mercredi 23 avril 2014

Dans le monde, l'obésité tue plus que la faim

D'après le rapport annuel de la Fédération internationale de la Croix-Rouge, il y a plus de personnes obèses dans le monde que de personnes souffrant de malnutrition. Une constatation qui soulève la question de l'accessibilité aux denrées alimentaires d'une part, et celle du déséquilibre alimentaire d'autre part.

  


Le monde compte désormais plus d'obèses que de personnes souffrant de malnutrition mais le poids des privations augmente dans un contexte de crise alimentaire croissante, a mis en garde la Fédération internationale de la Croix-Rouge dans un rapport publié jeudi à New Delhi.
L'organisme humanitaire basé à Genève a centré son rapport annuel sur les catastrophes dans le monde sur les problèmes de nutrition en soulignant la disparité entre riches et pauvres ainsi que la récente envolée des prix. Selon les statistiques de la Croix-Rouge, 1,5 milliard de personnes souffraient d'obésité dans le monde en 2010 tandis que 925 millions d'autres souffraient de malnutrition.
« Si la libre interaction du marché a abouti à une situation où 15 % de l'humanité a faim tandis que 20 % est en surpoids, il y a quelque chose qui n'a pas marché quelque part », a résumé le secrétaire général Bekele Geleta, cité dans un communiqué.
Le directeur de la Croix-Rouge pour la région Asie-Pacifique, Jagan Chapagain, a qualifié ces statistiques « de scandale à double tranchant », lors d'une conférence de presse dans la capitale indienne. Il a souligné que « les excès de l'alimentation tuent aujourd'hui plus que la faim ».

En 2011, les prix des denrées alimentaires ont flambé

Selon lui, le problème de la faim n'est pas dû à une pénurie de nourriture dans le monde mais à une mauvaise distribution, au gâchis et à une hausse des prix qui rend les denrées alimentaires moins accessibles. Les prix des denrées alimentaires ont flambé en 2011 à l'échelle mondiale, faisant craindre une crise alimentaire similaire à celle de 2008 qui avait provoqué des émeutes et une instabilité politique dans de nombreux pays.
La hausse des prix alimentaires, que la Croix-Rouge attribue entre autres facteurs à la spéculation sur le marché des matières premières et au changement climatique, a été perçue comme l'un des éléments déclencheurs des mouvements de protestation populaire au Mahgreb et au Moyen-Orient cette année.
« Un nouveau cycle d'inflation [...] plonge un grand nombre de personnes parmi les plus pauvres au monde dans une plus grande pauvreté et dans des situations de grave malnutrition », a dénoncé l'organisation.


En bref : certains antidouleurs seraient mauvais pour le cœur

L’absorption de certains antalgiques n’est pas sans danger pour la santé. Des chercheurs viennent en effet de montrer que la prise régulière de ces médicaments peut augmenter le risque de problèmes cardiaques. Reste à comprendre le mécanisme mis en jeu…

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), dont font partie l’aspirine et l’ibuprofène, sont utilisés pour réduire la douleur, la  fièvre et l'inflammation. Mais ils pourraient avoir des effets négatifs sur la santé. C’est en tout cas ce qu’a observé une équipe néerlandaise dont les résultats sont publiés dans la revue British Medical Journal.
Pour leur étude, les chercheurs ont suivi pendant 13 ans en moyenne un groupe de 8.423 personnes, âgées de plus de 50 ans. Au cours de cette période, leur rythme cardiaque a été régulièrement mesuré. A la fin du suivi, 857 des participants (10,2 %), dont l’âge moyen était de 68,5 ans, ont développé une fibrillation auriculaire. Ce trouble du rythme cardiaque est le plus fréquent chez les adultes dans le monde et concerne 4,5 millions de patients en Europe. Il est caractérisé par une accélération, un ralentissement ou une irrégularité des battements cardiaques et peut entraîner un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une insuffisance cardiaque.
Les auteurs ont montré que l’usage régulier d’AINS été associé à une augmentation de 76 % du risque de fibrillation auriculaire, en comparaison des individus qui n’en prenaient jamais. Les autres facteurs de risque comme l’âge, le sexe et les maladies cardiovasculaires ont été pris en compte par les auteurs. L’absorption récente (dans les 30 derniers jours) de ce type d’antalgiques été même liée à une hausse de ce risque de 84 %. « Les AINS inhibent la production d’une enzymeappelée cyclo-oxygénase, suggèrent les auteurs. Cela pourrait augmenter la tension et contribuer au développement d’une fibrillation auriculaire. » Mais de nombreuses recherches sont encore nécessaires pour comprendre le lien entre les AINS et les problèmes cardiaques.

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