je gère ma vie autrement
Ce matin, j'ai créer mon dossier médical de suivi et de fils en aiguilles, je me suis retrouvée sur plusieurs sites. ils ont le mérite d'être pratiques
Télémédecine : se faire soigner à distance
La
télémédecine va faciliter l’accès aux soins des personnes qui se
déplacent difficilement ou vivent dans une région dépourvue de
spécialistes. Premières expériences en cours.
Établir un diagnostic, suivre un patient à risque
(diabète…), renouveler une ordonnance… Tout cela est désormais possible
via Internet.
Mettre en contact le patient et le personnel médical
Grâce à une webcam ou à la transmission de clichés par fibre optique,
la télémédecine met en contact le patient avec son médecin ou plusieurs
professionnels de santé entre eux.
Cette pratique permet de pallier le manque de spécialistes
(dermatologues, ophtalmologues, psychiatres), de réduire les délais et
les coûts, et d’améliorer le suivi des malades, surtout dans les régions
moins bien pourvues.
Mais, pour l’heure, le prix d’une consultation à distance, non prise en charge, n’est pas fixé.
La télémédecine dans les maisons de retraite
Les premières expériences ont démarré dans les Établissements
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), où il est plus
facile d’organiser une téléconsultation.
À Cluny, en Bourgogne, par exemple, une cabine de consultation
fonctionne dans une résidence services pour seniors. Cet appareil
transmet au médecin traitant la tension, la température, la fréquence
cardiaque, la mesure de l’oxygène dans les globules rouges.
En Alsace les soignants du centre hospitalier de Bischwiller sont
guidés à distance par un spécialiste pour le traitement des plaies ou la
réfection de pansements complexes.
Télémédecine et dépistages
Des consultations de neuropsychologues sont également organisées pour dépister les troubles neuro-cognitifs.
Les établissements utilisent un chariot de télémédecine avec micro, caméra, stéthoscope numérique, échographe, électrocardiographe… Petit à petit, ils réalisent des actes de plus en plus techniques et complexes », explique Aurélien Michot, chef de projet télémédecine au Groupement de coopération sanitaire Alsace e-santé.
En Lorraine, l’accent est mis sur le dépistage précoce des accidents
vasculaires cérébraux (AVC) : une équipe pluridisciplinaire analyse à
distance les résultats des scanners et des IRM pour décider s’il faut
opérer ou dissoudre le caillot.
En Île-de-France, les projets portent sur le maintien à domicile ou
en établissement des personnes âgées polypathologiques, ou sur le suivi
des malades chroniques.
Les téléconsultations médicales bientôt à domicile
Les téléconsultations médicales ont jusqu’à présent tardé à se mettre
en place avec les médecins de ville, faute de cotation des actes et de
remboursement.
D’ici la fin 2014, il est prévu que des téléactes médicaux soient
financés dans neuf régions pilotes : Alsace, Basse-Normandie, Bourgogne,
Centre, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon, Martinique, Pays de la
Loire et Picardie.
Ces expérimentations régionales permettront de coter les actes et de
déterminer leur mode de remboursement. Ainsi, un médecin généraliste qui
suit un patient à domicile pourra demander l’avis d’un spécialiste,
rémunéré pour cet acte.
La télésurveillance s’appliquera aux insuffisants cardiaques ou aux
diabétiques, grâce à l’enregistrement et à la transmission de données
médicales.
La télémédecine coûte encore cher
En France, certaines sociétés privées proposent déjà ce type de service payant. Ces consultations pourraient concerner beaucoup plus de malades, si elles étaient remboursées", explique Christian Azzopardi, directeur général de francemedecin.fr.
Son site facture 15 euros la réponse par messagerie et 3 euros la minute par téléphone ou visioconférence.
"Ces frais sont pris en charge par certaines mutuelles. Aujourd’hui,
le médecin répond par un conseil personnalisé. Demain, il pourra aussi
établir un diagnostic à partir d’un interrogatoire approfondi ou, à
partir de résultats d’examens connectés, prescrire ou renouveler un
traitement", termine Christian Azzopardi.
Se soigner sans consulter un médecin
La santé n’est plus du ressort exclusif des médecins. Dans certains cas, sages-femmes, pharmaciens, infirmières ou opticiens peuvent les relayer.
Rompus à l’automédication,
les Français sont de mieux en mieux informés sur les maladies. Ils sont à
même de pratiquer des tests à domicile, de les lire et de réagir.
Faute de praticiens en nombre suffisant,
les délais pour un rendez-vous s’allongent, la distance à parcourir
aussi, tandis que le coût des honoraires de spécialistes demeure un
frein dans l’accès à la santé des populations les plus modestes.
Pour ces raisons, certains actes médicaux
sont progressivement délégués aux pharmaciens, aux sages-femmes, aux
infirmières ou aux opticiens.
Des tests de dépistage de la grippe chez le pharmacien
En poussant la porte d’une pharmacie, vous pourrez désormais obtenir des informations sur la nature de votre grippe
ou de votre angine. Réservés jusqu’ici aux généralistes, pédiatres ou
ORL, des tests de dépistage rapides peuvent être effectués par les
pharmaciens.
Il s’agit d’une orientation de diagnostic à destination du médecin, pour le dépistage des angines, grippes mais aussi du diabète, indique Alain Delgutte, pharmacien à Nevers. Pour ces tests, les pharmaciens doivent prévoir un lieu confidentiel.”
Pour les angines à streptocoques A,
le test oro-pharyngé donne en 7 minutes l’origine des maux de gorge. Si
le test est négatif, vous ferez l’économie d’une consultation.
Le pharmacien peut vous délivrer alors
directement, par exemple, un anti-inflammatoire ou un antalgique pour
atténuer la douleur. Ce n’est qu’en présence d’une angine bactérienne
(10 à 20 % des cas chez l’adulte) que vous consulterez un médecin pour
une prescription d’antibiotiques.
Si vous vous sentez grippé, votre pharmacien pratiquera un test naso-pharyngé,
jusqu’à présent réservé au médecin. Là encore, vous obtiendrez la
réponse en moins de 10 minutes. Vous repartirez avec les médicaments
appropriés s’il s’agit d’un virus et que votre état n’inspire aucune
inquiétude.
Si vous avez la grippe, de la fièvre et
un encombrement respiratoire, cela peut nécessiter l’intervention du
médecin et un arrêt de travail. D’autant qu’un état grippal peut cacher
une pneumopathie aiguë ou une méningite que le test ne repère pas.
Dans les mêmes conditions, le pharmacien peut pratiquer un test d’évaluation de la glycémie pour le repérage d’une hypoglycémie ou d’un diabète.
Combien ça coûte ?
Si les tests sont fournis gracieusement par l’Assurance-maladie aux
médecins du réseau de surveillance Sentinelles – qui regroupe 1 300
médecins depuis 1984 –, ce n’est pas encore le cas pour les pharmaciens.
Le prix du test est actuellement négocié
par le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine
ainsi que la rémunération du temps que vous consacrera le pharmacien.
Des lunettes en direct chez l’opticien
Difficile d’obtenir un rendez-vous dans
un délai raisonnable auprès de son ophtalmologiste. La profession perd
environ 200 spécialistes par an et le temps d’attente moyen, selon les
régions, va de 6 mois à 1 an.
Si vous avez plus de 16 ans et une prescription de moins de 3 ans, votre opticien peut renouveler, avec ou sans modification, vos verres correcteurs, rappelle Christian Roméas, président du Syndicat des opticiens entrepreneurs. À l’avenir, cet acte pourrait devenir possible pendant 5 ans, mais uniquement sur présentation de l’ordonnance.”
Toutefois, l’ophtalmologiste ne doit pas avoir indiqué sur l’ordonnance son opposition au “renouvellement avec adaptation”
par l’opticien, ce qu’il doit faire lorsqu’il surveille, outre votre
vue, un glaucome, une cataracte, les conséquences d’un diabète ou un
risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Combien ça coûte ?
Le renouvellement ou l’adaptation des verres et de la monture n’est
généralement pas facturé, même si un tarif est affiché chez l’opticien,
s’il est suivi de l’achat des lunettes.
Vous réglerez la monture et les nouveaux verres et serez remboursé normalement à raison d’une paire par an.
La sage-femme plutôt que le gynécologue
Près de la moitié des sages-femmes assurent les suivis de contraception, de grossesse et les post-accouchements.
Depuis la loi de 2009, les sages-femmes libérales pilotent toute la contraception des femmes en bonne santé : prescription de contraceptifs, pose d’un stérilet ou d’un implant, pratique d’un frottis de dépistage”, indique Marie-Josée Keller, présidente de l’ordre des sages-femmes.
Combien ça coûte ?
La consultation est facturée 23 €, remboursée à 70 %, un tarif
équivalent à celui d’un médecin généraliste de secteur 1, sensiblement
inférieur à ceux des gynécologues.
Une infirmière libérale pour les vaccins
Les infirmières libérales travaillent de
concert avec les médecins libéraux et les pharmaciens au sein de
coordinations interprofessionnelles ou pour la prolongation de certaines
prescriptions. C’est le cas notamment pour un vaccin contre la grippe.
Après une première vaccination effectuée par un médecin, les infirmières en pratiquent une deuxième. Elles peuvent également renouveler un traitement contraceptif ou prescrire des bas de contention qui sont, de ce fait, remboursés”, explique Jean-Jules Mortéo, président de l’Union régionale des professionnels de santé infirmiers d’Île-de-France.
Combien ça coûte ?
Pas de tarifs de consultation pour les infirmières, mais des actes
codifiés. La vaccination contre la grippe, par exemple, est facturée
6,30 € remboursée à 60 % par l’Assurance-maladie, contre 23 € chez le
généraliste remboursée à 70 %.
Des produits pour lentilles en magasin
Pour mieux faire jouer la concurrence, la loi Hamon sur la consommation prévoit que les produits d’entretien pour lentilles seront, en 2014, vendus en magasin, et non plus seulement en pharmacie ou chez les opticiens.
Un changement que regrette Alain Delgutte, pharmacien, pour qui la concurrence s’exerce déjà avec une fourchette de prix comprise entre 5,90 € et 16,90 € pour un mois d’entretien”.
Christian Roméas,
président du Syndicat des opticiens entrepreneurs estime que l’actuel
monopole permet un contrôle minimum des produits d’entretien, de leur
origine et de leur composition.
Des autotests en vente libre
Les tests de grossesse, vendus jusqu’ici en pharmacie, seront bientôt disponibles en grandes surfaces. Objectif : faire baisser leur prix.
Pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial, cette accessibilité participe à l’autonomie des femmes dans la maîtrise de leur fécondité”.
En revanche, elles ne pourront pas bénéficier des conseils d’un pharmacien.
Autre nouveauté, les autotests de dépistage du VIH,
déjà autorisés aux États-Unis et au Royaume-Uni, pourraient, début
2014, être accessibles en pharmacie. En France 30 000 à 40 000 personnes
seraient séropositives sans le savoir.
Cet accès direct et anonyme aura le double avantage d’offrir une prise en charge précoce et de réduire les risques de contamination”, plaide l’association Aides.
Attention : l’autotest sera à la charge de l’utilisateur alors que le dépistage en centre ou en unité mobile est gratuit.
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