lundi 21 décembre 2015

Ces jeunes, cessez de les gâter, cessez de les émanciper.

Offrez leur un idéal ! 
 
 
 
Ces jeunes, cessez de les gâter, cessez de les émanciper. 
 
Membre du bureau politique du Jeune SIEL
 
Le boboïsme libertaire issu de Mai 68 nous chante l’avènement d’une société merveilleuse, pour peu que nous renoncions à nos coupables archaïsmes : le sens du sacré, le mariage traditionnel, le respect des hiérarchies, la souveraineté populaire. Le mondialisme aggrave cette désintégration de tous les repères essentiels, au profit de rapports économiques, exclusivement basés sur le calcul égoïste. Il ne reste plus alors, aux élites soucieuses de se maintenir en place, que les promesses d’émancipation individuelles, servies par des réformes moins sociales que sociétales ; et l’ouverture des frontières aux flux migratoires, pour fournir une main-d’œuvre bon marché aux industries. À terme se dessine une société utopique (u-topos, sans lieux, donc sans racines) constituée d’individus isolés, « tournant sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs » (Tocqueville).

La jeunesse française est la première victime de ce déracinement. À ces jeunes qui veulent de l’héroïsme, on n’offre que des smartphones et la télé-réalité ; à ces jeunes qui ont soif d’absolu, on ne transmet que le relativisme moral ; à ces jeunes qui manquent de repères familiaux, on ne montre que les publicités Gleeden ; à ces jeunes en quête de spiritualité, on professe une « laïcité » comme guerre contre la religion, surtout celle de leurs ancêtres. Qu’est-ce qu’on a mal fait ? s’interrogent benoîtement les décideurs publics. Rien, vous n’avez fait que déconstruire, et ça, vous l’avez très bien fait !

Comment s’étonner, alors, que plusieurs milliers de jeunes tentent de combler ce vide par les dogmes de l’islamisme ? Le 13 novembre dernier, huit jeunes « Français » ont massacré 130 de leurs compatriotes au nom de l’islam. Ces terroristes ont pourtant été logés à la même enseigne que leurs victimes : mêmes programmes scolaires, mêmes crétineries à la télé, même laxisme pénal ; en somme, même vide culturel.
Notons, au passage, la bêtise de ces fanatiques qui, dans un communiqué confus, ont prétendu vouloir châtier cette capitale qui « porte la bannière de la croix en Europe ». Quand on veut tuer des chrétiens, on bombarde une église, pas le Stade de France. Quand on veut se venger des « croisés », on canarde les pèlerins de Chartres, pas les jeunes du Bataclan. En vérité, les « croisés » ont peu à craindre, du moins dans l’immédiat. Homo festivus, en revanche, a du mouron à se faire ! Nous sommes tous aujourd’hui, il faut le reconnaître, un peu les enfants de la consommation de masse, de l’athéisme, du porno, des lois mémorielles et de la Gay Pride ; bien avant d’être les enfants « de la bannière de la croix ». Et c’est bien cela qui suscite leur haine. La culture du rien nourrit la culture du fanatisme.

Nous nous prétendons en guerre contre l’islamisme, soit, mais une société sans idéal est mal placée pour critiquer un idéal dévoyé. Ce n’est pas avec nos puérils #jesuisenboitedenuit que nous ferons face aux nouveaux barbares, gorgés d’absolu et de transcendance. Plus que jamais, l’enseignement d’une culture commune, c’est-à-dire d’une identité nationale et de repères fondateurs, basé sur le peuple historique de la France, doit être une boussole pour affronter les chambardements de ce monde. Seule la transmission de notre patrimoine spirituel, l’apprentissage de la virilité chez les jeunes garçons, le recouvrement de notre souveraineté et la fierté identitaire constitueront, pour nous, des armes efficaces afin de combattre ces fous d’Allah qui veulent nous détruire, ainsi que tous les ennemis de la France.
Ces jeunes, cessez de les gâter, cessez de les émanciper. Offrez-leur un idéal !

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