vendredi 27 juin 2014

très bon article

euthanasie suicide

« La stérilisation du langage c’est la stérilisation de votre esprit critique ! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Avis à nos lecteurs

Avis à tous nos lecteurs ayant une adresse e-mail Wanadoo ou Orange. Vous êtes de plus en plus nombreux à me signaler que vous ne recevez plus le Contrarien Matin tous les matins !! N’étant pas en mesure d’avoir un procès de la part d’Orange (qui a beaucoup plus d’avocats que moi à sa disposition et puis un peu plus de sous aussi), je ne vous dirai pas qu’Orange censure actuellement et depuis le 23 juin notre journal. Orange est une entreprise qui respecte la démocratie, les drôats de l’homme et la lîîîberté de parôôle ainsi que la lîîberté d’expression. Je tenais donc à remercier la société Orange (afin qu’elle ne nous fasse pas de procès). Comme vous le savez, on ne peut plus appeler au « boycott » d’une entreprise ou d’un pays sans tomber sous le coup de la loi. Étant légaliste, je respecte la loi. Je note juste que ceux qui disposent d’e-mail autre qu’Orange reçoivent le Contrarien Matin.

D’après notre informaticien maison (qui a dû changer le serveur du Contrarien cette semaine également mais ce n’est qu’un « hasard »), les détenteurs d’une adresse e-mail Wanadoo ou Orange (auxquels la DGSI et la NSA ont accès en temps presque réel) peuvent évidemment tenter de mettre l’adresse e-mail du Contrarien dans leur « carnet d’adresses » car cela pourrait aider à contourner la « difficulté » forcément momentanée et liée évidemment à un simple contretemps technique et malencontreux de la société Orange (dont je n’ai pas les moyens de lutter contre le pléthorique service juridique payé à grands frais grâce à nos factures plantureuses).

Je tenais donc à m’associer à tous nos camarades lecteurs qui ne reçoivent plus le Contrarien Matin (ni les e-mails de certains groupes comme pour ceux abonnés à la liste de diffusion des intermittents du spectacle) pour remercier très sincèrement et du fond du cœur la société Orange des efforts déployés par leur service afin d’assurer votre tranquillité d’esprit dans la réception de votre courrier informatique quotidien. Grâce au travail des opérateurs, vous ne recevrez bientôt que des bonnes nouvelles et de la publicité d’intérêt général, dûment validées par les services de propagande (pardon d’information) du gouvernement.

Sachez donc pour tous ceux qui ne recevraient pas le Contrarien tous les matins qu’hélas, nous ne pouvons pas faire grand-chose au sujet de ce problème qui n’est pas de notre ressort. N’hésitez pas à venir consulter directement notre site Internet qui, lui, est toujours accessible (pour le moment…) et en état de marche grâce à notre nouveau serveur (heureusement que les prix des serveurs ont un peu baissé). Vous pouvez aussi écrire à votre fournisseur d’accès pour lui faire part de vos plus vifs encouragements dans sa politique de gestion du tri de votre correspondance.
Passons maintenant aux choses sérieuses.

La blague du Sapin !

Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas ou presque d’économie sinon pour évoquer la dernière blague de notre ministre des Finances qui nous a fait une petite blague sur l’épaisseur du Code du travail accusé de ralentir par ses lourdeurs les embauches. Réponse du ministre : si le Code du travail est trop lourd nous n’avons qu’à l’écrire en plus petit… et puis en utilisant du papier « bible », on pourrait encore l’alléger et si en plus on fournit une loupe au lecteur, alors là, le Code du travail pourrait presque être « léger » !!

La stérilisation du langage c’est l’euthanasie de votre esprit critique.

Non, aujourd’hui, je voulais vous parler de la stérilisation du langage. C’est très important la stérilisation du langage, surtout lorsque l’on parle de censure. Si j’ai choisis ces deux mots « stérilisation » et « euthanasie » ce n’est pas par hasard, et c’est un choix délibéré sur lequel je vais revenir.

Vous connaissez sans doute le grand débat philosophique « Qu’est-ce qui est le premier ? La pensée ou le langage ? ».
Non, rassurez-vous, je ne vais pas me lancer dans un débat de philo, c’est juste pour vous montrer l’importance du langage et des mots dans la pensée. Comment exprimer une pensée structurée et efficace sans les mots adéquats pour le faire ? C’est tout le sens de ce débat philosophique qui existe depuis Platon (peut-être même avant d’ailleurs).
Le langage et les mots sont donc la matière première de l’expression de votre pensée. Réduire le nombre de mots à votre disposition c’est avant tout réduire notre façon de penser ou de pouvoir exprimer notre pensée.

De même « adoucir » les mots est évidemment essentiel afin d’adoucir vos réactions. Les mots contrôlent notre attitude ou en tout cas peuvent conditionner nos réponses. Prenons un exemple (c’est de l’humour), si je dis « libéralisation du rail » à un cheminot de la CGT je sais que ce mot « libéralisation » va immédiatement provoquer chez lui une réaction de rejet et qu’il va me dire « grève » !
Si je dis chaque jour à des milliers de concitoyens qu’ils vont se faire virer comme de vieilles chaussettes dans le cadre d’un plan de licenciement (j’adore cet exemple), ils ne vont pas bien le prendre. Non, il faut adoucir les mots pour adoucir les réactions. D’où l’idée vraiment très drôle du concept de « plan de sauvegarde de l’emploi » qui est la terminologie actuellement en vigueur pour dire que l’on se fait licencier.

Nos élites cherchent donc à modifier notre langage pour modifier notre mécanisme de pensée, modifier nos réactions évidemment dans le sens qui les arrange, à savoir celui du « calme ». Nous pouvons multiplier ces exemples à l’infini. Par exemple, on ne dit plus « mouroirs » mais « service d’accompagnement à la fin de vie » ou encore « unité de soins palliatifs »… Comme si on pouvait « pallier » la mort…
Lorsque je raconte cela à ma femme, elle me dit « arrête mon chéri, tu flirtes avec la théorie du complot voyons »… Ha, la théorie du complot, voilà un terme euthanasiant tout débat. Le gouvernement ment au peuple sur … Bouh, le vilain complotiste… (Comme si les États disaient toujours la vérité.)

Pourtant, aujourd’hui j’ai pu montrer une preuve indiscutable à ma femme. Elle était là, et dans ses yeux j’ai vu qu’elle avait vu et bien compris exactement ce que je lui explique depuis des années mais sans réussir à apporter un élément de preuve irréfutable et convaincant (lorsque je n’arrive pas à convaincre ma tendre épouse c’est qu’en général je ne suis pas très clair dans mes explications).

C’est Bernard Kouchner, notre « french doctor » porteur de sacs de riz, qui a gaffé involontairement alors qu’il était interrogé ce matin sur France Inter, c’est à 3 minutes et 10 secondes dans la vidéo ci-dessous. Il a dit :
« Tout d’abord, n’employons plus le mot «euthanasie». D’abord il y a « nazi » dedans, ce qui n’est pas gentil, et puis on a tout de suite l’impression qu’il y a une agression vous voyez, et que l’on va forcer les gens. Oui… il faut employer des mots qui sont doux. La fin de vie doit être quelque chose que l’on partage avec les siens et qui est un témoignage d’amour plus que de brutalité… »
Merci mon brave Bernard. Merci. Tout d’abord, expliqué comme ça, j’ai hâte de partager ce moment d’amour avec les miens. On va se faire une belle fête lors de mon accompagnement vers la fin de vie…

Plus sérieusement, je trouve que l’allusion de Kouchner à l’euthanasie contenant le mot « nazi » est très éclairante sur ce qu’elle suggère.
Évidemment, nous savons tous qu’il n’y a strictement aucun rapport entre un état nazi et l’euthanasie si ce n’est – ce qui est important finalement car là est le problème – que justement l’état nazi aimait bien accompagner (sans forcément beaucoup de douceur) certaines catégories de personnes, dont les malades et les handicapés (non productifs et « racialement » impurs), vers une fin de vie accélérée. Or en euthanasiant nos malades, sommes-nous forcément très différents ? La fin de vie est un débat très complexe, chaque situation est différente, chaque cas particulier, chaque souffrance différente. En Belgique, où la loi est plus « avancée » que chez nous, des enfants mineurs sont euthanasiés. Voilà la réalité. Où sont les limites, où sont les abus, quels sont les garde-fous ?

Certains parmi vous seront pour, d’autres contre. Telle n’est pas la question, et je ne prétends pas ici donner une vérité sur ce débat. En fait, si. Je vais me permettre de donner une vérité mais pas de trancher ce débat plus exactement.
La vérité est la suivante. Si nous voulons pouvoir débattre avec intelligence collectivement, nous ne devons pas réduire le langage et euthanasier notre langage.
Si l’on change les mots que l’on utilise, il n’y a plus de débat car ce changement de mots vise uniquement à troubler votre appréciation des choses et de la réalité pour vous faire accepter d’aller dans une direction qu’autrement vous refuseriez peut-être de prendre.
Ce qui est valable pour ce débat l’est pour tous les domaines, qu’il s’agisse de science, d’histoire ou d’économie. Peu importe.

Limiter votre pensée c’est vous obliger à penser quelque chose que vous ne pensiez pas auparavant, et c’est exactement les méthodes de manipulations des masses et des foules que des gouvernements, qui n’ont plus que de démocratique que le nom, utilisent à notre détriment chaque jour.
Lorsque l’on vous explique qu’une banque est trop grosse pour faire faillite, cela vous empêche d’envisager la solution de la faillite comme étant sans doute la bonne solution (et c’était la bonne solution). Là encore nous pourrions multiplier les exemples à l’infini.
Rentrer en résistance c’est aussi résister aux changements de langage et aux artifices verbaux. La mort n’est pas quelque chose de beau et de doux. Lorsque l’on meurt, on est seul et cela fait terriblement peur.

Le véritable problème que cache ce débat sur la mort (et pas sur la fin de vie ce qui est trop doux pour décrire la triste réalité), c’est à partir de quel âge allons-nous aider les gens à mourir et qui décidera d’arrêter de payer les médicaments de telle ou telle personne et sur la base de quels critères ? N’oubliez pas qu’aux USA plusieurs dizaines de députés voulaient passer une loi interdisant le remboursement des frais médicaux à partir de 76 ans ce qui revenait à dire que seul les riches de plus de 76 ans auraient le droit de vivre, les autres étant accompagné dans ce grand moment de joie et de partage par la douceur de la société dans son ensemble vers un passage momentanée vers une fin de vie digne.

Le véritable problème de ce débat n’est pas que dans tel ou tel cas l’on puisse abréger des souffrances insupportables (cette expression non plus n’est pas douce), mais que nous ne pourrons sans doute pas payer à tout le monde une médecine de plus en plus coûteuse surtout avec le vieillissement global de la population.

Alors l’euthanasie deviendra une quasi-nécessité « économique ». Voilà le véritable sujet des années à venir et voilà pourquoi il va falloir pousser la population dans son ensemble à être favorable à l’euthanasie massive en changeant les mots, les concepts et le langage utilisé pour dédiaboliser le fait de mettre fin à la vie des autres.

Ne soyons donc pas naïfs dans notre appréciation des mots et des concepts que l’on nous sert car bien souvent, s’ils servent les intérêts de ceux qui nous gouvernent, ils desservent les intérêts des peuples.

toujours dans mes coups de gueule

La face noire de la mondialisation

La guerre des pauvres

Il n’est plus possible de faire l’économie d’une refondation des politiques de sûreté publique
Alain Bauer
Alain Bauer
Voici quelques jours, un jeune “Rom” a été brutalement agressé, “lynché” selon les médias, en Seine- Saint-Denis.
Comme l’écrit si bien le journal Le Monde : “La “cité des Poètes”, à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), porte affreusement mal son nom. C’est à proximité de ce quartier déshérité qu’un jeune Rom de 16 ans, Darius, a été retrouvé, abandonné dans un chariot de supermarché, entre la vie et la mort, vendredi 13 juin. Avec sa famille, il vivait dans un campement de fortune, de l’autre côté de la nationale 1.
La population de ce bidonville avait brusquement augmenté depuis quelques semaines, après le démantèlement d’autres campements de Seine-Saint-Denis, un département où se concentrent près de 20 % des 17 000 Roms, le plus souvent originaires de Roumanie et de Bulgarie, qui vivent, ou plutôt survivent, en France. Depuis, l’on avait assisté à une explosion des cambriolages dans le quartier, provoquant l’exaspération des habitants, selon le maire socialiste de Pierrefitte. Darius lui-même était connu des services de police pour des faits de vol et de conduite sans permis.

Selon les enquêteurs de la police judiciaire, c’est à la suite d’une nouvelle tentative de cambriolage que des habitants du quartier auraient décidé de régler l’affaire eux-mêmes.” Ici s’arrête la partie descriptive de l’éditorial du journal qui se voudrait de référence de la presse nationale avant de se lancer dans son habituel appel à la réaction publique face à cet événement naturellement choquant.
Au-delà de l’émotion naturelle, il semble que les médias aient manqué la mise en relation de plusieurs éléments se téléscopant : le score récent du Front national, la énième relance de la politique de la ville, l’absence de débat sur la réforme pénale, la dégradation générale de la situation en Irak, au Mali, en Centrafrique, au Nigéria, au Kenya … Certes, un journal est fait de pages qui se suivent, et ne se ressemblent pas toujours, mais on pourrait penser que celles et ceux qui les font ressentent parfois le même sentiment que les lecteurs, celui d’une rupture forte des indicateurs de la réalité de terrain, face aux illusions des records boursiers quotidiens. Ces situations sont la conséquence non pas d’un aveuglement, mais de la création d’une illusion terrible qui a permis la création de deux univers qui se juxtaposent. 

Celui d’une misère réelle et qui s’accroît dans le silence et l’indifférence, et celui du gâchis et du mépris, entre luxe insolent et ignorance. Mais hélas, comme souvent, au-delà du tragique, il faut remettre les événements en perspective. Michel Rocard avait tristement raison : “La France ne peut accueillir toute la misère du monde. Mais elle doit en prendre sa juste part.”. Au désespoir des citoyens de France, qui après trente années de patience et des alertes répétées, viennent de signifier leur exaspération par la violence des faits et des urnes, il conviendrait d’enfin apporter une réponse politique et de cesser les chamailleries politiciennes autocentrées affaiblissant les principes mêmes d’une démocratie. En 1998, j’écrivais déjà ce qui suit dans le même grand quotidien du soir : “Il n’est pas de jour qui ne connaisse sa moisson d’actes de violence touchant villes, réseaux de transports urbains, écoles, HLM… Mais ces événements ne sont pas nouveaux. La délinquance évolue, se répète, se déplace et se renouvelle. Durant quatre siècles, une véritable extinction des crimes de sang (de plus de cent pour cent mille habitants à moins de deux) a été enregistrée. La ville a civilisé le crime. Cependant, au fil des ans, des phénomènes récurrents apparaissent. Bandes de mineurs délinquants des faubourgs (“apaches” au début du siècle, “blousons noirs” ou “loubards” après la Seconde Guerre mondiale), criminalité sur la première ligne du métro dès son ouverture, en 1900, développement de la toxicomanie (100 000 cocaïnomanes à Paris en 1921).

La délinquance d’appropriation explose dès 1964, en pleine période de plein-emploi. La statistique des faits constatés passera ainsi de 500 000 faits dans l’après-guerre à 4 millions en 1994 pour retomber à 3,5 millions en 1997. La destructuration de la cellule familiale, le départ des retraités vers un univers séparé, la progression des familles monoparentales (1,3 million) créaient des espaces sans présence donc sans surveillance. En complément, l’arrivée sur le marché de nouveaux produits de consommation (véhicules, télévisions, autoradios…) engendrait une forte augmentation de la délinquance contre les biens, qui atteignait ensuite la voie publique, impliquant un retour aux agressions contre les personnes… pour atteindre les biens. Le tout combiné avec de nouvelles “offres” : téléphones portables, distributeurs de billets… “Orphelins de 16 h 30”, les scolaires se retrouvaient laissés à eux-mêmes, les parents travaillant de plus en plus tard, les grands-parents n’assurant plus le relais, l’école ne prodiguant plus les devoirs surveillés, expulsant les enfants les plus pertubants et connaissant un absentéisme scolaire rarement traité. Plus important : pour la première fois dans notre histoire, l’univers virtuel, moins celui de la télévision que celui des jeux vidéo, permet à des enfants de plus en plus jeunes et de plus en plus dépendants de leurs consoles de vivre dans un monde parallèle, imitant le plus possible le réel, où les actions, même les plus meurtrières, n’ont jamais de conséquences. Chaque mort vaut des points, chaque partie permet la résurrection des victimes antérieures.

Les statistiques officielles ne fournissent que des informations limitées. Elle sont partielles : elles ne prennent en compte que les crimes et délits, pas les contraventions ou les “incivilités”. Elles sont parcellaires : elles n’enregistrent que les faits constatés et déclarés, alors que les enquêtes de victimation indiquent que près de la moitié des actes ne seraient pas enregistrés. Elles sont partiales, enfin : les méthodes de tenue et de contrôle connaissent parfois des variations saisonnières peu scientifiques. Mais c’est au nom de cette présentation statistique qu’on a opposé, jusqu’à ces derniers mois, le réel connu au réel vécu par les citoyens auxquels on tentait de démontrer que leur sentiment d’insécurité relevait de la psychose, de l’exagération ou de la manipulation. Il aura fallu attendre le colloque de Villepinte, en octobre 1997, pour que soit reconnu, honnêtement et courageusement, par le gouvernement que le “chiffre noir” de l’insécurité correspondait à une réalité indiscutable.Exception française en Europe, la police nationale, de création récente (1942), assume des missions de police de proximité alors que son organisation privilégie fortement ses activités de défense des institutions (missions d’ordre public) et prend peu en compte les besoins des citoyens (tranquillité publique). 

Elle a essayé de répondre par un îlotage couvrant pourtant de moins en moins de zones. Son implantation correspond à la France de l’après-guerre, sans prendre en compte le double déracinement des populations (exode rural, expulsion des “classes laborieuses, classes dangereuses” des centres-villes). Cette distorsion a même été accentuée lorsque furent regroupées les forces de police dans des hôtels centraux, alors que la délinquance rejoignait peu à peu la périphérie, cet espace “rurbain” qui regroupe désormais une part majeure de la population.
Le niveau de sensibilité de la population évoluant de manière inverse, bruits, odeurs, troubles et nuisances de voisinage préoccupent davantage les citoyens et engendrent une revendication très forte vis-à-vis des autorités, dont l’offre de sécurité se trouve paradoxalement déconnectée territorialement et techniquement.
De son côté, l’Etat a “éliminé” les délits plutôt que de poursuivre les délinquants. Par la décriminalisation, puis la dépénalisation entamée au début des années 70, par la mise en place de systèmes de conciliation ou de médiation, l’Etat, dépassé par l’inflation des procédures, a évacué des prétoires et de la statistique judiciaire de nombreux faits. En classant sans suite, souvent par manque de moyens, plus de huit plaintes sur dix, les parquets ont contribué à renforcer le phénomène, notamment en matière de stupéfiants, dès lors que la quantité ne dépassait pas un ou deux grammes. Le débat sur la dépénalisation des stupéfiants, par son hypocrisie fondamentale, se devrait donc d’être apprécié au vu des réalités. De même faut-il signaler les difficultés de gestion des 175 000 personnes placées sous contrôle judiciaire, notamment des 50 000 détenus, pour un effectif de 175 juges d’application des peines, ou les indications selon lesquelles certaines peines inférieures à un an de prison ferme ne seraient pas exécutées dans certaines juridictions. 

Sans parler de la non-inscription au casier judiciaire de certaines condamnations, faute de moyens des greffes. Ce n’est donc pas de la nouveauté de ces phénomènes qu’il faut s’inquiéter, mais du renversement de tendance qu’ils démontrent. Le nombre de mineurs délinquants n’a jamais été aussi important (près de 20 % du total des mis en cause). Ils sont plus jeunes, plus récidivistes, plus violents. Les structures sociales et éducatives issues des ordonnances de 1945 et de 1958 ne semblent plus répondre aux actions de jeunes qui, suivant la logique du “déni, défi, délit”, attaquent désormais tous les représentants des institutions (policiers, pompiers, agents des sociétés HLM, agents EDF, postiers et même médecins). En même temps, le nombre de jeunes mineurs délinquants emprisonnés n’a jamais été aussi faible, même si les incriminations sont de plus en plus fortes et les peines de plus en plus longues.

La délinquance est devenue un phénomène d’expression sociale, marqué par des tendances d’enfermement dans un univers fini , “le quartier”, marqué par des modes d’appropriation qui vont des tags au contrôle territorial caractérisé par des passages de “frontières”, sans oublier l’utilisation des téléphones portables ou des “pagers” pour l’organisation des trafics. Les bandes se féminisent, développent des dépendances à l’alcool, connaissent un niveau de troubles psychiatriques important. Près de 1 100 quartiers sont “sensibles” en France, environ 200 présentent des signes tangibles de rejet des institutions et d’agressions récurrentes contre ses représentants. Les affrontements sont de plus en plus violents, homicides et tentatives sont en hausse constante et les saisies d’armes à feu sont loin d’être anecdotiques. 

Pour autant, l’économie souterraine et le trafic organisé de produits stupéfiants sont, paradoxalement, des facteurs de stabilité interne, comme l’islamisme militant. Pour des raisons liées à la volonté de ne pas attirer l’attention de la police, un autre ordre se substitue à l’Etat républicain, mettant les autorités devant un dilemme complexe : choisir de rétablir l’ordre ou se contenter d’une absence de désordres visibles. La reconquête territoriale de ces quartiers est un enjeu majeur, mais elle passe par des séquences de tension et de confrontation. Un médicament qui ne produit pas de poussée de fièvre est souvent inefficace. Il y a pourtant des résultats tangibles. Les efforts de prévention, de présence et de proximité portent souvent leurs fruits, notamment dans les espaces commerciaux. Ils créent aussi des mouvements de délinquance vers des zones moins ou mal contrôlées. De plus, le saupoudrage, les actions à la marge, les opérations, portant plus sur les effets que sur les causes, produisent, au nom de la meilleure volonté possible, des effets pervers remarqués mais jamais évalués.

Le processus fondamental qui vise à user de la répression comme d’un moyen de compréhension de l’acte plus que de sanction du défi continue de peser fortement sur la nature et les moyens d’action de l’Etat pour préserver le contrat social qui permet la vie en société. Impuissance de l’Etat, usure, sentiments d’abandon et d’impunité pour les délinquants sont aujourd’hui des perceptions largement répandues.

L’Etat a surtout réagi en fonction des violences urbaines et répondu par un amoncellement de dispositifs désormais unifiés sous le vocable “politique de la ville”. Les sigles barbares se sont ajoutés les uns aux autres selon la logique du capharnaüm. Il en est de même pour les moyens ou les emplois affectés à ces dispositifs. Il lui revient maintenant d’assumer enfin une réorientation forte pour répondre aux besoins exprimés par la population. Faute de quoi les tenants des solutions les plus simplistes et les plus extrêmes, qui disposent à portée de main du bouc émissaire responsable de tous les maux, arriveront à convaincre des électeurs de plus en plus nombreux. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard. C’est pourquoi il n’est plus possible de faire l’économie d’une refondation des politiques de sûreté publique, en particulier de gestion du traitement judiciaire des troubles subis par la population. Et, au premier chef, de ceux qui sont provoqués par des mineurs.”
Je peux, hélas, le recopier intégralement aujourd’hui.



USA drapeau aigle nu

« Les USA en récession de 3 % ! »

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Il y a quelques jours, dans l’édito du Contrarien Matin, j’attirais votre attention sur le fait que toutes les prévisions économiques étaient fausses. Pas fausses uniquement par erreur d’appréciation mais bien par une volonté manifeste des autorités politico-économiques de contrôler au mieux les anticipations des agents économiques.
L’idée c’est évidemment d’afficher un optimisme à toute épreuve pour chaque trimestre prochain ou pour chaque année suivante.
Vous trouverez en bas de page le lien pour relire cet article.
Bref, le problème de ces prévisions et de ces statistiques c’est qu’à un moment ou à un autre vous êtes obligés de faire des « révisions », c’est-à-dire des corrections dans les chiffres publiés (qui sont là pour remonter le moral au cric des investisseurs et déclencher aussi bien l’investissement des entreprises que la consommation des ménages).
Ainsi, la croissance du premier trimestre aux États-Unis vient d’être calculée pour la troisième fois et au dernier pointage, les USA connaissent une récession de presque 3 % de leur PIB, ce qui n’est pas négligeable vous en conviendrez.

États-Unis : l’économie subit sa plus forte contraction depuis 5 ans

Ainsi notre AFP nationale nous apprend aujourd’hui à travers une dépêche lénifiante que finalement « le produit intérieur brut (PIB) américain a plongé de 2,9 % en rythme annualisé entre janvier et mars, en données corrigées des variations saisonnières, alors que les analystes tablaient sur un recul plus modeste de 1,8 % »… Sauf que, en réalité, les premières prévisions d’estimation n’attendaient que 0,5 % de baisse du PIB, puis elles sont passées à 1 % (on parle des estimations et des prévisions)… Ce sont ces estimations qui forment ce que l’on appelle le « consensus ». Du coup, tous les spécialistes s’attendent doctement à la même prévision… Alors soit ils sont déçus ensemble et dans ce cas on explique « baisse surprise de la statistique machin », soit ils sont contents ensemble et dans ce cas vous avez des gros titres du type « chiffre bidule bien meilleur qu’attendu ».
Ce cirque dure depuis des années, il est totalement faux et inutile mais semble justifier l’occupation de quelques centaines de milliers de spécialistes grassement rémunérés à travers le monde, tout le monde étant ainsi content.
Alors l’AFP nous explique que « bouhhh » mauvais chiffre (difficile de dire l’inverse), mais l’Agence France Propagande n’a plus pour objet de vous informer mais encore une fois de vous rassurer afin que vous consommiez, que vous empruntiez, que vous investissiez, etc., raison pour laquelle l’AFP précise immédiatement que : « Mais elle ne traduit toutefois pas un retour en récession, qui se définit techniquement par deux trimestres consécutifs de contraction du PIB. »
Vous noterez la perfidie (intelligente, roublarde et codée) du rédacteur de l’AFP qui fait son travail (être « optimiste même quand il faut avoir peur ») mais glisse quelques petits messages subliminaux comme le « se définit techniquement » pour la récession. C’est évidemment très insolent de sa part que d’insister sur l’aspect technique de la définition d’une récession… cela me rappelle « les heures les plus sombres de l’histoire »… de la Pravda !
D’ailleurs, le pauvre journaliste de l’AFP, surveillé par son commissaire politique et un colt 45 (de fabrication américaine) sur la tempe mais officiellement parfaitement libre d’écrire son texte comme il l’entend, insiste en disant « un tel scénario ne semble d’ailleurs pas se dessiner, la Banque centrale américaine (FED) tablant sur un net rebond de l’activité au deuxième trimestre »…
Mais même sous la menace, là encore, il est très fort pour nous dire la vérité en la cachant. Car il dit que c’est la FED qui « table » (sous-entendu comme à chaque fois) sur un net rebond de l’activité. Promis, demain ça ira mieux, fable que l’on nous vend depuis maintenant quoi… environ 40 ans !
Hélas, un peu plus loin, notre auteur craque sous l’amicale pression du canon froid que l’on appuie un peu plus fort sur sa tempe. Il craque et… il nous parle du froid. Ha, quelle blague ce froid aux USA alors que cela aurait dû au moins faire augmenter les dépenses de chauffage et les ventes de doudounes (ce qui n’a pas été le cas)…
« L’hiver particulièrement rigoureux au début de l’année a affecté la quasi-totalité des secteurs de l’économie, selon les données publiées par le ministère… » Mais il prend grand soin de ne pas se mouiller. Ce n’est pas lui qui le dit, ce sont les données (comprendre « bidons ») publiées par le ministère !
Bon, je vous passe le reste de la dépêche car tout est à l’avenant. Les chiffres sont mauvais tout simplement parce que la crise économique mondiale que nous traversons est loin, très loin d’être endiguée et qu’en réalité, c’est le système entier qui est porté à bout de bras depuis plus de 7 ans maintenant.
Reprenons les faits, les USA sont en récession de 3 % mais ce n’est pas grave car le trimestre prochain nous verrons ce que nous verrons ! Alors certes, la croissance sera sans doute excellente, puis révisée progressivement en baisse pour être moins bonne tout en restant positive, et à la fin tout est tellement opaque que plus personne n’analyse rien et se contente, comme l’AFP, de reprendre en boucle les mantras gouvernementaux.
Rien ne s’arrangera par magie, et rien ne redeviendra comme avant. Il n’y a que François Hollande qui attend encore désespérément que tournent les vents et le retour de la sainte croissance.
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes »

Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Le Contrarien Matin est un quotidien de décryptage sans concession de l’actualité économique édité par la société Au COFFRE.com. Article écrit par Charles SANNAT, directeur des études économiques. Merci de visiter notre site. Vous pouvez vous abonner gratuitement www.lecontrarien.com.

Finance solidaire, l’économie réelle a de l’avenir

Investissement solidaire et épargne de partage, des produits à double rentabilité : financière et sociale
Finance solidaire
Eugénie Rieme

“Valoriser l’humain par rapport au capital”, c’est tout l’enjeu de la finance solidaire. Une vision partagée aujourd’hui par près d’un million d’épargnants désireux de donner du sens à leur placement. Pour financer les causes auxquelles ils croient – l’accès au logement, l’aide aux pays en développement, la réinsertion professionnelle de personnes en difficulté, etc. – ,deux mécanismes d’épargne leur sont proposés : les produits de partage (l’épargnant reverse sous forme de dons tout ou une partie des revenus de son placement à une œuvre d’intérêt général) et les investissements solidaires (l’épargne est investie pour tout ou partie dans des projets dits d’utilité sociale). Avec à la clé, une double rentabilité : sociale et financière.

Donner du sens à son épargne en finançant des entreprises et des associations à forte utilité sociale et/ ou environnementale, une idée qui commence à faire son chemin dans l’esprit des Français. Aujourd’hui, la finance investie dans l’économie sociale et solidaire (ESS) représente 10 % du PIB de la France. Si de plus en plus d’épargnants délaissent l’économie traditionnelle pour investir le marché de la finance solidaire, c’est aussi pour manifester leur défiance vis-à-vis du système bancaire actuel. “Les souscripteurs qui s’orientent vers des placements solidaires veulent que leur patrimoine serve à quelque chose d’utile”, témoigne Geneviève Guénard, directrice administrative et financière au sein de l’association CCFD-Terre Solidaire.

“La crise financière intervenue à l’automne 2008 a marqué les esprits, et a incité certains épargnants à se tourner vers une économie à une vocation sociale”, poursuit Hélène Bongrain, directrice du développement des ressources à l’Institut Curie. “En reprenant la main sur leur argent, les souscripteurs solidaires veulent être utiles à l’économie réelle. Pour eux, l’envie d’aider son prochain prime sur l’enrichissement personnel”, explique Audrey Bégué, responsable de développement épargne solidaire au Crédit Coopératif. Parmi les acteurs de l’ESS, on compte des coopératives, des mutuelles, des associations, des syndicats ou encore des fondations, soit “près de 10 % de l’emploi salarié en France”, déclare Finansol, association en charge de la promotion de la finance solidaire. Dans cette grande famille, la finance solidaire a pour but de collecter des fonds auprès de personnes (physiques et morales) souhaitant que leur argent serve à financer un projet d’utilité sociale grâce à leur souscription à un produit d’épargne solidaire. Et le principe séduit, puisque d’après le 12e Baromètre Finansol-La Croix, au 31 décembre 2013, les encours de l’épargne solidaire ont atteint 6,02 milliards d’euros, soit une hausse de 28 % en un an.

Qu’est ce qu’une entreprise solidaire ?

Une entreprise solidaire est une structure non cotée sur les marchés boursiers qui œuvre en faveur de l’emploi, du logement très social, de l’environnement ou encore de la solidarité internationale. Pour être qualifiée de “solidaire”, l’entreprise doit obtenir un agrément délivré par l’État. À condition de remplir de remplir au moins l’une des deux conditions suivantes : “employer au moins 30 % de salariés dans le cadre de contrats aidés, en situation d’insertion professionnelle ou de travailleurs handicapés ; être constituées sous forme d’association, de coopérative, de mutuelle, d’institution de prévoyance ou de société dont les dirigeants sont élus par les salariés, les adhérents ou les sociétaires, et plafonner la moyenne des rémunérations versées aux cinq salariés ou dirigeants les mieux rémunérés à cinq fois le Smic” (source : Guide de l’épargne solidaire 2013 du Crédit Coopératif).
À noter que les structures d’insertion par l’activité économique et les entreprises adaptées conventionnées par l’État sont agréées de plein droit. Toutefois, ces dispositions sont aujourd’hui remises en question dans le cadre du nouveau projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire. En effet, le texte prévoit “une rénovation de l’agrément ‘entreprise solidaire d’utilité sociale’, qui permet aux entreprises agréées de bénéficier de financements fiscalement aidés, issus de la collecte d’épargne solidaire”, confirme le secrétariat d’État chargé du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire, dans un communiqué du 6 juin 2014. Pour Sophie des Mazery, directrice de Finansol, “ce projet de loi déstabilise l’agrément en le complexifiant à outrance, au risque de voir le vivier des entreprises solidaires s’assécher. Et ce, alors que de plus en plus de personnes souhaitent épargner par ce biais”.

Depuis 2002, la finance solidaire a permis de créer plus de 100 000 entreprises et 200 000 emplois. Mais également de loger 38 000 personnes en situation de grande précarité, de développer de projets dans les pays émergents et de transformer des milliers d’hectares en terres agricoles biologiques.

L’épargne de partage

Il existe trois portes d’entrée pour devenir épargnant solidaire : via un établissement bancaire, par le biais de son entreprise, ou en souscrivant directement au capital d’une entreprise solidaire exerçant une activité à vocation sociale et/ ou environnementale. Dans le cas où le souscripteur sollicite un organisme bancaire – banque, mutuelle d’assurance ou société de gestion d’actifs –, deux types de placement s’offrent à lui : les produits d’investissement solidaire (épargne investie pour tout ou partie dans des activités à forte plus-value sociale et/ou environnementale) et les produits d’épargne de partage (25 % à 100 % des fruits d’un produit d’épargne sont reversés sous forme de dons à une association choisie par l’épargnant).

“Aujourd’hui, toutes les banques proposent au moins un produit d’épargne solidaire”, affirme Ève Bénichou, chargée de communication de Finansol. Parmi les produits de partage disponibles, les souscripteurs peuvent souscrire un livret d’épargne solidaire, un fonds commun de placement (FCP), une société d’investissement à capital variable (Sicav), une assurance-vie, une carte bleue solidaire ou encore un bon de caisse (produit de placement assimilable à des dépôts à terme). C’est au Crédit Coopératif, acteur historique de l’économie sociale et solidaire, que l’on doit la création du tout premier fonds de partage en France. Il s’agit du FCP “Faim et développement” du Comité contre la faim et pour le développement (CCFD)-Terre Solidaire. Toujours d’actualité, ce fonds solidaire permet à l’association de percevoir chaque année des revenus réguliers grâce aux intérêts des épargnants reversés pour partie dans le cadre de leur placement.

“En 30 années d’engagement solidaire, ce sont 47,8 millions de dons issus du partage qui ont été versés aux associations partenaires du Crédit Coopératif”, se félicite la banque solidaire. Cependant, ce produit, tout comme les Sivav, est moins sollicité qu’auparavant. “Les épargnants se tournent davantage vers les comptes à terme et les livrets d’épargne. Des produits simples et moins risqués que les Sicav et les FCP, dont les rendements dépendent de la fluctuation des marchés boursiers”, explique Geneviève Guénard du CCFD-Terre Solidaire.

Parmi ces produits peu risqués, le livret Agir du Crédit Coopératif est rémunéré à 1,85 % brut. “En 2013, sur les 6,1 millions d’euros de dons reversés aux 23 associations partenaires des produits de partage, le livret Agir du Crédit Coopératif a généré à lui seul 2,7 millions d’euros de dons”, précise Audrey Bégué. Le mécanisme de solidarité de ce produit implique que l’épargnant s’engage à reverser la moitié du fruit de son épargne sous forme de don à l’une des associations partenaires de la banque coopérative. “Une formule d’accès facile et sécurisé pour le souscripteur, qui peut disposer à tout moment de son argent”, insiste Audrey Bégué. Autre avantage de ce produit d’épargne : la diversité de ses partenariats associatifs, et donc des causes défendues. À savoir, la protection de l’environnement, (Écho mer, Surfrider Foundation…), le logement social (Habitat et humanisme), la lutte contre le chômage (Solidarités nouvelles face au chômage, Aquitaine active, ADIE…), l’agriculture biologique (Terre et humanisme, Réseau cocagne) ou encore la solidarité internationale (Action contre la faim, CCFD-Terre solidaire…).

Si les particuliers sont les principaux contributeurs de l’épargne solidaire, les personnes morales (associations, entreprises, comités d’entreprise, ou encore congrégations) peuvent aussi souscrire des produits de partage : livrets d’épargne, fonds de placement (Agir avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, Agir avec la Fondation Abbé Pierre, CM-CIC France Emploi, Éthique et Partage-CCFD, Solidarité-CA Contre la Faim,…) ou encore des dépôts à terme. En fonction de sa sensibilité à une cause, le donateur choisit d’investir son argent dans l’association de son choix. “En contrepartie, des journées d’initiation ‘découverte’ peuvent être organisées pour remercier nos souscripteurs, à l’instar de nos ateliers ‘potagers’”, renseigne Renaud Douci, coordinateur du département développement et communication au sein de Solidarités International. Une association dont 92,7 % des ressources sont affectées aux missions humanitaires en faveur des populations démunies.

Encore peu développée, l’assurance-vie est également sur la liste des produits de partage des établissements bancaires. Son fonctionnement repose sur “le versement d’une partie des droits d’entrée au moment de la souscription du contrat, ou sur un versement annuel d’une partie des bénéfices réalisés par le contrat”, détaille le ministère de l’Économie et des Finances. Avec plus de 1 400 milliards d’euros d’encours, l’assurance-vie représente le placement bancaire préféré des Français, après le livret A, selon une étude du Cercle des épargnants de février 2013. Un enjeu de taille pour les acteurs de la finance solidaire, encore trop peu nombreux à proposer ce produit.
Les cartes bleues solidaires ou “caritatives” sont quant à elles plus répandues. Banques traditionnelles comme solidaires possèdent en général ce produit de partage en stock. Le principe : déclencher un don à chaque transaction. En arrondissant le montant réglé par le client avec sa carte bancaire, en reversant un pourcentage du montant de l’achat effectué ou en reversant une partie de la cotisation de la carte bancaire. Un moyen simple et efficace pour consommer “utile” tout en soutenant une grande cause.

Une fiscalité séduisante

En termes de fiscalité, l’épargne de partage fonctionne sur le même principe que les dons directs. Ainsi, 66 % des sommes données à une association peuvent être déduits de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % pour les particuliers (75 % pour les dons versés à une association à caractère très sociale). La déduction s’élève à 60 % des versements dans la limite de 5 pour mille du chiffre d’affaires pour les personnes morales. De plus, la loi du 21 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (TEPA) précise que les contribuables redevables de l’impôt sur la fortune (ISF) peuvent soustraire 75 % du montant de certains dons de cet impôt, à raison de 50 000 euros/an, et 45 000 euros en cas de cumul des réductions d’ISF au titre de dons et de souscriptions au capital de PME.

Toutefois, l’épargne bancaire solidaire ne se limite pas aux produits de partage. Les épargnants peuvent aussi s’orienter vers des investissements solidaires. En effet, la plupart des banques, mutuelles d’assurance ou sociétés de gestion d’actifs proposent dans leur catalogue des livrets, des fonds commun de placement (FCP) et des Sicav. Dans le cadre de ce type d’investissement solidaire, les épargnants (personnes physiques et morales) sont soumis au prélèvement fiscal libératoire. “Les intérêts donnés à l’association bénéficieront d’un prélèvement réduit à 5 %, tandis que les intérêts que vous conserverez seront taxés au taux normal de 24 %, hors prélèvement social de 15,5 %”, précise Finansol.

Épargne salariale et actionnariat solidaires

Deuxième démarche pour épargner solidaire : via son entreprise. Les épargnants ont la possibilité de placer leur argent sur le plan épargne de leur entreprise en souscrivant un produit d’investissement solidaire appelé Fonds commun de placement d’entreprise solidaire (FCPES). Le succès de ce mode d’épargne est en grande partie dû à la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008, qui oblige les entreprises détenant un Plan d’épargne entreprise (PEE) ou un Plan d’épargne retraite collective (Perco) à proposer à leurs salariés au moins un fonds solidaire, depuis le 1er janvier 2010. Avec 3,7 milliards d’euros d’encours au 31 décembre 2013 – soit plus de la moitié de l’encours total d’épargne solidaire –, il s’agit du produit d’investissement solidaire le plus souscrit par les Français. “En 2013, l’épargne salariale a gagné 41 % des parts de marché par rapport à l’année précédente”, rapporte Sophie des Mazery, de Finansol. Ces produits, des fonds “90/10”, financent à hauteur de 5 à 10 % des entreprises à forte utilité sociale. Les sommes investies (si elles sont placées au moins cinq ans sur un PEE) et les intérêts perçus sont exonérés d’impôts.

Enfin, troisième mode d’épargne solidaire : l’actionnariat. Les épargnants souscrivent directement au capital d’une entreprise solidaire exerçant une activité à vocation sociale et/ou environnementale. Tout comme l’épargne salariale, il s’agit d’un investissement solidaire. En 2013, l’actionnariat solidaire a représenté 10 % de l’encours de l’épargne solidaire, selon Finansol. Sur le plan fiscal, l’épargnant bénéficie d’une réduction de l’impôt sur le revenu égale à 18 % du montant de la souscription (jusqu’à 10 000 euros maximum) ou de 50 %, s’il est assujetti à l’ISF (jusqu’à 45 000 euros), à condition qu’il conserve son titre au moins cinq ans. Dans le cas d’une société de capital-risque, l’épargnant est exonéré d’impôt sur les plus-values pour toute détention de titres supérieure à cinq ans.
Selon l’Observatoire des marchés de l’épargne et du crédit, en 2010, le patrimoine financier des Français s’élevait à 4 000 milliards d’euros, sur les 11 000 milliards que représentait le patrimoine des ménages français. En augmentation constante ces dernières années, l’épargne solidaire a un immense potentiel de développement devant elle. Notamment du côté des particuliers, dont seulement 800 000 à 1 million s’adonnent aujourd’hui à la finance solidaire. Même si de plus en plus de personnes souhaitent épargner de façon utile, il reste toutefois à faire changer des habitudes de consommation encore bien ancrée.

Profils type
Qui sont les épargnants solidaires en France ? Pour mieux cerner le profil des épargnants solidaires en France, l’association Finansol a réalisé une étude auprès d’un échantillon de personnes physiques représentant entre 60 et 65 % des épargnants solidaires du territoire. D’après le collectif, ces souscripteurs étaient près d’un million au 31 décembre 2012. Un chiffre encourageant qui souligne l’engouement des Français pour l’épargne solidaire. Une tendance confirmée par le Baromètre de la finance solidaire Finansol-La Croix, publié le 19 mai dernier, qui estime les encours de l’épargne solidaire au 31 décembre 2013 à 6,02 milliards d’euros (+28 % en un an). “À la diversité des placements solidaires, répond une pluralité de profils et de comportements des épargnants investissant solidaire. Pour certains, la motivation première, et unique, est de participer au développement de projets à forte utilité sociale et/ou environnementale. Pour d’autres, le couple sécurité/investissement solidaire est le déclencheur du placement”, analyse Sophie des Mazery, directrice de l’association Finansol.

C’est pourquoi les profils des épargnants solidaires ont été déterminés en fonction de leur mode de placement. Ainsi, il ressort de l’étude que l’épargne via une entreprise solidaire attire plutôt les hommes (54 %) proches de la cinquantaine, habitant l’Île-de-France (20 %), les régions Rhône-Alpes (19 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (8 %). Montant moyen de leur épargne : 3 449 euros.
A contrario, l’épargne bancaire solidaire séduit davantage les femmes (54 %). Âgées de 52 ans en moyenne, elles résident en Île-de-France (15 %), Pays de la Loire (7 %) et Rhône-Alpes (16 %). Leur épargne avoisine en moyenne 11 510 euros. Troisième mode de placement solidaire : l’épargne salariale. Elle intéresse majoritairement les hommes (56 %), âgés de 44 ans, vivant en Île-de-France (35 %) et investissant en moyenne 3 485 euros sur des produits solidaires.

De façon plus globale, les épargnants solidaires sont à des “hommes (55 %), âgés de près de 46 ans, vivant en Île-de-France (31 %) et investissant en moyenne 4 306 euros sur des produits solidaires”, précise l’étude. À noter que plus les épargnants sont âgés, plus les montants investis sont importants. Et inversement, les souscripteurs de moins de 30 ans investissent en moyenne 1 543 euros, contre 11 051 euros pour les plus de 70 ans.

Les effets d’un unique joint perdurent plusieurs jours, entraînant perte de la volonté, de la motivation et de la concentration.

  Mes coups de gueules de ce matin

Et maintenant, le cannabis pour tous !

Montage DR
Le 1 février 2014
L'usage entraînera probablement un aller sans retour dans la maladie schizophrénique pour 20 % des consommateurs — adolescents et jeunes adultes.
Le cannabis pour tous, c’est une marotte chez les socialo-écolos. En 2012, Vincent Peillon avait déclenché l’ire de l’opposition en affirmant sa dépénalisation constituer « un sujet majeur », rejoignant ainsi l’ancien ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, lequel réclamait en 2003 la légalisation de la consommation personnelle du cannabis à travers un contrôle de la production et de l’importation.
Dans la droite ligne des ministres précités, madame Esther Benbassa et les écologistes viennent de déposer au Sénat une proposition de loi pour autoriser l’usage contrôlé du cannabis.
Les principales mesures énoncées font état d’une vente tout à fait comparable à celle des cigarettes. Vente au détail sous la forme habituelle de paquets, lesquels devront mentionner la composition des substances utilisées, indiquer la teneur en tétrahydrocannabinol – la substance active du cannabis — sans oublier un message à caractère sanitaire tel que le projet ne le précise pas, mais que l’on peut aisément imaginer : « Fumer tue », ou « Abus dangereux ». Légaliser ce qui peut être mortel, c’est un beau et Vert projet.
Le joint d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celui que se passaient, assis en cercle, les hippies dans les années 70. L’INSERM a révélé l’innovation de techniques de plus en plus sophistiquées qui ont fait passer le taux de THC de 10 mg dans un joint moyen à 150 mg, décuplant ainsi les effets psychoactifs sur le cerveau. Les effets d’un unique joint perdurent plusieurs jours, entraînant perte de la volonté, de la motivation et de la concentration.
À ceux qui croient encore à la fable des éléphants roses à pois verts, l’usage de cette drogue, s’il ne peut à lui seul être tenu pour responsable de troubles psychiatriques graves, entraînera probablement un aller sans retour dans la maladie schizophrénique pour 20 % des consommateurs — adolescents et jeunes adultes. [PDF]
À une époque où le principe de précaution est évoqué à tout bout de champ, les parents d’adolescents atteints apprécieront.
En vérité, grâce la légalisation, les écolos-socialos feront d’une pierre deux coups. Non seulement les ventes rapporteront gros à l’État, mais de façon concomitante avec les nouvelles pédagogies, elles permettront d’accélérer le processus de décervelage de nos enfants.
En outre, les usagers réguliers, qui ne se satisferont pas du taux de THC en trop faible quantité que contiendront les cigarettes en vente libre, se tourneront inévitablement (comme c’est le cas aujourd’hui) vers des points de vente illégaux qui leur garantiront les effets psychoactifs recherchés.
Aussi, quand Éric Ciotti, député UMP, exprime le souhait d’instaurer un dépistage obligatoire de produits stupéfiants au moins une fois par an dans les écoles, la réponse de Vincent Peillon « Une fois par an, si ça suffisait ! » démontre tout le cynisme du ministre de l’Éducation nationale favorable à la dépénalisation.


 À ceux qui croient encore à la fable des éléphants roses à pois verts, l’usage de cette drogue, s’il ne peut à lui seul être tenu pour responsable de troubles psychiatriques graves, entraînera probablement un aller sans retour dans la maladie schizophrénique pour 20 % des consommateurs — adolescents et jeunes adultes.

 

PIB : L’UE veut intégrer drogues et prostitution

drogue
Les activités illégales devraient être prises en compte dans le PIB, selon la Commission européenne. Mais l’Insee s’y refuse pour l’instant.
Faut-il intégrer le trafic de drogue, la prostitution et les autres activités illégales dans le calcul du PIB  ? La question peut paraître incongrue. Elle est pourtant légitime, au moins d’un point de vue européen. L’an dernier, Eurostat, l’institut statistique communautaire, a demandé, en effet, aux Etats membres de l’Union européenne de tenir compte des activités illicites qui créent de la richesse dans leurs statistiques. « Les activités économiques illégales ne sont considérées comme opération qu’à partir du moment où toutes les unités concernées y participent d’un commun accord. Dès lors, l’achat, la vente ou l’échange de drogues illicites ou d’objets volés constituent des opérations, alors que le vol n’en est pas une », a expliqué dans un document Bruxelles. A deux jours des élections européennes, le Front national s’en est ému et a publié un communiqué vilipendant cette « négation de la morale la plus élémentaire ».
L’exemple des Pays-Bas
L’explication de cette demande de la part d’Eurostat est simple  : « Des activités illégales en France, comme la production et la consommation de drogues, sont légales dans certains pays européens : ces derniers prennent donc déjà en compte ces activités, ce qui gonfle leur PIB, explique Ronan Mahieu, chef du département des comptes nationaux à l’Insee. Or, la contribution d’un Etat membre au budget européen est pour partie calculée en proportion de son PIB. Donc ces pays ont demandé à ce que les autres intègrent les activités illégales dans leur revenu national, pour qu’il y ait égalité de traitement et que leur contribution ne soit pas majorée par rapport aux autres ».
Les Pays-Bas comptabilisent par exemple déjà le trafic de drogue et la prostitution. Le commerce de cannabis étant permis dans ce pays, l’institut national de statistiques néerlandais a une bonne connaissance de cette activité. La consommation des autres drogues interdites comme l’héroïne, la cocaïne ou l’ecstasy, est, elle, désormais prise en compte, comme le demande Bruxelles. Elle est estimée en multipliant le nombre d’utilisateurs dans le pays par les doses annuelles nécessaires à un consommateur et le cours de la drogue en question dans les grandes villes. Quant à la prostitution, elle est légale et donc, les prostitués déclarent leur rémunération au fisc.
Attention, il ne faut pas s’intéresser aux seuls chiffres d’affaires mais à la valeur ajoutée, c’est-à-dire les ventes retranchées des consommations intermédiaires. Les statisticiens néerlandais, le plus sérieusement du monde, expliquent ainsi dans un document officiel que « dans le cas de la prostitution, les consommations intermédiaires sont les préservatifs, les habits et le coût du transport dans le cas d’escort girls »… Toutes ces activités illégales au regard du droit français auraient représenté en 2010 une valeur ajoutée de 2,6 milliards d’euros pour les Pays-Bas, soit 0,4  % du PIB, selon les derniers calculs de l’institut national.
Le PIB italien pourrait être gonflé de plus de 10 %
L’Italie s’apprête à prendre en compte ces activités illicites, qui pourraient gonfler le PIB du pays de plus de 10 %. De quoi justifier une contribution plus élevée au budget européen, mais le pays dirigé par Matteo Renzi y verrait aussi un avantage  : un tel changement permettra à l’Italie, très endetté, de réduire le ratio de dette nette sur PIB, suivi à la loupe par Bruxelles.
En France, l’Insee estime déjà chaque année le travail dissimulé en extrapolant les données des impôts et la contrebande de tabac. Le travail au noir participe à hauteur de 40,7 milliards d’euros à la formation du PIB et la contrebande de tabac pour 600 millions d’euros. En tout, les activités dissimulées par les entreprises et les ménages représentent 3,4 % du PIB. Toutefois, l’institut français se refuse pour l’instant à comptabiliser le trafic de drogue et la prostitution – sauf quand les prostituées déclarent leurs gains aux impôts – dans les comptes nationaux, au motif que les transactions ne sont pas réalisées « d’un commun accord », ainsi que le précise Eurostat. Ceci dit, l’Insee réfléchit à envoyer à Bruxelles une seconde estimation du PIB de 2013 en prenant en compte les activités illégales, sans toutefois la rendre publique.

 

À Paris, le nombre de SDF a augmenté de 84% en dix ans

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Ils dorment dans la rue, dans des hébergements provisoires, bénéficient de la soupe populaire ou font la manche dans les coins de rue. En 2012, les sans domicile fixe (SDF)* à Paris étaient au nombre de 28.800 dans l’agglomération parisienne : une augmentation de 84% depuis 2001.
La capitale regroupe en tout près de 43% des SDF du pays. Les chiffres ont été obtenus grâce à une longue étude menée en parallèle par l’Insee et l’Apur (l’Atelier parisien d’urbanisme).Si la précarité a explosé dans les rues de Paris, elle touche désormais des profils bien plus divers qu’il y a dix ans. Plus jeunes (23% ont moins de 30 ans) et plus féminisés (41% d’entre eux sont des femmes), les SDF sont plus régulièrement accompagnés d’enfants : 29% des personnes interrogées ont déclaré être à la rue avec des enfants.


Humeur de Loup du Mercredi 25 Juin 2014: L’austérité, cela ne marche pas! Par Bruno Bertez

Et nous sommes persuadés que le gouvernement Français et ses conseillers le savent; ils le savent parce qu’ils le constatent dans les chiffres d’activité et dans ceux du chômage. Ils le savent parce qu’intellectuellement l’austérité face à la dette est une imbécillité sans nom. Ils le savent parce que les exemples de pays qui ont choisi de refuser l’austérité, comme les USA et la Grande Bretagne sont instructifs, ils s’en sortent plus vite au niveau de l’activité conjoncturelle que les pays à qui on impose l’austérité des peine-à-jouir allemands et autre pères fouettards du Nord. L’austérité fait monter les ratios de dettes en raison de la baisse ou de l’absence de progression des revenus. Point à la ligne.


Nous avons stigmatisé ce vice, cette attitude du Bloc-Or, vieux vice européen et Français qui nous vient du Patronat qui trouve que le peuple jouit toujours trop des produits de son travail, ce Patronat qui veut lui imposer de se serrer la ceinture. Et puis il y a les usuriers, qui veulent faire le plein de leurs dettes à l’ancienne, c’est à dire faire vivre les zombies sur le dos des vivants.


Celui qui s’en sort le mieux c’est celui qui se moque de toutes ces balivernes inspirées par les dominants dans la mesure où elles servent à tuer dans l’œuf les demandes des dominés de profiter un peu plus de la vie.
L’austérité coûte directement des points de croissance et des pourcentages de chômage, ensuite elle produit un climat de morosité, de peur, de rétention. On fait le gros dos et on a le sentiment qu’il faut se préserver pour demain. En même temps on a un sentiment d’injustice en raison des hausses des confiscations fiscales. Tout cela fait que l’on a peur de l’avenir, on est frileux. C’est le contraire de ce qu’il faut pour obtenir de la croissance.
On a évidemment plus envie de s’endetter, le crédit privé chute, donc les moyens de paiement se contractent dans l’économie, ceci aggrave la situation restrictive du crédit public. Et en plus cela s’ajoute à l’austérité sur les salaires! Tout se renforce dans le mauvais sens, celui qui peu à peu gèle et bloque la mécanique économique.

Si vous ajoutez un climat de guerre civile et d’agression, vous avez le tableau quasi complet de la déconfiture conjoncturelle Française. Les idioties sur la compétitivité n’ont rien à voir avec la contreperformance conjoncturelle actuelle, il s’agit d’une intox, une de plus dans laquelle les socialio-malthusiens et la fausse droite sont tombés.

Bien sûr, au niveau structurel, la compétitivité est fondamentale, personne n’en doute, mais ce n’est  pas la priorité maintenant alors que tout fout le camp. La compétitivité, tout comme la réduction des déficits et du stock de dettes, c’est plus tard qu’il faudra s’en occuper, mais alors il faudra le faire sérieusement, pas en politicien ignare.
La croissance, c’est maintenant, il suffit de commencer par envoyer les Allemands promener!

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L’INSEE confirme, l’austérité ne marche pas !
La Note de Conjoncture de l’INSEE vient de sortir.
Elle constate que l’activité est restée stagnante au premier trimestre et elle prévoit qu’elle restera languissante au cours des mois prochains. Sa prévision de "croissance" est de +0,7% en 2014 contre une prévision du gouvernement de +1%.
Le chômage va continuer à progresser pour s’établir à 10,2% contre 10,1. Il n’y aura que 54 000 créations d’emplois, tous provenant exclusivement de l’emploi aidé dans les administrations publiques.

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 Faire comme les américains ne fonctionne pas non plus. La seule chose qui fonctionne, c’est de reconnaître ses pertes pour repartir sur des bases saines.
La France doit faire défaut. Full point. 


(Boursier.com) — Le patron du réassureur Scor SE, Denis Kessler, est remonté contre la politique de taux très bas pratiquée par les banques centrales. Ces dernières "sont en train de ruiner le secteur de l’assurance", s’est-il insurgé au cours d’une récente conférence à Londres, rapportent le magazine spécialisé ‘Insurance Insider’ et le ‘Financial Times’ du jour.
Denis Kessler, un vétéran de la profession et un expert réputé au-delà du secteur de l’assurance, a ajouté que les assureurs étaient "la victime collatérale" des décisions des banques centrales, et que désormais "trop c’est trop! Mon message à M. Carney, M. Draghi and Mme Yellen est : s’il vous plaît, arrêtez de ruiner l’industrie de la réassurance" et de l’assurance.
Ces dernières années, la baisse des taux a rogné les revenus des produits obligataires, qui constituent une part très importante des portefeuilles des assureurs. Par ailleurs, par ces temps de crise économique, les assureurs ont du mal à imposer des hausses de leurs primes d’assurance.
D’autres patrons d’assureurs sont déjà montés au créneau ces derniers temps pour critiquer les taux bas et le renforcement de leurs obligations réglementaires, imposées dans le sillage de la crise des "subprimes" de 2007-2008. Le PDG de Scor, également administrateur de BNP Paribas, est cependant le premier à s’en prendre directement aux politiques ultra-accommodantes des banques centrales mondiales.


La différence c’est que la plus part des pays peuvent gérer leurs économies et leurs monnaies.
Nous avons tout les inconvénients :
Pour aller au toilette faut demander la permission de plus le volume de papier toilette à utilisé est fixé à l’avance, suivant nos besoins plus où moins pressants on ne peut pas en avoir plus.
Puis y a des petits malins à la commission qui en rajoutent, ils exigent que le papier toilette soit normé (couleur,odeur,hauteur, largeur, épaisseur de la feuille ainsi de suite) bref c’est chiant surtout lorsque l’on se retrouve dans la (je vous laisse deviné) !! 


Chômage, le Hollandisme cela ne marche pas. Indignation.
Le chômage en France vient de franchir un nouveau record. Par ailleurs, c’est le 36e mois consécutif de hausse, si on excepte un mois aberrant. En mai le nombre de demandeurs d’emploi a fortement progressé pour atteindre 3 388 900 personnes soit une forte hausse de +0,7%; ceci pour la France métropolitaine. Si on tient compte comme cela est normal des personnes en activité réduite, il y a maintenant 5 millions de demandeurs d’emplois.
Toutes les catégories d’âge progressent, le nombre de chômeurs de longue durée également.
C’est une véritable détérioration tous azimuts. Une authentique catastrophe sociale. Si on tenait compte du fait que les fonctionnaires ne rentrent pas dans la population active exposée au chômage, on prendrait la véritable mesure du fléau qui touche les français.
Idiotement le Ministère du Travail commente en disant que ceci est le reflet d’une croissance plus faible que prévue. Comme si la croissance était une personne et qu’elle existait en elle-même. Non ce n’est pas l’abstraction "croissance" qui est responsable, ce sont les hommes, ceux qui dirigent maintenant et ceux qui ont dirigé avant. ils ont la prétention de conduire une politique, donc qu’ils assument.
D’ailleurs la croissance ou non croissance ont bon dos, tous les spécialistes savent qu’il faudrait qu’elle dépasse un certain seuil pour que des emplois soient créés et il n’a jamais été question que ces seuils puissent être dépassés. Même si la prévision optimiste et mensongère du gouvernement était tenue, avec 1% de croissance on ne crée pas d’emplois. Or le plus probable est que l’on ne fera que +0,7%.

Rebsamen appelle à analyser les chiffres sur la durée! Cela fait près de 40ans que le chômage est tendanciellement en progression en France; c’est combien de temps la durée? Un siècle?
Les mesures du gouvernement, les ponctions sur les revenus, les baisses de pouvoir d’achat après impôts font chuter la demande et donc l’activité.
La hausse des prix réels est forte surtout sur les produits de première nécessité, cela ponctionne du pouvoir d’achat et donc de la demande; la sous déclaration de l’inflation dans les indices est pernicieuse, elle déflate les salaires réels.

L’insécurité généralisée, la précarité, les épées de Damoclès de la réduction des déficits voulue par les Allemands conduisent à des comportements de prudence et de frilosité, donc on se serre la ceinture, on fait attention, on n’a pas envie de s’endetter.

Pas de croissances des revenus, chômage en hausse, ponctions fiscales, peur de l’endettement et de la déchéance, tel est le lot des français. Rien d’étonnant si la machine économique ne tourne pas!
Ajoutez y une pincée de climat délétère et de révolte et vous en arrivez à la conclusion que c’est encore un miracle que le chômage ne soit pas plus important.

Les petits patrons qui ont encore des salariés devraient être décorés. ils ne gagnent rien, ils ont les soucis, les responsabilités, les tracasseries du droit du travail, et essaient de tenir bon. Chapeau! Si ils veulent investir, la banque leur demande le nantissement ou l’hypothèque de leur patrimoine, plus leur caution personnelle….

Le chômage, c’est aussi cela, un monde à deux ou trois vitesses ou les uns engrangent ou vivent de répartition et ou les autres, ceux du milieu survivent tant bien que mal.
Ce n’est pas la croissance qui est responsable, la croissance est un alibi de gens malhonnêtes; non c’est le système, il est conçu pour décourager, c’est tout.

 Bon, alors moi qui qui suis plutot d’accord avec Bruno, me vla pas du tout sur la même ligne.
La destruction de la monnaie que pratiquent USA et GB ne résout rien.

Elle transfère simplement la valeur des épargnants aux endettés.
Le défaut a le mérite de l’honnèteté, mais il implique l’impossibilité des déficits après cela, et ce pendant au moins 20 ans (cf Argentine).

La seule solution est en plusieurs morceaux :
. réduction drastique du déficit (d’environ 50 milliards/an), via des économies à tous les niveaux; personne n’est épargné (régions, educnat, armée, hopitaux…)
. remise à plat, et baisse des retraites (20% environ + fin des régimes spéciaux)
. vente des bijoux de famille (600 milliards de participations qui dégagent TOUS)
. vente de tout l’immobilier non immédiatement nécessaire
. ligne de crédit de 10 ans renouvelable de la BCE à taux ZERO.
. flat tax et IS à 20%, plus d’ISF 


Potiron

« Comment résister à la crise ? Choisir son emploi, sa localisation et devenir résilient ?… »


On me demande souvent comment se préparer à l’effondrement économique qui risque désormais de survenir à tout moment. En premier lieu, il est important de se préparer avant tout à une situation économique durablement épouvantable avec une longue et plus ou moins lente déliquescence de nos sociétés plus qu’à un effondrement brutal et rapide de l’ensemble du système et de ses institutions. Non pas que celui-ci soit impossible, un accident boursier ou financier est si vite arrivé que cela n’est évidemment pas à exclure loin de là, mais ce n’est ni le scénario en cours ni le scénario le plus probable. Ce qui est en cours, actuellement, sous vos yeux, partout dans le monde aussi bien en Amérique du Nord, qu’au Japon en passant par l’Europe, c’est-à-dire dans l’ensemble des pays dits « développés », c’est une raréfaction massive de l’emploi et donc une crise lancinante qui exclut progressivement de plus en plus d’hommes et de femmes du travail et donc de la redistribution des richesses. Chaque année, des millions de nouveaux pauvres arrivent. Pourtant, tant que vous ne perdez pas votre emploi, finalement la crise reste relativement invisible.

Le chômage et la décroissance forcée sont vécus comme des drames personnels (et ce sentiment est évidemment savamment entretenu par nos autorités) alors qu’il s’agit d’un mouvement d’ampleur, mondial, et qui en réalité matérialise un changement total de paradigme économique actuellement en cours.

Lors de mon dernier édito, j’ai eu l’outrecuidance d’évoquer le fait qu’il n’y avait plus de sous pour payer le social dont font partie les fonctionnaires dans la mesure où ils bénéficient de la dépense publique. Que n’ai-je pas reçu comme mails courroucés de nombreux camarades faisant partie de la fonction publique. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire qu’ils méritent ou qu’ils ne méritent pas ! Tel n’est pas le sujet. À tous ceux qui croient qu’il y a plein de pognon et qu’il suffit de taxer les riches… je le leur dis en toute gentillesse et bienveillance qu’ils ont tort. Tort parce que les riches, ceux qui viennent en yacht chez nous, ne sont pas des résidents fiscaux français. Les seuls en mesure de payer sont les classes moyennes et les moyennes supérieures dont font d’ailleurs partie la grande majorité des fonctionnaires. Qu’il y ait beaucoup de riches dans le monde est une évidence. Croire qu’ils sont en France est une erreur. S’imaginer que l’on puisse les taxer plus sans qu’ils ne partent est encore plus bête… Les premiers qui devraient donc se préparer sont ceux qui dépendent de la dépense publique car ils pensent que cette dernière est « sûre » et certaine alors que la réalité est toute autre. Le déni est frappant et le courrier des lecteurs une nouvelle preuve flagrante de l’incompréhension de certains.

Se préparer à une situation économique durablement épouvantable c’est se préparer sur 3 plans parfaitement distincts les uns des autres mais qui, mis ensemble, vont former une stratégie globale. Votre stratégie globale de résilience.

Le PEL, patrimoine, emploi, localisation…

Vous connaissez tous le PEL, le plan épargne logement ! Actuellement et par les temps qui courent, l’idée devrait plus être de vous poser des questions métaphysiques sur le triptyque patrimoine, emploi, localisation !

En effet, le patrimoine, l’emploi (les compétences) et la localisation géographique sont les trois grands paramètres qui relèvent de votre responsabilité et de votre liberté. Vous pouvez toujours m’expliquer que vous êtes obligé de travailler là où vous travaillez, de vivre là où vous vivez, de dépenser comme vous dépensez, que vous « ne pouvez pas faire autrement ». Je vous dirai que c’est juste une excuse. Plus ou moins valable mais cela reste tout de même une ou des excuses. La réalité c’est que vous êtes libre. Libre de partir, libre de déménager, libre de changer d’emploi, libre de changer de pays ou de région, libre un en mot de changer de vie. Pourtant très peu d’entre nous utilisent pour tout un tas de raisons cette liberté encore offerte. Cela donne même assez souvent quelques reportages tristement cocasses à la télévision.

Passons rapidement en revue ces trois paramètres sur lesquels vous pouvez travailler et qui sont de votre ressort. Nous sommes bien d’accord sur le fait que nous ne maîtrisons pas la conjoncture économique, l’environnement politique, ou encore les directives européennes sans oublier la fiscalité qui s’impose à nous. Néanmoins, il est toujours bon de rappeler que nous sommes responsables de nos choix dans certains domaines.

Le patrimoine

Les grands principes que l’on doit appliquer ou vers lesquels on doit tendre dans la mesure du possible sont tout d’abord une politique systématique de désendettement. La dette est une privation de liberté de façon générale et les intérêts que vous payez sont une spoliation sur votre revenu. Premier objectif : ne pas avoir de dette (ou le moins possible, nous sommes bien d’accord que le fait d’acheter une maison cash est rare puisque 96 % des achats immobiliers donnent lieu à un crédit bancaire), cela veut dire que lorsque l’on a de l’épargne on rembourse au maximum par anticipation et on pense à négocier l’absence de pénalités de remboursement anticipé lorsque l’on prend un crédit. Évidemment, on ne finance pas à crédit son nouvel écran plat ou encore ses vacances de cet été. Si on n’a pas de sous, eh bien on attend…

On se débancarise au maximum en ayant à la banque que le strict nécessaire correspondant à sa situation, et enfin on va privilégier les investissements uniquement dans les actifs tangibles comme l’or, l’argent, les diamants, les forêts ou les terres agricoles. Enfin, l’objectif doit être dès maintenant de réduire votre consommation au nécessaire en éliminant tout type de superflu inutile. Il ne s’agit pas d’aller vous enfermer dans un couvent mais d’éliminer toutes les dépenses non vitales afin d’augmenter votre capacité d’épargne au maximum. La véritable liberté est celle qui est conférée par les économies disponibles. Avoir des sous d’avance c’est pouvoir faire face y compris à certains changements de choix de vie, ce qui va justement nous conduire à la notion d’emploi.

L’emploi

Aujourd’hui, ce qui compte n’est pas le statut cadre ou pas cadre, mais le savoir-faire. Votre savoir-faire est-il délocalisable et votre travail faisable par un petit Chinois et/ou Indien pour le tiers ou le quart de votre prix ? Les informaticiens commencent à découvrir les joies… des informaticiens indiens et chinois. La Société Générale a délocalisé une partie de sa comptabilité en Inde… pourtant la compta c’est un métier solide ! À voir. Votre travail est-il susceptible d’être remplacé à plus ou moins brève échéance par un robot, un humanoïde ou encore un automate, sans oublier Internet ! C’est le cas par exemple des caissiers, des vendeurs dans les boutiques, des serveurs, des pervenches ou encore de presque tous les manutentionnaires (caristes comme on dit !) sans oublier les centaines de milliers de petits banquiers dans les agences qui seront progressivement remplacés très avantageusement par les banques en ligne…

Je vous indique en annexe un article de Challenges sur les métiers de l’artisanat qui marchent encore ! Évidemment plombiers, électriciens et autres savoir-faire techniques ont le vent en poupe. La fuite d’eau c’est ici, pas en Chine ! Et il se passera du temps avant que l’humanoïde soit capable de vous réparer une fuite ! L’avenir est aux hauts potentiels intellectuels et… aux manuels. Entre les deux, c’est le chômage qui vous attend.

Vous devez donc, nous devons avoir une véritable réflexion aussi bien pour nous que pour nos jeunes autour de l’orientation professionnelle. Il faut se poser les questions. Il faut savoir aller à contre-courant. Il ne faut pas rester sur des idées préconçues du type… mon fils sera cadre ce qui ne veut plus rien dire en soi.

Enfin, sachez-le, c’est important à avoir en tête : avant, le salariat vous protégeait des aléas et l’emploi était facile à trouver. Il y avait donc assez peu d’intérêt à prendre des risques en entreprenant et en se lançant par exemple dans la création d’entreprise. Paradoxalement, avec le taux de chômage actuel, entreprendre devient finalement beaucoup moins risqué que de subir une pression très forte de son management et d’être viré à tout moment sans pouvoir éventuellement retomber sur ses pattes. En clair, entreprendre, c’est-à-dire être son propre patron, en ayant un savoir-faire non délocalisable et dont on a besoin est bien moins risqué que d’être un salarié en sursis de plan de social…
L’objectif ici n’est pas de vous donner une solution toute faite, simplement de partager avec vous des réflexions pour faire réfléchir et faire initier au plus grand nombre une prise de conscience sur le fait que le monde change et qu’il faut que nous changions avec lui pour ne pas le subir. Cela veut dire voir les choses autrement.

La localisation !

C’est un élément cardinal. En région parisienne en particulier et dans toutes les grandes villes en général, nous sommes totalement tributaires des services supports. Il n’y a aucune autonomie possible. Mais ce n’est pas tout. Les charges y sont particulièrement élevées et la vie très cher et la qualité de vie souvent n’est pas au rendez-vous. Le rapport qualité de vie/coût est très défavorable à la vie en ville. Quel est l’intérêt (financier uniquement, je ne parle pas des aspects affectifs) de vivre à Paris pour un retraité ou encore pour un smicard ? Il n’y en a aucun. Pour tous les gens qui font partie des classes moyennes et qui s’entassent dans des banlieues de plus en plus moisies, la question doit aussi se poser, car finalement là où c’est le pire et le moins évident c’est évidemment pour toutes ces classes moyennes qui gagnent entre 1 500 et 300 euros par mois et dont l’essentiel part entre les charges de logements, les frais de gardes des enfants ou la scolarité dans le privé, ou encore dans les frais de transport.
À l’arrivée, ces classes moyennes vivent modestement en ville alors qu’elles seraient presque riches en termes de pouvoir d’achat à la campagne ! Mais le travail n’est pas à la campagne… voici l’argument avancé. Certes. Mais posez les calculs. En les faisant, on se rend compte que pour deux fois moins de revenus on arrive à un niveau de vie meilleur… alors parfois, pourquoi se fatiguer inutilement pour payer des charges et des impôts… Il est indispensable de se poser la question. Reste après ce que j’appelle la grande illusion de la carrière. Les gens pensent parce qu’on le leur fait croire qu’ils « feront carrière »… hélas, pour l’écrasante majorité d’entre eux, il n’en sera rien et ils ne feront pas carrière. Mais le simple fait de le croire, de l’imaginer ou de l’espérer suffit à enchaîner cette majorité silencieuse qui se réveille, déçue et désabusée, lors de son pot de départ à la retraite… Oublié les 42 annuités de bons et loyaux service en moins de 15 jours…

Là encore, il faut de l’humilité, beaucoup d’humilité par rapport à la situation à laquelle nous sommes confrontés. De l’humilité et aussi une grande réflexion personnelle. Encore une fois, je ne voulais pas vous donner d’idées toutes faites ou préconçues mais uniquement des pistes de réflexion en vous incitant à vous poser des questions auxquelles par confort on refuse de répondre.
Quelle gestion de patrimoine et comment je dépense. Bref, quelles sont mes mauvaises habitudes, puis quel emploi, quelle formation, bref, comment m’orienter ou me réorienter pour ne plus subir l’emploi ? Enfin quelle localisation. Ou vivre et pourquoi ? En prenant ces 3 grands paramètres en compte dans votre réflexion, vous ferez un très grand pas non pas vers la décroissance forcée mais vers la simplicité volontaire choisie. Cela change tout. Cela vous rendra plus fort, plus résistant, plus indépendant, plus solide, plus robuste pour aborder ce monde épouvantable qui nous attend.
En réalité, nous sommes libres, mais nous acceptons que les chaînes invisibles de la société de consommation nous entravent et nous réduisent à l’état d’esclaves et d’intermittents du spectacle capitaliste tout juste bons à être pompés jusqu’à la moelle aussi bien par les besoins que l’on crée que par les impôts que l’on nous prend.

Retrouver notre liberté individuelle c’est commencer déjà par prendre en main son propre destin et ses propres choix de vie, sans même se préoccuper des choix ou des actes posés par la société. Changer le monde c’est aussi et avant tout commencer par se changer soi-même. Bonne chance à toutes et tous et excellente réflexion basée sur l’approche « PEL » !!