vendredi 16 mai 2014

histoire du jardinage

Le terme « jardin », attesté au xiie siècle, semble provenir du composé latino-germanique hortus gardinus, qui signifie littéralement « jardin entouré d'une clôture », du latin hortus, jardin et du francique gart ou gardo, « clôture ». Comme quoi le jardin doit se défendre contre le bétail, la volaille, le gibier et la sauvagine quand ils sont présents et parfois aussi des voleurs.



Histoire du jardinage

Le terme « jardinage » est employé dès la fin du xiiie siècle. En 1599, l'agronome Olivier de Serres écrit Le Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs (...) dans lequel est représenté tout ce qui est requis et nécessaire pour bien dresser, gouverner, enrichir et embellir la Maison Rustique. Il s'agit d'un manuel agricole destiné au gestionnaire d'un domaine rural (le domaine du Pradel que possède O. de Serres couvre cent cinquante hectares), cet ouvrage complet comporte un chapitre intitulé « DES JARDINAGES » qui est sous-titré ainsi : « Pour avoir des Herbes et Fruicts Potagers : des Herbes et Fleurs odorantes : des Herbes médicinales : des Fruicts des Arbres : du Saffran, du Lin, du Chanvre, du Guesde, de la Garance, des Chardons-à-draps, des Rozeaux : en suite, la Manière de faire les Cloisons pour la conservation des Fruicts en général ». En 1709, le traité intitulé Théorie et pratique du jardinage est publié pour la première fois. Il est écrit par Dezallier d’Argenville avocat et secrétaire du Roi mais surtout grand amateur de jardins. Il fait la synthèse des connaissances du « Grand Siècle » à la fois pour l'art de concevoir des jardins et pour les techniques horticoles.

Jardinage, le passe-temps des ménages

Selon L'INSEE , près de 60% des ménages français possèdent un jardin ou un potager, soit une surface totale d'un million d'hectares , soit 2% de la superficie du territoire national). Et si l'on y ajoute les terrasses, les balcons et les rebords de fenêtres , ce sont neuf français sur dix 1 qui disposent d'un espace fleuri ou cultivé rattaché à leur habitat principal.
En 2012, un ménage consacre en moyenne 1600 euros par an à cette activité, soit deux fois plus qu'il y a dix ans et, selon la Fédération française des métiers de la jardinerie, le chiffre d'affaires du secteur de la jardinerie pèse 7,47 milliards d'euros avec la décomposition suivante : 22,8% pour les végétaux extérieurs, 19,7% pour les articles de loisirs, 13,3% pour les outils motorisés, 12,2% pour les aménagements, 11,7% pour l'équipement, 7,6% pour les produits d'entretien, 6,4% pour la décoration et 6,2% pour les végétaux d'intérieur.

Aspects sociaux et politiques

En France, le jardin d'agrément et le jardin-potager semblent correspondre chacun à leurs propres groupes socio-culturels. De nombreux agriculteurs et de nombreux ouvriers ont tendance à réserver un espace de leur jardin au potager alors que certains cadres et autres dirigeants n'hésitent pas à consacrer 100 % de la surface au jardin d'agrément. De même, les gourmets et les "écologistes" auront à cœur de cultiver leurs propres légumes dans leur potager alors que certaines gens rejetteront l'idée même de laisser pousser un seul légume dans leur jardin.
Le jardinage procure au jardinier différentes joies. Le plaisir d'une activité de plein-air et de profiter du résultat de son travail : une pelouse agréable, un parterre net ou au contraire exubérant, fleuri et nourrissant de nombreux insectes (papillons, abeilles, syrphes..), un arbuste élégant, de bons fruits et légumes, etc. Celui de travailler des matériaux naturels : la terre, le bois, l'herbe, les graines, les fleurs et l'eau. Celui d'imaginer et de réaliser l'harmonie d'un paysage ou de permettre à la nature de s'exprimer. Le jardinage a également un impact positif sur la santé humaine, tant physique que mentale2,3: il contribue à lutter contre les mauvaises habitudes alimentaires, voire de limiter certaines injustices sociales ou écologiques dans l'accès aux produits alimentaires, c'est un exercice physique en plein air et une création personnelle ou parfois collective (dans les jardins partagés notamment) jugés par de nombreux jardiniers gratifiants et aidant à lutter contre le stress4.
Comme toutes les activités humaines dans les sociétés occidentales, le jardinage n'échappe pas à une certaine marchandisation; toute une activité économique s'est développée autour de cette pratique. À l'origine assurée par les graineteries, la commercialisation des plants et graines est de plus en plus assurée par des jardineries qui l'accompagnent d'une offre d'accessoires et de produits de traitement divers et qui font partie maintenant du paysage des zones commerciales des grandes villes. Pépiniéristes et entreprises d'entretien d'espaces verts complètent l'offre de services accessibles au particulier.

La biodiversité

Après une logique de culture intensive développée pendant l'ère industrielle, de nouvelles tendances, influencées par le discours écologiste, émergent, dont l'intégration de la biodiversité, aussi bien dans l'objectif de participer à sa préservation, que dans la reconnaissance de ses apports en opposition aux tendances de monocultures des décennies précédentes. Ainsi sont nés les jardins sauvages (ou jardins naturels) où les légumes, les plantes ornementales et les fruits sont cultivés ensemble avec des espèces natives. Les espèces cultivées sont alors incluses dans une sorte d'écologie naturelle pré-existante, non perturbée, mais au contraire bénéficiant du processus de jardinage. Comme dans d'autres formes de jardinage, l'esthétique joue un rôle central en décidant de ce qui est « correct » mais d'autres contraintes s'appliquent. Les jardins sauvages sont par définition des exemples de jardinage gérant correctement les ressources en eau, étant donné que les espèces naturelles présentes dans une éco-région ou un microclimat sont celles adaptées aux ressources locales.
La pelouse plutôt que le jardin est un point important en planification urbaine, en ceci qu'il revient à établir le droit à l'existence de la nature sauvage, plutôt que la nature dominée

Le traitement des déchets

Dans certaines éco-constructions, qui gèrent elles-mêmes leur eau et leurs déchets, des toits-jardins ont été créés. Ce principe est très proche de celui d'une machine vivante, lequel repose sur :
Dans la majeure partie du monde, ce type de jardinage est pratiqué, en dépit de l'existence de risques sanitaires lorsque des technologies et méthodes modernes ne sont pas utilisées. Une méthode permettant d'éviter ces risques est par exemple celle de la toilette sèche.
En Chine, par exemple, les agriculteurs mettent en place des toilettes extérieures sur les routes pour favoriser leur usage par les touristes, afin de se fournir en matières organiques. Ces méthodes permettent l'usage de calories, d'eau et de minéraux, mais violent les considérations esthétiques et sanitaires de la plupart des Occidentaux, qui n'accepteraient pas d'utiliser des fèces humaines dans leurs jardins ou pour l'alimentation du bétail. Ainsi, il existe des conflits entre le jardinage pour raisons personnelles ou esthétiques et pour des raisons pratiques de production de nourriture, même au sein d'une famille.
Le mur végétalisé est une variation inhabituelle d'une machine vivante et constitue dans les faits un jardin vertical : l'eau s'écoule sur une surface sur laquelle se développent de la mousse ou d'autres plantes, quelques insectes et des bactéries et est captée en bas du mur dans une mare d'où elle est réinjectée en haut du mur. Ce type de jardin est parfois construit à l'intérieur des habitations pour aider à réduire le stress de la vie en zone urbaine ou pour augmenter les teneurs en oxygène dans l'atmosphère recyclée. D'autres jardins d'intérieur font partie des systèmes de chauffage ou d'air climatisé. Le mur vivant fait partie de ce que l'on nomme jardinage urbain.

Des méthodes respectueuses de la nature et de la santé

  • Privilégier la Lutte biologique ou la Lutte intégrée souvent aussi efficace que la lutte chimique et moins toxique pour le consommateur.
  • Favoriser les Cultures associées pour bénéficier des interactions bénéfiques entre plantes.
  • Utilisation du Purin d'ortie et autres préparations naturelles comme le savon noir dilué (contre pucerons et chenilles), le bicarbonate de soude dilué (contre les maladies et les champignons)
  • Compostage des déchets pour disposer d'un terreau de qualité
  • Favoriser le développement des Organismes auxiliaires en protection des cultures
  • Récupération des eaux de pluie pour économiser l'eau et alléger sa facture.

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