Pour un café parfait
Vous en consommez un, deux ou plus chaque matin. Il vous aide à vous réveiller, parfois à démarrer la journée du bon pied. Partout dans le monde, il gagne en popularité. On parle bien sûr du café.
Au Québec comme ailleurs, l’engouement pour le café s’apparente à celui observé pour le vin. On cherche une saveur, corsée ou veloutée, équitable ou non, qui saura exciter ses papilles ou qui aidera à se sentir plus alerte. Avez-vous l’âme d’un barista (1)?
Un bon café?
Mais pourquoi les gens cherchent-ils un très bon café? La réponse diffère d’une personne à l’autre.Pour les uns, c’est ce coup de fouet matinal qui leur donne de l’énergie pour toute la journée. Pour d’autres, c’est la touche finale à un bon repas. Il y a aussi le café rassembleur, celui qu’on déguste avec des collègues de bureau ou avec son partenaire de vie, sur le balcon ou la terrasse, au petit matin. Certains optent pour le café stimulant qui permet d’allonger la journée de travail ou qui garde éveillé, lorsque le besoin s’en fait sentir. Enfin, il y a le café festif : celui qui se déguste entre amis. Il se doit d’être parfait pour faire ressortir le côté bon vivant de l’hôte et de ses invités.
Quel café?
Depuis quelques années, choisir son grain de café est pratiquement devenu un art. Ici, la méthode essai/erreur et les conseils de vos amis vous seront profitables.Pour trouver « votre café », vous devrez sans doute en goûter plusieurs, vous contenter parfois d’un goût moyen, d’un café plus amer ou plus velouté, avec ou sans accent de noisette, avant de découvrir celui qui titillera vos papilles.
Puis, vous devrez sélectionner la mouture idéale, celle qui ne vous donnera un café ni trop faible, ni trop amer. Elle varie selon le type de graine et la machine utilisée.
Un grain précieux
Mais s’il est un aspect négligé, c’est bien l’entreposage de vos grains de café. Sachez que le café est un aliment. Il doit être traité comme tel. Dans un contenant hermétique, il se conserve 5 jours à la température ambiante, 15 jours au réfrigérateur et deux ans au congélateur. Hé oui, le froid bloque les arômes à l’intérieur même de la fève. Il vous suffit alors de prélever la quantité quotidienne nécessaire et de moudre la fève torréfiée.L’art du café
Un bon café doit respecter quatre critères pour être équilibré :- l’arôme
- la force
- l’acidité
- l’équilibre
Et la machine…
Il vous faut également choisir la bonne machine qui infusera votre café. Là encore, tout dépend de vos goûts personnels. Mais la diversité de modèles offerts sur le marché a de quoi surprendre.La cafetière filtre (programmable ou non)
Pour les gros buveurs, les gens pressés et ceux qui aiment se réveiller avec l’odeur du café.Le percolateur
De moins en moins utilisé, muni d’un filtre en aluminium qui surmonte une tige.La cafetière à piston
Celle dans laquelle vous mettez un bon café moulu et de l’eau chaude (de type Bodum)La cafetière à pression
Fabriquée en deux parties, que vous mettrez sur le feu. Attention de ne pas vous brûler.La machine à expresso
Offerte dans une multitude de modèles et à des prix qui varient d’une centaine à quelques milliers de dollars. Certaines sont munies d’une meule pour moudre la quantité exacte de café désirée. À considérer pour un expresso ou un cappuccino délectable.La machine à dosette
La dernière née, la machine à dosette, vous offrira un café ayant toujours le même goût, sans qu’il soit nécessaire de le moudre. Elle ne demande ni connaissances particulières, ni manipulation compliquée. Toutefois, le prix des dosettes est nettement plus élevé que le prix du café acheté en vrac.Boisson matinale par excellence, le café occupe une place de plus en plus grande dans la vie des êtres humains. Même les Chinois, pourtant grands amateurs de thé, n’échappent pas à l’engouement mondial. Qui plus est, des brûleries, des cafés, offrent même des cours de formation. On est bien loin du liquide brunâtre au goût d’eau de vaisselle servi dans certains restaurants.
Henri Michaud, rédacteur Canal Vie
Barista : utilisé en français et en anglais, le terme barista se réfère à celui qui a acquis un certain niveau de compétence dans la préparation de boissons au café à base d'expresso. Dans certains cercles, sa signification s'étend jusqu'à inclure ce qu'on pourrait appeler un sommelier de café : un professionnel hautement qualifié dans la préparation du café, avec une connaissance étendue du café, des mélanges de café, de l'expresso, de la qualité, des variétés de café, du degré de torréfaction, de l'appareil à expresso, de la préservation, du Latte art, etc.
Impact du café sur la mortalité : résultats des plus grandes études de cohorte
|Plusieurs travaux ont déjà souligné les effets bénéfiques d'une consommation quotidienne de café, notamment sur le risque de diabète de type 2 et la mortalité cardiovasculaire. Mais, par sa taille et sa durée de suivi, cette nouvelle étude se démarque du lot et vient ainsi renforcer les arguments en faveur du café.
Pas plus de 5 tasses par jour
Elle va également dans le sens des dernières recommandations du Comité consultatif en diététique du Département de la santé américain, qui a récemment émis un avis favorable envers une consommation modérée de café, présentée comme sans risque à long terme sur la santé. A condition qu'elle ne dépasse pas 5 tasses ou 400 mg de caféine par jour.
Publiée dans la revue Circulation, l'étude a porté sur trois cohortes rassemblant au total 160 000 femmes et 40 000 hommes, suivis pendant 20 à 30 ans. Tous les deux ans, les participants, initialement en bonne santé, ont été invités à répondre à un questionnaire pour décrire leur mode de vie et leur état de santé.
A la fin du suivi, Ming Ding et ses collègues de la Harvard School of Public Health de Boston (Etats-Unis) ont recensé près de 32 000 décès. Une première analyse montre, après ajustement sur l'âge, une corrélation entre une consommation de café quotidienne et une baisse de la mortalité, toutes causes confondues. Une association qui n'est toutefois pas linéaire, notent les auteurs.
Effet similaire avec le café décaféiné
Il apparait que les individus buvant une tasse de café par jour présentent un risque de décéder réduit de 5%, comparativement à ceux qui n'en consomment pas. En enchainant jusqu'à 3 tasses par jour, la réduction est de 9%. Elle passe ensuite à 7% pour 3 à 5 tasses par jour. Au-delà, la mortalité est accrue. Les résultats s'avèrent similaires avec le café décaféiné, indiquent les auteurs.
Risques relatifs de mortalité chez les consommateurs de café par rapport aux non consommateurs:
- Une tasse de café par jour: 0,95 (IC 95%, 0,91-0,99) - Entre 1 et 3 tasses par jour: 0,91 (IC 95%, 0,88-0,95) - Entre 3 et 5 tasses par jour: 0,93 (IC 95%, 0,89-0,97) - Plus de 5 tasses par jour: 1,02 (IC 95%, 0,96-1,07) |
Dans une deuxième analyse, les chercheurs ont
effectué un ajustement sur le tabagisme et se sont penchés sur les
diverses causes de mortalité. La corrélation est apparue beaucoup
plus linéaire chez les non-fumeurs, qui semblent bénéficier pleinement
des effets du café, même à haute dose, sans qu'ils ne soient
contrebalancés par ceux du tabac.
Entre 1 et 3 tasses de café par jour, ceux qui n'ont pas fumé pendant la durée de l'étude présentent ainsi un risque de mortalité réduit de 15% (RR=0,85, 0,79-0,92). Et, au-delà de 5 tasses, le bénéfice se maintient puisqu'ils ont encore 12% (RR=0,88, 0,78-0,99) de risque en moins de décéder. Moins de mortalité par suicide Pour les buveurs de café non-fumeurs, les chercheurs rapportent également une mortalité d'origine cardiovasculaire nettement diminuée, avec un risque réduit de quasiment 20% (RR=0,81, IC 95%, 0,70- 0,95) pour 3 à 5 tasses par jour.
Dans le cas de la mortalité liée à un accident vasculaire cérébral (AVC), les bénéfices sont aussi notables. Ils s'observent à partir de 3 tasses de café par jour, le risque d'AVC étant alors réduit de 24% (RR=0,76, 0,56-1,04). Le risque de décéder en raison d'une maladie neurodégénérative est ainsi réduit de presque 40% pour 3 à 5 tasses de café par jour. L'effet est plus marqué encore pour la mortalité liée aux troubles neurologiques, renforçant ainsi l'hypothèse de l'effet neuroprotecteur attribué au café. Le risque de décéder en raison d'une maladie neurodégénérative est ainsi réduit de presque 40% (RR=0,63, 0,39-1,01) pour 3 à 5 tasses de café par jour. Enfin, toujours chez les buveurs de café n'ayant jamais fumé, une consommation quotidienne de café de plus de 1 tasse par jour est corrélée à une baisse significative de la mortalité par suicide, qui est réduite de 27% à 36%, pour 1 à 5 tasses de café par jour. Probable effet des antioxydants Selon les auteurs, les bénéfices de la boisson, qu'elle soit caféinée ou non, pourraient s'expliquer par la présence de composés antioxydants, comme l'acide chlorogénique. D'autres composés pourraient aussi avoir un effet antidépresseur, qui expliquerait les répercussions sur la mortalité par suicide. Une consommation modérée de café peut parfaitement être incorporée à un mode de vie sain -- les auteurs Toutefois, « l'étude étant observationelle, il n'est pas possible d'établir une relation de cause à effet entre le café et la mortalité », rappellent les chercheurs. Malgré la qualité de la méthode employée, celle-ci « repose sur des questionnaires, inévitablement sources d'erreurs », soulignent-ils. Quoi qu'il en soit, l'étude est suffisamment puissante pour affirmer qu' « une consommation modérée de café peut parfaitement être incorporée à un mode de vie sain », concluent les auteurs.
Liens
Auteur : Le Dr Boris Hansel est endocrinologue-diabétologue et nutritionniste. Il est MCU-PH à l'université Paris 7 et à l'hôpital Bichat à Paris. Il exerce dans le service de diabétologie-endocrinologie-nutrition où il est responsable de la prise en charge de l'obésité. Ses travaux de recherche concernent notamment le syndrome métabolique, les anomalies des lipoprotéines et l'épidémiologie nutritionnelle. Le blog du Dr Boris Hansel - Diabétologue et nutritionniste Café et activité physique intense pourraient déclencher la rupture d'anévrisme intracrânienUne étude rétrospective hollandaise suggère que la consommation de café et l'activité physique intense notamment, pourraient provoquer la rupture d'anévrisme. Des hypothèses qu'il reste à valider. 12 mai 2011
Utrecht, Pays-Bas — Des chercheurs
hollandais ont identifié et quantifié huit possibles facteurs
déclenchants de rupture d'anévrisme intracrânien, dont la consommation
de café, ou de cola, la constipation, et l'activité physique intense.
« Réduire la consommation
de caféine et traiter les patients constipés porteurs d'un d'anévrisme
intracrânien non rompu avec des laxatifs pourrait diminuer le risque
d'hémorragie subarachnoïde, » rapporte l'équipe du Dr Monique H. Vlak, principale investigatrice de l'étude (Centre Médical Universitaire d'Utrecht, Pays-Bas) dans l'édition en ligne du 5 mai de Stroke [1].
Toutefois, « nous ne leur
conseillons pas de limiter leur activité physique, puisqu'elle permet de
limiter le risque de maladies cardiovasculaires, » commente Monique
Valk pour Medscape Medical News.
« Ces facteurs n'ont rien de surprenant, » explique le Dr Y. Jonathan Zhang,
neurochirurgien à l'Institut Neurologique Méthodiste de Houston, Texas,
qui a participé à l'étude. « Ce sont des anecdotes bien connues ».
Cependant, il appelle à la
prudence. « Au plus, ces facteurs pourraient être associés à la rupture
d'anévrisme, mais il est très prématuré de conclure qu'ils causent, en
effet, la rupture ».
Découvertes fortuites
Autour de 2 % de la
population est porteuse d'un anévrisme intracrânien, mais seulement
quelques-uns se rompent. Or, grâce aux techniques de neuro-imagerie, le
nombre d'anévrismes intracrâniens découverts par hasard augmente.
À ce jour, nous ne
possédons que peu de connaissances sur les activités qui pourraient
déclencher la rupture d'anévrisme. Pour cette raison, le Dr Vlak et son
équipe ont demandé à 250 patients ayant fait une hémorragie
subarachnoïde suite à une rupture d'anévrisme à quelle fréquence ils
avaient été exposés à 30 possibles facteurs déclenchants dans l'année et
dans l'heure précédant l'hémorragie.
Les chercheurs ont utilisé une méthode d'analyse cas-croisé
pour évaluer les risques de rupture après exposition aux facteurs
déclenchants et calculer les fractions de risques attribuables (PAR).
Risques relatifs pour les 8 facteurs déclenchants
Au total, ils ont
identifié huit facteurs qui augmenteraient le risque de rupture
d'anévrisme. La consommation de café et l'activité physique intense
avaient les plus fortes fractions de risques attribuables.
Un mécanisme non élucidé
Les chercheurs notent dans
leur rapport que l'ensemble de ces facteurs déclenchants provoque une
élévation soudaine de la pression artérielle pendant un court instant,
« qui pourrait être une cause commune de rupture d'anévrisme ».
Mais le Dr Zhang reste
circonspect. « La circulation cérébrale est hautement régulée, et à
moins qu'un patient ait une anomalie sévère, nous savons que quand la
pression systémique augmente, la pression cérébrale ne varie pas »,
explique-t-il.
Les limites de l'étude
sont son design rétrospectif et la période de 3 semaines en moyenne
entre la survenue de l'hémorragie et la réponse au questionnaire. Le Dr
Zhang souligne également que « les éléments sont rapportés par les
patients eux-mêmes, ce qui peut introduire un biais. »
D'autres travaux sont
nécessaires avant de pouvoir tirer des conclusions de ces résultats et
Y. Jonathan Zhang espère que, d'ici là, ces résultats n'entraîneront pas
« une paranoïa médicale non justifiée chez les médecins de famille, ou
même chez les neurologues généralistes et qu'elle n'exacerbera pas
l'anxiété des patients ni ne limitera leur activité physique ou leur
capacité à profiter de la vie. »
Cette étude a bénéficié d'un soutien
financier du Julius Center for General Health and Primary Care et du
département de neurologie du Centre Médical Universitaire d'Utrecht. Les
auteurs de l'étude et le Dr Zhang n'ont pas déclaré de lien d'intérêts
spécifiques.
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