dimanche 13 mars 2016

La spondylarthrite : qu’est-ce que c’est ?

La spondylarthrite : qu’est-ce que c’est ?

La spondylarthrite est un rhumatisme inflammatoire douloureux qui se caractérise par sa localisation préférentielle à la colonne vertébrale et aux articulations sacro-iliaques du bassin, avec un risque au cours de l'évolution de survenue d'un enraidissement progressif. Cette pathologie peut également atteindre les articulations périphériques (celles des membres inférieurs surtout) et d'autres organes comme la peau, l'oil ou l'appareil digestif le plus souvent.

Cette maladie a connu plusieurs noms dans son histoire :
  • pelvispondylite rhumatismale : du fait que l'inflammation touche volontiers les articulations du bassin (ou pelvis), et les ligaments qui entourent les vertèbres (ou spondylos en latin)
  • spondylarthrite ankylosante : cette dénomination faisait référence à l'ankylose qui se pouvait se développer autrefois, lorsque la maladie n'était pas bien prise en charge. De nos jours, et avec les traitements actuels, cette évolution est devenue très rare.
La spondylarthrite est la forme classique d'un groupe de maladies regroupées sous le nom de spondylarthropathies. Ces dernières ont toutes en commun l'atteinte inflammatoire de la colonne vertébrale et du bassin, des articulations périphériques et à un degré divers d'autres organes.

Quelle est la première lésion à survenir ?


La spondylarthrite débute par l'inflammation d'une structure anatomique bien particulière : l'enthèse. C'est en fait la zone où les tendons, les ligaments, les capsules s'insèrent sur l'os.



On distingue plusieurs parties dans cette enthèse, du corps musculaire à l'os :
  • la zone en continuité avec le corps musculaire, faite de fibres de collagène organisée en faisceaux parallèles ;
  • la zone qui lui fait suite, présente des fibres de collagène qui s'oriente de façon différente et des cellules du cartilage (les chondrocytes) font leur apparition ;
  • ensuite, ce tissu fibreux et cartilagineux va se calcifier;
  • pour se terminer par des travées osseuses.
Au cours de la spondylarthrite, une inflammation va se développer au sein de l'enthèse, créant une enthésite. Cette inflammation aiguë se produit au niveau de l'insertion sur l'os, puis va cicatriser en se fibrosant, et dans un dernier temps une ossification peut se produire et s'étendre ensuite vers le tendon ou le ligament. On parle alors d'entésophyte.

C'est ce phénomène que l'on va retrouver en particulier sur :
  • la colonne vertébrale, à l'endroit où s'attache le disque intervertébral sur les vertèbres ;
  • les articulations sacro-iliaques ;
  • l'insertion du tendon d'Achille.

Que veut dire le terme « spondylarthropathies » ?


On appelle spondylarthropathies, un groupe de maladie qui peuvent se succéder à un degré divers chez une personne, ou dans sa famille et qui présentent des facteurs communs.



Les principales spondylarthropathies sont :
  • le rhumatisme psoriasique : il associe aux signes de spondylarthrite un psoriasis cutané (plaques rouges recouvertes de squames) ;
  • les arthrites réactionnelles : au cours desquelles vont se succéder dans le temps de façon variable, une atteinte oculaire, une infection génitale ou digestive et une arthrite, touchant en particulier les grosses articulations des membres inférieurs. Comme l'on ne retrouve jamais le germe au sein de l'articulation atteinte, on emploie le terme de « réactionnelle », pour signifier que c'est à la suite d'une infection extra-articulaire que se produit l'arthrite, mais que le germe responsable est absent de l'articulation ;
  • les entérocolopathies inflammatoires : ce sont des maladies inflammatoires touchant le colon (gros intestin) ou l'intestin grêle. Il s'agit par exemple de la maladie de Crohn ou la recto-colite hémorragique. Outre les signes digestifs, ces pathologies sont souvent associées à des manifestations articulaires comme la spondylarthrite.

Est-ce une maladie fréquente en France ?




Pour mesurer la fréquence d'une maladie dans une population, on définit l'incidence qui s'intéresse au nombre de nouveaux cas sur une période donnée (une année en général), et la prévalence qui est le nombre de cas à un instant donné, qu'ils soient nouveaux ou anciens

Il est difficile de se faire une idée exacte de la fréquence de la spondylarthrite en France, car les multiples aspects des spondylarthropathies au cours de leurs évolutions compliquent les choses.

En ce qui concerne l'incidence des spondylarthrites, on comprend donc qu'elle s'intéresse aux formes de début de cette pathologie. Or les signes sont très divers à ce stade, ce qui explique que ces études étant plus difficiles à mener, on trouve surtout des études de prévalence des spondylarthropathies.

En France, on dispose des résultats suivants : la prévalence des spondylarthropathies dans la population est estimée à 0,3% (soit aussi fréquent que celle de la polyarthrite rhumatoïde) et parmi ces spondylarthropathies, les spondylarthrites représenteraient la moitié des cas.

Depuis quand connaît-on cette maladie ?



La spondylarthrite semble être le plus ancien rhumatisme inflammatoire authentifié dans l’histoire. On retrouve en effet de façon formelle, les premières traces de spondylarthrite au néolithique, soit de 5 500 à 5 000 avant Jésus Christ.

Citons, pour la petite histoire un français célèbre atteint de spondylarthrite : le poète Scarron (1610-1660)…

Est-ce une maladie grave ?




Le danger principal que représente la spondylarthrite sur le plan articulaire, est l’évolution possible vers l’ankylose. Toutefois, si l’on a abandonné aujourd’hui la dénomination de spondylarthrite ankylosante, c’est bien pour montrer que cette évolution est devenue rare du fait d’une meilleure prise en charge de cette pathologie et des traitements beaucoup plus efficaces.

Il faut toutefois comprendre que selon le degré de sévérité de cette pathologie, des répercussions sur le plan professionnel sont plus ou moins importantes. Elles peuvent amener à aménager les conditions de travail en aménageant le poste ou en réduisant la durée du travail.

Est-ce une maladie infectieuse ?




Au cours de la spondylarthrite, il existe très certainement une participation de certains germes . Toutefois, la situation est différente de celle d'une infection « classique ». En effet, au cours de cette maladie, les germes sont à l'état « latent ». C' est à dire, qu'après une infection due à certains germes (comme les Chlamydiae, Yersiniae, Salmonellae, Shigellae et Campylobacter), ces bactéries vont persister dans des cellules à l'état « dormant », sans se faire remarquer par le système immunitaire de l'organisme. Cette persistance durable serait favorisée chez les personnes porteuses de l'antigène HLA B27.

La génétique peut-elle jouer un rôle ?




Il faut savoir qu'il existe à la surface des globules blancs (ou leucocytes) des protéines de plusieurs types que l'on appelle Human Leucocyte Antigen ou H.L.A.. Elles caractérisent un individu, un peu comme les protéines retrouvées sur les globules rouges, pour les groupes sanguins. La protéine H.L.A. B27 est l'une des protéines de ce système H.L.A. .

On retrouve fréquemment le gène H.L.A. B27 au cours de la spondylarthrite.
On pense aujourd’hui, qu’il serait responsable de la persistance de certains germes, à l’état latent, dans l’organisme. Ceci entraînerait des réactions d’immunité de la part de l’organisme. Les cellules telles que les macrophages, qui ont pour rôle de « débarrasser » l’organisme des intrus, seraient donc anormalement stimulées et iraient déclencher une réaction inflammatoire au sein des enthèses, créant ainsi les lésions de la spondylarthrite ankylosante.
Toutefois la présence seule de l’H.L.A. B27ne suffit pas à déclencher la maladie, et il existe de nombreux cas de spondylarthropathies où les patients ne sont pas porteurs de ce gène. Ainsi de nombreuses études familiales et chez des jumeaux ont montré que la spondylarthrite est une maladie multigénétique, et que la molécule H.L.A. B27 n’expliquerait que le tiers de l’hérédité.

Quels sont les premiers signes ?




Il est important de connaître les premières manifestations possibles de la spondylarthrite, de façon à ne pas tarder à voir votre médecin pour qu'il puisse poser le diagnostic au plus vite.

La spondylarthrite débute en général vers 26 ans, et contrairement à une idée reçue aussi souvent chez la femme que chez l'homme.

Des douleurs rachidiennes peuvent survenir au début. Le mal de dos est très banal, mais certaines particularités doivent vous faire consulter rapidement :
  • des douleurs qui surviennent volontiers la nuit, vers 2 ou 3 heures du matin et qui ne sont pas calmées par le repos ;
  • au réveil, une sensation de raideur qui dure plus de 30 minutes, voire parfois plusieurs heures ;
  • souvent l'existence de douleurs fessières d'un ou des côtés, ou à bascule (c'est à dire tantôt à droite et tantôt à gauche) ;
  • des douleurs associées aux précédentes et qui se localisent sur le bassin ou la symphyse pubienne.
C'est la persistance de répétition de ces cycles douloureux de la colonne vertébrale et leur tendance à la pérennisation qui doivent alerter. Progressivement les douleurs ont tendance à suivre une évolution ascendante des fesses vers le rachis dorsal. Une sensation d'oppression thoracique nocturne peut survenir ou plus fréquemment une difficulté à l'inspiration profonde.

D'autres manifestations peuvent survenir comme une douleur du talon qui a la particularité de s'améliorer à la marche et d'être fréquemment bilatérale. C'est également parfois un gonflement d'un doigt ou d'un orteil qui doivent alerter.

Les autres manifestations de la spondylarthrite permettent, lorsqu'elles sont présentes, d'orienter le diagnostic. Mais ce n'est pas souvent le cas au début.

Les hommes et les femmes sont-ils touchés de la même façon ?



Les hommes et les femmes sont touchés avec la même fréquence, contrairement à une idée fréquemment  répandue.

Les formes féminines sont considérées en général comme de meilleur pronostic que les masculines. Cette notion est toutefois débattue.

A t-on identifié des facteurs déclenchants la maladie ?




Il n'existe pas de facteur déclenchant formellement identifié. Toutefois, on connaît de mieux en mieux le rôle joué par certains agents infectieux, et par certains gènes.

Quelles sont les articulations touchées ?


Il faut distinguer les atteintes dites axiales, des atteintes périphériques.

On entend par atteinte axiale, les lésions au niveau de la colonne vertébrale, du bassin, et de la paroi thoracique antérieure.

L'atteinte de la colonne rachidienne peut se localiser à n'importe quel étage, du rachis cervical au rachis lombaire. L'inflammation siège au niveau des ligaments et des articulations entre les vertèbres.




Au bassin, ce sont les articulations sacro-iliaques (figurées en rouge sur le schéma) qui sont la cible privilégiée de la spondylarthrite. Elles sont situées dans la fesse, entre le sacrum et l'os iliaque.



Enfin, le thorax peut être atteint. La cage thoracique est consitutée en arrière de la colonne vertébrale, en avant du sternum et latéralement par les côtes qui s'articulent en avant avec le sternum et les vertèbres en arrière.



Les atteintes périphériques, comprennent toutes les autres articulations des membres supérieurs et inférieurs. Ce sont surtout les grosses articulations comme le genou ou la hanche qui sont touchées.



Les articulations des doigts et des orteils sont également atteintes, avec une inflammation non seulement de la synoviale, mais aussi des enthèses.

Enfin, l'atteinte inflammatoire des enthèses touche préférentiellement le talon.
Plusieurs structures peuvent être touchées :
  • l'insertion du tendon d'Achille sur l'os ;
  • les bourses séreuses de part et d'autre du tendon ;
  • et l'insertion sous le talon de l'aponévrose plantaire.


B. Comment se manifeste la spondylarthrite  ?




>> À part les articulations, quelles sont les autres atteintes ?


Il existe au cours de la spondylarthrite des localisations extra-articulaires. Parmi les plus fréquentes, on retrouve des atteintes cutanées, oculaires et intestinales.

L'atteinte de la peau prend la forme d'un psoriasis. Toutes les études montrent que le psoriasis est beaucoup plus fréquent au cours des spondylarthrites (15%) que dans la population générale (3%). Les manifestations cutanées existent le plus souvent avant l'apparition des signes articulaires. L'intervalle est parfois de 10 à 12 ans. Les atteintes sont caractéristiques, avec des lésions bien délimitées souvent ovales ou arrondies et recouverte d'une couche de squame. On retrouve cet aspect aux coudes, au bord interne des avant-bras, dans la région en bas du dos, aux genoux, dans le cuir chevelu, la face antérieure des jambes, les ongles, les paumes des mains et les plantes des pieds. Les plis peuvent également être atteints : entre les fesses, sous les seins, les aisselles et les plis inguinaux.

L'atteinte oculaire se manifeste le plus souvent par une uvéite. Il s'agit d'une inflammation de la partie antérieure de l'oeil. Ce dernier devient alors rouge et douloureux et la vison est parfois floue. Il faut signaler à votre médecin tout épisode de ce genre, car l'uvéite peut récidiver et être à force responsable de cicatrices qui perturbent définitivement la vision.


Les atteintes intestinales sont des manifestations fréquentes au cours de la spondylarthrite, résultant de lésions inflammatoires au niveau des muqueuses. Là également les manifestations digestives peuvent précéder le déclenchement de la spondylarthrite, ou survenir après son apparition. Elles se traduisent le plus souvent par des douleurs ou des troubles du transit à type de diarrhée. Si vous présentez de tels troubles, c'est votre médecin qui décidera de l'opportunité de réaliser des examens complémentaires ou non.

D'autres manifestations sont plus rares comme les atteintes cardiaques, pulmonaires ou les atteintes génitales.

Les atteintes cardiaques, se traduisent soit par des troubles du rythme où le cour se met à battre irrégulièrement, soit par des lésions au niveau des valves cardiaques qui sont des sortes de portes entre les gros vaisseaux comme l'aorte ou l'artère pulmonaire et le cour. Dans ce dernier cas, la fermeture des valves est incomplète ce qui se traduit par un « souffle » au cour. Votre médecin peut détecter précocement ces lésions en réalisant une auscultation de votre cour et un électrocardiogramme (ECG).

Les atteintes pulmonaires s'observent lorsque se développe une ankylose prononcée de la paroi thoracique. Elle est exceptionnellement sévère.

Enfin, les atteintes génitales peuvent évoluer parallèlement aux poussées inflammatoires de la spondylarthrite. La plus fréquente d'entre elles est l'uréthrite aseptique (c'est à dire non infectieuse) qui fait partie des spondylarthropathies telles que l'arthrite réactionnelle.



Toutes les SPA évoluent-elles de la même façon ?




Chaque spondylarthrite évolue sur de nombreuses années et d'une manière très variable. Il existe ainsi des formes où la gêne est très minime, et d'autres à l'opposé qui vont entraîner une atteinte importante. L'évolution va être fonction d'une part de l'atteinte inflammatoire et d'autre part de l'atteinte structurale, c'est à dire des lésions ostéo-articulaires.

L'évolution la plus fréquente est celle qui voit des poussées inflammatoires régressant totalement sans entraîner de complications ostéo-articulaire ou autres. Dans certains cas, ces poussées vont générer des complications pour certaines localisations. Enfin, il peut y avoir des cas où la spondylarthrite évolue par poussées sur un fond d'activité permanente, sans véritable accalmie.

Il faut savoir également qu'il n'existe pas de parallélisme entre l'intensité des douleurs et celle du développement d'une ankylose.

Le handicap fonctionnel, est donc extrêmement variable d'un cas à l'autre.

L'activité inflammatoire en général diminue considérablement, voire disparaît, au bout de 15 ans d'évolution.

Peut on prévoir rapidement l'évolution de la SPA ?



Il est important de connaître dès le début de la maladie, les éléments faisant craindre une sévérité importante. On sait aujourd'hui que l'absence de certains signes pendant les deux premières années d'évolution de la maladie sont prédictifs d'un bon pronostic à long terme :
  • l'apparition des premiers signes après 16 ans ;
  • l'efficacité des traitements anti-inflammatoires ;
  • l'absence d'atteinte de la hanche ;
  • l'absence d'arthrite des articulations périphériques ;
  • le fait que la vitesse de sédimentation ne dépasse pas 30 millimètres à la 1ère heure ;
  • l'absence de raideur rachidienne importante.

Il semble que les formes féminines de la spondylarthrite, soient moins sévères globalement que les formes masculines.

Est-ce que les formes débutant avant 16 ans, sont plus graves ?



Les formes débutant dans l'enfance, avant 16 ans se caractérisent par une plus grande fréquence des atteintes périphériques, notamment celle de la hanche. La question de savoir si ces formes débutant tôt sont plus graves que les formes classiques reste débattue, même si des études montrent que l'atteinte de la hanche dans ces cas semble plus sévères.

Quelles complications faut-il craindre ?


Il faut distinguer les complications rhumatismales de celles relatives aux atteintes extra-rhumatismales.

Pour les complications rhumatismales, la tendance naturelle des atteintes axiales de la spondylarthrite est l'ankylose.
Au niveau du rachis, elle résulte de l'ossification des ligaments et des articulations entourant les vertèbres. Cette ankylose entraîne une perte de la souplesse de la colonne vertébrale qui se traduit par une raideur dans les différents mouvements. À un stade plus avancé, une mauvaise attitude peut être prise, on parle alors d'attitude vicieuse. La tendance du rachis est de s'enraidir avec une perte de la cambrure des reins (perte de la lordose lombaire en langage médical) et d'adopter une position penchée en avant du dos (ou cyphose dorsale). Mais cette ankylose est devenue rare aujourd'hui, et l'un des objectifs des traitements est justement d'empêcher sa survenue. Une autre complication possible résulte de la fragilisation de l'os qui survient au cours de la spondylarthrite. Ainsi, des fractures de vertèbres peuvent se produire.

La complication de l'atteinte des articulations sacro-iliaques est également une ankylose, avec la formation d'un pont osseux entre les deux versants de l'articulation. Mais ici, peu de gène en résulte car ce ne sont pas des articulations mobliles. Au contraire, une fois l'ankylose installée, les douleurs disparaissent en général. Pour les atteintes périphériques, les complications à craindre sont les lésions du cartilage du fait de l'inflammation et les attitudes en mauvaise position, comme par exemple une rétraction des tendons au niveau des orteils ou des doigts.
La complication de l'atteinte des enthèses, réside principalement dans la persistance d'une douleur pendant plusieurs mois. Il faut savoir qu'il ne se produit jamais de rupture du tendon.
Pour les complications extra-rhumatismales, les complications sont diverses. En cas d'uvéite, l'inflammation oculaire si elle persiste ou récidive trop fréquemment va laisser des cicatrices (ou synéchies) qui pourront gêner la vision.

Dans les cas d'atteinte cardiaque, des complications surviennent rarement. Il peut s'agir de troubles du rythme des battements du cour, ainsi que des anomalies de fonctionnement des valves cardiaques notamment de la valve de l'aorte.

L'activité professionnelle peut-elle jouer un rôle dans l'évolution ?


Tout dépend du type de votre activité professionnelle. Il est certain que les métiers exigeant des efforts physiques prolongés ou le port de charges lourdes vont à plus ou moins long terme poser des problèmes.

Mais, d'autres activités « moins physiques » peuvent également générer des problèmes, ne serait-ce que par la survenue des crises conduisant parfois à des arrêts de travail fréquents et à une fatigue accrue. Des solutions existent, mais votre rhumatologue et votre médecin du travail doivent analyser de nombreux paramètres, afin de vous proposer les décisions administratives qui peuvent être prises et surtout vous expliquer les conséquences qui en résulteront.

Peut-on guérir la SPA ?





L'évolution de chaque spondylarthrite est particulière et différente d'un cas à l'autre. Il est difficile de parler de guérison, car même dans les cas où aucune nouvelle crise ne survient pendant plusieurs années, la maladie peut reprendre son cours à n'importe quel moment.
Certaines complications peuvent évoluer pour leur propre compte, nécessitant un traitement particulier. C'est le cas par exemple de certaines complications cardiovasculaires dont la fréquence est augmentée.
Mais, il faut savoir que le plus souvent la maladie n'est pas agressive, et que donc l'espérance de vie est la même que celle de la population générale.

Faut-il faire des examens de sang particuliers ?


Il n'existe aucun élément biologique permettant de poser le diagnostic de spondylarthrite.
Des examens sanguins sont cependant nécessaires afin d'évaluer l'intensité de l'inflammation. C'est le rôle de la mesure de la vitesse de sédimentation (VS), qui sera d'autant plus élevée que l'inflammation sera importante.
Votre rhumatologue décidera de la fréquence à laquelle ces prises de sang devront être faites. Elles sont également souvent nécessaires pour surveiller la bonne tolérance de tel ou tel traitement.

Doit-on faire des radiographies ?


Oui, car parfois l'aspect des lésions est évocateur du diagnostic de spondylarthrite. La spondylarthrite atteignant préférentiellement la colonne vertébrale et les sacro-iliauqes, ce sont surtout des clichés de cette région qui vont être réalisés.

L'aspect des sacro-iliaques est caractéristique avec le développement souvent de façon bilatérale de petites érosions principalement des versants iliaques de ces articulations. Ce phénomène est ensuite suivi d'une construction osseuse qui va toucher les deux berges de l'articulation, puis de l'apparition au dernier stade de véritable ponts osseux qui vont faire disparaître l'interligne articulaire.


Spondylarthrite
Aspect normal

L'atteinte rachidienne va également montrer des images d'érosions et de constructions osseuses. La forme des vertèbres va se modifier progressivement.
Tout d'abord c'est l'angle antérieur qui va s'émousser, puis une ossification se produit sur le bord antérieur, donnant à la vertèbre un aspect « carré ».


Spondylarthrite
Aspect normal

Sur les radiographies de face, on distingue la formation des syndesmophytes qui sont de fines ossifications naissant au niveau du disque et se dirigeant verticalement vers le haut et vers le bas. La fusion avec les ossifications des vertèbres supérieures et inférieures explique l'ankylose rachidienne.


Spondylarthrite
Aspect normal
D'autres localisations sont possibles sur le bassin, les hanches et le genou.

Si ces images sont très utiles au diagnostic, il faut savoir qu'elles apparaissent souvent en retard par rapport aux symptômes comme la douleur et ne se modifient pas de façon suffisamment sensible pour apprécier une amélioration ou l'efficacité d'un traitement.





Un autre aspect radiographique permettant au médecin d'orienter le diagnostic vers une spondylarthrite, est l'image des enthésites inflammatoires en particulier du calcanéum. Elles se présentent sous la forme d'un aspect épaissi et densifié de la face postérieure du calcanéum.

La réalisation d'une tomodensitométrie (scanner) est-elle importante ?


L'intérêt essentiel au cours de la spondylarthrite, de la tomodensitométrie est de pouvoir préciser des lésions insuffisamment visibles sur les radiographies classiques.
C'est le cas pour certaines localisations comme les articulations sacro-iliaques, les articulations vertébrales postérieures et la paroi thoracique antérieure.


(Bassin vu en tomodensitométrie; en haut spondylarthrite ankylosante; en bas aspect normal)

Toutefois, comme pour les radiographies, l'écueil principal est le manque de sensibilité au changement, qui rend inutile la répétition de cet examen pour assurer le suivi de l'évolution de cette maladie.

Une IRM est-elle nécessaire ?






Elle est en effet très utile. Sachant que le diagnostic de certitude de spondylarthrite repose sur l'apparition des signes radiographiques caractéristiques, il n'est pas rare que 1 à 2 années d'évolution s'écoulent avant qu'ils n'apparaissent . Or, on sait aujourd'hui, toute l'importance d'un diagnostic le plus précoce possible. L'imagerie par résonance magnétique nucléaire, ou IRM, permet de raccourcir considérablement ce délai.
De plus, son absence d'irradiation permet son utilisation chez le sujet jeune comme chez la femme enceinte (sans injection de produit).
Mais, c'est un examen dont la durée est longue, et pour lequel l'accès est encore difficile du fait du nombre relativement restreint d'appareils .

L'échographie a t-elle un intérêt ?


Il s'agit d'une technique d'imagerie simple, non dangereuse et bien tolérée. Elle est une aide précieuse pour déterminer l'origine exacte des douleurs : enthésite, bursite ou synovite. Elle nécessite toutefois de la part du médecin qui la réalise, une grande habitude de l'exploration des régions articulaires.

A quel rythme doit-on consulter un médecin ?






La spondylarthrite comme toutes les maladies chroniques nécessite un suivi régulier. Vous devez, bien sur, consulter votre médecin à chaque nouvelle crise inflammatoire. Pendant les phases où la maladie est « calme », c'est votre médecin, compte tenu de votre cas, qui vous indiquera le rythme des consultations. Cela peut varier en fonction non seulement de l'activité de votre maladie, mais aussi des traitements qui vous seront prescrits.

Quelles précautions prendre dans la vie quotidienne ?



Plusieurs aspects sont à envisager. Tout d'abord, il faut prendre en considération le degré d'activité de la maladie : êtes-vous ou non en poussée inflammatoire ?
Si c'est le cas, il faut veiller à ne pas avoir de mauvaise position. On sait que lorsqu'il existe une douleur, le corps a tendance automatiquement à se mettre dans une position « recroquevillée » sur lui-même, ce qui l'immobilise dans une attitude incorrecte et préjudiciable. C'est le cas en particulier, pendant ces phases inflammatoires, lors du sommeil. Il faut donc ne pas hésiter à prendre les anti-inflammatoires non stéroïdiens que votre médecin vous a prescrit, car en diminuant l'inflammation, ils vont réduire votre douleur et éviter ainsi le risque de développer une mauvaise attitude en raccourcissant notablement la durée de la poussée inflammatoire.
Par ailleurs, il existe des moyens physiques simples telles que des postures en bonne position qui évite l'ankylose osseuse.

Si vous n'êtes pas en poussée inflammatoire, il faut absolument continuer à pratiquer des exercices adaptés à votre cas, de façon à conserver au maximum une bonne mobilité.

Quelque soit l'activité de votre maladie, il n'existe pas aujourd'hui de régime alimentaire à privilégier pour lutter contre la spondylarthrite. Toutefois, l'immobilisation relative induite par les douleurs rachidiennes et articulaires au cours de la spondylarthrite, font qu'il vaut mieux avoir des apports calciques suffisants pour prévenir la survenue d'une ostéoporose.

La pratique d'un sport est-elle possible ?



Oui, à condition que l'activité sportive soit adaptée à votre cas : non seulement à vos goûts et capacités, mais aussi à l'activité de votre spondylarthrite.

Si mobiliser votre colonne et vos articulations est bénéfique en dehors des poussées inflammatoires, cette pratique peut s'avérer préjudiciable, (si excessive) quand votre maladie est active. Il faut donc vous adapter à tout moment et le bon sens veut que l'on ne force pas sur sa colonne vertébrale ou sur une articulation si elles sont douloureuses.. !

La natation est bien sur recommandée, car elle permet une bonne mobilisation en délivrant du poids de la pesanteur. Mais, ce n'est pas le seul sport possible. Dans tous les cas, parlez en à votre médecin.

Que faire de son activité professionnelle ?




La spondylarthrite peut avoir des répercussions importantes sur l'activité professionnelle. Elles sont bien entendu dépendantes du type d'activité ainsi que des possibilités d'aménagement du poste de travail ou de reconversion professionnelle.

Si vous éprouvez de réelles difficultés dans votre emploi, avant d'envisager des changements radicaux, il faut en discuter avec votre rhumatologue et le médecin du travail. De nombreux paramètres sont à prendre en compte : votre niveau de formation initiale, votre statut professionnel de salarié ou de travailleur indépendant, votre régime de prévoyance et celui souscrit par votre entreprise. Ce n'est qu'après avoir analysé tous ces facteurs et compte tenu de l'activité de votre spondylarthrite que vous pourrez prendre les décisions administratives appropriées qui peuvent être parfois lourdes de conséquences.

Si le plus souvent les démarches tendent à obtenir la reconnaissance de travailleur handicapé, cette situation peut être mal vécue du fait de son caractère définitif. Outre les bénéfices que vous en attendez (aménagement du poste de travail ou des horaires, priorité sur certains emplois.), elle s'accompagne également de conséquences qui pourront compliquer votre vie professionnelle au lieu de la simplifier en vous marginalisant.

Des aides existent mais il faut bien connaître les diverses possibilités qu'elles permettent. Pour cela, vous pouvez vous adresser aux personnes adéquates.

La grossesse est-elle dangereuse en cas de SPA ?







Il n'existe aucune modification du déroulement d'une grossesse en cas de spondylarthrite : pas plus de fausse couche spontanée ou d'accouchement prématuré que dans la population générale.

En ce qui concerne les conséquences de la grossesse sur la spondylarthrite, toutes les situations peuvent se voir : soit une amélioration de la maladie, soit une nouvelle poussée, soit aucune modification.

Par contre, il est très important d'en parler à votre médecin, car certains traitements doivent être arrêtés si vous êtes enceinte.

Si vous envisagez une grossesse, parlez en également à votre médecin, car il faut arrêter certains traitements avant de concevoir l'enfant.

Mes enfants risquent-ils d'être atteints ?










Si vous avez une spondylarthrite, le risque de voir cette pathologie atteindre vos enfants est très variable. Cela dépend de la transmission du gène HLA B27. Il est de l'ordre de 10% si vous avez ce gène, et seulement de 2% si vous n'êtes pas porteur.






Quelles sont les choses qui risquent de changer dans ma vie ?



Les répercussions de la spondylarthrite dans la vie quotidienne peuvent être nombreuses. Certaines tâches ménagères peuvent devenir compliquées, ainsi que les activités de bricolage ou de jardinage.

La fatigue qui accompagne souvent les spondylarthrites rend parfois difficiles les activités de loisir ou sportives.

Les trajets en voiture nécessitent des aménagements du véhicule et la connaissance des bonnes attitudes à adopter.

Face à ces difficultés qui peuvent survenir à un moment ou à un autre, au cours de l'évolution de la spondylarthrite, il existe des solutions.



Quels sont les traitements disponibles ?




Les traitements pour soigner la spondylarthrite sont nombreux. Ils vont avoir deux objectifs :
  • d'une part, ils doivent combattre la douleur et l'inflammation
  • d'autre part, ils doivent éviter la survenue des complications éventuelles.
On peut donc distinguer dans le premier cas, les médicaments dits symptomatiques. C'est à dire ceux qui agissent sur les manifestations de la maladie, et les médicaments dits de fond, qui eux combattent la maladie elle-même.

Les traitements symptomatiques comprennent :

Les traitements de fond se caractérisent par le fait qu'ils n'agissent pas immédiatement (contrairement aux traitements symptomatiques), sur l'inflammation et la douleur. Plusieurs semaines sont en général nécessaire avant de pouvoir juger de leur efficacité. Il est donc important de ne pas les arrêter prématurément. On les emploie dans la spondylarthrite, lorsque les traitements symptomatiques (AINS et infiltrations locales), correctement prescrits ne sont pas assez efficaces. À long terme, on espère aussi qu'ils sont capables de modifier le cours évolutif de la maladie.

Il s'agit des médicaments suivants :
Aujourd'hui, une nouvelle génération de traitement de fond est arrivée, avec l'avènement des biothérapies. C'est en particulier les anti-TNF alpha qui ont une plus grande rapidité d'action que les traitements de fond « classiques ».
Mais le traitement de la spondylarthrite ne se résume pas à prendre des médicaments. Les traitements non médicamenteux sont tout aussi importants.
Ainsi, la rééducation va chercher à prévenir l'installation d'une raideur, en les faisant bouger correctement et en les mettant au repos dans de bonnes conditions.
De même des appareillages tels que des corsets ou d'autres orthèses vont rendre service dans certains cas.
Des gestes locaux sont également possibles, comme les infiltrations de corticoïdes.
Enfin, la chirurgie peut s'avérer utile dans certains cas.

L'information sur votre maladie est également un point qu'il ne faut pas négliger. Elle peut être délivrée par votre médecin rhumatologue, ainsi qu'au cours de séances collectives où un enseignement sur toutes les facettes de la spondylarthrite ankylosante est délivré par plusieurs spécialistes (rhumatologues, kinésithérapeutes, infirmière, psychologue, etc. Grâce à cette information, vous serez à même de participer activement à la gestion de votre spondylarthrite.

Faut-il obligatoirement se traiter ?




Bien évidemment, les traitements disponibles actuellement sont efficaces et empêchent que la maladie évolue défavorablement.

La complication à éviter est celle de l'ankylose qui peut survenir si l'on ne prend pas certaines précautions. C'est en prenant les médicaments adéquats et en connaissant les bonnes positions à adopter que vous éviterez cet enraidissement.

Se traiter, ne se résume pas à prendre des médicaments, d'autres thérapeutiques sont à suivre comme la rééducation et l'éducation. Il est en effet très important que vous appreniez à prendre en charge votre maladie et en particulier que vous sachiez adapter votre traitement à l'évolution changeante de cette pathologie.

Tous les traitements sont-ils équivalents ?





Non, chacun a son intérêt et votre médecin sait à quel moment il faut vous proposer tel ou tel médicament. Cela va dépendre de l'activité de votre maladie, de la présence ou non d'une inflammation, du type d'atteintes que vous présentez, de votre état général et éventuellement des autres maladies dont vous souffrez et des traitements que vous prenez déjà.

De plus, différentes classes sont disponibles et les modes d'action des médicaments sont différents. Pour voir en détail les produits disponibles,



Comment bien suivre le traitement prescrit ?


Il est très important, dans la spondylarthrite de suivre scrupuleusement les traitements prescrits par votre médecin. Toute perte de temps due à une mauvaise efficacité du traitement lorsqu'il est incorrectement suivi est préjudiciable pour la suite.

Cela suppose que l'on vous ait bien expliqué les objectifs du traitement et ce que vous devez en attendre. En particulier tous les traitements n'ont pas le même délai d'efficacité. Certains nécessitent plusieurs semaines avant de faire effet. Il faut donc le savoir pour ne pas vous décourager pendant cette période. N'hésitez donc pas à demander toutes les explications nécessaires à votre médecin. Vous avez une part active à jouer dans la gestion de votre maladie.


De même, il faut que vous sachiez exactement quels sont les effets indésirables les plus fréquents qui peuvent survenir en fonction du traitement prescrit et comment réagir dans ces cas.

Que penser des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ?



Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont des médicaments incontournables dans la prise en charge de votre spondylarthrite. Leur efficacité dans cette maladie est tellement importante, qu'on les considère comme un test diagnostique. En effet, ils apportent une amélioration sur les douleurs rachidiennes inflammatoires de la spondylarthrite, bien supérieure à celle que l'on peut constater au cours d'une atteinte arthrosique de la colonne vertébrale. Mais, leur efficacité disparaît en moins de 48 heures, si le traitement est interrompu.

Les familles chimiques des AINS sont nombreuses. Il est impossible de prévoir quel produit sera efficace et bien toléré dans votre cas. Si celui que l'on vous a prescrit ne semble pas suffisant ou s'il entraîne des effets secondaires, il ne faut pas vous décourager, car votre médecin pourra facilement vous en donner un autre d'une famille différente. À l'inverse, si le produit prescrit vous soulage correctement et que vous le tolérez bien, il n'y a aucune raison d'en changer. En effet, la perte d'efficacité au cours de l'évolution est en général due à une évolution de la maladie et non à une résistance à l'AINS. Il faut alors que votre médecin réajuste votre traitement.

Différents modes d'administration existent. En général, et en dehors des crises aiguës, la voie orale est choisie. Les formes à libération prolongée permettent de diminuer le nombre de prise par jour car leur durée d'action est prolongée. C'est une forme adaptée si vous souffrez de douleurs nocturnes : 1 prise d'un AINS à libération prolongée le soir au dîner permet de couvrir toute la nuit.

L'acide acétylsalicylique ou aspirine, est très peu employé au cours de la spondylarthrite, car il entraîne de nombreux effets secondaires digestifs. C'est toutefois un produit que vous possédez peut être dans votre armoire à pharmacie et que vous utilisez volontiers contre divers problèmes douloureux. Il faut savoir dans ce cas, qu'à partir de 2 grammes par jour, l'effet anti-inflammatoire apparaît et qu'il ne faut surtout pas l'associer à un autre anti-inflammatoire. Donc, si vous prenez de l'aspirine de vous même, signalez le à votre médecin !
La phénylbutazone a longtemps était l'AINS volontiers administré pour traiter les spondylarthrites. Car ce produit étant éliminé très lentement de l'organisme, (cinq jours pour une élimination de 50%), il avait une durée d'action longue. Cela permettait de diminuer la fréquence des prises. Mais, cette présence prolongée de la molécule dans l'organisme exposait également à un risque accru d'effets secondaires. En particulier, la phénylbutazone peut entraîner une baisse du nombre des cellules sanguines (surtout les globules blancs et les plaquettes). Une surveillance stricte par des prises de sang sera donc instaurée si ce produit vous est prescrit. Toute angine traînante non expliquée, ou tout saignement notamment des gencives au brossage des dents, doivent vous amener à consulter immédiatement votre médecin. Même si ces complications sont réversibles, l'existence d'AINS tout aussi efficaces, en on fait limiter l'usage.

Les AINS présentent comme tous les médicaments des effets indésirables. Parmi ces derniers, on leur reproche particulièrement leur mauvaise tolérance digestive. Si vous redoutez particulièrement les effets secondaires digestifs des AINS (ce qui est une crainte très répandue chez les patients), il faut savoir qu'il existe aujourd'hui des moyens de prévenir ce risque et que votre médecin, s'il le juge utile, vous prescrira une protection gastrique. Ce ne doit pas être (sauf cas exceptionnel) un motif pour refuser de prendre ces médicaments.
Vous avez probablement entendu parler de la dernière génération des AINS qui est celle des coxibs. Sans entrer dans les détails, sachez que ces nouveaux produits sont aussi efficaces que les AINS dits « classiques », mais qu'il sont globalement mieux tolérés sur le plan digestif. Toutefois, dans la spondylarthrite, il est fréquent que des manifestations intestinales inflammatoires (entérocolites) compliquent cette pathologie. Or, dans ces cas les études ont montré que les coxibs, tout comme les AINS « classiques » peuvent aggraver ces entérocolites. En dehors de ces complications, d'autres effets secondaires existent. Il faut signaler à votre médecin, si vous souffrez d'hypertension artérielle et quels sont les médicaments que vous prenez dans ce cas, car les AINS pourraient alors avoir éventuellement des effets sur la fonction rénale.

L'âge favorise la survenue d'effets secondaires des AINS, en particulier digestif et rénal. Votre médecin pourra donc être amené des solutions de rechange.

Puis-je modifier moi même certains traitements ?




Attention la réponse est oui et non! Certains des traitements que l'on vous a prescrit doivent être pris exactement comme votre médecin l'a précisé sur votre ordonnance. Il s'agit en général des traitements dits de fond, dont la régularité de la prise et l'observance de la posologie garantissent l'efficacité et limitent les effets secondaires.
D'autres traitements dont ceux contre la douleur, les antalgiques, peuvent être moduler en fonction de l'intensité de votre douleur. Votre médecin vous expliquera les circonstances dans lesquelles vous pouvez modifier soit l'horaire de la prise, soit la posologie. Il vous indiquera également quelles sont les erreurs à ne pas commettre.

Que faire contre la douleur ?




La douleur est fréquente au cours de la spondylarthrite. L'un des objectifs principaux des traitements est de la minimiser le plus possible. C'est le rôle en premier lieu des antalgiques car ils permettent de vous soulager rapidement. De plus, à la différence des AINS, ils sont bien tolérés sur le plan digestif et en général sans danger.
Vous pouvez les prendre aussi bien pendant un repas qu'en dehors, ce qui vous laisse une marge de manouvre pour adapter au mieux les prises en fonction de votre douleur.
Si votre douleur a tendance à être permanente, il vaut mieux prendre les antalgiques à intervalles réguliers, sans attendre que la douleur ne réapparaisse pour reprendre le médicament suivant.

Le paracétamol est le chef de file des antalgiques. Il peut vous être prescrit seul ou en association avec d'autres molécules comme la codéine, le dextropropoxyphène ou le tramadol. Il est parfaitement toléré à condition de respecter les doses prescrites.

De nombreux antalgiques existent, et dans le cadre d'une douleur chronique comme celle observée fréquemment au cours de la spondylarthrite, une hiérarchie a été établie pour la prescription des différentes molécules. Votre médecin déterminera donc, en fonction des caractéristiques de votre douleur, quel est l'antalgique le mieux adapté.

Que faire contre l'ankylose ?


L'ankylose est la tendance naturelle de l'évolution d'une spondylarthrite. Heureusement, des solutions existent pour d'une part empêcher ou retarder sa survenue, et d'autre part lutter lorsqu'elle est s'installée.



Un des premiers moyens de prévention est de tout faire pour raccourcir la durée de la poussée inflammatoire. On sait en effet que pendant celle ci, le corps a tendance spontanément à se mettre en position de repli. Il en résulte de mauvaises attitudes tant au niveau de la colonne vertébrale, qu'au niveau des articulations atteintes. En diminuant la durée de ces poussées, en particulier grâce aux anti-inflammatoires, vous diminuerez le risque de voir vos articulations ou votre colonne vertébrale se mettre en mauvaise position.

Il faut ensuite connaître quelques mouvements de rééducation qui permettront de conserver toute l'amplitude de vos mouvements. Cela peut se résumer à de simples postures pendant 20 minutes par jour. L'idéal est bien sur de continuer ou d'entreprendre une activité physique régulière et sportive si possible.

Enfin, si une raideur s'est installée, une prise en charge multidisciplinaire (rhumatologue, médecin de rééducation, kinésithérapeute, ergothérapeute), sera utile afin de vous donner des conseils adaptés à votre cas.

Que faire en cas d'atteinte oculaire ?


L'atteinte occulaire la plus fréquente est l'uvéite. Devant tout épisode d'oil rouge et douloureux il faut consulter très rapidement votre médecin. Lorsque le diagnostic d'uvéite est confirmé, le traitement fait appel en général à un collyre à base de corticoïdes à instiller dans l'oil. D'autres collyres sont associés afin d'éviter la formation de cicatrices.

Si les épisodes d'oil rouge et douloureux ont tendance à se reproduire très souvent, votre médecin vous indiquera peut être dans quelles circonstances administrer ces traitements. Dans tous les cas, les conseils d'un ophtalmologiste sont nécessaires.

Que faire en cas d'atteinte digestive ?


Les atteintes digestives sont souvent rencontrées au cours des spondylarthrites. Si c'est votre cas, plusieurs possibilités existent.

Si vous souffrez d'une atteinte digestive inflammatoire, associée à votre spondylarthrite, votre médecin va privilégier un traitement efficace sur les deux pathologies : c'est la sulfasalazine.

Un autre problème est celui de l'utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ils peuvent être eux mêmes responsables de troubles digestifs, en dehors de toute atteinte intestinale liée à la spondylarthrite. Dans ce cas, il peut suffire de changer de molécule pour que ces signes disparaissent.

Que faire en cas d'atteinte cutanée ?


L' atteinte cutanée observée au cours de la spondylarthrite est le psoriasis. Si vous êtes dans ce cas, le traitement dépendra de l'étendue des lésions, de leur gravité et de la gêne que vous ressentez.

Lorsque l'atteinte est peu étendue, votre médecin vous prescrira des traitements locaux, à appliquer sur les lésions directement. Sur des lésions sèches, il vaut mieux appliquer des pommades, tandis que sur les plis, les crèmes et lotions sont préférables. Ces traitements sont à base de corticoïdes pour la peau et / ou de dérivés de la vitamine D (calcipotriol).

Si l'atteinte est très étendue, votre médecin peut décider d'un traitement général. Plusieurs produits sont disponibles, en fonction de votre cas (acitétrine, methotrexate, ciclosporine)

La photothérapie est un moyen efficace de lutter contre les lésions du psoriasis. Il s'agit de vous exposer à des rayons ultraviolets B. Il existe également une technique appelée la puvathérapie. Elle consiste à administrer un produit (psoralène photosensibilisant) deux heures avant une exposition aux rayons ultraviolets A. Trois séances par semaines sont en général nécessaire. L'inconvénient de ces méthodes est l 'accélération du vieillissement de la peau.

L'efficacité de la photothérapie est jugée bonne puisqu'elle entraîne une rémission des lésions dans 80% des cas en 3 à 6 semaines de traitement.

Les corticoïdes (cortisone) sont-ils utiles ?

Contrairement à la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite n'est pas une bonne indication pour les corticoïdes par voie orale ou intra-veineuse. Elle est le plus souvent inefficace sur les douleurs rhumatismales de cette maladie : les douleurs rachidiennes et articulaires ne sont pas soulagée. A l'inverse, les infiltrations de corticoïdes qui consistent à injecter localement au site même de l'inflammation (dans l'articulation ou le rachis) sont tout à fait efficaces dans la spondylarthrite.



Il en va différemment des manifestations extra-articulaires de cette maladie, qui elles, sont sensibles aux corticoïdes, que ce soit par voie locale ou générale :

Faut-il se reposer le plus possible ?



Il est bon de prévoir des périodes de repos lorsque la maladie est en poussée inflammatoire. Ce n'est pas le moment en effet d'en demander trop à vos articulations. Par contre on sait parfaitement que lorsque la spondylarthrite n'est pas en poussée, il est très important d'entretenir votre souplesse de façon à éviter que ne surviennent un enraidissement. Des exercices simples à réaliser vous mêmes sont à faire quotidiennement.

La sulfasalazine : qu'est ce que c'est ?



C'est actuellement le seul traitement de fond classique qui a démontré formellement son efficacité au cours de la spondylarthrite. Cette molécule était depuis des dizaines d'années utilisée dans certaines maladies inflammatoires du tube digestif. Elle est particulièrement efficace sur les atteintes articulaires périphériques de la spondylarthrite, (son efficacité sur les atteintes axiales n'est pas démontrée) et dans les formes associées à une manifestation intestinale inflammatoire.

Elle se prend par voie orale, en comprimés dont la dose est régulièrement augmentée au cours des quatre premières semaines pour atteindre une dose habituelle de 4 comprimés (de 500 mg) par jour, soit 2 grammes. On peut augmenter la posologie jusqu'à 3 grammes par jour, en deux à trois prises quotidiennes.

La sulfasalazine va commencer à agir dans un délai de 6 semaines à 6 mois. Si aucune amélioration n'est survenue dans ce délai, il est inutile de poursuivre le traitement.

Lorsqu'une rémission est obtenue, la durée du traitement n'est pas formellement établie. On poursuit en général le traitement pendant au moins deux ans.

Les effets indésirables susceptibles de survenir sont surveillés grâce à la réalisation régulière d'une prise de sang vérifiant les globules sanguins ainsi que la fonction hépatique. Votre médecin vous expliquera les manifestations pouvant survenir au cours du traitement, les plus fréquentes étant des troubles digestifs à type de nausées ou vomissements, ou de troubles du goût. Des précautions particulières sont également à prévoir si vous êtes sous anti-coagulant ou anti-diabétique car la sulfasalazine peut accentuer leur effet.

Le méthotrexate : qu'est ce que c'est ?



Le méthotrexate, utilisé pour traiter les psoriasis sévères, peut être prescrit dans les cas de spondylarthrite sévère, mais son efficacité n'est démontrée que pour les atteintes périphériques.

Son usage est simple, puisqu'il se prend une fois par semaine, soit sous forme d'une injection intra-musculaire, soit en comprimés. La posologie varie entre 5 et 25 milligrammes par semaine.

Quatre à six semaines sont nécessaires pour que le méthotrexate commence à agir. Un délai de trois à quatre mois, est suffisant pour avoir une idée précise de son efficacité.

Une surveillance stricte est indispensable afin de prévenir ou de diagnostiquer au plus vite ses rares effets indésirables. Des bilans (prise de sang) devront être pratiqués. avant la mise en route et pendant toute la durée du traitement.

Votre médecin vous détaillera les précautions à prendre. En particulier, il faut veiller à avoir une contraception efficace pendant toute la durée du traitement. Si en cours de traitement vous présentez des signes pulmonaires (toux ou essoufflement) ou si vous avez de la fièvre, vous devez immédiatement en aviser votre médecin. Du fait de sa toxicité hépatique potentielle, il est également recommandé de modérer la prise d'alcool pendant la durée du traitement. Si vous devez vous faire opérer ou vacciner, n'oubliez pas de préciser au médecin que vous prenez du méthotrexate.

Les biothérapies : qu'est ce que c'est ?



Depuis quelques années, une nouvelle famille de produits est apparue : les biothérapies. Cette dénomination vient du fait qu'ils sont créés grâce à la biologie. Ainsi, on peut aujourd'hui cultiver des cellules et leur faire synthétiser un anticorps dirigé spécifiquement contre une cible bien particulière suspectée dans le déclenchement ou l'entretien d'une maladie. C'est le cas par exemple pour le Tumour necrosis factor alpha (TNF alpha) qui est présent à l'état normal dans l'organisme et actif dans les processus de défense de l'organisme. Au cours de la spondylarthrite, l'activité du TNF-alpha est beaucoup trop élevée. On a donc réussi à fabriquer des anti-TNF alpha qui s'opposent à son action inflammatoire.

Aujourd'hui pour la spondylarthrite, sont commercialisés 3 produits dirigés contre le TNF-alpha : l'infliximab (Remicade ©) l'étanercept (Enbrel ©) et l'adamilulab (Humira ©)

Les anti-TNFalpha utilisés dans la spondylarthrite démontrent non seulement un effet symptomatique très puissant et complet, mais il empêchent probablement l'évolution vers la destruction articulaire et vers l'ankylose osseuse.

Le mode de fabrication rend compte en partie du coût très élevé de ces traitements.

Dans la spondylarthrite ankylosante, ces produits semblent donc remarquablement efficaces tout en présentant dans l'ensemble peu fréquemment des effets secondaires (même si la surveillance doit être extrêmement rigoureuse tout au long de leur administration).

Leur prescription appartient aujourd'hui aux rhumatologues hospitaliers. Il faut en effet répondre à plusieurs critères pour pouvoir en bénéficier. Le suivi est ensuite souvent assuré en ville. Ils sont en général administrés après échec des traitements de fond traditionnels dans les atteintes articulaires périphériques ou extra-articulaires sévères, ainsi que dans les atteintes axiales (rachis et sacro-illiaque) résistantes aux traitements AINS bien conduits.

De nombreuses pathologies, en cours ou anciennes, doivent être éliminées avant de prescrire ces anti-TNFalpha. La surveillance doit être effectuée très régulièrement et pendant toute la durée du traitement.

Selon le produit choisi, l'administration se fait soit en perfusion intraveineuse à l'hôpital en hospitalisation de jour toutes les 8 semaines, soit par voie injection sous cutanée une fois par semaine ou tous les 14 jours.

On peut juger de l'efficacité de ces produits au bout de 12 semaines. Néanmoins, les 3 médicaments anti-TNFalpha ont un délai d'action courte. Ils peuvent commencer à agir dans les 15 jours après la première injection.

Comme tous les médicaments, les anti-TNF ont des effets indésirables. De par leur mécanisme d'action (blocage d'un élément actif dans les défenses de l'organisme), ces produits posent des problèmes de tolérance vis à vis des infections et peut être du développement de certaines tumeurs.

Les effets indésirables sont presque les mêmes pour ces trois produits. Les risques infectieux, en particulier le réveil d'une tuberculose ancienne insuffisamment traitée, représentent le principal problème. Le dépistage d'une tuberculose pré existante est donc un pré requis avant la prescription de tout anti-TNFalpha. Comme il existe un risque potentiel d'aggravation d'une éventuelle infection banale, vous devez consulter votre médecin au moindre doute.

Quelque cas sont décrits d'aggravation ou d'apparition de signes évoquant une sclérose en plaque.

D'exceptionnelles insuffisances cardiaques ont été rapportées.

Des incertitudes existent également sur le long terme malgré le fait que les anti-TNFalpha aient déjà été prescrits à plus de 1,5 million de personnes dans le monde. Il faut en effet un recul d'environ 10 ans, ce qui n'est pas encore le cas, pour savoir s'il existe ou non un risque d'apparition de lymphome ou cancer du sang. Les données actuelles sont plutôt rassurantes mais un suivi très attentif est actuellement en cours.

La surveillance est régulière et obligatoire, par ailleurs votre médecin vous expliquera toutes les circonstances qui doivent vous faire consulter au plus vite en cas d'apparition d'un effet indésirable. Par exemple, toute fièvre doit vous conduire le jour même chez votre médecin traitant afin de discuter une éventuelle antibiothérapie et suspendre transitoirement l'anti-TNFalpha.

Il est indispensable d'avoir une contraception efficace pendant toute la durée du traitement. De même, si une intervention chirurgicale est envisagée, elle doit être programmée de façon à modifier le traitement comme il convient.

Les infiltrations de corticoïde sont-elles utiles ?



Une infiltration de corticoïdes consiste à injecter à l'intérieur même de l'articulation concernée, des corticoïdes. Bien souvent redoutés par les patients car insuffisamment expliqués, ces gestes (réalisés par un médecin compétent) sont d'une grande utilité au cours de la spondylarthrite. Les infiltrations de corticoïdes permettent de lutter contre l'inflammation qui se produit dans l'articulation. Leur action très rapide sur la douleur, l'inflammation et les possibilités de mouvement leur confèrent tout leur intérêt.

Pour garantir le maximum d'efficacité, les infiltrations doivent être correctement ciblées. C'est à dire que le produit doit être injecté exactement sur le site inflammatoire. Cela explique que l'on pourra vous proposer dans certains cas de réaliser ce geste en s'aidant par exemple d'un guidage radiographique ou tomodensitométrique. C'est par exemple indispensable pour l'infiltration des articulations sacro-iliaques. Ces dernières sont en effet trop profondes pour être atteintes « au jugé ».

Il faut bien évidemment respecter certaines règles, et en particulier ne pas les répéter trop souvent. En général, on considère qu'il n'est pas raisonnable de pratiquer plus de 3 ou 4 infiltrations par an pour une même articulation. Lorsqu'une ou quelques articulations restent enflammées malgré les traitements médicamenteux, les infiltrations constituent une excellente alternative pour régler le problème et amener l'indolence.

Quelques précautions sont à prendre après une infiltration. Il est recommandé de mettre l'articulation infiltrée au repos pendant 48 heures de façon à augmenter et à prolonger l'action de l'injection articulaire.

Une réaction douloureuse dans les suites immédiates du geste est possible mais non obligatoire. Elle est sans gravité. À l'inverse, si au bout de 48 heures la douleur devient plus importante et/ou si une fièvre apparaît, il faut tout de suite consulter votre médecin. En effet le risque du développement d'une infection au sein de l'articulation est la complication à redouter. Mais il faut garder à l'esprit que c'est un risque rare puisqu'il est d'environ 1 cas sur 50 000 infiltrations.

Doit-on prendre un traitement à vie ?


Il est difficile de répondre à cette question, car tout dépend de l'évolution de votre spondylarthrite.

La rééducation est-elle importante ?




Oui, au cours de la spondylarthrite, la rééducation est indispensable. C'est votre colonne vertébrale qui doit principalement en bénéficier, car c'est la structure qui risque de se déformer et de s'enraidir pendant l'évolution de votre maladie. La rééducation rachidienne est aussi importante que le traitement médicamenteux. Elle en est son complément obligatoire. L'idéal est de pouvoir mettre en place avec l'aide de votre rhumatologue et de votre kinésithérapeute, un auto-programme qui vous est propre. Réalisé quotidiennement, il ralentira considérablement voire empêchera la survenue de l'ankylose et des déformations.

Pourquoi s'astreindre à une rééducation ? Pour plusieurs raisons :
  • conserver ou améliorer votre mobilité et votre force, donc votre forme physique générale,
  • prévenir ou réduire les déformations.

Comment la faire ? Différentes possibilités (pouvant être associées) vous seront proposées :
  • en réalisant individuellement des exercices adaptés à votre cas, en présence d'un kinésithérapeute. Une fois correctement exécutés et bien assimilés, vous continuerez à les pratiquer chez vous ;
  • en intégrant un groupe chez un kinésithérapeute, en complément de la précédente technique, de façon à profiter de l'effet d'entraînement grâce à la dynamique du groupe ;
  • en faisant des postures, apprises par votre kinésithérapeute, de façon à favoriser l'assouplissement de votre colonne et à lutter contre les déformations ;
  • en acceptant de porter, si votre médecin le juge utile, des orthèses vertébrales. Au début contraignantes, elles vous apporteront un soulagement appréciable et permettront de corriger des déformations importantes.

Quand faire de la rééducation ? Tout au long de l'évolution de votre spondylarthrite :
  • dès le début de la maladie, même si vous n'avez que peu ou pas de raideur, ni de déformations ou d'enraidissement, il est important de suivre quelques séances individuelles avec un kinésithérapeute. Une séance par semaine suffit généralement pour vous apprendre rapidement les exercices visant à entretenir votre mobilité, ainsi que les postures prévenant l'installation des déformations ;
  • au stade avancé de la spondylarthrite lorsque l'enraidissement est présent et que des déformations sont installées, un rythme plus soutenu d'exercices est mis en place, avec en particulier des exercices visant à renforcer les muscles qui s'opposent aux déformations habituelles ;
  • dans les formes sévères avec un enraidissement important et des déformations, l'objectif est de préserver par des exercices adaptés et sous la surveillance d'un kinésithérapeute, la mobilité qui reste.

Les études réalisées pour évaluer l'intérêt de la rééducation dans le traitement de la spondylarthrite, ont prouvé son efficacité. Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous proposons un exemple d'auto-programme.

Auto-programme


Nous vous proposerons bientôt ici des exercices à réaliser vous même.

En savoir plus


Très prochainement, vous trouverez dans le chapitre « En savoir plus » toutes les informations détaillant les points suivants :
  • Les bons et les mauvais gestes
  • Quelques exercices physiques
  • Quelques astuces pour l'habitat
  • Quelques astuces pour la vie quotidienne
  • Comment bien se chausser ?
  • Quelle voiture choisir ?

Associations

 

ACS-France

Action contre les spondylarthropathies-France
Siège social : 12ter place Garibaldi, 06300, Nice
Tél : 04 93 96 57 29
E-mail : info@acs-france.org
Site Internet : www.acs-france.org
Liens Facebook et Twitter sur le site.

A.F.S.

Association France Spondylarthrites
Fusion de l'AFS et SPONDYLIS
Présidente : Marie-Laure BIGOURIE
50 bis, rue des Armuriers
19150 LAGUENNE
Tél : 05 55 21 61 49
E-mail : info@spondylarthrite.org
Site Internet : www.spondylarthrite.org

A.Lu.S.S.A.

Association de Lutte contre la Spondylarthrite Ankylosante et les Spondylarthropathies Associées
La Maison des Associations
BL325
93,La Canebière
13001 Marseille Cedex
Tél : 04 91 40 54 48
E-mail : alussa@alussa.org
Site Internet : www.alussa.org





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