samedi 12 juillet 2014

crédit immobilier

L'art de renégocier son crédit immobilier

Alors que les taux des emprunts immobilier n'ont jamais été aussi bas, le moment est peut-être venu de négocier à la baisse le taux de votre crédit. Nos conseils pour rentabiliser cette opération et économiser jusqu'à plusieurs milliers d'euros. 

L'art de renégocier son crédit immobilier
En cas de rachat par une banque concurrente, les frais de l'opération peuvent être très élevés.
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Au printemps, de nombreuses banques ayant réajusté leurs taux de crédit à la baisse, ces derniers atteignent des niveaux toujours plus attractifs : 2,90 % sur quinze ans, 3,20 % sur vingt ans, 3,50 % sur vingt-cinq ans. Si vous avez un crédit en cours, c'est peut-être le moment de le renégocier.  

Négociez d'abord auprès de votre propre banque

Autant le dire tout de suite, rares sont les emprunteurs à y parvenir. Mais si, par exemple, vous détenez de nombreux produits de placement au sein de l'établissement, ou encore si vous avez des revenus importants et évoluant régulièrement à la hausse, vous serez peut-être en mesure de convaincre votre banque de faire un effort. Vous aurez certainement du mal à obtenir un taux aussi attractif que celui que vous aurait proposé un concurrent, mais vous économiserez un certain nombre de frais. En effet, seuls les frais de dossier, quelques centaines d'euros maximum, vous seront facturés.  

Calculez les frais de rachat

En cas de rachat par une banque concurrente, les frais de l'opération seront bien plus élevés. Il y aura tout d'abord les pénalités de remboursement anticipé : six mois d'intérêts dans la limite de 3 % du capital restant dû. Ensuite, le nouveau prêteur pourra vous demander des frais de mainlevée si votre prêt est couvert par une hypothèque ou un privilège de prêteur de deniers. Soit 0,5 à 1 % du montant du prêt. Enfin les frais de dossier, toujours négociables, ajouteront quelques centaines d'euros à l'addition.  

Vérifiez la rentabilité de l'opération

Pour que ces frais supplémentaires soient absorbés, deux conditions sont nécessaires : un écart de taux relativement important et une durée de détention du bien suffisamment longue. Sur le premier point, on dit souvent qu'en deçà de 0,5 point d'écart, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Evidemment, plus l'écart est important ­ actuellement il peut facilement atteindre 1 point­, plus l'opération est intéressante. Toutefois, si vous en êtes encore au début de votre remboursement et que vous avez l'intention d'aller jusqu'au bout du crédit, une différence de taux plus faible pourrait tout de même être suffisante.  

Diversifiez !

Au moment de racheter votre crédit, vous serez peut-être tenté, si votre situation le permet, d'augmenter vos mensualités afin de rembourser plus vite. Attention ! Ne consacrez pas toute votre capacité d'épargne au remboursement de votre crédit mais veillez plutôt à diversifier vos actifs. En effet, alors que les prix de l'immobilier sont en train de baisser, mieux vaut ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier.  



Une erreur sur votre déclaration de revenus, comment la corriger ?

Vous avez oublié de reporter sur votre déclaration des éléments qui vont avoir un impact sur le montant de votre impôt ? Certains de vos revenus sont passés à la trappe ou, au contraire, ont été surestimés ? Dans tous les cas, il n'est pas encore trop tard pour réagir. Mode d'emploi. 

Une erreur sur votre déclaration de revenus, comment la corriger ?
Tout peut être modifié sur internet, sauf les changements d'adresse ou de situation de famille.
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Enveloppe postée ou télédéclaration validée, vous avez accompli votre devoir fiscal dans les temps. Oui mais voilà, vous pensez qu'une erreur s'est glissée dans votre déclaration de revenus et qu'elle va avoir une influence sur le montant de votre note fiscale. Par exemple, des charges déductibles oubliées alors qu'elles auraient minoré votre impôt : pensions alimentaires, emploi d'un salarié à domicile, cotisations d'épargne retraite, don à une association... Ou au contraire des revenus passés à la trappe (primes de votre employeur, loyers de locations saisonnières, part patronale de votre complémentaire santé d'entreprise...) et qui pourraient vous coûter cher en pénalités si le fisc s'en aperçoit. Bonne nouvelle, il n'est jamais trop tard pour rectifier le tir. Tout dépend par quelle voie (postale ou électronique) vous avez envoyé votre déclaration et à quel moment vous vous en apercevez. 

Avant la réception de votre avis d'imposition

Votre avis d'imposition ne vous est pas encore parvenu (consultez le tableau prévisionnel des dates de réception des avis en 2014) ? Corriger votre déclaration est alors possible sans trop de formalisme.  
Vous avez télédéclaré sur Impot.gouv.fr. Vous pouvez rectifier votre déclaration jusqu'à la date limite de déclaration relative à votre zone géographique (le 10 juin pour les départements n° 50 à 974/976) "et dans tous les cas, avant la date de fermeture du service de la déclaration en ligne", précise l'administration fiscale, qui interviendra, cette année, le 30 juin 2014. Connectez-vous à votre espace personnel et modifiez votre précédente déclaration avant de la valider une nouvelle fois. Attention, si votre erreur porte sur un changement de situation familiale (mariage, divorce, décès, événement lié à un PACS), la correction en ligne est impossible ! Vous devrez déposer ou envoyer une "déclaration rectificative " version papier (voir ci-dessous) à votre centre des impôts, assortie d'un courrier explicatif.  
Vous avez rempli une déclaration papier ? Il vous suffit de remplir intégralement une nouvelle déclaration 2042 (à télécharger sur internet ou à retirer auprès de votre centre des impôts) et d'y inscrire sur la première page "déclaration rectificative" avant de l'envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception.  

Après la réception de votre avis d'imposition

Télécorrigez ! Un service de télécorrection (ouvert dès l'été) vous permet de modifier les informations erronées : personnes à charge, revenus, charges... "En revanche, précise Bercy, les changements d'adresse ou de situation de famille (mariage ...) ne peuvent pas être corrigées en ligne". Nouveauté, cette année le service est aussi ouvert aux contribuables qui ont déclaré leur ISF avec leurs revenus, c'est-à-dire ceux dont le patrimoine est compris entre 1,3 et 2,57 millions d'euros. Comment procéder ? Connectez-vous sur votre espace personnel et cliquez sur "Corriger ma télédéclaration", effectuez vos corrections puis validez et téléchargez l'accusé de réception. Un avis correctif vous sera alors envoyé "dans la plupart des cas dans un délai de 3 semaines environ" annonce la DGFiP.  
Par courrier, faites une réclamation. Adressez un courrier circonstancié à votre centre des impôts accompagné d'une photocopie de votre déclaration. Ou rendez-vous sur place pour exposer de vive voix vos omissions à un agent. Un nouvel avis d'imposition sera alors établi. Si l'impôt exigible est inférieur à celui calculé par rapport à votre déclaration initiale, l'administration fiscale vous remboursera. A l'inverse, si l'impôt est supérieur, vous risquez d'avoir à payer une majoration de 10% ainsi que des intérêts de retard au taux de 0,4 %. Mais dans les faits, un contribuable de bonne foi qui se manifeste spontanément auprès de l'administration fiscale est rarement pénalisé.  
Bon à savoir : même si vous n'avez pas déclaré vos revenus en ligne, vous pouvez déposer une réclamation sur le site impôt.gouv.fr, après avoir créé votre espace personnel.


Exonéré de taxe d'habitation en 2013 ? Vous le serez peut-être en 2014

Bercy réfléchit à la mise en place d'un nouveau geste fiscal applicable dès cette année pour les ménages les plus modestes. 

Exonéré de taxe d'habitation en 2013 ? Vous le serez peut-être en 2014
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Le geste fiscal du gouvernement annoncé au mois de mai en direction des foyers les plus modestes ne se manifestera pas que sur leur avis d'impôt sur le revenu. En effet, le journal Les Echos révèle ce matin que l'exécutif envisage d'exonérer cette année de taxe d'habitation les ménages aux faibles revenus qui auraient dû basculer dans l'impôt sous l'effet des mesures fiscales votées fin 2013 : fiscalisation de la part patronale des complémentaires santé, fiscalisation de la majoration de 10% des pensions des retraités qui ont élevé 3 enfants... Ces mesures devaient mathématiquement les assujettir à la taxe d'habitation en faisant gonfler leur revenu fiscal de référence. Ce dernier sert en effet à déterminer si l'on peut bénéficier d'une exonération. Cette année, la question ne se posera donc pas pour les foyers concernés : s'ils n'ont pas payé de taxe d'habitation en 2013, ils n'en paieront pas en 2014. 

Un grand soir pour la fiscalité locale ?

Ce prolongement de l'exonération de la taxe d'habitation pourrait être intégré dans le projet de loi de finances rectificative qui doit être examiné par le parlement dans les prochaines semaines. Christian Eckert, le secrétaire d'Etat au Budget, avait évoqué à la mi-mai que "des aménagements sur l'entrée dans la taxe d'habitation" étaient à l'étude pour les foyers les plus modestes.  
De son côté, le gouvernement est en possession depuis quelques mois du rapport du le Comité des finances locales (CFL) dont l'une des propositions est d'instaurer la progressivité de la taxe d'habitation en fonction du niveau de revenu des ménages. Quelles que soient les pistes envisagées, elles devraient être débattues lors de l'examen l'automne prochain du projet de loi de finances pour 2015. Et devraient donner le coup d'envoi d'une grande remise à plat de la fiscalité qui devrait la rendre "plus simple, plus lisible" et, espérons-le, plus juste.  

Payer moins d'impôts : 5 niches fiscales à la loupe

Par Robin Massonnaud pour VotreArgent.fr, publié le
Nous vous conseillons 5 niches fiscales pour réduire votre imposition en 2014. Attention, il faut actionner ces leviers d'ici à la fin de l'année 2013.
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Donnez aux associations caritatives

Aucune somme minimale n'est requise pour qu'un don à une association ouvre droit à avantage fiscal. Et l'on peut donner dans la limite de 20 % de son revenu imposable. Au-delà, l'excédent est reporté pendant cinq ans et donne doit à réduction d'impôt dans les mêmes conditions.
- L'avantage fiscal. Pour les dons effectués au profit d'organismes d'assistance aux personnes en difficulté, une réduction d'impôt de 75 % du don retenu dans la limite de 521 euros est accordée. Soit une réduction maximale de 391 euros. Pour les dons à d'autres organismes, la réduction d'impôt est de 66 % des montants, retenus dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Ces deux réductions sont cumulables et ne sont pas prises en compte dans le plafond des niches fiscales.
- Notre conseil. Le contribuable ne souhaitant pas dépasser 521 euros de dons donnera en priorité aux organismes d'assistance pour bénéficier de l'avantage le plus élevé. Le gros contribuable complétera avec d'autres types d'associations pour profiter aussi de la réduction de 66 %. Vous avez le choix entre de nombreuses associations ou fondations. Vous pouvez ainsi, par le biais de la Fondation du patrimoine, contribuer à la restauration des églises de votre canton ; soutenir la Fondation pour la recherche médicale ; aider à la rénovation de chambres de la Cité internationale universitaire de Paris et voir votre nom inscrit au-dessus de la porte d'entrée...

Faites des travaux d'économie d'énergie

Les propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit peuvent bénéficier du crédit d'impôt " pour dépenses en faveur de la qualité environnementale de l'habitation principale ". Pour de nombreux travaux, votre logement doit être achevé depuis plus de deux ans.
- L'avantage fiscal. Le taux du crédit d'impôt varie selon l'équipement. Il est de 10 % pour les matériaux d'isolation des vitres, de 26 % pour une pompe à chaleur géothermique et de 32 % pour un diagnostic de performance énergétique. Vous avez droit à des majorations de taux si vous réalisez un bouquet de travaux de différentes natures. Pour vos vitres, on passera alors à 18 % et pour votre pompe à chaleur à 34 %. Attention, à l'exception de l'isolation des parois opaques, seul le coût des matériaux est pris en compte. Ces taux s'appliquent à vos dépenses retenues dans la limite de 8 000 euros pour une personne seule, du double pour un couple, avec une majoration de 400 euros par personne à charge. Une famille avec deux enfants peut ainsi aller jusqu'à 16 800 euros. Ces plafonds prennent en compte les dépenses réalisées sur une période pluriannuelle coulant jusqu'au 31 décembre 2015.
- Notre conseil. Cet avantage entre dans le plafond global des niches fiscales. Les taux de crédit pouvant diminuer l'an prochain, choisissez pour 2013 les économies d'énergie vous donnant droit au taux le plus élevé.


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Epargnez sur les produits retraite

Les actifs fortement imposés peuvent avoir intérêt à souscrire un contrat d'assurance vie Madelin pour les commerçants, artisans, professions libérales, ou un plan d'épargne retraite populaire (Perp) pour les salariés. Ces enveloppes capitalisent vos versements jusqu'à votre retraite puis se transforment en une rente imposable.
- L'avantage fiscal. Pendant la phase d'épargne, les sommes versées annuellement sont déductibles de votre revenu global. Un salarié peut déduire jusqu'à 10 % de ses revenus professionnels de l'année précédente dans une limite de 29 098 euros. Pour un indépendant, la déduction maximale atteint 68 509 euros. Plus votre taux d'impôt est élevé, plus l'économie d'impôt est grande. La réduction n'est pas prise en compte dans le plafond global des niches fiscales. Perp et Madelin ont un autre atout : les sommes capitalisées sont exonérées d'impôt sur la fortune.
- Notre conseil. Le Perp et les contrats Madelin sont des produits tunnels. Sauf cas particuliers comme l'invalidité, la liquidation judiciaire ou le décès du conjoint, vous ne pouvez pas en sortir en dehors du versement d'une rente à la retraite. Il faut donc se montrer prudent quant au choix du support, même si vous pouvez ouvrir plusieurs Perp ou transférer votre contrat Madelin chez un autre assureur. De plus, l'avantage fiscal est compensé par le fait qu'à la retraite, vous supporterez l'impôt au taux progressif sur la rente.


Hasardez-vous du côté des FIP et des FCPI

Les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) et les fonds d'investissement de proximité (FIP) sont investis dans des sociétés non cotées. Les FCPI investissent dans des secteurs novateurs alors que les FIP sont placés dans les PME situées dans une zone de quatre régions limitrophes.
- L'avantage fiscal. Pour chacun de ces supports, la réduction d'impôt est de 18 % d'un montant de souscription retenu dans la limite de 12 000 euros pour un célibataire et de 24 000 euros pour un couple. Soit un maximum de 4 320 euros d'économie par support et un total de 8 640 euros pour des époux. La réduction entre dans le plafond des niches fiscales. Pour prétendre à cet avantage, vous devez garder ces fonds pendant cinq ans. Ce délai passé, l'éventuelle plus-value dégagée échappe à l'impôt, mais pas aux 15,5 % de prélèvements sociaux.
- Notre conseil. Le fait qu'un fonds investisse dans plusieurs PME ne garantit pas l'absence de perte. Même si les FIP investis en sociétés plus matures sont un peu moins risqués que les FCPI. De plus, la rentabilité de ces placements est fortement obérée par les frais de souscription et de gestion. Si vous n'êtes pas allergique au risque, il convient de limiter ce type de support à un produit de diversification à utiliser avec parcimonie.

Prenez des parts dans une PME

Pour bénéficier d'un avantage, vous devez prendre une participation dans une petite entreprise à créer, ou créée depuis moins de cinq ans. Elle doit se trouver en phase de démarrage ou d'expansion et, dans ce cas, avoir un total de bilan inférieur à 10 millions d'euros. Autant dire qu'il s'agit de sociétés potentiellement fragiles.
- L'avantage fiscal. La réduction d'impôt est égale à 18 % des souscriptions retenues dans la limite de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour un couple. Soit 9 000 euros ou 18 000 euros d'avantage fiscal, pris en compte dans le plafond des niches fiscales. Mais la fraction de la réduction d'impôt excédant le plafond est reportable sur l'impôt sur le revenu dû au titre des cinq années suivantes. Vous devez conserver vos titres pendant cinq ans. Toutefois, si la PME est en liquidation judiciaire pendant cette période, et que vous perdez vos titres, le fisc ne poussera pas le cynisme jusqu'à vous redresser.
- Notre conseil. Pour sélectionner une PME, appuyez-vous sur des associations comme Love Money pour les PME (Love-money.org) ou Leonardo (Leonardo.asso.fr). Pour limiter les risques, vous pouvez acheter les parts d'un holding détenant des participations dans plusieurs PME. Vous pouvez aussi souscrire au capital de la Foncière d'Habitat et Humanisme, qui construit des logements sociaux. On ne vous versera pas de dividendes mais votre part sera revalorisée annuellement.


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