jeudi 31 décembre 2015

Soprano - Clown [Clip Officiel]

Avant de vous mettre à table...





Les enquêtes sur la façon dont nous vivons les “fêtes de fin d'année” indiquent que c'est une période où notre activité physique est particulièrement réduite, où nous passons un temps excessif dans des atmosphères surchauffées, et où notre rythme du sommeil est fortement perturbé.

Lorsqu'on ne dort pas assez, le niveau de plusieurs hormones « brûleuses de graisses » diminue, comme la testostérone ou l'hormone de croissance. La leptine, une autre hormone à l'origine de signaux de satiété est elle aussi diminuée, alors que la ghréline, hormone de l'appétit, augmente.

Ce qui signifie que nous nous sentons vaseux du fait de l'excès de nourriture, de l'absence de sport et du manque de sommeil, et que nous cherchons donc à compenser en… mangeant plus, sombrant dans une recherche de plus en plus désespérée de nous “faire plaisir” avec des chocolats, du foie gras, des fruits de mer et des viandes grasses, dont notre organisme nous crie pourtant qu'il n'en veut et surtout n’en peut plus.

Cela veut-il dire, cher lecteur, que je vais, tel un ayatollah du bio, vous encourager à fêter Noël, cette année, avec du tofu ?

Non, rassurez-vous. Les traditions sont faites pour être respectées. Et ne serait-ce que par politesse envers vos beaux-parents, réjouissez-vous, humez le délicieux fumet de cette volaille aux morilles qui grésille déjà dans le four et… préparez-vous à passer à table !

Il est évident que vous aurez plus de plaisir pendant les fêtes si vous faites preuve de modération :

Remplissez donc vos verres et vos assiettes avec parcimonie. Évitez de vous éterniser plus que nécessaire à table. N'oubliez pas de danser après avoir mangé : non seulement vous brûlerez des calories, mais cela vous évitera de vous éterniser à table et de vous resservir une « dernière » part de dessert une fois, deux fois, trois fois, quatre fois...

Surtout, profitez d'être en famille pour emmener tout le monde faire une grande promenade demain après le repas de midi. Et contentez-vous, demain soir, de boire une tisane (sans sucre) plutôt que de finir les “restes” du foie gras, de la dinde, de la farce, de l'île flottante, du Bourgogne et du champagne de midi.

Tout ceci augmentera fortement votre plaisir d'être à table, et les bons souvenirs que vous garderez.

Cependant, la vérité scientifique la plus stricte est que ces nourritures inhabituelles que nous mangeons pendant les fêtes ont elles aussi leurs vertus. Des vertus précieuses pour le corps comme pour l’esprit, et il est bon de le rappeler.

Alors voici les bonnes nouvelles que j'ai à vous donner sur les nourritures que vous vous apprêtez peut-être à manger.


Retrouvez le goût d'une bonne santé

Il existe une épice délicieuse : la curcumine, à mettre dans vos currys, sur un poisson grillé ou pour relever un plat de riz. En plus d'éveiller vos papilles, la curcumine est un anti-inflammatoire et un anti-oxydant puissants, efficace dans la prévention de l'Alzheimer et de certains cancers. Mais saviez-vous qu'il faut l'associer à une graisse ou mieux encore, à la piperine, contenue dans le poivre pour améliorer son efficacité
:

Le foie gras… excellent pour la santé ?

Drapeau blanc ! Ceci n'est pas une incitation à consommer du foie gras, surtout si, pour des raisons de respect élémentaire dû aux animaux, vous avez pris la (bonne) résolution de ne plus jamais manger de foie gras.

Cependant, il faut bien que je dise la vérité sur les effets nutritionnels du foie gras.

Vous n'avez sans doute pas attendu de lire cette lettre pour vous douter que le foie gras est un des aliments les plus caloriques de la création. Si vous en mangez trop, vous allez grossir, c'est évident.

Cependant, contrairement à ce qu'on imagine souvent, les graisses du foie gras sont en fait, majoritairement, de bonnes graisses.

Ce sont, à 56 %, des acides gras monoinsaturés, soit les mêmes que dans l'huile d'olive. Ils n'ont aucun effet néfaste sur les artères [1].

Mieux encore, le foie gras fait baisser votre risque cardiovasculaire.

En effet, il contient une mégadose de vitamines B, indispensables au cycle de la méthionine, un acide aminé soufré. Normalement, votre organisme transforme la méthionine en homocystéine, qui est elle-même recyclée en méthionine, grâce aux vitamines B. Le problème, c'est que beaucoup d'entre nous manquons de vitamines B : les enquêtes conduites en France suggèrent que 67,5 à 90 % des gens ne recevraient pas les apports conseillés en vitamine B6, et 40 à 90 % en vitamine B9.

Cela signifie que notre homocystéine n'est pas bien recyclée et qu’elle s'accumule dans notre sang.

Ce phénomène est très ennuyeux car, selon les observations cliniques, le risque d’infarctus semble deux à trois fois plus élevé chez les personnes qui ont les taux les plus hauts d’homocystéine.

La solution est simple : augmenter votre taux de vitamines B, puisque les vitamines B détruisent l'homocystéine. Et en effet, les études confirment que des taux sanguins élevés de vitamines B sont associés à un risque réduit d'infarctus [2].

Et justement, aucun aliment sur terre n'est plus riche en vitamines B que… le foie gras !

Le Dr Kilmer McCully, qui a le premier observé les effets néfastes de l'homocystéine sur les artères, en 1969, attribue la faible mortalité cardiovasculaire dans le sud-ouest de la France à la consommation de foie gras. Selon lui, le foie gras, qui est un concentré de vitamines du groupe B, contribue à maintenir un taux d’homocystéine bas chez celles et ceux qui en consomment.

Aucune étude n'a été faite pour démontrer que les consommateurs de foie gras sont en meilleure santé que les autres, mais cent grammes de foie gras apportent des vitamines B en quantités réellement conséquentes, jusqu’à 300 % des apports conseillés pour la B12, et ce sans aucun risque d’overdose.

Le foie gras est enfin très riche en vitamine A, ou rétinol, excellent pour les yeux comme son nom l'indique (rétinol qui a la même racine que rétine…).

Saumon, huîtres, fruits de mer, crustacés

Tous ces aliments sont riches, très riches, en acides gras oméga-3.

Au cas où ce ne serait pas encore assez clair dans les esprits, les acides gras oméga-3 sont absolument déterminants pour le moral, l'intelligence, et la santé cardiovasculaire, notamment.

Notre régime alimentaire devrait contenir autant d'oméga-3 que d'oméga-6. Or, les oméga-3, présents dans l'huile de colza, l'huile de lin, les noix, les poissons gras et les crustacés, ne sont aujourd'hui plus assez, voire plus du tout consommés par des pans entiers de la population des pays industriels. En revanche, ceux-ci se bourrent d'oméga-6, présents en abondance dans l'huile de tournesol ou de maïs. Ce déséquilibre cause de multiples pathologies, dont l'augmentation des cancers et des dépressions.

Les fêtes de fin d'année sont donc l'occasion rêvée de rétablir votre équilibre en acides gras au profit des oméga-3, c’est-à-dire de faire du bien à vos artères et à votre cerveau.

Mais l'intérêt de ces produits de la mer ne s'arrête pas là.

Les huîtres et fruits de mer sont également riches en antioxydants (zinc, cystéine, taurine, sélénium). Ajoutez-y du citron et vous aurez un cocktail surpuissant d'anti-radicaux libres, particulièrement bénéfiques aux fumeurs, mais aussi à toutes les personnes stressées et/ou vivant dans des environnements pollués.

Les vertus inattendues de la dinde aux marrons

La dinde aux marrons n'est pas franchement un aliment miracle. Néanmoins, la dinde contient un antioxydant intéressant, la N-acétylcystéine, qui rechargera vos cellules en glutathion, le principal rempart contre la gueule de bois. Les marrons, de leur côté, sont riches en potassium, excellent contre l'hypertension, et contiennent beaucoup de phytostérols, des composés qui font baisser le cholestérol.

Champagne !

Accompagner vos repas de champagne vous permettra de favoriser votre digestion, car le champagne stimule la sécrétion d’acide gastrique.

Vous observerez ses effets positifs bien connus sur votre moral, puisqu'il stimule une dizaine de neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline…) à l’origine d’une sensation de bien-être, d’euphorie, sans oublier les endorphines, qui éteignent nos inhibitions.

Vous serez bien sûr obligé de vous priver des bienfaits du champagne si vous devez prendre le volant. Mais si ce n'est pas le cas, n'oubliez pas que le champagne, comme le vin, est un des aliments les plus riches qui soient en antioxydants (flavonoïdes, acides phénols) qui maintiennent la bonne santé de vos artères.

Le caviar (à tout hasard)

Bon, j'imagine qu'en ces temps de crise, cela vous fait une belle jambe de savoir que le caviar est bon pour la santé.

Mais au cas où quelques membres du gouvernement ou grands patrons liraient cette lettre, ils seront heureux d'apprendre que le caviar est bourré d'oméga-3 et de vitamine D, la vitamine du soleil, dont nous manquons tant en ces mois d'hiver, et qui est indispensable contre les infections mais aussi en prévention du cancer.

Les 5 mythes les plus rabâchés sur la santé que les médecins n’ont aucune intention d’abandonner

Les 5 mythes les plus rabâchés sur la santé que les médecins n’ont aucune intention d’abandonner

Il y a aujourd’hui plus de mythes de santé propagés par les médias et la médecine conventionnelle qu’il n’y en a eu tout au long de l’histoire. Cela est dû en grande partie au manque d’éducation du public et à l’élargissement du pouvoir des sociétés qui font la promotion de ces mythes pour atteindre des buts particuliers et malveillants, tous au nom du profit.

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Mythe n° 1
La médecine conventionnelle et le système des soins de santé aident les malades.

Peut-être le plus grand mythe aujourd’hui est-il la fausse idée que se font les gens sur la médecine dominante et le système des soins de santé qui aideraient les malades. Rien ne pourrait être aussi éloigné de la vérité.
La liberté des gens à choisir des soins naturels, une médecine alternative et des méthodes de prévention pourrait bientôt être menacée par les lobbys corporatifs qui feront n’importe quoi pour protéger leur richesse aux dépens de votre santé.

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Les incitateurs à la médecine conventionnelle prétendent que toutes les études sur les médicaments, les autorisations de mise sur le marché, les traitements chirurgicaux, sont basées sur une preuve scientifique. Mais est-ce réellement une science? Ce qui passe pour de la  »science » aujourd’hui est une collection de mythes de santé, de demi-vérités, de malhonnêtetés intellectuelles et de rapports frauduleux qui servent d’autres intérêts. La science n’est plus vraiment de la science. 90 % de toutes les maladies (cancer, diabète, dépression, maladies cardiaques, etc.) sont facilement évitables par une hygiène alimentaire, un régime, l’exposition au soleil et l’exercice. Aucune de ces solutions n’est jamais mise en avant par la médecine conventionnelle parce qu’elles ne rapportent pas d’argent.

Aucun produit pharmaceutique ne guérit ou ne résout réellement les causes sous-jacentes de la maladie. Même les médicaments  »efficaces » ne gèrent que les symptômes, habituellement au prix d’interférences avec d’autres fonctions physiologiques qui engendreront un jour des effets secondaires. Il n’existe aucun médicament sans effet secondaire. Le système médical actuel n’a aucun avantage financier à améliorer la santé des patients. Le profit se trouve dans une prolongation de la maladie et non dans le bien-être ou la prévention.

Presque tous les programmes de  »prévention » d’aujourd’hui (comme les mammographies gratuites ou autres programmes de dépistage) ne sont rien de plus que des combines de recrutement de patients prévus pour accroître le chiffre d’affaires et la maladie. Ils utilisent les dépistages gratuits pour faire peur aux gens afin qu’ils soient d’accord pour des traitements inutiles qui engendrent d’autres maladies. La mammographie est un très bon exemple. La chimiothérapie en est un autre.

Personne n’a d’intérêt pour votre santé sauf vous. Aucune société, aucun médecin et aucun gouvernement n’a un quelconque désir de vous rendre vraiment en bonne santé. Cela a très bien servi les intérêts financiers à court terme des grandes puissances de l’ouest. Les seuls individus en bonne santé, conscients, ayant une démarche critique se démarquent tous à 100 % des produits pharmaceutiques et des aliments transformés.

Mythe n°2
Les vaccins sont préventifs et augmentent l’immunité.

Le terme  »immunisation », souvent substitué à vaccination, est faux et devrait être légalement contesté. La recherche médicale a bien établi qu’une injection directe de protéines étrangères et autres matériaux toxiques (particulièrement les poisons connus comme sensibilisateurs d’immunité, tel le mercure) rend le receveur plus facilement touché par ce qu’il ou elle va rencontrer dans l’avenir. Cela veut dire qu’ils font le contraire d’une immunisation, en empêchant même généralement l’immunité de se développer après une exposition naturelle.
La fréquence réelle de problèmes de santé a été estimée par les autorités jusqu’à 100 % des cas, plus importante que rapporté par les agences gouvernementales. Cette différence est due au manque d’obligation ou de motivation des médecins pour rapporter les effets négatifs. Grâce aux mouvements anti-vaccinations qui exposent maintenant la vérité sur internet, la communauté médicale est aujourd’hui en alerte maximum, défendant ses prétentions et voient les fabricants de vaccins leur dire qu’elle ne devrait jamais laisser ses patients (ou parents) penser que les risques pourraient dépasser les bénéfices, alors qu’en réalité, c’est précisément le contraire qui est vrai.

Le rapport bénéfice/risque est une décision importante où chacun doit décider de se faire vacciner ou non. Contrairement à la croyance populaire et au marketing, les maladies d’enfance des pays développés ne sont pas aussi dangereuses qu’on nous a amené à le croire. Être atteint d’une maladie particulière ne veut pas dire qu’on en meurt. Les vaccins ont été en fait introduits à une époque où les maladies étaient descendues à un niveau faible de risque. Ce fait est prouvé scientifiquement.

Les principales avancées dans la lutte contre les maladies de ces 200 dernières années ont été une meilleure alimentation et de l’eau propre…et non les vaccins. Une meilleure hygiène de vie, moins de surpeuplement, de meilleures conditions de vie contribuent aussi. Confirmation de ceci est également donnée dans des recherches publiées qui prouvent que la vaccination ne nous a pas sauvés.

Tous les vaccins contiennent des agents stériles, des neurotoxines, des immunotoxines et des composants carcinogènes. Certains comportent du formaldéhyde, un carcinogène qu’on retrouve dans presque tous les vaccins, des neurotoxines comme le glutamate monosodique, le chlorure de potassium, le thimoséral, des agents stériles comme le Triton X-100, l’octoxynol-10, le polysorbate 80 et des immunotoxines comme la néomycine, le phosphate de potassium monobasique, le sodium déoxycholate pour n’en nommer que quelques-uns.

Ce n’est pas une coïncidence que plus vous en sachiez, moins vous vous ferez vacciner, ce qui contredit les fausses idées de nombreux professionnels de la santé qui professent que les parents ne font pas de vaccins parce qu’ils sont mal éduqués, pauvres ou désinformés. Les plus informés des dangers des vaccins ne perçoivent plus jamais les professionnels de santé de la même façon car les motivations de ces derniers apparaissent clairement.

Mythe n°3
Nous devrions tous nous concentrer sur un abaissement du mauvais cholestérol

Certainement l’un des plus grands mythes de santé propagé dans la culture occidentale est l’abus du terme inventé,  »mauvais cholestérol » par les médias et la communauté médicale. De plus, le public naïf au plan scientifique, a été trompé par la frauduleuse corrélation entre un cholestérol élevé et les maladies cardiovasculaires. Le cholestérol n’a pas été démontré comme causant réellement des maladies cardiovasculaires. Au contraire, le cholestérol est vital pour notre survie, et tenter de l’abaisser artificiellement peut avoir des effets préjudiciables, particulièrement en vieillissant.

Nous sommes devenus une culture si obsédée par une alimentation pauvre en cholestérol et graisses que de nombreux experts de la santé remettent maintenant en question ses conséquences. Pouvons-nous vraiment maintenir un mode de vie diététique si éloigné de ceux de nos populations ancestrales sans qu’il n’y ait aucun effet sur la santé? De nombreux chercheurs concluent aujourd’hui que la réponse à cette question est NON. Les données actuelles suggèrent qu’abaisser le cholestérol précède le développement du cancer.

La science du type  »Oui-Oui » (marionnette qui passe son temps à hocher la tête pour dire oui, NdT) offerte par les spécialistes du marketing à un public en général naïf au plan scientifique a conduit pas mal de gens à croire que nous devrions remplacer certains choix alimentaires par des produits spécialement conçus dans le but de réduire le cholestérol. Naturellement ceci se paie et nécessite de la part de ceux qui peuvent se le permettre de dépenser quatre ou cinq fois plus qu’un produit typique ordinaire.

Mais est-ce que ce besoin apparent de protection s’efforçant d’abaisser notre cholestérol est justifié? Et vraiment, est-ce sain?
Le cholestérol lui-même, qu’il soit LDL (Low density lipoprotein) ou HDL (high density lipoprotein) est toujours le même. Le cholestérol est toujours un ingrédient nécessaire requis pour se répartir régulièrement autour du corps pour un développement efficace de la santé, l’entretien et le fonctionnement de nos cellules. La différence est dans les convoyeurs (les lipoprotéines HDL et LDL) et les deux types sont essentiels pour un travail efficace de la logistique de distribution dans le corps.

Des problèmes peuvent malgré tout survenir, quand les particules LDL sont à la fois petites et que leur capacité de charge soit prédominante sur le potentiel de transport du HDL disponible. Ceci peut conduire à un supplément de cholestérol délivré dans le corps avec des ressources plus faibles pour renvoyer l’excédent au foie.

Mythe n°4
Prévention des décès par les dépistages et traitements médicaux

Même si la communauté médicale plaide en faveur de dépistages réguliers pour les malades, il est possible qu’ils n’apportent que peu de bénéfices et qu’en réalité ils constituent un risque pour la santé. Cela s’applique à presque tout type de dépistage médical pour les cancers et plusieurs autres maladies. Le dépistage détient un immense risque en lui-même, pas seulement en raison des dégâts infligés par les techniques de dépistage sur le corps, mais par la nature même des protocoles du suivi médical. Ces protocoles encouragent habituellement les patients à s’engager plus loin dans des techniques plus invasives, qui dégradent encore plus la santé et conduisent à un pourcentage plus élevé de décès.

Dans une étude suédoise qui a porté sur 60.000 femmes, 70 % des tumeurs détectées par mammographie n’étaient pas du tout des tumeurs. Ces  »faux positifs » ne sont pas seulement des contraintes financières et émotionnelles, ils peuvent se poursuivre par de nombreuses biopsies inutiles et invasives. En fait, 70 à 80 % de toutes les mammographies ne révèlent, après biopsie, aucune trace de cancer.

Le test sanguin pour la prostate (recherche de PSA = prostate specific antigen) recherche cet antigène produit par la prostate. De hauts niveaux seraient associés à un cancer. Le problème est que l’association n’est pas toujours correcte, et quand elle l’est, le cancer de la prostate n’est pas nécessairement mortel. Seuls 3 % environ des hommes meurent d’un cancer de la prostate. Le test PSA conduit classiquement à un sur-diagnostic – à des biopsies et un traitement dont les effets secondaires sont l’impuissance et l’incontinence. Des biopsies répétées peuvent répandre des cellules cancéreuses sur la trajectoire de l’aiguille ou en déversant des cellules cancéreuses directement dans le courant sanguin ou lymphatique.

La couverture médiatique de nombreuses maladies se concentre trop sur les traitements et pas assez sur la prévention, tendance qui pourrait s’avérer risquée à long terme pour les gens qui ne savent pas comment prendre soin de leur santé.

Le genre principal d’histoire qu’on entend généralement dans les médias parle de traitement et les récits se prêtent beaucoup mieux à cela que la prévention, où les gens font de l’exercice et mangent correctement, ce qui ne remplit pas les articles.

Si notre approche actuelle de traitement continue, d’ici un siècle l’humanité pourra se retourner vers la  »médecine moderne » d’aujourd’hui et penser :  »Comment ont-ils pu avoir des idées si primitives et autant se tromper ? Quel manque d’humanisme de la part des gouvernements d’avoir permis aux industries médicales de tuer les gens avec de fausses croyances et idées au nom de l’économie. Pourquoi le gouvernement ne les a-t-il pas arrêtés? Qui étaient les personnes chargées de protéger ces citoyens?
Une éducation préventive nécessite davantage de finances pour des recherches vers une approche en diététique, activité physique, comportementale, socio-économique, environnementale et médicale pour la prévention des maladies chroniques.

 Les enfants qui deviennent des adolescents et ensuite des adultes nécessitent davantage de responsabilités pour leur bien-être grâce à des décisions de santé conscientes motivées par des applications pratiques et théoriques correctes. Ils ont besoin de savoir que les modalités de traitement et les applications pharmaceutiques peuvent ne pas être facteurs de santé à longue échéance. De considérables contributions politiques et financières sont également impératives pour investir dans une prévention plus efficace pour missionner des politiques qui touchent aux corps de santé et d’éducation. Toute tergiversation ou manquement à résoudre ces questions dans les dix années à venir ne fera qu’apporter une plus grave détérioration de la santé humaine et des systèmes de soins de santé. Une direction correcte et une communication efficace concernant ces mesures préventives pourraient encore renverser les tendances dépistage/traitement et par conséquence changer cette façon de penser pour promouvoir finalement une meilleure santé à une population vieillissante.

Mythe n°5
Le fluor prévient la carie dentaire

Mettre du fluor dans l’eau est un canular (aux US, du fluor est ajouté dans les réservoirs d’eau du robinet, mais en France on en trouve dans presque tous les dentifrices conventionnels, NdT). Consommer n’importe quelle quantité de fluor est dangereux pour la santé et il N’A JAMAIS été prouvé qu’il empêchait les caries dentaires. C’est en réalité la plus grande fraude scientifique jamais encouragée par les gouvernements nationaux et internationaux. On a fait le lien entre le fluor et l’ostéoporose, le cancer, les maladies auto-immunes et même de très petites concentrations peuvent perturber de 50 % les enzymes de réparation de l’ADN.

Le fluor ajouté à l’eau est un déchet produit de l’aluminium et des engrais phosphatés. Et ce n’est même pas du fluorure de calcium qui apparaît naturellement dans l’eau, mais du fluorure de sodium, qui est une chose toute différente et porteur de mauvaises nouvelles.
– En fait, le fluorure de sodium n’apporte aucune bonne nouvelle. Sauf pour quelques rapports suspects par les gens qui vendent le truc, il est prouvé après études sur études que le fluorure de sodium ne protège pas les dents, et qu’il est néfaste pour les os. Et il l’est également pour d’autres parties du corps, telle la glande thyroïde.

– Le fluor est un carcinogène suspecté.
– Boire de l’eau fluorée va doubler le nombre de fractures du col du fémur aussi bien chez les hommes que les femmes âgés.

– La stérilité féminine augmente avec la fluorisation de l’eau. Les scientifiques de la FDA ont rapporté une corrélation étroite entre les taux décroissants de fertilité chez les femmes entre 10 et 49 ans et des niveaux croissants de fluor.

– Le fluor n’a jamais été décrit comme réduisant efficacement la carie dentaire. Aucune relation de cause à effet ou même de lien n’ont été trouvés entre les taux de fluor dans l’eau et les caries dentaires dans une quelconque étude.

– Le fluor attaque aussi la glande pinéale. La pinéale contrôle notre horloge interne, aide à bien dormir, travaille de concert avec nos glandes surrénales pour gérer le stress, nourrit le thymus et communique 24h/24 et 7j/7 avec le reste du système endocrinien pour tout faire fonctionner. Le fluor calcifie la glande pinéale.

– Le gouvernement classe le fluorure de sodium comme un déchet environnemental dangereux. Quiconque le manipule porte une tenue de protection. Le déverser dans les rivières est un crime.Le plus grand argument de départ que le fluor est sans danger à faible dose pour les humains vient des scientifiques du programme de la bombe A, qui a été secrètement exigé pour fournir  »une preuve utile en cas de litige » avec des marchands d’armes pour les dégâts commis par le fluor sur les citoyens. Des documents attestent que les premiers procès contre le programme américain de la bombe A ne concernaient pas les radiations, mais les dégâts faits par le fluor.

Il est minuit, la France s’éveille Les tueurs refont de nous un peuple

Il est minuit, la France s’éveille

Les tueurs refont de nous un peuple

Elisabeth Lévy
Elisabeth Lévy
est fondatrice et directrice de la rédaction de Causeur.
Publié le 02 décembre 2015 à 11:04 / Politique Religion Société

attentats daech islam elkaroui

Voici l’introduction au dossier “Pas de quartier pour les islamistes, pas d’islamistes dans nos quartiers” signée Elisabeth Lévy. Retrouvez le dossier complet dans notre numéro de décembre.


« Hollande. Son plan pour contrer le FN. » Au lendemain de la nuit meurtrière du 13 novembre, la une de Society, encore placardée au dos de nombreux kiosques parisiens, claque comme une accusation. Tout comme la manchette du Monde, datée du 12 novembre : « Le plan de Matignon contre le FN. » Lutter contre la menace frontiste, voilà donc ce qui, à la veille de la tuerie, préoccupait nos dirigeants – et les grandes consciences de leur presse. Pendant que nos ennemis se préparaient militairement à accomplir leurs crimes, l’Élysée et Matignon se tiraient la bourre pour savoir qui serait « le meilleur rempart contre le Front national » – et qui, accessoirement, exploiterait le mieux ce terrible danger pour faire avancer ses propres actions électorales. Pendant que la fascination du djihad se répandait dans une fraction de la jeunesse de quartiers islamo-salafisés, une bonne partie de la corporation médiatique s’employait à dresser des listes de salauds qui « font le jeu du Front national ». Il faut croire qu’il était plus gratifiant – et moins fatigant – de fantasmer le retour de la bête immonde que de se prendre la tête avec l’islam radical.

Alors que les familles endeuillées, et avec elles tout le pays, pleurent leurs morts, ces rodomontades résistantes, ces postures pseudo-héroïques semblent rescapées d’un autre temps. Le samedi 14 novembre, Paris était désert, sauf quelques endroits où on se pressait pour être triste et avoir peur ensemble, et dans cette atmosphère de « jour d’après », on se disait que, cette fois, on avait vraiment changé de monde. Quelques jours plus tard, on est moins sûr. D’après le Monde du 22 novembre, nous sommes entrés dans « La France d’après ». Mais après tout, pourquoi cette fois ? Pourquoi pas après Merah ? Pourquoi pas après Charlie et l’Hyper Casher ? Avons-nous changé de monde après Tati, après le RER Saint-Michel, après le Drakkar de Beyrouth ?

D’abord, pourquoi le nier, on s’habitue. On n’est pas moins horrifié, on est moins surpris. Du reste, le retour aux affaires courantes est de plus en plus rapide. Après le 13 novembre, il ne nous a fallu que quelques jours pour recommencer à parler d’autre chose – et à acheter des chaussures. On a fait de la poésie après Auschwitz, on fera les soldes après le Bataclan.

Et pourtant, peut-être que, cette fois, tout ne redeviendra pas comme avant. En tout cas pas aussi vite que d’habitude. D’abord, on l’a abondamment répété, « maintenant, tout le monde se sent visé » – même les « Français innocents », comme l’a remarqué l’ami Guillaume Erner, non sans acidité, en référence à la bourde de Raymond Barre après l’attentat de la rue Copernic1. Désormais, nous disent nos ennemis, nous tuerons des dessinateurs, des juifs et des bobos. Pourquoi des bobos ? C’est ainsi, plus besoin de dessiner Mahomet ou d’être juif pour susciter la haine du djihadiste – ce qui signifie a contrario qu’il ne sert à rien d’être accommodant, à moins que ces accommodements aillent jusqu’au renoncement à fréquenter les bistrots.

Ensuite, il est devenu impossible d’ignorer que le terrorisme islamiste, chez nous, n’est pas un phénomène importé mais une production locale. Quel que soit le rôle de Daech comme camp d’entraînement, comme sponsor et comme Terre promise rêvée, c’est dans nos villes et, de plus en plus, dans nos campagnes, que se recrutent les assassins. On se rappelle la stupeur d’Israël, après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, il y a vingt ans, parce qu’« un Juif avait tué un Juif ». Nous devons nous y faire : ce sont, pour l’essentiel, des Français qui tuent des Français. Nous avons des ennemis lointains et d’autres de l’intérieur.

Si quelque chose a changé pour de bon, c’est que, grâce notamment à la conjonction de ces deux éléments, la France d’après est un peu plus la France que celle d’avant. Si beaucoup de gens, y compris à gauche, ont retrouvé le goût du tricolore et de la Marseillaise, suscitant d’homériques affrontements sur Facebook, ce n’est pas parce qu’ils sont au garde-à-vous, prêts à défiler au son du canon, mais parce que, en nous sommant de défendre ce que nous avons en commun, les tueurs refont de nous un peuple. Certains trouveront qu’il manque parfois de panache, ce peuple. « Nous sommes les enfants de Descartes et de Voltaire », écrit Brice Couturier dans la magnifique adresse aux djihadistes que nous publions dans les pages qui suivent. Certes. Mais les terroristes n’ont pas attaqué une librairie (on se demande bien pourquoi…). Et nous sommes aussi les enfants du rock et de l’oisiveté, de l’alcool et de la télé, du porno et du mariage gay (oui, oui… ils finiront par me convertir…).

Si c’est aux terrasses des cafés qu’est aujourd’hui réfugiée la civilité française, défendons les terrasses par les armes ! Si on menace notre liberté de nous abrutir en boîte de nuit, sauvons les boîtes de nuit ! S’ils détestent le sexe, le stupre sera notre langue et notre sol ! En somme, quand les djihadistes s’attaquent à ce que nos existences ont de frivole et même de vain, nous redécouvrons, à travers leur regard hébété, à quel point ces frivolités et ces vanités nous sont chères. Pierre Manent propose de passer un compromis avec les musulmans sur les mœurs. Au contraire, c’est le moment de proclamer qu’elles ne sont pas négociables. Vous n’êtes pas obligés d’en profiter (la minijupe n’est pas une obligation, tout de même…), mais vous êtes obligés de laisser vos sœurs et vos filles s’y adonner si ça leur chante. Ah, ils s’en prennent au ventre mou de notre civilisation ? Ils apprendront vite que ce ventre mou est dur à cuire et verront de quel bois se chauffe l’Occidental avachi.

Tout de même…, on dirait que cette fois, nous avons compris. Après Charlie et les grandes envolées sur l’esprit du 11 janvier qui devait continuer de souffler, nous avons été priés de nous battre la coulpe pour les crimes des Kouachi et Coulibaly, rapport à l’apartheid que nous leur avions fait subir. Et on nous a expliqué sur tous les tons que tout ça n’avait rien à voir avec l’islam et que le problème numéro un de la France, c’était l’islamophobie.

Rien de tel aujourd’hui. Le président en fait même un peu trop dans le tricolore quand il nous demande de pavoiser nos fenêtres. Perso, je préférerais que l’idée vienne de moi. Et puis il ne faudrait pas que cette orgie de symbole finisse par tenir lieu de politique. Bon, en haut lieu, malgré la difficulté qu’a eue le président, dans les premiers jours, à prononcer le mot « islamiste », on semble mesurer l’ampleur de la menace intérieure et déterminé à se donner les moyens de la combattre.

Délivrés de certaines complications procédurales par l’état d’urgence, les policiers se félicitent d’avoir, pour la première fois depuis janvier dernier, les coudées franches pour taper dans les fourmilières islamistes. Et si à la gauche de la gauche, on communie dans la dénonciation du « tournant sécuritaire » de Hollande, la France des bistrots, elle, redoute plutôt qu’il soit sans lendemain. Partagée entre le soulagement de voir ses gouvernants agir et l’envie de leur demander des comptes – Qu’avez-vous fait pendant dix mois ? –, cette France-là ne croit pas que ses libertés soient menacées et se préoccupe assez peu des menaces pesant sur celles des salafistes et assimilés. L’humeur du moment, un brin excessive, serait plutôt : « Coffrez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » Cependant, et quoi que feignent de croire Olivier Besancenot et quelques autres, nul ne propose d’abolir l’état de droit et les libertés publiques en France.

Il faut noter que même Laurent Joffrin, le patron de Libération, habituellement pourfendeur inlassable de l’islamophobie, découvre qu’il y a une parenté entre l’arbre et la forêt et que le danger ne tient pas seulement à quelques dizaines de fanatiques prêts à passer à l’acte qui n’auraient « rien à voir » avec la religion d’amour et de tolérance que l’on sait : « Tous les salafistes, loin de là, ne sont pas terroristes, écrit-il dans son édito du 24 novembre. Mais la plupart des terroristes identifiés à ce jour sont passés par le salafisme. La plupart des musulmans ne sont pas salafistes. Mais les salafistes sont une branche extrême, fondamentaliste, de l’islam. » Cette petite musique, nouvelle sous cette plume, est peut-être la preuve que l’ère du déni est en train de prendre fin.

Dans ce contexte, le « Pas d’amalgame » n’est plus très tendance. Non pas, évidemment, qu’il soit devenu légitime de faire des amalgames – entre ceux qui aiment leur pays et ceux qui le haïssent. Au contraire, l’actualité invite aux éclaircissements. La France n’a pas un problème avec l’islam mais avec certaines de ses expressions, incompatibles avec les mœurs françaises, présentes notamment dans « l’islam des cités ». Et le risque d’amalgame est d’autant plus faible que nombre de voix musulmanes, institutionnelles ou individuelles, reconnaissent aujourd’hui que ces expressions existent et qu’il faut les combattre. Pour un type qui fera sauter – ou pas – sa ceinture d’explosifs, combien d’admirateurs qui se contentent de maudire les juifs, la France et l’Occident ? La parole de notables de l’islam officiel, inaudible pour une grande partie de la jeunesse musulmane, est franchement dévaluée. Au moins, pour la première fois, reconnaissent-ils la gravité de la situation et leur responsabilité dans celle-ci.

Mais le plus encourageant, c’est que les tueurs aient, à l’inverse de ce qu’ils voulaient, provoqué un réflexe patriotique chez nombre de Français musulmans qui, anonymes ou célèbres, sont sortis du silence. Comme ce gars énervé qui s’est filmé dans sa voiture expliquant « C’est à nous de faire le boulot et de repérer ces bâtards ! » Comme l’économiste Hakim El Karoui qui, pour la première fois sans doute, parle « en tant que », dans une tribune parue dans Le Monde. « Les Français musulmans ne peuvent plus se contenter d’adopter une posture victimaire. Il faut combattre les idées salafistes », écrit cet ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin qui, il y a quelques années, a signé un livre avec Emmanuel Todd. On aimerait citer in extenso ce texte tonique et autocritique : « Nous [Français de confession musulmane] n’avons pas réussi à nous organiser par nous-mêmes. […] Nous avons laissé des États étrangers financer le culte musulman. […] Nous nous sommes cachés derrière des discours lénifiants et sympathiques (“l’islam est une religion de paix”, “l’islam est l’ennemi de la violence”), incontestablement vrais, mais qui oublient que l’islam, c’est aussi ce qu’en font les musulmans. Et, notamment, les musulmans qui font le plus de bruit. […] Nous avons laissé le poison de la salafisation des esprits se répandre. Aujourd’hui, nous sommes face à nos responsabilités. Et notamment ceux qui ont fait les meilleures écoles, suivi les plus beaux parcours, cru dans l’idée que la religion n’était qu’une affaire privée dans une République laïque. Eh bien non, c’est aussi une question publique. Malheureusement. Et c’est à notre génération, née en France, élevée et éduquée par l’école de la République, de prendre les choses en main. » On espérait de telles voix depuis longtemps.

En attendant, qu’on se rassure, si François Hollande caressait des rêves de dictature, il doit être déçu. L’union nationale est encore facultative – et c’est heureux. Certes, nul n’a revendiqué publiquement le droit de ne pas être Paris puisque, cette fois, tout le monde – ou presque – « pouvait s’identifier ». Mais après quelques jours de sidération compréhensible, la divergence a repris ses droits et le parti de l’Autre – partiellement reconverti en camp de la paix – est de nouveau en ordre de bataille. Et il entonne de nouveau la chanson de la France coupable – à l’intérieur comme à l’extérieur.

Ce néopacifisme, qui se diffuse dans une partie de la jeunesse avec le mot d’ordre « Leur guerre, nos morts », ne manque pas de partisans dans le monde intellectuel. Gageons, avec un peu d’ironie, qu’il ne tardera pas à rassembler le FN et l’extrême gauche – encore que, maintenant que Poutine est dans le coup, le Front mettra peut-être un peu de vodka dans son vin isolationniste.
Attention, que l’engagement de la France en Syrie suscite un débat et même une franche contestation, rien n’est plus légitime. On a le droit de regretter que Michel Onfray, que l’on a connu moins jobard, avale la propagande de l’EI et finisse presque par donner raison à ceux qui nous attaquent – qui ne feraient, selon lui, que répondre à nos agressions –en utilisant, en prime, le terme « islamophobe » pour qualifier notre diplomatie.

Quoi qu’il en soit, on peut comprendre que beaucoup, échaudés par les conséquences désastreuses des précédents irakiens, libyens, syriens, redoutent une dérive bushiste, même si, avec quelques dizaines d’avions et des frappes qui restent d’assez basse intensité, on est assez loin de l’opération Tempête du Désert. Du reste, si, à l’évidence, les Occidentaux n’ont rien arrangé nulle part, il faut un tropisme finalement très néoconservateur pour penser que tout le mal vient d’eux. Croit-on vraiment que, si la France n’était pas intervenue en Libye, la situation y serait plus stable ? Et sait-on ce que serait devenu le régime de Saddam Hussein si les Américains ne s’en étaient pas mêlés ? En réalité, les États faillis, corrompus, illégitimes, violents ont contribué au moins autant que les interventions occidentales à faire de cette région un marigot djihadiste.

C’est sans surprise sur le front intérieur que le parti de la repentance donne sa pleine mesure, en mobilisant la rhétorique excusiste que l’on connaît. On a du mal à croire qu’Emmanuel Macron ait délibérément choisi ce terrain mouvant pour donner des gages à la gauche du PS ou à ce qu’il en reste. Convoquant le terreau sur lequel prospère le djihadisme, le ministre de l’Economie estime que la société française a sa part de responsabilité parce que les discriminations, les inégalités, le chômage et toutes nos turpitudes. Bref, il ne parle pas d’apartheid mais presque. Dans les bataillons de la sociologie « radicale », c’est le ravissement. Et quand Olivier Roy, qui annonce la fin de l’islam politique depuis une vingtaine d’années, leur offre la formule magique qui blanchit l’islam de tout soupçon, c’est l’extase. « Ce n’est pas l’islam qui s’est radicalisé, c’est la radicalité qui s’est islamisée », écrit-il – et il embobine tout le monde avec ce tour de normalien.

Un instant sonnée, l’extrême gauche universitaire reforme les rangs, et quelques-uns de ses représentants éminents signent une tribune hilarante – ou terrifiante – dans Libération[2]. « Comment éviter que ne sombrent des jeunes issus en particulier des milieux populaires, s’ils ne cessent d’être partout discriminés, à l’école, à l’embauche, dans l’accès au logement ou dans leurs croyances ? Et s’ils finissent en prison. En les stigmatisant davantage ? En ne leur ouvrant pas d’autres conditions d’existence ? En niant leur dignité revendiquée ? » Nier la dignité des assassins, vous n’y pensez pas.

Non, il ne faut pas faire une chose pareille. « La seule manière de combattre concrètement, ici, nos ennemis, dans ce pays devenu le deuxième vendeur d’armes mondial, c’est de refuser un système qui, au nom du profit à courte vue, produit partout plus d’injustice. » La suite, vous devinez : ce n’est pas Daech, ou Ben Laden, qui sont responsables de la violence, c’est Bush et c’est nous. Enfin vous et moi (pas eux, bien sûr). Dans un monde qui change à grande allure, la persistance de ce fatras tiers-mondiste et complotiste est presque rassurante. D’autant plus qu’il ne semble guère rencontrer d’écho. Je préfère penser qu’on entend l’appel de Hakim El Karoui « pour que l’islam de France fabrique une vision et des pratiques de l’islam compatibles avec la vie en France ». Ce serait, dit-il encore, « le plus beau service que la France pourrait rendre à l’islam. » De fait, paradoxalement, c’est peut-être en France que la bataille pour les esprits musulmans, à laquelle Gilles Kepel appelle depuis longtemps, peut être gagnée.

D’ailleurs, c’est pas pour me vanter, mais on l’avait bien dit. En janvier dernier, après les attentats de Charlie et de l’Hyper Casher, nous écrivions que la France pouvait être une chance pour l’islam. C’est peut-être même sa dernière chance de remonter dans le train de l’Histoire.

Comment l'Etat va faire main basse sur plusieurs milliards d’épargne

Comment l'Etat va faire main basse sur plusieurs milliards d’épargne

La nouvelle loi applicable début janvier, devrait permettre de retrouver les héritiers de contrats dont les bénéficiaires sont inconnus. Plusieurs milliards d’euros devraient ainsi refaire surface. Mais le gros gagnant dans l’histoire, ce sera… l’Etat!

Billets en euros PHILIPPE HUGUEN / AFP Billets en euros PHILIPPE HUGUEN / AFP
Cela part d'un bon sentiment: restituer aux héritiers l'épargne qui n'a pas fait l'objet d'une succession. Il y a en effet des centaines de milliers de comptes bancaires et d'assurances-vie dont les souscripteurs ne se sont pas manifestés depuis des années, pour la bonne et simple raison qu'ils sont morts! Quant aux héritiers, ils ignorent, pour la plupart, l’existence de ces héritages potentiels. Jusqu'alors, ces sommes –que les professionnels appellent « contrats en déshérence »- étaient conservées tel quel. Sans que les banquiers ni les assureurs ne s'en émeuvent. Et pour cause: cette épargne gonflait leurs bilans et contribuait à arrondir leurs profits. Car non seulement les établissements financiers ne rémunéraient pas cette épargne, mais en plus, ils prélevaient des "frais" annuels, qui dans certains cas ont pu grignoter jusqu’à 40% des encours déposés par le souscripteur initial… A partir du 1er janvier, ce sera impossible. La nouvelle loi, proposée par Christian Eckert, le secrétaire d'État au Budget, et votée en juin 2014, oblige les assureurs à créer un fichier (Ficovie) qui recensera les contrats d'assurance-vie et à rechercher activement les héritiers de leurs souscripteurs.

Des effets réels sur l’économie

Jusqu’à aujourd’hui, il était en effet impossible de savoir si l’on avait hérité d’un contrat, à moins que le souscripteur n’ait laissé des instructions à sa famille à son notaire ou à son assureur, ce qui est rarement le cas. Du coup, assureurs et notaires doivent parfois avoir recours aux services d’enquêteurs et de généalogistes pour rechercher les héritiers. Vianney Paris, PDG de Ségur, une société de généalogie, a par exemple récemment retrouvé Emilie. « Cette jeune femme » explique-t-il, « ignorait qu’un ami de sa mère, décédée depuis longtemps, avait souscrit un contrat en sa faveur. Je l’ai retrouvée grâce au fichier des entreprises. Elle venait d’en créer une. Elle a touché, grâce à cet héritage, 68.000 euros, qu’elle a investis aussitôt en matériel professionnel. »

Epargner, ça conserve!

Banquiers et assureurs ont toujours affirmé qu’il s’agissait là d’un phénomène très marginal. Un peu d’arithmétique élémentaire suffit à comprendre qu’il n’en est rien. L'Institut national de la Statistique, notre bon vieil INSEE, relève 20.000 centenaires en France. Or, en 2013, la Cour des comptes notait, elle, et on doit se pincer pour le croire, que 674.000 Français de plus de 100 ans disposaient d'un compte bancaire! Il y a donc TRENTE fois plus de clients centenaires dans les fichiers des banques qu’il n’y en a en réalité! En effectuant la même opération sur les contrats d’assurance-vie non réclamées, on arrive à un total de plus de 1,5 million de comptes et contrats inactifs dans les établissements financiers. « La cour des Comptes, explique Vianney Paris, estimait à environ 3 milliards d’euros l’encours des seuls contrats d’assurance-vie en déshérence. Mais il faut y ajouter les comptes bancaires, les bons de caisse et les livrets, sans compter les assurances-vie souscrites auprès de compagnie étrangères… » Au total, les spécialistes estiment que les sommes en jeu devraient dépasser les dix milliards d’euros.

De grands assureurs à l’amende

En principe, les établissements détenteurs des comptes sont tenus de vérifier que leurs souscripteurs existent bien, et à défaut, de clore les comptes pour transmettre les sommes à leurs descendants. « Ce n’est pas facile », reconnaît Gérald Loobruyck, directeur du courtier en assurances Magnolia, « car les clients sont de plus en plus mobiles alors que beaucoup de produits d’épargne, dont les assurances-vie, ne sont pas transférables d’un établissement à l’autre… » D’autant que ni les banquiers, ni les assureurs ne font preuve d’un zèle excessif pour retrouver les bénéficiaires... Au point que le gendarme du secteur, l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution) s’en est ému et a sanctionné plusieurs grandes compagnies pour « insuffisance de recherche » d’assurés décédés: au cours des deux dernières années, Allianz a écopé de 50 millions d’euros d’amende (c’est le record de celles qu’a infligé l’ACPR), la CNP  de 40 millions, Cardif (filiale de BNP Paribas) de 10 millions et Groupama de 3 millions d'euros d'amende. D’autres ont joué le jeu et mis en place des structures ad-hoc. C’est le cas, par exemple, d’Axa, qui a créé des plateformes dédiées, mobilisant au total plusieurs centaines de personnes , pour croiser les données, éplucher les archives les plus anciennes du groupe et réaliser de véritables enquêtes de proximité pour retracer les souscripteurs disparus ou leurs héritiers. « Nous avons aujourd’hui réglé 80% de notre stock de contrats en déshérence et d’ici fin juin, nous espérons bien avoir résolu la totalité des cas », explique le directeur de ce programme pilote, Jean-Yves Calvo.

Le lobby bancaire avantagé

Axa sera donc moins concerné que d’autres compagnies par la nouvelle loi Eckert. Elle oblige les assureurs à tenir un registre de leur contrat, le FICOVI, et à recenser les contrats inactifs de leurs portefeuilles. Puis à les comparer au Registre national d'identification des personnes physiques (RNIPP), mis à jour par l'Insee. Les assureurs seront d’autant plus incités à le faire qu’ils devront désormais rémunérer ces contrats non réclamés et ne pourront plus prendre de frais. Mais bizarrement, ces nouvelles contraintes ne concernent que les contrats d’ assurance-vie et laissent de côté les autres formes de comptes (livrets, comptes courants et coffres de banque). « Ne pas obliger les banquiers à faire les mêmes recherches que les assureurs, c’est un peu fort ! » s’insurge Vincent Chauveau, notaire et président du mouvement civique « le Conseil du Coin ». De fait, selon que leur parent aura souscrit une assurance ou déposé sur un compte, les héritiers ne pourront donc pas profiter de la même façon de la nouvelle loi Eckert…

Les comptes sont d’Eckert

Le seul qui sera assuré de faire une bonne opération, grâce à cette loi, ce sera… l’Etat. Car Christian Eckert, jamais à court d’idée pour augmenter les recettes publiques, s’est arrangé pour que sa loi prévoit que les encours des contrats restés inactifs plus de dix ans et sans bénéficiaire déclaré soient versés à la Caisse des Dépôts et Consignation. Puis, après dix nouvelles années de conservation, directement au …budget de l’Etat. Cela pourrait représenter plusieurs centaines de millions chaque année. « Ce petit manège pourra durer quelques années, le temps d’épurer le stock. Cela revient à dire que l’administration fera là, en quelque sorte, les poches des morts !», s’indigne un assureur. Ironiquement, ce genre de tours de passe-passe est précisément surnommé, par les spécialistes des questions budgétaires, des… « recettes de poche » !