Le blog pour tous ceux qui croient que le jardin
peut soigner ceux qui souffrent
Ces dix dernières années, de nombreuses
recherches en psychologie ont porté sur la psychologie de l’écologie et de
l’environnement durable. Cet ouvrage retrace, de manière ludique et vivante,
100 expériences menées en laboratoire ou sur le terrain, qui démontrent
l’influence qu’exercent l’environnement physique et les composantes de cet
environnement sur l’être humain. On trouve par exemple des études : sur
les effets des allées boisées sur les passants dans des villes ; sur la
présence de mini-parcs boisés et fleuris sur le sentiment de sécurité et le
respect de l’environnement, la délinquance et les incivilités ; sur l’impact de
fleurs et de plantes sur les lieux de travail, dans les salles de cours à
l’école, dans les chambres d’hôpitaux...
Sommaire L'architecture et l'urbanisme. L'impact des
fleurs et des plantes. Les effets physiologiques de la nature. Les effets
psychologiques de la nature. Les éco-citoyens. Exemples de questions : Pourquoi
les arbres et plantes situés au bord des routes nous rendent-ils plus prudents
au volant ? Pourquoi des grands arbres plantés dans les villes diminuent-ils la
délinquance, la violence et l'insécurité ? Pourquoi vaut-il mieux draguer
devant un fleuriste que devant une boulangerie ? Pourquoi y a-t-il moins de
chahut dans une salle de classe où il y a une plante verte ? Pourquoi y a-t-il
moins de complications post-opératoires dans un hôpital entouré de verdure ?
Pourquoi le chant des oiseaux endort-il votre bébé ? Pourquoi les personnes
dépressives doivent-elles jardiner ?
La motivation des nouveaux jardiniers : le besoin de
renouer avec la terre mais aussi l’envie de produits plus goûteux, moins chers
et meilleurs pour la santé. Le jardin potager fait son grand retour dans les
villes et les campagnesCet engouement se développe aussi dans les structures
hospitalières et médico-sociales où des projets voient le jour afin de créer un
jardin qui soit à la fois une source de plaisir et de détente et un lieu
d’activités et d’ouverture vers l’extérieur. Ainsi, pour les personnes âgées
résidentes en institution, le jardin stimule les sens et la mémoire et offre
parfois des échanges intergénérationnels (échange avec les enfants d’une école
voisine, foire aux plantes…).
Culture du poirier
La culture de la poirier est possible partout en
France, car le poirier est un arbre robuste et peu exigeant. La culture du
poirier est donc relativement simple mais il s’agit toutefois de bien choisir
des variétés adaptées à son climat et à son espace disponible. Il est possible
de tailler le poirier si l’espace pour le recevoir est limité. Enfin avec une
bonne organisation de la culture du poirier, vous pouvez récolter d’été en
hiver des poires délicieuses!
La biologie du poirier
Fructification du poirier : celle-ci n’est possible
qu’avec une pollinisation croisée (pollen venant d’un autre arbre),
nécessaire pour la transformation des fleurs en fruits. Si certaines
variétés de pommiers sont auto-fertiles, la majorité aura besoin d’être à
proximité d’un autre poirier pollinisateur. Sauf si vous habitez dans une
zone avec beaucoup de poiriers, il est préférable de planter un autre poirier
qui fleurira en même temps.
Développement du poirier: selon le choix du porte
greffe, la taille du poirier varie énormément. Il s’agit donc de prévoir
en fonction de l’espace pour choisir une variété adaptée. Il est par ailleurs
possible de cultiver un poirier en pot (poirier nain) ou contre un mur si votre
espace est limité. Les poiriers que vous trouverez dans le commerce se
compose de 2 parties:
Le porte greffe: c’est la partie basse du plant de
pommier qui contrôle la vigueur et la croissance du tronc.
On conseille :
- Le poirier franc lorsque le terrain est peu
propice, caillouteux et sec.
- Le cognassier pour les sols frais, non calcaires et les sables d’alluvions.
- L’aubépine dans les sols ingrats et peu fertiles
- Le cognassier pour les sols frais, non calcaires et les sables d’alluvions.
- L’aubépine dans les sols ingrats et peu fertiles
le scion : c’est la partie haute du plant qui
contrôle le type de fruit que va donner l’abre
Il faut donc choisir votre pommier en fonction de
ces deux éléments pour qu’il corresponde à vos souhaits. Une fois décidé,
n’oubliez pas de regarder les points ci-dessous :
Graines et plants de poirier
Vous pouvez démarrer la culture de la poire à partir
de graines, d’un plant, que vous pouvez produire vous-même ou acheter en
jardinerie. Il est toutefois beaucoup plus aisé d’acheter son plant dans le
commerce qui aura déjà un porte-greffe adapté et la variété que vous souhaitez
Graines de poire : elles sont récupérables
gratuitement sur une poire. Nécessite un semis qui est relativement
fragile (voire technique du semis). Les graines produiront un poirier pour
un usage de porte-greffe.
Plants de poirier: Achetés dans le commerce, ils
sont plantés dans le sol directement. Ils arrivent à maturité plus rapidement
et sont moins fragiles.
- Gardez les plants bien équilibrée qui ne se développe pas que d’un côté
- vérifier si la plante présente des blessures et sur que les tailles ont bien cicatrisées
- choisissez la taille qui correspond le mieux à l’endroit où vous allez le planter
- vérifier le système racinaire de la plante en enlevant le godet: ne prenez pas celles au système racinaire trop développé.
- Pour plus de choix de variété, préférez le pépiniériste à la jardinerie
Planter un poirier
Quand planter le poirier: la plantation du poirier
se fait entre novembre et mars, hors périodes de gel qui rendent le sol dur à
travailler. Il est bon de suivre le vieil adage « A la Sainte
Catherine (25 novembre), tout bois prend racine » : l’arbre bénéficie
des pluies hivernales, qui convient parfaitement au développement du jeune arbre.
Planté trop tôt ou trop tard, le système végétatif gourmand ralentira le
développement racinaire. Si vous avez acheté un plant, mettez-le en terre au
plus vite et protéger les racines de terre si vous devez attendre un peu.
Ou planter un poirier : le poirier aime un climat
ensoleillé et résiste bien au froid sauf au printemps au moment de la
floraison; il aime donc être si possible à l’abri des vents dominants. Le
poirier aime un sol riche, bien drainé
et légèrement acide. Évitez les sols calcaires, car il y a
des risques de carences en fer.
La préparation pour planter le poirier : creusez un
trou d’environ 90cm de profondeur et 60cm de large (à adapter en fonction des
racines du plant), retirez cailloux et mauvaises herbes, ameublissez au
fond du trou sur 20 cm, et mélangez du compost à la terre.
La mise en place du poirier: Il faut à présent
préparer les racines de l’arbre en les coupant droit aux
extrémités. Ensuite, il faut baigner ou enduire les racines de pralin,
une boue argileuse, qui va les protéger et stimuler la reprise. Enfoncez
le dans le sol exactement au même niveau que dans le pot ou il était. Remettez
la terre amendée en place et arrosez copieusement, puis tassez la terre au
pied.
Taille et entretien du poirier : voir notre page sur
la taille du pommier.
Récolter et conserver les poires: il est conseillé
de récolter les poires avant maturité (sauf poires d’été) lorsque les
fruits sont fermes, qu’ils ont changé de couleur et qu’ils ont atteint leur
taille normale, ils termineront leur maturation ensuite. Testez une poire en la
coupant à la surface, si vous voyez du jus, c’est le bon moment. De plus la
cueillette doit se faire avec une légère torsion sur la poire qui se cueille
avec son pédoncule. Vous pouvez conserver les poires entre 1 et 2 mois, dans
des caissettes et enrobées de papier journal, en vérifiant leur maturité au fur
et à mesure.
Maladies et ravageurs de la poire :
La chlorose : maladie physiologique due à un manque
de fer. Symptôme fréquent du porte greffe cognassier sur un sol calcaire.
Jaunissement des feuilles et chute des fruits. Donner un traitement riche
en fer.
Le feu bactérien : maladie provoquée par une bactérie.
Les fleurs, les feuilles et bouquet floraux flétrissent et noircissent. La
pointe encore herbacée des jeunes rameaux infectés se recourbe en forme de
crosse. A la différence d’autres maladies, les organes infectés et
desséchés restent attachés à l’arbre. Supprimez les rameaux atteints en
prenant soin de les couper à 30 ou 40 cm plus bas. Les branches retirées sont
brûlées.
L’entomosporiose : est une maladie
cryptogamique qui touche particulièrement les cognassiers. Des taches
rouges apparaissent sur les feuilles qui brunissent. Les feuilles deviennent
alors jaunes et finissent par tomber. Il faut retirer les feuilles malades et
traiter avec un fongicide bio.
Poire
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Crue avec pelure, grosseur moyenne/165 g
|
En conserve, sirop léger, 125 ml
(1/2 tasse)/133 g
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Calories
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96
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76
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Protéines
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0,6 g
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0,3 g
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Glucides
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25,7 g
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20,1 g
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Lipides
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0,2 g
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0,0 g
|
Fibres alimentaires
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5,0 g
|
2,1 g
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Charge glycémique : Faible
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Pouvoir antioxydant : Très
élevé
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Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010.
Profil
santé de la poire
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La poire accompagne aussi bien le salé que le sucré,
de l’entrée au dessert. Elle est une excellente source de fibres alimentaires
et sa pelure riche en antioxydants, préviendrait les maladies
cardiovasculaires et certains cancers.
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Les bienfaits de la poire
- Cancer. Un apport substantiel d'antioxydants, particulièrement présents dans les fruits et légumes, dont la poire, peut réduire les risques de certains types de cancers1-2,11.
- Maladies cardiovasculaires. La pelure des poires, ajoutée à une diète par ailleurs riche en cholestérol réduirait l’augmentation des lipides sanguins et augmenterait la concentration en antioxydants du sang5. Bien que ces résultats doivent être vérifiés chez l'humain, il semblerait que la consommation de la poire entière, plutôt que seulement la chair, procurerait un maximum d’antioxydants. Une autre étude a révélé que la consommation de fruits aurait des effets variables sur la capacité antioxydante et sur les lipides sanguins selon qu’on soit fumeur ou non-fumeur. En effet, la consommation quotidienne de fruits (une poire, une pomme et ¾ tasse (200 ml) de jus d’orange), augmente particulièrement la capacité antioxydante chez les non-fumeurs. Chez les fumeurs, les chercheurs ont surtout observé une diminution des lipides sanguins10.
Que contient la poire?
Antioxydants
La poire contient plusieurs composés phénoliques. Grâce à leur pouvoir antioxydant10, ces substances présentes dans les aliments d’origine végétale peuvent prévenir plusieurs maladies, dont certains types de cancers1-2,11 et de maladies cardiovasculaires1-3,12,13. Dans la poire, ces composés phénoliques, des flavonoïdes et des acides phénoliques, sont présents surtout dans la pelure, mais aussi en plus petite quantité dans la chair du fruit4.
Fibres alimentaires
La poire constitue une source élevée de fibres alimentaires, importantes pour la régularisation du transit intestinal et la prévention des maladies cardiovasculaires9. Environ deux tiers des fibres contenues dans la poire sont des fibres insolubles5. La pelure de la poire contient plus de fibres que sa pulpe.
Plus d’antioxydants dans la poire bio?
Selon des chercheurs, les poires issues de
l’agriculture biologique posséderaient des quantités plus élevées de composés
phénoliques comparativement aux poires de culture classique. Ces dernières en
contiendraient tout de même une quantité appréciable6. La culture
biologique permettrait aux fruits de déployer davantage leurs défenses
« antioxydantes » contre les pathogènes, en l’absence de pesticides.
Quoi qu’il en soit, il est conseillé de consommer, tous les jours, des fruits
et des légumes, quel que soit leur type de culture, afin de profiter de leurs
multiples bienfaits.
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Vitamines et minéraux principaux
La poire crue est une bonne source de cuivre,
tandis que les poires en conserve en sont une source.
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La poire crue est une source de vitamine C.
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La poire crue est une source de vitamine K.
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Précautions
La poire contient du sorbitol et du fructose, des
types de sucres qui peuvent occasionner des malaises gastro-intestinaux (gaz,
ballonnements, douleurs abdominales, diarrhée) chez les personnes sensibles.
Les individus souffrant du syndrome de l’intestin irritable14 sont
particulièrement vulnérables. Chez l’adulte, ces malaises peuvent être
ressentis à partir de 10 g de sorbitol par jour7 (correspondant
à environ 2,5 poires moyennes). Une consommation quotidienne de 50 g
ou plus de fructose peut également provoquer de la diarrhée (équivalent environ
à 5 poires moyennes ou à 2 ½ tasses (625 ml) de nectar de
poire).
Chez les enfants, la consommation de nectar de poire
ainsi que de jus de pomme pourrait être une cause de diarrhées chroniques
idiopathiques (d'origine inconnue)8. Il pourrait également y avoir
un lien entre l’agitation des bébés et une intolérance au jus de poire. Si des
symptômes gastro-intestinaux se manifestent, il est important de vérifier si
ces boissons sont en cause.
Le syndrome d’allergie orale
La poire est un aliment incriminé dans le syndrome
d’allergie orale. Ce syndrome prend la forme d’une réaction allergique à
certaines protéines d’une gamme de fruits, de légumes et de noix. Il touche
souvent des personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est
presque toujours précédé par le rhume des foins.
Les personnes allergiques qui consomment la poire
crue (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes) ressentent
des démangeaisons et des sensations de brûlure à la bouche, aux lèvres et à la
gorge. Les symptômes peuvent apparaître, puis disparaître, habituellement
quelques minutes après avoir consommé ou touché l’aliment incriminé.
En l’absence d’autres symptômes, cette réaction
n’est pas grave et la consommation de poire n’a pas à être évitée de façon
systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de
déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en
mesure d'évaluer si des précautions spéciales doivent être prises.
dées recettes
avec des poires
- Pourquoi ne pas renouer avec une vieille habitude qui avait cours du XIVe au XVIe siècle? L'expression « entre la poire et le fromage » lui est même consacrée. Il s'agissait de ménager un intermède durant le repas, la poire servant à rafraîchir le palais avant que l'on serve le fromage.
Croustade aux poires et aux canneberges
- Servez la poire en même temps que le fromage, avec lequel elle fait excellent ménage. Alternez des tranches de l'une et de l'autre pour faire exploser les saveurs. Elle est divine dans un soufflé au fromage bleu.
- Avec la viande, la volaille et le gibier, en accompagnement ou dans une farce. Essayez-la en brochette avec des cubes de veau ou de porc.
- En sorbet ou dans une tarte.
- Avec le chocolat. Nappez-la de chocolat, faites-la pocher, faites-la confire ou incorporez-la simplement dans une tarte.
- À la Belle-Hélène. Faites-la cuire dans un sirop et servez dans une coupe de glace à la vanille, nappée de chocolat chaud.
- Faites-la pocher dans un vin épicé au clou de girofle, à la cannelle et à la cardamome.
- Farcie de fruits secs et cuite au four ou servie avec des amandes et des noix de cajou.
- Dans une salsa froide avec des tomates, des pêches, du poivron rouge, de l'oignon, un piment jalapeño, de la coriandre fraîche, du citron et du miel. Laissez les saveurs des aliments se mêler quelques heures au frais et servez comme accompagnement avec de la viande ou du poisson grillé.
Pour
accéder à d’autres recettes, vous pouvez vous rendre sur le site de recettes
de cuisine CuisineAZ.com, qui propose entre autres, les recettes suivantes : tarte aux poires et chocolat, poire belle helene, crumble aux poires et chocolat
La
poire en carafe à l’eau-de-vie
Le truc consiste à enfermer une poire à peine
formée, encore accrochée à sa branche dans une carafe à col étroit, et à la
laisser pousser dans cette miniserre tout au long de l'été. On choisit un
fruit situé à l'extrémité d'un rameau et poussant vers le haut. On l’insère
dans la carafe, elle-même suspendue à l’envers dans l’arbre. Quand la poire
est mûre, on la cueille dans sa carafe qu’on remplit ensuite d'un alcool ou
d'une eau-de-vie. On ferme avec un bouchon et on laisse vieillir 1 mois
ou 2 avant de déguster.
|
|
- À la maghrébine. Assaisonnez de paprika, de coriandre et de cumin, et passez au four.
- À l'antillaise. Faites-la cuire avec du gingembre râpé, du poivre vert et de la coriandre fraîche.
- À l'indienne. Avec du cari, de la menthe, de la ciboule, des grains de coriandre et du piment haché.
Choix et conservation
Choisir
Une poire bien mûre exhale tous ses arômes et, au
toucher, est légèrement souple autour du pédoncule. Comme elle s'oxyde
facilement une fois coupée, trempez les morceaux ou les tranches dans une eau
citronnée pour les empêcher de brunir.
Conserver
De préférence, conserver les fruits à l'air libre,
sur une assiette où ils ne seront pas trop serrés. Si elles sont fermes à
l'achat, les poires se garderont de 3 à 15 jours. Si elles ne
sont pas trop mûres, on peut aussi les conserver plusieurs semaines au réfrigérateur,
dans le tiroir à fruits et légumes, ou au caveau.
On peut aussi faire sécher la poire (les Romains en
raffolaient!), la congeler cuite ou en faire des confitures, des conserves au
sirop, des chutneys...
Lacto-fermentée avec des légumes, la poire est
délicieuse. Choisir de préférence des fruits à chair ferme.
Nom commun :poire .
Noms scientifiques : Pyrus communis, P. sinensis (serotina, pyrofolia). Famille : rosacées. |
Dans pratiquement toutes les langues occidentales,
le nom de la poire est directement dérivé du latin Pyra. Le terme est apparu dans la langue française au XIIe siècle.
Le nom de « pomme-poire » que l'on donne à la poire asiatique est
erroné. Il ne s'agit ni d'une pomme, ni du produit d'un croisement entre une
pomme et une poire, comme on l'a longtemps cru. C'est bel et bien une poire (du
genre botanique Pyrus). Elle se
distingue de sa cousine européenne par quelques caractéristiques, dont sa forme
et sa taille.
Bon Chrétien, Williams ou Bartlett?
La poire Bon Chrétien aurait été baptisée à cause d’un guérisseur, réputé pour sa sainteté et son ascétisme. Il aurait été mandé auprès du roi Louis XI, très malade, qui espérait que le saint homme le guérisse. Ce dernier lui aurait offert une semence de poirier de sa Calabre natale avec instructions de le planter et d'en prendre grand soin. À suivre... |
Les arbres du genre Pyrus sont originaires du Moyen-Orient et des zones subalpines
du Cachemire. On trouve encore des espèces sauvages en Asie centrale et en
Extrême-Orient. Leurs fruits sont petits et peu nombreux, si bien qu'ils ne
sont cueillis que par les oiseaux.
On croit que les agriculteurs ont commencé à
domestiquer le poirier il y a 7 000 ans, probablement en même temps
que le pommier. On évoque un certain Chinois nommé Feng Li qui,
5 000 ans avant notre ère, aurait abandonné son poste de diplomate
pour se consacrer à sa nouvelle passion, la greffe des pêchers, des amandiers,
des plaqueminiers, des poiriers et des pommiers. Deux mille ans plus tard, la
poire figure sur des tablettes d'argile sumériennes, aux côtés du thym et des
figues.
Les Grecs l'auraient appréciée puisqu’Homère disait
d'elle que c'était un cadeau des dieux. Mais c'est aux Romains que l'on doit sa
véritable diffusion dans le reste de l'Europe. Ils l’auraient plusieurs fois
croisée et auraient créé une cinquantaine de variétés. À l'heure actuelle, il y
aurait dans le monde plus de 15 000 variétés, toutes dérivées de deux
espèces : la poire dite asiatique (Pyrus
sinensis) et la poire dite européenne (Pyrus communis).
En Chine, la fleur du poirier est le symbole du
caractère éphémère de l'existence, car elle est très fragile. En Occident, dans
l’univers onirique, la poire est un symbole érotique féminin. Les noms qu'on
lui a donnés au fil des siècles en témoignent assez bien : Belle
Lucrative, Comtesse d’Angoulème, Doyenne du Comice, Duchesse d’Orléans,
Joséphine de Malines, Louise-bonne de Jersey, Marie-Louise, Madeleine, Winter
Nelis...
Jardinage biologique
Bon Chrétien, Williams ou Bartlett? (suite)
En Grande-Bretagne, une poire revêt le nom d'un
certain monsieur Williams, jardinier de son métier. En Amérique, elle a une
autre identité : un dénommé Bartlett dit avoir découvert un poirier
sauvage dans son verger et l'avoir amélioré. Plus tard, on se rendra compte
que Bon Chrétien, Williams et Bartlett désignent la même variété. C’est celle
que l'on cultive le plus, tant en Europe qu'en Amérique du Nord.
|
Plantez les jeunes arbres tôt au printemps, dans un
emplacement ensoleillé où le sol est bien drainé et le pH
de 6 à 6,5. Faites un apport de chaux si le sol devient trop
acide au fil des ans. Espacez les arbres de 4 à 5 mètres afin de
tenir compte de leur expansion future. Veillez à ce que le greffon soit de
5 à 10 cm au-dessus du sol.
En cas de sécheresse, irriguez ou arrosez,
particulièrement les jeunes arbres qui, jusqu'à 5 ans, ont d'énormes
besoins en eau. Interrompez toute forme d'arrosage 1 mois avant la
récolte. Mettez un épais paillis au pied des arbres. En plus d'empêcher
l'évaporation, la paille ou les feuilles mortes constituent un apport non
négligeable de matière organique et, par conséquent, d'humus.
Pour favoriser la croissance, faites
2 applications annuelles de fumier ou de compost au pied des arbres, la
première tôt au printemps et la seconde après la récolte. Tous les 3 à
5 ans, ajoutez du phosphate de roche, de préférence à l'automne. Il faut
éviter les engrais azotés. Bien qu’ils favorisent la croissance, ils augmentent
les risques de maladies et la susceptibilité des jeunes arbres aux gels de
l'hiver, et donnent aux fruits une saveur fade. Des traitements foliaires à
base d'algues, de purin d'ortie ou de décoction de prêle permettront de
renforcer la résistance des arbres, d'apporter un complément nutritionnel et de
prévenir l'apparition de certaines maladies. Traitez au minimum 3 fois
durant la saison, juste avant, pendant et après la floraison.
Pour obtenir des fruits de bonne grosseur et réduire
l'incidence des maladies et des insectes, on recommande d'éclaircir les fruits
lorsqu'ils ont la taille d'une cerise. On laisse 1 fruit par bouquet
(généralement, les bouquets en comprennent 6) ou 1 tous
les 15 centimètres.
La taille doit être légère les 2 premières
années, car à ce moment-là, il s'agit simplement de donner sa forme à l'arbre.
Faites cette intervention lorsque l'arbre est encore en dormance, mais une fois
passés les risques de grand gel (autour d'avril sous le climat québécois).
Enlevez les branches mortes, abîmées, malades ou qui se croisent. Enlevez tous
les gourmands de même que les branches qui poussent bas sur le tronc et pincez
les tiges principales pour conserver un arbre de petite taille.
Le fruit des variétés asiatiques doit être
parfaitement mûr au moment de la récolte. Celui des variétés européennes doit
être cueilli lorsqu'il a atteint sa taille maximale, mais avant sa complète
maturité.
Contrôle des maladies et des insectes
Le premier contrôle consiste à choisir des variétés
adaptées au climat où l'on vit et à son type de sol. Consultez les
pépiniéristes spécialisés.
Le feu (ou brûlure) et le chancre bactérien sont les
deux principales maladies qui touchent le poirier. Elles sont toutes deux
causées par un temps humide, la première lorsque les températures sont chaudes,
la seconde lorsqu'elles sont froides. On doit choisir des variétés résistantes.
Si, malgré tout, la maladie frappe, taillez les branches de
30 à 36 cm sous les parties atteintes et stérilisez les outils
avec de l'alcool ou de l'eau javellisée entre les coupes. La tavelure peut
apparaître aussi. Elle se traite avec des applications répétées de soufre.
Une application d'huile de dormance (produit
insectifuge badigeonné sur le tronc lorsque l’arbre est en période de dormance,
appelé aussi huile dormante) à la fin de l'hiver viendra à bout de la majorité
des insectes qui s'attaquent au poirier, sauf de la carpocapse. Les larves de
cette tordeuse pénètrent dans les fruits et s'y développent. On limitera les
dégâts en libérant des guêpes parasites 2 fois dans la saison, au
printemps à l'apparition des premiers adultes, et 2 ou 3 semaines
plus tard.
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