. « Je ne pensais pas en
être capable. Même quand je me sentais seul, je n’ai jamais pensé abandonner. »
Un miraculé
Chaque aventure est une résurrection. En 1999, Christian
Plaza, cheminot, fait une mauvaise chute. « Je suis resté une semaine dans le
coma. J’ai eu beaucoup de chance de ne pas finir handicapé. » Peu de temps
après, il se découvre une passion : la marche. Et prend part à des expéditions
(voir par ailleurs).
Dans son dernier périple, Christian découvre les villages
normands et bretons, tombe pile-poil pendant la récolte des moules et noix de
Saint-Jacques, puis descend la côte atlantique, direction les Landes et ses
interminables rangées de pins : « Tu passes devant le camping des Flots Bleus
comme dans le film ! »
Avec 1 000 euros de subventions et quelques économies en
poche, le marcheur se débrouille tout seul. Il n’a pas de tente, seulement un
duvet et des vêtements chauds ; dort dans des paroisses, des mairies, ou dans
les tribunes d’un stade. Il mange des pâtes ou du riz cuisiné sur un réchaud.
À chaque étape, il demande aux maires de faire un don au
profit de l’APPEL (voir l’info en plus). « J’étais coupé du monde. Il
m’arrivait de ne plus savoir quel jour on était. » Les seuls moments où
Christian s’informe, c’est pour lire son histoire dans la presse locale. Car
son aventure n’est pas passée inaperçue : « J’ai gardé les articles qu’on a
faits sur moi. Beaucoup de gens m’ont félicité pour mon action. Mais peu m’ont
offert le gîte et le couvert… »
Après la traversée du GR 10 dans les Pyrénées, les plages de
la Côte d’Azur, Christian termine par les Alpes et le col de l’Iseran (2 764
m), avant de rejoindre Lyon, le 16 septembre. Un comité d’accueil l’attendait
au parc de la Tête d’Or : « Cela m’a fait drôle quand j’ai vu les enfants.
J’étais très ému. On se bat des mois et quand le moment vient, ça passe très
vite. »
Aujourd’hui, si les cartes de voyages sont pliées, le sac à
dos et les chaussures bien rangées, le marcheur au grand cœur ne s’est pas pour
autant arrêter de marcher. Il se balade souvent dans le coin avec ses amis. «
Si je n’ai pas ma dose de sport, je suis malheureux. » Son ultime défi ? Le
colosse de l’Amérique, l’Aconcagua (6 962 m) en Argentine. Et toujours pour les
enfants.
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