Vendredi 13 novembre 2013 : la triple défaite
Il est temps de le dire. C'est la guerre. L'état d'urgence, c'est
le nom politiquement correct de ce que les anciens appelaient la loi
martiale.
Éditorialiste
Saint-Cyrien, diplômé en droit et science politique
Nous avons assisté à une défaite politique,
étatique et policière. On ne parlera pas de défaite militaire car
l’engagement de la force armée n’a pas eu lieu.
Le président de la République a été exfiltré du Stade de France comme un vulgaire VIP. De toute évidence, le coup d’envoi était le signal d’ouverture du feu pour l’opération ennemie. Opération qui est toujours en cours à l’heure où j’écris, malgré le communiqué triomphal de la préfecture de police. C’est une humiliation politique. Les kamikazes ne recherchaient rien d’autre que le camouflet public et la confusion au sommet de l’État.
Au plus haut niveau étatique, le désordre règne. Sur le terrain, la situation s’en ressent : les unités d’intervention, les effectifs militaires et ceux du commissariat de quartier sont imbriqués. Le GIGN est sollicité, mais il est tenu en réserve, l’arme au pied, dans le quartier des Halles. Pourtant, cette unité militaire du premier cercle des forces spéciales, aguerrie aux opérations antiterroristes, est tactiquement très supérieure aux autres unités civiles qui enchaînent les défaites depuis Merah. Qu’importe ! La préfecture a ménagé les susceptibilités et les ego surdimensionnés de certains dans sa juridiction de Paris intra-muros, persistant à voir sur un pied d’égalité des unités qui ne le sont nullement.
Au niveau tactique, pendant quatre longues heures, la police a regardé l’ennemi dérouler son scénario. Tous les opérateurs ont actionné leur charge individuelle. Les équipes qui devaient s’exfiltrer ont pu s’échapper. À l’heure où j’écris, deux équipes sont dans la nature quelque part en France. L’opération ennemie est toujours en cours. Elle est un succès. Aucune balle, pas un soldat n’est venu donner un coup d’arrêt au déroulement de ce qui a été planifié minutieusement dans les états-majors de l’État islamique. Ce premier accrochage sérieux sur le sol national se solde par une défaite française. L’ennemi est revenu sur les lieux du crime de Charlie pour nous infliger dix fois plus de pertes avec au moins deux fois plus de troupes.
Le temps n’est plus au “bullshit”. Pour fabriquer huit ceintures d’explosifs au même standard (détonation immédiate), il faut disposer d’ateliers, de compétences, de soutiens logistiques, de moyens financiers. Pour déclencher simultanément plusieurs équipes venues de plusieurs pays il faut disposer d’un centre de commandement international, de caches principales, de caches secondaires, d’équipes principales et de remplaçants. Ce sont des dizaines, peut-être des centaines de personnes qui ont contribué au montage d’une opération de ce niveau.
Il est temps de le dire. C’est la guerre. L’état d’urgence, c’est le nom politiquement correct de ce que les anciens appelaient la loi martiale. Avouez que c’était bien plus clair… Le décret a été publié. Lundi 16, les parlementaires pourraient voter les pleins pouvoirs.
Français, soyez prêts à servir.
Le président de la République a été exfiltré du Stade de France comme un vulgaire VIP. De toute évidence, le coup d’envoi était le signal d’ouverture du feu pour l’opération ennemie. Opération qui est toujours en cours à l’heure où j’écris, malgré le communiqué triomphal de la préfecture de police. C’est une humiliation politique. Les kamikazes ne recherchaient rien d’autre que le camouflet public et la confusion au sommet de l’État.
Au plus haut niveau étatique, le désordre règne. Sur le terrain, la situation s’en ressent : les unités d’intervention, les effectifs militaires et ceux du commissariat de quartier sont imbriqués. Le GIGN est sollicité, mais il est tenu en réserve, l’arme au pied, dans le quartier des Halles. Pourtant, cette unité militaire du premier cercle des forces spéciales, aguerrie aux opérations antiterroristes, est tactiquement très supérieure aux autres unités civiles qui enchaînent les défaites depuis Merah. Qu’importe ! La préfecture a ménagé les susceptibilités et les ego surdimensionnés de certains dans sa juridiction de Paris intra-muros, persistant à voir sur un pied d’égalité des unités qui ne le sont nullement.
Au niveau tactique, pendant quatre longues heures, la police a regardé l’ennemi dérouler son scénario. Tous les opérateurs ont actionné leur charge individuelle. Les équipes qui devaient s’exfiltrer ont pu s’échapper. À l’heure où j’écris, deux équipes sont dans la nature quelque part en France. L’opération ennemie est toujours en cours. Elle est un succès. Aucune balle, pas un soldat n’est venu donner un coup d’arrêt au déroulement de ce qui a été planifié minutieusement dans les états-majors de l’État islamique. Ce premier accrochage sérieux sur le sol national se solde par une défaite française. L’ennemi est revenu sur les lieux du crime de Charlie pour nous infliger dix fois plus de pertes avec au moins deux fois plus de troupes.
Le temps n’est plus au “bullshit”. Pour fabriquer huit ceintures d’explosifs au même standard (détonation immédiate), il faut disposer d’ateliers, de compétences, de soutiens logistiques, de moyens financiers. Pour déclencher simultanément plusieurs équipes venues de plusieurs pays il faut disposer d’un centre de commandement international, de caches principales, de caches secondaires, d’équipes principales et de remplaçants. Ce sont des dizaines, peut-être des centaines de personnes qui ont contribué au montage d’une opération de ce niveau.
Il est temps de le dire. C’est la guerre. L’état d’urgence, c’est le nom politiquement correct de ce que les anciens appelaient la loi martiale. Avouez que c’était bien plus clair… Le décret a été publié. Lundi 16, les parlementaires pourraient voter les pleins pouvoirs.
Français, soyez prêts à servir.
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