lundi 21 mars 2016

Trouble bipolaire : repérage et prise en charge initiale

Trouble bipolaire : repérage et prise en charge initiale

Préambule

Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique et récurrente, de présentation clinique et d’évolution très variables, débutant majoritairement chez l’adolescent et l’adulte jeune.
Il s’agit d’un trouble de l’humeur alternant épisode(s) maniaque(s) ou hypomaniaque(s) (exaltation de l’humeur, agitation psychomotrice) et épisode(s) dépressif(s) avec des intervalles de rémission.
Il s’écoule en moyenne 10 ans entre le début de la maladie et l’instauration d’un traitement adapté. Un repérage diagnostique précoce et une prise en charge adaptée permettent d’améliorer le pronostic de la maladie, lié princi-palement au risque suicidaire et aux conséquences psychosociales pouvant conduire au statut reconnu de handi-cap psychique.

Messages clés 

  • Le début de la maladie est souvent précoce (entre 15 et 25 ans).  
  • Devant tout épisode dépressif, il est recommandé de rechercher des arguments en faveur d’un trouble bipo-laire. Il est important de différencier les troubles bipolaires d’un épisode dépressif caractérisé isolé ou récur-rent car le traitement et la prise en charge ne sont pas les mêmes.
  • Pour le diagnostic, la rupture avec le fonctionnement psychique antérieur et le caractère épisodique des troubles sont deux notions importantes.
  • L’évaluation du risque suicidaire est primordiale.
  • Devant une tentative de suicide chez un adolescent ou un adulte jeune, il est nécessaire de rechercher un trouble bipolaire.
  • Les adolescents souffrant d’un épisode dépressif et présentant un antécédent familial de trouble bipolaire requièrent une surveillance accrue.
  • Le patient pour lequel un diagnostic de trouble bipolaire est envisagé doit être adressé à un psychiatre pour confirmer le diagnostic, suivre le patient et/ou donner un avis spécialisé en collaboration avec le médecin traitant et avec la famille et les proches. Une collaboration étroite entre le psychiatre et le médecin traitant est indispensable.
  • Envisager l’hospitalisation pour les patients présentant un épisode maniaque ou mixte ou pour tout épisode présentant des critères de sévérité.

 
Sections

Chez qui y penser 

En l’absence d’un épisode maniaque ou hypomaniaque caractérisé, le diagnostic du trouble bipolaire est complexe du fait :
  • d’un début souvent précoce de la maladie (entre 15 et 25 ans) ;
  • de pathologies psychiatriques comorbides (addictions, troubles anxieux, trouble des conduites, etc.) ;
  • de la prédominance des épisodes dépressifs ;
  • des caractéristiques psychotiques fréquemment associées ;
  • de la possibilité de la non-reconnaissance du caractère pathologique des troubles par le patient. 
Il faut donc l’évoquer chez un adolescent ou un adulte jeune devant tout épisode dépressif, certaines pathologies psychiatriques (addictions, trouble des conduites,  troubles anxieux), tout passage à l’acte suicidaire.

Face à un épisode maniaque inaugural

Un épisode maniaque est principalement caractérisé par :
  • une élévation de l’humeur, une agitation psychomotrice, des idées de grandeur, des insomnies ;
  • des critères de durée (plus d’une semaine) et un retentissement fonctionnel majeur.
Un épisode maniaque inaugural permet de poser le diagnostic de troubles bipolaires. Il s’agit d’une urgence psychiatrique nécessitant une hospitalisation. 

Face à un épisode dépressif, il est recommandé de rechercher des arguments en faveur d’un trouble bipolaire 

Situation 1 : antécédent connu de manie (trouble bipolaire de type I) ou d’hypomanie (trouble bipolaire de type II)
L’association d’un épisode dépressif caractérisé avec un antécédent connu d’au moins un épisode de manie ou d’hypomanie permet de poser le diagnostic de trouble bipolaire.

Situation 2 : Recherche d’hypomanie
En l’absence d’antécédent connu de manie ou d’hypomanie, le diagnostic est difficile. Les épisodes sont souvent de durée brève de faible intensité symptomatique avec moins de répercussions fonctionnelles que dans l’épisode maniaque. En général les patients ne consultent pas pour un épisode d’hypomanie qui passe facilement inaperçu.
La rupture avec le fonctionnement psychique antérieur est une notion importante pour le diagnostic.
Il est conseillé d’utiliser le questionnaire « Trouble de l’humeur » (Mood Disorder Questionnaire), qui est un outil de repérage des hypomanies conçu dans le cadre du repérage en premier recours.
Le recours aux informations auprès des proches avec l’accord du patient adulte est indispensable pour rechercher les antécédents d’hypomanie et caractériser les symptômes.

Situation 3 : Recherche d’indicateurs de bipolarité
Il est recommandé de rechercher les indicateurs permettant de suspecter une évolution possible vers une bipolarité.
Les indicateurs de bipolarité en premier lieu sont :
  • une survenue précoce de dépression avant 25 ans ;
  • des antécédents d’épisodes dépressifs et multiples (3 ou plus) ;
  • des antécédents familiaux connus de trouble bipolaire ;
  • un épisode dépressif avec ou sans caractéristiques psychotiques, survenantdans le post-partum ;
  • des caractéristiques atypiques de l’épisode dépressif telles qu’une hyperphagie, une hypersomnie ;
  • des caractéristiques psychotiques congruentes avec l’humeur ;
  • une réponse atypique à un traitement antidépresseur (non-réponse thérapeutique ; aggravation des symptômes ; apparition d’une agitation ; apparition de notion d’hypomanie même brève) ;
  • un épisode de manie ou un virage maniaque sous traitement par antidépresseur, qui suffisent pour diagnostiquer un trouble bipolaire.
Les indicateurs de bipolarité en deuxième lieu sont :
  • certaines particularités de l’épisode dépressif : agitation, hyperréactivité émotionnelle,irritabilité, avec des débuts et des fins abrupts, sans facteur déclenchant identifié ;
  • une suicidalité (passage répété à l’acte suicidaire par des moyens violents) ;
  • des passages à l’acte délictueux, des conduites sexuelles à risque.

Cas particuliers

Épisode mixte
Des symptômes dépressifs et des symptômes de manie peuvent coexister et sont classiquement nommés « épisodes mixtes ». Ils font partie du diagnostic de trouble bipolaire. Les nouvelles classifications parlent d’épisode maniaque ou dépressif avec caractéristiques mixtes. Ce diagnostic est difficile. Le risque suicidaire est majeur. Il requiert l’avis en urgence d’un psychiatre.
Le post-partum
Un épisode dépressif ou une psychose puerpérale peuvent être l’épisode inaugural d’un trouble bipolaire débutant dans le post-partum.
Devant une addiction
Devant une addiction (alcool, toxicomanie, etc.), il est recommandé de rechercher un éventuel trouble bipolaire (de même devant des conduites délictueuses).

 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/image/png/2015-12/patient_trouble_bipolaire_arbre_decisionnel.png

Focus sur les adolescents

Les troubles bipolaires débutent majoritairement dans les dernières années de l’adolescence, entre 15 et 19 ans. Les troubles bipolaires chez les enfants prépubères sont très rares.
Le recueil d’information auprès des proches, du médecin traitant, des personnels de santé scolaire, est essentiel pour rechercher des symptômes évocateurs de troubles bipolaires et évaluer leur retentissement, notamment sur le fonctionnement familial.
Il convient d’être attentif aux modifications comportementales de survenue inhabituelle et en rupture avec le fonctionnement antérieur :
  • des prises de substances psychoactives ;
  • des conduites à risque (fugue, transgressions, notamment sexuelles) ;
  • un repli sur soi ;
  • un décrochage scolaire.
À l’adolescence, il peut exister des variations de l’humeur non pathologiques. Néanmoins, il est important de pouvoir reconnaître les symptômes d’un trouble bipolaire.
La notion de rupture du comportement psychique antérieur est nécessaire au diagnostic.
Les épisodes mixtes, les symptômes psychotiques sont fréquents.
Le risque suicidaire est majeur pour un épisode mixte. Il requiert l’avis en urgence d’un psychiatre.
Il est recommandé de rechercher des signes de crise suicidaire.  
  
Signes de crise suicidaire chez l’adolescent
  
Intentionnalité   suicidaire
  • Antécédent   suicidaire personnel ou dans l’entourage
  • Communication   directe ou indirecte d’une idéation suicidaire

Autre signe   transnosographique de crise suicidaire




  • Désespoir,   sentiment d’impasse, d’avenir bouché, de perte du sens de la vie, de culpabilité,   de dénégation de soi
  • Retrait avec   désinvestissement des liens (amis, famille, société) voire syndrome pré-suicidaire   de Ringel (calme apparent et retrait masquant le repli dans le fantasme   suicidaire)
  • Anxiété,   agitation, instabilité comportementale, hyperactivité motrice présuicidaire,   incapacité à dormir ou hypersomnie, cauchemars
  • Colère, rage   incontrôlée ou sentiment de revanche, prise de risque incontrôlée (non calculée)   et labilité importante de l’humeur ; altération de la conscience de soi
Pathologie psychiatrique
actuelle

  • Dépression   caractérisée
  • Conduite   d’alcoolisation aiguë, consommation à risque de substances psychoactives
  • Impulsivité,   trouble des conduites, prise de risque incontrôlée
Contexte relationnel favorisant les sentiments de   perte, d’injustice, de rejet, d’humiliation

  • Problèmes   sentimentaux (séparation)
  • Situations   d’exclusion (familiale, scolaire, institutionnelle, amicale)
  • Situations de   tensions chroniques dans la famille : problème disciplinaire, absence de   soutien relationnel, entourage violent, maltraitance actuelle ou passée et en   particulier abus sexuels

Épisode maniaque
Le tableau clinique de l’épisode maniaque à l’adolescence est proche de celui de l’adulte avec quelques particularités : l’irritabilité, l’agressivité, la violence sont parfois au premier plan. L’humeur n’est pas toujours joviale ou euphorique dans l’épisode maniaque mais est souvent dysphorique.
L’utilisation du questionnaire « Trouble de l’humeur » chez les adolescents n’est pas recommandée en l’absence de données disponibles à ce jour.
Épisode dépressif
Le tableau clinique de l’épisode dépressif à l’adolescence est proche de celui de l’adulte avec quelques particularités : l’irritabilité, l’agressivité, un trouble des conduites, des plaintes somatiques peuvent être au premier plan.
Les adolescents souffrant d’un épisode dépressif et présentant un antécédent familial de trouble bipolaire requièrent une surveillance accrue.
Tout adolescent présentant un épisode dépressif chez qui un trouble bipolaire est évoqué doit être adressé à un médecin psychiatre ou à un pédopsychiatre.

Diagnostics différentiels (adulte et adolescent)

Pathologies somatiques
Il convient de rechercher systématiquement une pathologie somatique, par exemple : maladies endocriniennes et métaboliques (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie, hypoglycémie, etc.), infectieuses (méningoencéphalite, etc.), neurologiques (épilepsie), auto-immunes (lupus, etc.), démences, notamment chez les patients de plus de 40 ans.
Les médicaments
Certains médicaments — les corticoïdes, les antidépresseurs, l’interféron alpha, certains antipaludéens, le méthylphénidate — peuvent induire un épisode thymique (état maniaque ou dépressif).
Les substances psychoactives
L’abus, la dépendance, le sevrage de substances psychoactives — alcool, cannabis, psychostimulants (ecstasy, amphétamines et cocaïne par exemple) — peuvent induire des symptômes thymiques (maniaques ou dépressifs).
Concernant les abus et dépendances, il peut s’agir à la fois d’un diagnostic différentiel ou d’une comorbidité. Dans ces situations, il convient d’être prudent avant d’infirmer ou de confirmer le diagnostic.
Les autres pathologies psychiatriques
Ce sont les autres troubles de l’humeur (trouble unipolaire, trouble cyclothymique), les troubles de la personnalité (notamment les troubles borderline),, les troubles schizophréniques (schizophrénie dysthymique ou trouble schizoaffectif, autres troubles délirants) et le trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Peuvent aider à différencier un trouble bipolaire d’un TDAH : la présence nette d’épisodes d’humeur exaltée, d’idées de grandeur, l’âge de survenue des troubles, la nature épisodique et la rupture avec le fonctionnement antérieur. 

 

Que faire en cas de suspicion de trouble bipolaire

Une collaboration étroite entre le médecin généraliste traitant et le psychiatre est recommandée afin d’établir un diagnostic précoce et mettre en place une prise en charge thérapeutique adaptée.
Le diagnostic est avant tout clinique. Il est souvent nécessaire de proposer plusieurs évaluations successives afin de pouvoir poser le diagnostic d’un trouble bipolaire.
Pour poser le diagnostic des troubles bipolaires, il est recommandé d’utiliser les classifications DSM-IV, DSM-V ou ICD-10 (cf. annexe 3 du rapport d’élaboration).
Il est recommandé de réaliser une anamnèse, un entretien clinique et un examen clinique.
L’entretien clinique permet de :
  • recueillir les antécédents familiaux psychiatriques (troubles bipolaires, suicides, etc.) ;
  • recueillir la totalité des antécédents du patient dont les antécédents de trouble de l’humeur durant la grossesse, les tentatives de suicide, des événements traumatisants (un deuil parental précoce, une maltraitance dans l’enfance) ;
  • effectuer la revue de tous les épisodes précédents et évaluer les symptômes présents entre les épisodes ; 
  • évaluer la prise d’alcool ou de substances psychoactives illicites ;
  • rechercher les comorbidités anxieuses ;
  • rechercher des symptômes psychotiques. La présence simultanée de symptômes thymiques et psychotiques est fréquente. Les symptômes psychotiques qui se manifestent dans le cadre de troubles bipolaires sont généralement congruentsà l’humeur  (les thèmes du délire sont en rapport avec la tonalité de l’humeur : exemple de thématique de ruine dans la dépression, de thématique de mégalomanie dans un épisode maniaque) ;
  • évaluer le risque suicidaire ;
  • rechercher les facteurs déclenchants : événements de vie positifs ou négatifs (promotion, déménagement, divorce), facteurs de stress psychosociaux ;
  • évaluer le fonctionnement socioprofessionnel, scolaire, personnel  et familial ;
  • obtenir, avec le consentement du patient quand cela est possible, la confirmation des antécédents par l’un des membres de la famille ou des proches. Il est recommandé d’échanger avec les autres professionnels de santé.
Aucun examen biologique ou d’imagerie, en l’absence de point d’appel clinique ou de test génétique, n’est, à l’heure actuelle, utile pour porter un diagnostic.

Évaluer la sévérité du trouble bipolaire  

  
Il est recommandé de rechercher les signes de sévérité par un    entretien clinique avec l’aide de l’entourage du patient.
  
Pour ceux   de l’épisode dépressif, rechercher :
Pour ceux   communs aux épisodes dépressifs et maniaques :
Pour ceux   de l’épisode maniaque :
  • des symptômes   psychotiques : délires (idées de ruine, persécution), hallucinations   visuelles ou auditives ;
  • des   caractéristiques mélancoliques : incurabilité, indignité, culpabilité qui peuvent être d’intensité délirante, une douleur morale (état   de détresse associée à une souffrance profonde) ;
  • des idées et des   projets suicidaires.
  • rechercher une   intoxication ou un sevrage de l’alcool ou de drogues ;
  • évaluer le   retentissement somatique (dénutrition, déshydratation, incurie) ;
  •  évaluer la   sévérité des troubles du sommeil ;
  • évaluer la   sévérité d’une éventuelle confusion ;
  • rechercher des   symptômes catatoniques (par exemple une immobilité motrice).
  • rechercher des   symptômes psychotiques : délires (mégalomanie, persécution), hallucinations   visuelles ou auditives ;
  • évaluer la   sévérité de l’agitation psychomotrice et de l’hétéro- agressivité ;
  • évaluer la   sévérité des conduites à risque (achats inconsidérés, conduites sexuelles à   risque, actes délictueux, etc.).

Évaluer le risque suicidaire dans les troubles bipolaires

Les troubles bipolaires sont une pathologie hautement suicidogène. Un patient sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et au moins un patient sur dix non traité décédera par suicide (15 %).
L’évaluation du risque suicidaire est primordiale.
Évaluer le risque suicidaire en recherchant la présence :
  • d’intentions, de projets et de planifications suicidaires ; 
  • de moyens à disposition pour se suicider (médicaments, armes à feu, etc.) ;
  • d’antécédents personnels et familiaux de tentatives de suicide ; 
  • d’antécédents de maltraitance (physique et psychologique) ;
  • d’une sensation de désespoir intense, d’une anxiété majeure ;
  • de traits de personnalité : impulsivité, agressivité, etc. ;
  • de comorbidités somatiques et psychiatriques, par exemple : une addiction, une douleur chronique ;
  • de stress psychosociaux (isolement, précarité, rupture, échec scolaire, perte d’emploi, etc.) ;
  • d’une absence de facteurs protecteurs (proximité et qualité des relations affectives, du soutien familial, social et/ou associatif.
Évaluer les facteurs du risque suicidaire spécifiques du trouble bipolaire en recherchant la présence :
  • d’une survenue précoce de la maladie, de caractéristiques mixtes, de cycles rapides ;
  • de symptômes psychotiques ;
  • d’une addiction à l’alcool, aux substances illicites ou à d’autres substances psychoactives.
Devant une tentative de suicide chez un adolescent ou un adulte jeune, il est nécessaire de rechercher un trouble bipolaire.

Conduite à tenir

Coordination et parcours de soins
Le patient pour lequel un diagnostic de trouble bipolaire est envisagé doit être adressé à un psychiatre pour confirmer le diagnostic, suivre le patient et/ou donner un avis spécialisé en collaboration avec le médecin traitant, la famille et les proches (échanges d’informations écrites et orales). L’accord et l’adhésion du patient (adolescent ou adulte) doivent être recherchés dans la mesure du possible.
L’alliance thérapeutique avec les parents d’un adolescent est primordiale à sa prise en charge.
Une collaboration multidisciplinaire étroite entre les professionnels de santé est indispensable : le psychiatre et le pédopsychiatre ; le médecin traitant, le pédiatre, le personnel de santé au travail, le personnel de santé scolaire, etc.
Critères d’hospitalisation
Il faut privilégier l’hospitalisation libre en psychiatrie. Parfois la non-reconnaissance du caractère pathologique des troubles par le patient et de leur gravité peut amener à des soins sous contrainte.
Si nécessaire, le patient mineur est hospitalisé sur décision parentale ou sur décision du responsable légal ou par ordonnance de placement provisoire (sur décision du procureur de la République ou du juge des enfants).
Envisager l’hospitalisation pour les patients présentant :
  • un risque suicidaire élevé ;
  • un épisode maniaque ou mixte ;
  • une agitation violente, des troubles du comportement majeurs ;
  • des critères de sévérité de l‘épisode dépressif (caractéristique mélancolique, psychotique ; caractéristique mixte, etc.) ;
  • des complications médico-légales d’un épisode thymique ;
  • un isolement social et familial, un épuisement des proches.
Degrés d’urgence de la crise suicidaire       
  
Urgence faible
  
  
Urgence moyenne
  
  
Urgence élevée
  
Le patient en crise :
  • est dans une   relation de  confiance établie avec un praticien ;
  • désire parler et   est à la recherche de communication ;
  • cherche des   solutions à ses problèmes ;
  • pense au suicide   mais n’a pas de scénario suicidaire précis ;
  • pense encore à   des moyens et à des stratégies pour faire face à la crise ;
  • n’est pasanormalement troublé mais   psychologiquement souffrant.
Le patient en crise :
  • présente un   équilibre émotionnel fragile ;
  • envisage le   suicide. Son intention est claire ;
  • a envisagé un   scénario suicidaire mais dont l’exécution est reportée ;
  • ne voit de   recours autre que le suicide pour cesser de souffrir ;
  • a besoin d’aide   et exprime directement ou indirectement son désarroi ;
  • est isolé.
Le patient en crise :
  • est décidé, a   planifié le passage à l’acte prévu pour les jours qui viennent ;
  • est coupé de ses   émotions, rationalise sa décision ou est très émotif, agité, troublé ;
  • est complètement   immobilisé par la dépression ou dans un état de grande agitation ;
  • dont la douleur   et la souffrance sont omniprésentes ou complètement tues ;
  • a un accès   direct et immédiat à un moyen de se suicider ;
  • a le sentiment   d’avoir tout fait et tout essayé ;
  • est très isolé.

dimanche 20 mars 2016

C’est quoi un manipulateur ?

C’est quoi un manipulateur ?

tout d'abord, je dois vous informer que cet extrait est tiré du lire " la manipulation ordinaire. reconnaître les relations toxiques pour s'en protéger.  Julie

Ce terme est souvent employé à toutes les sauces et nécessite quelques clarifications.
La manipulation est avant tout une dynamique relationnelle. Elle se met en place entre deux individus, liés par une relation qui ne peut se dénouer facilement et qui vivent un contentieux, une opposition ou une lutte de force. La manipulation n’est ni une tare, ni une maladie, ce ne sont que des moyens, hautement désagréables, parfaitement irrespectueux et subtilement malhonnêtes qui ont pour effet de faire perdre pied à l’autre afin maintenir sa propre tête hors de l’eau, pour prendre un certain pouvoir sur l’autre ou pour simplement obtenir ce qu’on n’ose ou n’arrive pas à obtenir autrement. Ce qui caractérise ces comportements c’est qu’ils témoignent de l’incapacité du sujet de considérer l’autre comme un protagoniste à respecter, qui a une pensée propre, une vision du monde bien à lui, des goûts personnels, un rythme propre, des priorités différentes et avec lequel une conversation sincère et respectueuse est possible. Le sujet impose sa vision du monde à l’autre et pour y arriver, il le dénigre, le critique, le ridiculise, caricature ses propos, élude les questions, évite le dialogue franc, accuse et culpabilise.

La manipulation peut être très asymétrique, mettant en scène une personne qui subit et en souffre, et qui est véritablement victime de l’autre, mais cette relation peut se manifester de manière bien plus symétrique, dans un affrontement manipulatoire réciproque, et le plus manipulateur des deux n’est pas toujours celui qu’on pense.

Nous avons tous accès aux comportements manipulatoires, cela ne fait pas de tout le monde des manipulateurs, heureusement. Ce sont toujours des moyens peu francs et relativement désagréables, mais chaque comportement pris séparément n’est pas dramatique, c’est la répétition, la quantité et la constance qui sont à la longue traumatisants. On parle d’une personnalité manipulatrice lorsqu’on se trouve face à quelqu’un qui n’utilise que ce genre de comportements. Il obéit à deux impératifs : ne jamais dépendre de l’autre et ne jamais se sentir inférieur.

Il lui importe donc d’éteindre progressivement le pouvoir de l’autre, en le déstabilisant, en le critiquant, en lui mettant des bâtons dans les roues, comportements de violence larvée et sournoise, déguisée, discrète et tellement peu claire que bien souvent il ne le reconnaît pas lui-même. Il s’inscrit dans une relation dominant-dominé, qui ne prend en compte que ses intérêts propres, plutôt que dans une relation de négociation qui tiendrait compte des personnalités de chacun.

Mais ce qui est particulier et qui rend ce diagnostic difficile, c’est que cette stratégie de domination n’est pas toujours flagrante, ni constante. On peut croiser la route d’individus qui sont dans un premier temps assez charmants mais qui plus tard se révèleront coinçants, insistants, belliqueux, méfiants, brutaux, froids, suspicieux. Cette phase d’emprise non plus n’est pas toujours consciente, elle est nécessaire au manipulateur pour se faire aimer, pour assurer ou restaurer le lien, mais elle ne relève pas nécessairement d’un plan mûrement conçu et réfléchi. Il assure sa survie, cela lui paraît normal et ce besoin réapparaît donc régulièrement entre les crises, par des périodes d’accalmie qui prennent parfois des allures de raccommodage. Ce qui explique en partie pourquoi les victimes restent parfois si longtemps sous leur emprise.

Est-ce qu’un manipulateur peut prendre conscience de ses fonctionnements ? Rarement. Essentiellement parce qu’il ne comprend pas que les problèmes qui jalonnent sa vie (rejets relationnels fréquents par exemple), c’est lui qui les crée. S’il a conscience de sa dynamique, il n’en voit pas le caractère problématique. Une ouverture à la remise en question peut néanmoins apparaître en thérapie de couple, lorsque la motivation de maintien de la relation est forte, mais la plupart du temps, la thérapie est une démarche malheureusement vaine, soit parce que le thérapeute se fait lui-même manipuler et conclut un peu rapidement à l’absence de problème, soit parce que le thérapeute, aussi habile soit-il, confronte son patient à ses démons intérieurs d’une manière telle que celui-ci cesse sa thérapie, en méprisant son thérapeute !

Quelle est la différence entre la manipulation et la stratégie ? La stratégie est une progression intelligente du dévoilement des comportements afin de masquer temporairement le but de la manoeuvre, mais qui ne comporte pas de caractère sournois, d’agenda caché, de but malsain. La stratégie est souvent consciente, et peut être expliquée en toute transparence une fois qu’elle n’est plus nécessaire. En revanche, la manipulation, comporte une dimension impossible à révéler, parce qu’inconsciente, jamais reconnue, mais aussi inavouable. C’est ce même caractère sournois qui différencie la manipulation du fait de faire pression sur quelqu’un, de plaider, de chercher à convaincre, aussi longtemps que cette démarche reste franche et transparente.

Comment s’y prend-il pour manipuler ? Les moyens varient selon le caractère du manipulateur et l’intensité de ses besoins de domination. Le manipulateur de type dictateur est le plus reconnaissable : il utilise tous les moyens d’intimidation et de domination de manière assez assumée. Il crie, interrompt, menace, utilise le chantage, ment, impose sa vision et ses propres règles, n’écoute pas son interlocuteur, démolit ou méprise ses arguments, fait mine d’être pressé, en impose par son allure physique et vestimentaire, en vient aux mains si nécessaire, sous-entend qu’il a « le bras long », etc… On peut trouver dans cette catégorie quelques conjoints dominateurs, certains politiciens ou chefs d’entreprise par exemple…

Le manipulateur de type séducteur va choisir une tactique bien plus difficile à déceler, puisqu’il charme, embobine avec douceur, séduit tout le monde, est souriant, donne l’impression d’avoir des contacts partout, flatte et valorise et de cette manière amène son « fan-club » à gober tout ce qu’il veut, à le suivre dans ses raisonnements et dérives. Dans cette catégorie, nous retrouvons des personnalités de type gourou, entourées d’une cour d’admirateurs qui boivent leurs paroles sans recul, des adeptes en manque de repères et de reconnaissance qui sont un peu vite prêts à croire n’importe quoi, pour peu que leur idole leur jette de temps en temps un compliment ou un regard. De façon moins caricaturale, vous en rencontrerez entre autre parmi les habiles commerçants, les avocats futés, les thérapeutes de pacotilles…

Il est difficile de détecter la manipulation mise en place par une apparente victime, qui utilise avec opportunisme des fragilités plus ou moins fictives pour obtenir une attention spéciale, des avantages particuliers, des privilèges. Sous des apparences de douceur, elle tire les ficelles comme bon lui semble, au gré de ses besoins en se plaignant, en pleurnichant, en culpabilisant ses interlocuteurs à qui elle fait remarquer qu’ils sont bien mieux lotis qu’elle et qu’ils lui doivent donc cette attention et cette aide disproportionnées.

Parfois, une personnalité fort généreuse se révèle être manipulatrice. Elle donne son temps et son argent, elle offre des cadeaux, des conseils et des services, et met sa victime dans une position d’endettement qu’elle n’a ni choisie, ni acceptée, mais qui la soumet aux désirs futurs de son généreux donateur.

Ces personnalités aux allures fort diverses sont toutes régies par les mêmes rouages psychologiques : assurer leur stabilité au détriment de celle des autres, qui leur apparaissent comme menaçantes pour leur équilibre intime instable. Les carrosseries et les cylindrées sont fort diverses, mais à l’intérieur, c’est toujours le même moteur !

On sent qu’on se fait manipuler de diverses manières selon l’intensité : à petites doses cela crée un sentiment d’exaspération, d’énervement intense, de malaise ou de peur, on perd confiance en soi et en l’autre, on sent qu’on ne dit pas ce qu’on pense, on dit Oui quand on pense Non, on a peur des représailles, on n’arrive pas à tenir tête, mais face à la durée, à la répétition et à l’intensité de la manipulation, on en arrive à perdre son jugement propre et son bon sens, on est envahi par la toxicité de cette relation, on se sent perdu, vide, épuisé, déprimé ou anxieux, et si ça ne suffit pas pour nous alarmer, le corps s’exprime par des insomnies, des problèmes gastriques, des maux de tête, des dermatites, etc. A ce moment-là, c’est clair, on a besoin d’aide!

samedi 19 mars 2016

Myofasciite à macrophages et fibromyalgie



Myofasciite à macrophages et fibromyalgie

Quelle différence il y a entre ces deux maladies ? :

Il s'agit d'une très bonne question. En effet, c'est un des diagnostics différentiels le plus voisin de la fibromyalgie. Tous les symptômes sont comparables c'est-à-dire que la fatigue est présente, la douleur est exactement la même que celle qui survient au cours de la fibromyalgie (très intense le matin, associée à des contractures musculaires importantes) au réveil puis allant en diminuant, le plus souvent vers le milieu de la journée), on constate également la présence de troubles du sommeil, la présence de paresthésies au membre supérieur, des douleurs dans les muscles des articulations.
 
Il existe néanmoins quelques différences qui sont essentiels. Au cours de la fasciite à macrophages la biopsie musculaire apporte des renseignements essentiels. L'étude histologique c'est-à-dire des cellules et plus précisément des macrophages qui sont une variété de globules blancs, montre que leur cytoplasme contient des cristaux d'aluminium (à cause de certains vaccins contre l'hépatite B entre autres, effectués dans la masse musculaire ou lieu d'être fait en sous-cutané). 

Ceci n'existe pas dans la fibromyalgie. Si on pratique des biopsies (douloureuses d'après patients), ce qu'il ne faut pas faire quand le diagnostic de fibromyalgie est quasiment assuré, au cours de la fibromyalgie, ces biopsies ne montrent absolument rien sauf peut-être quelques problèmes ischémiques c'est-à-dire de vascularisation de la fibre musculaire (myofibrille). On ne connaît pas avec exactitude l'origine, plus précisément la cause de ses troubles musculaires survenant au cours de la fibromyalgie. Ils semblent être dus à l'intense diminution de l'activité physique des patients atteints de fibromyalgie.

D'autre part, certains signes, symptômes, que l'on pourrait appeler satellites, telles que la xérostomie (bouche sèche) et la xérophtalmie (œil sec) ne sont pas souvent présents au cours de la myofasciite à macrophages. Enfin, le patient, présente, entre autres, des fébricules et des sueurs nocturnes, ce qui n'est pas le cas de la fibromyalgie.
Une remarque, la myofasciite à macrophages est peut-être plus proche du syndrome de fatigue chronique que de la fibromyalgie.

Et ces 2 maladies ont elles le même traitement ??...car j'ai 1 fibromyalgie mais aussi 1 faible fièvre permanente…ce qui étonne les médecins...Donc voilà est ce important de faire le diagnostic...Si les traitements sont les même ???

Le traitement de la fasciite à macrophage est totalement différent de celui de la fibromyalgie. Il fait le plus souvent appel à des corticoïdes entre autres. En effet, il ne s'agit pas du tout de la même étiologie (origine de la maladie). 

Pour la fasciite à macrophages, la cause est l'accumulation d'aluminium dans les macrophages alors que pour la fibromyalgie, la cause est une dysrégulation (mauvaise régulation, adaptation) des phénomènes douloureux au cours de laquelle on ne constate aucune lésion musculaire ayant un rapport avec une perturbation anatomique ou physiologique des myofibrilles (fibre musculaire proprement dit).

Comme vous le savez sans doute la cortisone (corticoïdes) est non seulement contre-indiquée dans la fibromyalgie, mais en plus, totalement inefficace.

D'autre part l'évolution n'est pas du tout la même. La fibromyalgie s'éteint progressivement autour de l'âge de 60 à 65 ans, alors que la fasciite macrophages présente une évolution chronique avec faiblesse musculaire, tension musculaire et asthénie (fatigue) générale, entre autres.

Il est également utile de préciser que, les CP K, au cours de la fasciite à macrophages, sont élevés. Ceci n'est pas le cas au cours de la fibromyalgie, maladie qui ne se distingue par aucune perturbation biologique en dehors d'examens sophistiqués effectués en milieu spécialisé (dosage de la substance P dans le liquide céphalo-rachidien, dosage de la sérotonine dans le sang, dosage de l'hormone de croissance, modification de l'I.R.M. fonctionnelle ou du SPECT du thalamus et des caudés, entre autres).

Enfin, que le nombre de patients atteints de fasciite à macrophages est relativement peu nombreux (pour les individus diagnostiqués par biopsie musculaire). Il tourne autour de quelques de patients en France. Le nombre de fibromyalgiques est beaucoup plus élevé : sans doute plusieurs millions.

Il est essentiel, pour bien différencier cette pathologie, fibromyalgie et myofasciite à macrophages, de doser les CPK. et de se pencher, au cours d'une consultation, sur les symptômes que présentent la patiente ou le patient (cette affection touche plus souvent les hommes que les femmes, à l'opposé de la fibromyalgie).
Par la suite il faudra passer par la biopsie musculaire pour visualiser exactement l'état des macrophages, dans un contexte histologique mais pas dans n'importe quel service (s'adresser à la Salpêtrière entre autres).

La fièvre n'est pas obligatoirement en rapport avec une myofasciite à macrophages. Il s'agit simplement d'un symptôme supplémentaire survenant au cours de cette maladie.
En ce qui concerne les traitements dentaires, je ne suis pas habilité à vous répondre, désolé, mon expérience à ce sujet n'est pas suffisante.

Myofasciite à macrophages

Cause
Ce syndrome est dû à la présence d'hydroxyde d'aluminium dans les macrophages. Les macrophages sont une variété de globules blancs de grande taille intervenant dans les processus immunitaires en phagocytant (emprisonnant et digérant) les éléments et notamment les cellules étrangères.

L'hydroxyde d'aluminium est couramment utilisé comme adjuvant de certains vaccins injectables par voie intramusculaire. Un adjuvant utilisé dans la fabrication d'un vaccin est une substance chimique permettant de stimuler l'immunité de l'organisme étonnant à un vaccin une meilleure efficacité. Il existe en France 25 vaccins contenant de l'hydroxyde d'aluminium.
Il existe donc un doute entre la présence d'aluminium des vaccins et les lésions histologiques musculaires (des tissus composant les muscles) secondaires à la vaccination par certains vaccins incriminés (voir la liste ci-après).

Symptômes
En dehors des symptômes précédemment cités, il faut rajouter :

Âge moyen (25-55 ans) du patient
Les patients atteints sont souvent des sportifs
Les douleurs sont souvent déclenchées par un effort important
L'évolution se fait vers la chronicité, responsable d'une faiblesse musculaire associée à de la fatigue, de la tension musculaire, et un essoufflement.
Il existe d'autres symptômes chez certains patients

Le labo
Les analyses sanguines montrent l'augmentation des C.P.K. (enzymes musculaires).
Protéines intervenant essentiellement dans le fonctionnement musculaire et dans la mise en réserve d'énergie par une réaction chimique que l'on appelle la phosphorylation de la créatinine. La créatinine est une substance qui se trouve dans les muscles et qui permet, quand elle est associée à du phosphore, de constituer une importante réserve d'énergie pour ce muscle.

La créatinine phosphokinase, quant à elle, est l'enzyme qui va permettre d'effectuer la réaction inverse et de libérer de l'énergie en cas de besoins au niveau du muscle. La créatine phosphokinase est également présente dans le cerveau.
Cette enzyme est constituée par trois autres éléments que l'on appelle des isoenzymes :

M.M., enzymes présentes dans les muscles appelés squelettiques (qui sont insérés sur les os et permettent leur mobilisation).
M.B., enzymes présentes dans le myocarde (muscle du cœur).
B.B., enzymes présentes dans le tissu cérébral (substance blanche et substance grise).

Cette pathologie,

Les CPK sont supérieurs à 200 UI/l (6/14)
La vitesse sédimentation est supérieure à 40 mm (5/11)
La C. réactive protéine est supérieur à 0.8 mg (4/10)

Il existerait un syndrome auto immunitaire que chez très peu de patients. L'auto-immunité est un mécanisme se caractérisant par la fabrication d'anticorps contre les propres tissus du patient. Les biopsies musculaires (prélèvement de cellules composant le muscle : myocytes) pratiquées sur les malades présentant ce syndrome révèlent la présence d'une concentration anormale de cellules immunitaires que sont les macrophages. Ceux-ci sont présents dans l'enveloppe musculaire appelée fascia. Ces cellules infiltrent et distendent les fibres musculaires mais ne les détruisent pas.

Traitements
Il utilise pour l'instant les corticoïdes (cortisone). Les résultats sont pour l'instant moyennement probant. On a également associé à la cortisone, les antibiotiques. Les résultats dans ce cas ce sont semble-t-il , nettement améliorés après cette association.

Les vaccins contenant de l'hydroxyde d'aluminium sont :

AVAXIM vaccin inactivé contre l'hépatite A suspension injectable (IM)
D.T.COQ suspension injectable
DIFTAVAX ADULTE vaccin diphtérique et tétanique absorbé suspension injectable [rés. usage hosp.]
ENGERIX B 10 ENF-NOUR vaccin contre l'hépatite B suspension injectable IM
ENGERIX B 20 ADULTES vaccin contre l'hépatite B suspension injectable IM
GENHEVAC B PASTEUR suspension injectable IM
HAVRIX ADULTES 1440 U/1 ml suspension injectable IM
HAVRIX ENF-NOUR 720 U/0.5 ml suspension injectable IM
HB VAX DNA susp inj IM 10 µg/ml en seringue préremplie : 1 ml
HB VAX DNA susp inj IM 40 µg/ml : fl 1 ml [rés usage hosp]
HB VAX DNA susp inj IM Enf/Nour/NN 5 µg/0,5 ml en ser : 0,5 ml
INFANRIX Polio ENF suspension injectable (IM) en seringue pré-remplie
INFANRIX Polio Hib NOUR poudre et suspension pour suspension injectable (IM)
PENTACOQ poudre et suspension pour suspension injectable IM
PENTAVAC pdre et susp pr susp injectable en ser pré-remplie
PENTHIBest poudre et suspension pour suspension injectable IM [rés. usage hosp.]
REVAXIS suspension injectable
TETRACOQ suspension injectable IM
TETRAVAC ACELLULAIRE suspension injectable en seringue préremplie
TICOVAC 2.7 microg susp inj en seringue préremplie vaccin de l'encéphalite à tiques, adsorbé
TWINRIX ADULTE 720/20 suspension injectable en seringue pré-remplie
TWINRIX ENFANT 360/10 suspension injectable en seringue pré-remplie
VACCIN DTCP PASTEUR suspension injectable IM
VACCIN TETANIQUE PASTEUR suspension injectable
VAXICOQ suspension injectable, vaccin coquelucheux adsorbé sur hydroxyde d'aluminium
D.T.VAX solution injectable
HAVRIX 720 UI/1 ml suspension injectable IM
HAVRIX ENF- NOUR 360 U/0.5 ml susp inj IM
PENTACOQ lyoph et susp pr susp inj en ser pré-remplie bicompartimentée
PENT-HIBest lyoph et susp pr susp inj en ser pré-remplie bicompartimentée
TETAVAX suspension injectable
VACCIN DT PASTEUR sol inj
VACCIN HEVAC B PASTEUR susp inj

(Sources de l'Institut de Veille Sanitaire)
Adresse supplémentaire : http://asso.e3m.free.fr/

Voir également macrophage, fascia, C.P. K.
À lire aussi
Syndrome (ensemble de symptômes) touchant les hommes et femmes de tout âge et semble-t-il pas les enfants, se caractérisant par des douleurs musculaires, articulaires, une fatigue, une légère fièvre. Ce syndrome a été diagnostiqué à la suite des biopsies musculaires effectuées par le Groupe de recherche sur les maladies musculaires acquises et dysimmunitaires (GERMMAD) sur des malades ayant eu certaine vaccination.

À propos de la problématique concernant la relation entre l'aluminium et les vaccins, il ne fait aucun doute, en ce qui concerne la Myofasciite à macrophages, que cette substance a joué un grand rôle quant à la survenue de telles pathologies. Il est exact également, je vois que Christiane59 est parfaitement bien renseignée, l'aluminium est responsable de la survenue de cette maladie musculaire et des aponévroses qui sont les membranes recouvrant des muscles. Ceci a été démontré formellement puisque l'on a retrouvé des particules d'aluminium à l'intérieur des macrophages qui sont une variété de globules blancs et qui interviennent dans le nettoyage de l'organisme.

En ce qui concerne l'hépatite B, il est exact qu'une plainte a été déposée de la part de plusieurs centaines de personnes qui ont été vaccinées et qui sont atteints de sclérose en plaques. Pour l'instant je n'en sais pas plus mais il serait intéressant de se renseigner, en effet, à ce sujet. La plainte est en cours...
Maintenant, en ce qui concerne la fibromyalgie, aucune preuve n'a été apportée de l'effet délétère de la vaccination hépatite B.
Bizarrement, dans ma clientèle j'ai un grand pourcentage d'infirmière et d'aides-soignantes atteints de fibromyalgie, à suivre...
Dr Martzolff Richard médecin responsable de l'encyclopédie médicale Vulgaris

Plus d'informations:

- Les sels d'aluminium sont neurotoxiques (InVS, 2003Académie de Médecine, 2012).
- Les sels d'aluminium ont un possible potentiel cancérigène et perturbateur endocrinien (Marisol Touraine, 2012)
 - Les sels d'aluminium utilisés dans les vaccins migrent vers le cerveau (Académie de Médecine, 2012).
- Les publications scientifiques de qualité sont de plus en plus nombreuses à alerter sur les effets secondaires graves des sels d'aluminium vaccinaux (cf "l’état actuel des connaissances ", et la bibliographie de l'association E3M )
- Le Conseil d'Etat en tire les conséquences et reconnait maintenant le lien entre la Myofasciite à Macrophages et les vaccins utilisant des sels d'aluminium.

- Mais les autorités sanitaires demeurent dans l'ambigüité : le ministère de la santé a décidé de financer les recherches sur l'aluminium vaccinal, mais ne propose pas de vaccin sans aluminium. L'agence sanitaire recommande aux personnes qui se rasent (ou s'épilent) les aisselles de ne pas utiliser de déodorant avec sels d'aluminium, mais l'injection de ces mêmes sels d'aluminium au cœur de l'organisme ne fait l'objet d'aucune recommandation.

- Les conflits d'intérêts entre les autorités sanitaires et l'industrie pharmaceutique sont de plus en plus visibles, au sein de l'Agence du médicament comme du Comité Technique des Vaccinations (qui pilote la politique vaccinale française et dont les 3/4 des membres ont des liens avec  l'industrie pharmaceutique.


La myofasciite à macrophage

L'aluminium responsable de la myofasciite à macrophages

Cette maladie qui a été décrite en 1998 par R. Gherardi et al. Au congrès de la WMS ( World Muscular Society) qui s'est tenu à Antalya (Turquie) en octobre dernier une communication de l'auteur de ce premier article, en collaboration avec les membres du Groupe d'Etude et de Recherche sur les Maladies Musculaires acquises, a apporté un élément d'explication important sur l'origine de cette maladie dont on a décrit aujourd'hui une cinquantaine de cas.

Voir également sur : orpha net

L'examen, par des méthodes physico-chimiques, des inclusions contenues dans les macrophages présents dans les muscles atteints, a permis de découvrir que l'aluminium en était l'élément essentiel.
 
Or l'aluminium est utilisé comme adjuvant dans les vaccins contre les hépatites virales A et B.

Cependant comme toutes les personnes vaccinées contre ces maladies ne sont pas atteintes par la myofasciite à macrophages on estime que des prédispositions immunologiques sont à l'origine de l'apparition de cette pathologie chez certaines personnes et pas chez d'autres.

L'OMS a été saisi du problème pour que soit envisagée une modification dans la préparation des vaccins contenant de l'aluminium.
La MFM (ou myofasciite à macrophage)
Docteur Bernard CARCONE
Hôpital Privé d'Antony
http://www.ifrance.com/ski-sante-fr/com00.html

SEMIOLOGIE
 
Des adultes d'âge moyen (25-55 ans. Sex ratio = 1).
Souvent sportifs.
Se plaignent de douleurs musculaires (14/14) et articulaires diffuses (12/14).
Souvent déclenchées par un effort important.
Evoluant vers la chronicité responsable également : ---- D'une faiblesse musculaire (6/14)
---- De fatigue (5/14).
---- Fièvre (4/14).
---- De tension musculaire (4/14).
---- D'essoufflement (3/14).
---- Et de bien d'autres symptômes (GHERARDI MK et al LANCET 1998)

BIOLOGIE
---- Les CPK sont > à 200 UI/l (6/14)
---- La VS > à 40 mm (5/11)
---- La CRP > à 0.8 mg (4/10)
---- Les sérologies " classiques " ne montrent pas d'affection évolutive (HIV, HTLV, EB, CMV, HEPATITE A, B, C, TOXOPLASMOSE, TRICHINOSE, PICORNA, ECHO-HERPES VIRUS, LYME, PARVOVIRUS B19, COXIELLA BURNETTI, RICKETTSIOSE, FIEVRE Q, BARTONELLOSE).
---- L'auto-immunité n'est positive que chez 2 patients.

EVOLUTION
 
Comme dans le syndrome de fatigue chronique et la fibromyalgie, la chronicité fini par lasser les docteurs qui comme tous les docteurs renvoient la patate chaude aux autres docteurs et demandent des examens complémentaires :
---- L'EMG est Normal dans 6 cas, de type myopathique dans 4 cas, de type neuropathique dans 2 cas et non fait dans 2 cas.
---- La biopsie musculaire retrouve du jamais vu de mémoire d'anatomo-pathologiste : une infiltration centripète par des macrophages, une souffrance myocytaire et dans les macrophages amas intracytoplasmiques d'origine inconnue dont l'analyse a révélé qu'il s'agissait d'hydroxyde d'aluminium dont les propriétés fortement immuno-stimulatrices sont utilisées comme adjuvant dans plusieurs vaccins (Hépatite A, B, tétanos). .

TRAITEMENT
Il n'est pas encore codifié. D'après CHERIN P et al Rev de médecine interne 1999, sur 22 cas :
---- 4 patients non traités : 3 aggravations progressives et 1 stabilisation.
---- 18 patients traités :
  8 par corticoïdes (0.3 mg/kg). 4 réponses positives et 4 réponses partielles.
  7 patients traités par corticoïdes + antibiotiques : amélioration nette .
  3 par antibiotiques : 2 améliorations nettes.

NB
Le Scoop de SSF TIGNES 2000 Uniquement publié en Abstract (J Neurol 1999) ou soumis à publication (GHERARDI et Al). 

L'imputabilité des lésions de MFM aux vaccins aluminiques est acceptée par les agences nationales françaises et américaines et l'OMS

L'association entre lésions aluminiques persistantes locales et le syndrome systémique de myalgie fatigue est en cours d'étude épidémiologique.. Les arguments pour l'association MFM-alumine sont le début des manifestations systémiques suit la vaccination avec un délai d'apparition moyen est de 11 mois.
Nous pouvons enfin dormir pendant quelques consultations de fatigue chronique en posant la question fatidique " Avez vous été vacciné contre l'hépatite B "

CONTROVERSE

(Janvier 2002)
L'aluminium, adjuvant de certains vaccins, forme un dépôt qui attire les macrophages. On ne peut pas dire si la persistance de l'aluminium est normale ou anormale.
L'image histologique de myofasciite à macrophages reste très rare et la relation de cause à effet avec les symptômes cliniques n'est pas établie. Cette image a aussi été décrite chez des sujets en bonne santé et pourrait représenter une cicatrice histologique de la vaccination..
Actuellement, le rôle néfaste de l'aluminium n'est pas du tout établi et les autorités de santé maintiennent leurs recommandations d'utilisation des vaccins.
Source Dr Claire-Anne Siegrist du Centtre de vaccination et d'immunologie néonatale de Genève - Impact Médecin Hebdo N° 559 - 07/12/2001)

Voir également
http://www.invs.sante.fr/publications/myofasciite/rapport_myofasciite.pdf
http://www.myofasciite.com/
 
Le point sur la Myofasciite à Macrophages
Communiqué de presse AFSSAPS
30 avril 2004

La myofasciite à macrophages se caractérise par la présence d'une lésion particulière de tissus musculaires décrite pour la première fois en 1997 chez des patients qui présentaient des douleurs musculaires, des douleurs articulaires et une fatigue. Les investigations ont révélé la présence d'aluminium au sein de cette lésion, retrouvée principalement dans le muscle deltoïde. En 1999 a été avancée l'hypothèse selon laquelle cet aluminium serait d'origine vaccinale. En 2000, une étude, effectuée par l'Invs et portant sur 53 patients interrogés, a montré que 87 % des patients présentant la lésion avaient reçu au moins une dose de vaccin aluminique dans les 10 années précédant le début présumé des symptômes. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a reçu, à ce jour, 300 observations notifiées dans le cadre de la pharmacovigilance.

En 2002, afin de mieux comprendre l'origine et les conséquences éventuelles de cette lésion histologique, l'Afssaps a engagé une étude épidémiologique exploratoire cas-témoin. Cette étude comporte 26 cas définis par la présence de la lésion histologique et 96 témoins pour lesquels une biopsie réalisée dans les mêmes conditions ne montrait pas la présence de la lésion. Cette étude poursuivait 2 objectifs :
---- rechercher l'existence d'une association entre la lésion histologique et un syndrome clinique caractéristique,
---- rechercher l'existence d'une association entre la lésion histologique et des antécédents de vaccination avec un vaccin contenant un adjuvant aluminique.

Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :
  les résultats montrent que les personnes porteuses de la lésion rapportent plus fréquemment une fatigue que celles ne présentant pas la lésion. En ce qui concerne les symptômes musculaires et articulaires, aucune différence n'a été constatée entre les deux populations. Ainsi, l'étude n'a pas permis de conclure à une association entre la lésion et l'existence d'un syndrome clinique spécifique. 

  les résultats de l'étude confirment que, par rapport aux témoins, une forte proportion des personnes présentant la lésion a reçu un vaccin contenant de l'aluminium, dans les 10 ans précédant les premiers symptômes. Les associations de patients ont été tenues informées des conclusions de l'étude, en décembre 2003. L'étude a été présentée en commission nationale de pharmacovigilance en novembre 2003. Elle a également été soumise au Conseil Scientifique de l'Afssaps. En mars 2004, celui-ci a conclu à la nécessité de consulter des experts épidémiologistes n'ayant pas participé à l'étude, avant de rendre son avis prévu pour le 5 mai 2004 en fin de journée. Un point presse sera, à ce titre, organisé le jeudi 6 mai 2004 à 11h à l'Afssaps.

L'étude épidémiologique exploratoire cas-témoins peut être consultée sur le site Internet de l'Afssaps à l'adresse: la myofasciite à macrophages.

Contact :
Aude Chaboissier - Tél. 01 55 87 30 33 - aude.chaboissier@afssaps.sante.fr

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Vaccins avec de l'aluminium: pas de lien avec une maladie définie (Afssaps)
Mai 2004

Conseil scientifique Affsaps (2004) [Lire] (pdf)

Les autorités sanitaires ont jugé jeudi "hautement probable" que des vaccins contenant de l'aluminium aient entraîné l'apparition de lésions musculaires au niveau de l'épaule chez des patients, sans conclure à l'existence d'une nouvelle maladie liée à ces vaccins.
La plus grande fréquence de la fatigue observée parmi les patients porteurs de cette lésion ne suffit pas à établir ce lien ni à définir une maladie, selon l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). 

L'état actuel des connaissances "ne permet pas de considérer qu'il existe une association" entre ces lésions sur le site musculaire classiquement choisi pour la vaccination et un syndrome clinique (ensemble de symptômes) spécifique, estime dans son avis le conseil scientifique de l'Afssaps.

"La conclusion actuelle, c'est qu'il n'y a pas de maladie à myofasciite à macrophage (MFM)", a déclaré le Pr Alain Grimfeld, président de ce conseil.
Considérant "qu'aucun syndrome clinique spécifique n'est retrouvé associé à la vaccination avec des vaccins contenant un adjuvant aluminique", l'Afssaps estime qu'il "n'y a pas à remettre en cause la balance bénéfice-risque" de ces vaccins.
Une étude épidémiologique lancée en 2002 et publiée vendredi par l'Afssaps a montré que 90% des patients porteurs de cette lésion musculaire près de l'omoplate, avaient reçu l'injection d'un vaccin aluminique à ce point précis dans les dix années précédant l'apparition de symptômes (fatigue, douleurs musculaires et articulaires). Elle a aussi montré la plus grande fréquence de la fatigue parmi les porteurs cette lésion par rapport à un groupe-témoin.


Myofasciite à macrophages : état des lieux et traitement
Posté dans :

le 20 mars 2014
Identifiée en 1993 par Michelle Coquet, neuropathologiste à Bordeaux, la myofasciite à macrophages est une maladie peu fréquente à l’origine controversée.
Son diagnostic est caractérisé par de microscopiques lésions présentes dans des biopsies de muscle qui montrent une infiltration des macrophages dans le tissu musculaire. L’étiologie semble liée à la persistance de sels d’aluminium, hydroxyde, phosphate, sulfate, à l’endroit de l’injection. Ces sels d’aluminium se retrouvent dans certains vaccins notamment. La biopsie musculaire doit être réalisée dans la zone de l’injection du vaccin (deltoïde).

Maladie ou syndrome ?

La myofasciite est plus considérée comme un syndrome que comme une maladie. Ses symptômes se manifestent par des douleurs musculaires et articulaires, une faiblesse musculaire, une fatigue chronique, une fièvre modérée, des perturbations digestives chroniques, des troubles sensitifs et des troubles neurocognitifs. 

C’est une maladie dégénérative dont les symptômes peuvent être polymorphes. Le tableau clinique peut être important et évoluer en plusieurs phases. La première se caractérise par des troubles physiques et neurocognitifs invalidants, suivis d’une incapacité fonctionnelle totale par perte de l’éveil et d’un état de grâce, de rémission proche de l’état sain.

L’état de départ est caractérisé principalement par des douleurs, une fatigue chronique générale, un épuisement, associés à une asthénie musculaire et des troubles cognitifs, le tout associé à un état pseudo-grippal. Des douleurs articulaires (arthralgies) sont fréquentes avec des poussées inflammatoires. Les symptômes peuvent se développer tardivement, jusqu’à dix ans après la vaccination.
Les troubles de la fonction motrice sont constants, marqués par la diminution de la force musculaire, une diminution de l’endurance et de la résistance musculaire. Une ataxie (défaut de coordination des mouvements volontaires) rendant la marche difficile, des troubles de l’équilibre lors des transferts, en position debout et lors de la marche, des incoordinations, de la maladresse, des troubles d’élocution, etc. sont fréquents.

À ce tableau peuvent s’ajouter :

Des troubles sensitifs et sensoriels (hypoesthésies, paresthésies), des acouphènes, des troubles auditifs et oculaires ; – des troubles neurovégétatifs (frilosité, bouffées de chaleur, hypotension, vertiges) ;

Des troubles du sommeil comme l’endormissement difficile ou le syndrome des jambes sans repos, de même que des troubles du transit.
La myofasciite à macrophages a été définie en 2003 comme étant une pathologie se manifestant chez l’adulte par des douleurs musculoarticulaires et une fatigue chronique, parfois associée à une maladie auto-immune. Mais avant ce consensus autour d’une définition, il aura fallu bien des discussions.

Controverse et discussion
Plusieurs hypothèses ont été discutées, comme l’existence d’un groupe de sujets mauvais éliminateurs de l’aluminium, une dysfonction des macrophages, etc. Une lésion réactionnelle locale à l’aluminium, sans conséquence à distance et donc sans expression clinique, a été évoquée car cette lésion n’est retrouvée nulle part ailleurs qu’au point d’injection, tandis que les symptômes rapportés sont divers et peu spécifiques, voisins de ceux observés dans d’autres entités cliniques telles que la fibromyalgie ou le syndrome de fatigue chronique.

Voie d’injection en cause ?
L’augmentation de la fréquence de ce syndrome en France pourrait être expliquée par le mode d’injection (majoritairement par voie intramusculaire), par la zone choisie (deltoïdienne, une spécificité française), et par l’apparition du vaccin contre l’hépatite B dans une population d’adultes chez lesquels la réaction inflammatoire locale est vraisemblablement plus forte qu’après des vaccinations de rappel. Une association éventuelle avec une maladie autoimmune a également été évoquée dans la littérature.
D’abord considérée comme une maladie infectieuse, la mise en évidence de sels d’aluminium dans les biopsies musculaires a ensuite orienté la recherche vers les vaccins à adjuvant aluminique, les données alors disponibles évoquant un syndrome pouvant être lié à la persistance d’hydroxyde d’aluminium dans le système immunitaire.

Ce syndrome présente de fortes analogies avec les syndromes de fatigue chronique post-viraux et idiopathiques, ainsi qu’avec le syndrome de la guerre du golfe Persique dont l’origine vaccinale est actuellement fortement suspectée.
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non

En 1999, l’OMS a reconnu l’existence de la myofasciite à macrophages, caractérisée d’une part par la présence dans le mus- cle deltoïde d’amas denses, persistants et localisés de macrophages accompagnés d’inclusions cristallines d’aluminium, et d’autre part par une réaction inflammatoire chronique focale, en précisant qu’il existe des données faisant état de lésions passagères après injection intramusculaire de vaccins contenant de l’aluminium.

Les données actuelles n’établissent ni n’excluent la possibilité d’une maladie générale affectant d’autres organes. Il existe de nombreux mécanismes immunitaires qui pourraient être à l’origine du passage d’une réaction immunitaire locale à une affection généralisée et la question doit être étudiée plus à fond.

Un nouveau traitement
Spécifiquement choisis et en concentration propre pour leur action sur l’aluminium, les composants réunis dans MMS Complex, actifs dans cette indication, trouveront également leur utilité dans la maladie d’Alzheimer ainsi que dans les syndromes post-viraux de fatigue chronique et les syndromes idiopathiques. Pour ces deux derniers, la composante fatigue étant dominante, il y aura lieu d’associer le guarana au MMS.

 Quels composants ?

– Le pycnogénol
L’écorce de pin est un mélange de flavonoïdes riche en polyphénols et en proanthocyanidines. Ces composants sont antiradicalaires et possèdent une demi-vie d’action plus longue que les vitamines C et E. Ils sont anti-inflammatoires. Les principes actifs du pycnogénol, hydrosolubles, passent la barrière céphalo-méningée, protègent le système nerveux central des effets des métaux lourds responsables de certaines pathologies neurodégénératives.

– Le lentin du chêne ou shiitaké (Lentinula edodes)
Il permet le passage de la paroi cellulaire, assure une action nutritive et revitalisante, casse les relais au niveau des enzymes et des protéines (ce qui permet aux autres substances de la première composition de faire leur travail), des travaux japonais révèlent une importante activité immunostimulante. Il possède des propriétés anti-inflammatoires et chélatrices.

– La vigne (Vitis vinifera)
Les principaux effets thérapeutiques de la vigne sont attribués à trois composés : la quercétine et ses dérivés, des flavonoïdes présents notamment dans la feuille ; les oligoproanthocyanidines, concentrés dans les pépins ; le resvératrol, un polyphénol qu’on trouve surtout dans la peau du raisin rouge. Ils agissent en combinant une action an- tioxydante et une protection des mito- chondries contre l’intoxication par les métaux.

– Les oligoproanthocyanidines (OPC) Cette famille de composés flavonoïdes est présente dans bon nombre de végétaux, principalement Vitis vinifera. C’est surtout pour leurs propriétés antioxydantes qu’on s’y intéresse. On estime leur activité antioxydante 20 à 50 fois supérieure à celle des vitamines C et E. Les antioxydants neutralisent les radicaux libres responsables des dommages causés par l’oxydation dans l’organisme par l’aluminium.

– Le thé vert (Camelia sinensis)
Il augmente les niveaux d’antioxydants dans l’organisme. Riche en polyphénols et en catéchines, il neutralise et freine la réaction en chaîne des radicaux libres. Sa richesse en théine en fait une plante par- ticulièrement utile dans les cas de fatigue chronique. Le thé vert agit également sur les douleurs et la faiblesse des muscles.

– La vitamine E (alpha-tocophérol) L’activité de l’alpha-tocophérol, couramment appelé vitamine E, est officiellement reconnue. Il contribue notamment à la protection des cellules contre les radicaux libres (effet antioxydant). En outre, elle protège les mitochondries contre les effets toxiques des métaux lourds.

– La vitamine B2 (riboflavine)
Elle est nécessaire à la synthèse de deux enzymes impliquées dans la production d’énergie et l’utilisation des nutriments. Ces enzymes protègent également les cellules contre les radicaux libres (effet antioxydant) générés lors des réactions métaboliques et notamment lors des intoxications. La vitamine B2 peut contribuer au métabolisme énergétique normal, à la protection du système nerveux et de la vision.

– Les tanins
Composés phénoliques, les tanins ont des propriétés antioxydantes, ce qui explique certains effets bénéfiques du jus de raisin et du vin sur la santé (protection cardio-vasculaire). Les phénols interviennent dans les caractères organoleptiques du vin. Les tanins du thé ont des effets sur l’assimilation du fer, la rendant moins efficace, ce sont des chélateurs de protéines et de métaux lourds, notamment du fer.

– La spiruline
Cette algue microscopique est très riche en protéines, en chlorophylle et en caroténoïdes. Mais c’est sa richesse en bêtacarotène (vingt fois plus que la carotte) qui la rend active dans cette indication, même si ses propriétés nutritionnelles et dépolluantes sont confirmées.

Dr Georges Van Snick