Dangers au détour d'une
assiette ! Si de nombreuses spécialités culinaires font le bonheur des
fins gourmets du monde entier, d'autres s'adressent plutôt aux
aventuriers les plus courageux. Dans certains pays, un repas peut
rapidement se transformer en séance de sport extrême...
Fugu
Premier mais pas des moindres : le mortel fugu.
Aussi appelé poisson-globe, le corps de cet animal est truffé de
tétrodotoxine. Cette espèce chimique au nom énigmatique s'attaque au
système nerveux et cause une paralysie progressive jusqu'à la mort...
Pour lutter contre les accidents, l'État japonais délivre une licence
autorisant à préparer ce plat et à le servir dans un restaurant. Sans de
précieux sésame, un chef ne peut en aucun cas ajouter le fugu à sa
carte ! Malgré ces précautions, certains cuisiniers semblent manquer de
dextérité : les statistiques ne sont pas claires mais on recense
plusieurs décès par an suite à l'ingestion d'un fugu mal préparé.
Palourdes de sang
Lorsqu'ils sont mal préparés, ces coquillages
peuvent transmettre un nombre impressionnant de maladies : hépatites A
et E, typhoïde et dysenterie... tout un programme !
Sannakji
Les tentacules de ce petit poulpe remuent encore dans l'assiette. Peu ragoutant... Et pourtant, ce plat est très populaire en Corée du Sud
! Il s'agit d'avaler un petit poulpe encore vivant : les ventouses
s'accrochent aux lèvres, au palais et à la gorge. Le souci ? Les
céphalopodes les plus coriaces ne comptent pas se laisser ingérer sans
résistance et reste parfois accrochés dans la gorge. Le résultat n'est
pas glorieux : on recense en moyenne 6 décès par étouffement chaque
année.
Le manioc
Le manioc est une plante-racine tropicale cultivée dans les pays insulaires du Pacifique, d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique.
Très utilisé, cet aliment n'en est pas moins très dangereux s'il n'est
pas cuisiné correctement : il contient du glycoside cyanogène.
Heureusement, ce poison est dégradé par la cuisson à ébullition. Un
conseil à retenir en cas d'excursion dans la jungle.
La viande de requin
Petit rappel zoologique : le requin n'a pas de reins et
sécrète donc son urine par la peau. La chair de l'animal contient ainsi
une forte concentration d'acide urique : un vrai poison pour l'homme.
Pour pallier ce problème, les Islandais ont mis au point une méthode
infaillible et créé un plat hors du commun, le Hákarl. Tué, vidé et
désossé, le requin est enfoui dans le sol pour 5 ou 6 mois puis séché à
l'air libre durant 2 à 4 mois supplémentaire (la viande pourrit, ce qui
permet d'éliminer l'acide urique). Les restes du requin sont ensuite
découpés en petit dés et servis à table.
La grenouille-taureau
La cuisine traditionnelle namibienne
réserve bien des surprises, dont la grenouille-taureau. Une des
spécialités du pays consiste à manger cette espèce de batracien toute
entière : peau, organes... rien n'est laissé de côté. Mais certaines
parties de l'animal sont dangereuses et peuvent causer une insuffisance
rénale.
Casu Marzu
Ce fromage italien de Sardaigne
est infesté de larve, délibérément introduites durant la maturation du
fromage. Elles permettent une fermentation différente du produit qui
devient alors beaucoup plus mou. Mais les experts estiment que cette
spécialité culinaire est dangereuse ! Certaines larves pourraient en
effet résister aux sucs gastriques et s'installer dans l'intestin,
causant maux de ventre, vomissements et autres symptômes... Bon appétit
bien sûr !
Champignon à encre du cap
Ce champignon inoffensif. Mais en présence d'alcool, il
déclenche de très violentes réactions ! Il est même conseillé de ne pas
inhaler de trop près du parfum après en avoir mangé : cela suffirait à
déclencher les premiers effets à savoir des rougeurs, nausées, malaises
ou encore des palpitations.
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