samedi 8 novembre 2014

au jardin, petit moment de bonheur




Le blog pour tous ceux qui croient que le jardin peut soigner ceux qui souffrent

Ces dix dernières années, de nombreuses recherches en psychologie ont porté sur la psychologie de l’écologie et de l’environnement durable. Cet ouvrage retrace, de manière ludique et vivante, 100 expériences menées en laboratoire ou sur le terrain, qui démontrent l’influence qu’exercent l’environnement physique et les composantes de cet environnement sur l’être humain. On  trouve par exemple des études : sur les effets des allées boisées sur les passants dans des villes ; sur la présence de mini-parcs boisés et fleuris sur le sentiment de sécurité et le respect de l’environnement, la délinquance et les incivilités ; sur l’impact de fleurs et de plantes sur les lieux de travail, dans les salles de cours à l’école, dans les chambres d’hôpitaux...

L'architecture et l'urbanisme. L'impact des fleurs et des plantes. Les effets physiologiques de la nature. Les effets psychologiques de la nature. Les éco-citoyens. Exemples de questions : Pourquoi les arbres et plantes situés au bord des routes nous rendent-ils plus prudents au volant ? Pourquoi des grands arbres plantés dans les villes diminuent-ils la délinquance, la violence et l'insécurité ? Pourquoi vaut-il mieux draguer devant un fleuriste que devant une boulangerie ? Pourquoi y a-t-il moins de chahut dans une salle de classe où il y a une plante verte ? Pourquoi y a-t-il moins de complications post-opératoires dans un hôpital entouré de verdure ? Pourquoi le chant des oiseaux endort-il votre bébé ? Pourquoi les personnes dépressives doivent-elles jardiner ?
La motivation des nouveaux jardiniers : le besoin de renouer avec la terre mais aussi l’envie de produits plus goûteux, moins chers et meilleurs pour la santé. Le jardin potager fait son grand retour dans les villes et les campagnesCet engouement se développe aussi dans les structures hospitalières et médico-sociales où des projets voient le jour afin de créer un jardin qui soit à la fois une source de plaisir et de détente et un lieu d’activités et d’ouverture vers l’extérieur. Ainsi, pour les personnes âgées résidentes en institution, le jardin stimule les sens et la mémoire et offre parfois des échanges intergénérationnels (échange avec les enfants d’une école voisine, foire aux plantes…).

Culture du poirier



La culture de la poirier est possible partout en France, car le poirier est un arbre robuste et peu exigeant. La culture du poirier est donc relativement simple mais il s’agit toutefois de bien choisir des variétés adaptées à son climat et à son espace disponible. Il est possible de tailler le poirier si l’espace pour le recevoir est limité. Enfin avec une bonne organisation de la culture du poirier, vous pouvez récolter d’été en hiver des poires délicieuses!

La biologie du poirier
Fructification du poirier : celle-ci n’est possible qu’avec une pollinisation croisée (pollen venant d’un autre arbre),  nécessaire pour la transformation des fleurs en fruits. Si certaines variétés de pommiers sont auto-fertiles, la majorité aura besoin d’être à proximité d’un autre poirier pollinisateur. Sauf si vous habitez dans une zone avec beaucoup de poiriers, il est préférable de planter un autre poirier qui fleurira en même temps.

Développement du poirier: selon le choix du porte greffe, la taille du poirier varie énormément. Il s’agit donc de prévoir en fonction de l’espace pour choisir une variété adaptée. Il est par ailleurs possible de cultiver un poirier en pot (poirier nain) ou contre un mur si votre espace est limité. Les poiriers que vous trouverez dans le commerce se compose de 2 parties:
Le porte greffe: c’est la partie basse du plant de pommier qui contrôle la vigueur et la croissance du tronc. On conseille :

- Le poirier franc lorsque le terrain est peu propice, caillouteux et sec.
- Le cognassier pour les sols frais, non calcaires et les sables d’alluvions.
- L’aubépine dans les sols ingrats et peu fertiles

le scion : c’est la partie haute du plant qui contrôle le type de fruit que va donner l’abre
Il faut donc choisir votre pommier en fonction de ces deux éléments pour qu’il corresponde à vos souhaits. Une fois décidé, n’oubliez pas de regarder les points ci-dessous :
Graines et plants de poirier

Vous pouvez démarrer la culture de la poire à partir de graines, d’un plant, que vous pouvez produire vous-même ou acheter en jardinerie. Il est toutefois beaucoup plus aisé d’acheter son plant dans le commerce qui aura déjà un porte-greffe adapté et la variété que vous souhaitez
Graines de poire : elles sont récupérables gratuitement sur une poire.  Nécessite un semis qui est relativement fragile (voire technique du semis). Les graines produiront un poirier pour un usage de porte-greffe.

Plants de poirier: Achetés dans le commerce, ils sont plantés dans le sol directement. Ils arrivent à maturité plus rapidement et sont moins fragiles.

  1. Gardez les plants bien équilibrée qui ne se développe pas que d’un côté
  2. vérifier si la plante présente des blessures et sur que les tailles ont bien cicatrisées
  3. choisissez la taille qui correspond le mieux à l’endroit où vous allez le planter
  4. vérifier le système racinaire de la plante en enlevant le godet: ne prenez pas celles au système racinaire trop développé.
  5. Pour plus de choix de variété, préférez le pépiniériste à la jardinerie
Planter un poirier
Quand planter le poirier: la plantation du poirier se fait entre novembre et mars, hors périodes de gel qui rendent le sol dur à travailler. Il est bon de suivre le vieil adage « A la Sainte Catherine (25 novembre), tout bois prend racine » : l’arbre bénéficie des pluies hivernales, qui convient parfaitement au développement du jeune arbre. Planté trop tôt ou trop tard, le système végétatif gourmand ralentira le développement racinaire. Si vous avez acheté un plant, mettez-le en terre au plus vite et protéger les racines de terre si vous devez attendre un peu.
Ou planter un poirier : le poirier aime un climat ensoleillé et résiste bien au froid sauf au printemps au moment de la floraison; il aime donc être si possible à l’abri des vents dominants.  Le poirier aime un sol riche, bien drainé et légèrement acide. Évitez les sols calcaires, car il y a des risques de carences en fer.

La préparation pour planter le poirier : creusez un trou d’environ 90cm de profondeur et 60cm de large (à adapter en fonction des racines du plant), retirez cailloux et  mauvaises herbes, ameublissez au fond du trou sur 20 cm, et mélangez du compost à la terre.

La mise en place du poirier: Il faut à présent préparer les racines de l’arbre en les coupant droit aux extrémités. Ensuite, il faut baigner ou enduire les racines de pralin, une boue argileuse, qui va les protéger et stimuler la reprise. Enfoncez le dans le sol exactement au même niveau que dans le pot ou il était. Remettez la terre amendée en place et arrosez copieusement, puis tassez la terre au pied.
Taille et entretien du poirier : voir notre page sur la taille du pommier.

Récolter et conserver les poires: il est conseillé de récolter les poires avant maturité (sauf poires d’été) lorsque les fruits sont fermes, qu’ils ont changé de couleur et qu’ils ont atteint leur taille normale, ils termineront leur maturation ensuite. Testez une poire en la coupant à la surface, si vous voyez du jus, c’est le bon moment. De plus la cueillette doit se faire avec une légère torsion sur la poire qui se cueille avec son pédoncule. Vous pouvez conserver les poires entre 1 et 2 mois, dans des caissettes et enrobées de papier journal, en vérifiant leur maturité au fur et à mesure.

Maladies et ravageurs de la poire :

La chlorose : maladie physiologique due à un manque de fer. Symptôme fréquent du porte greffe cognassier sur un sol calcaire. Jaunissement des feuilles et chute des fruits.  Donner un traitement riche en fer.

Le feu bactérien : maladie provoquée par une bactérie. Les fleurs, les feuilles et bouquet floraux flétrissent et noircissent. La pointe encore herbacée des jeunes rameaux infectés se recourbe en forme de crosse. A la différence d’autres maladies, les organes infectés et desséchés restent attachés à l’arbre.  Supprimez les rameaux atteints en prenant soin de les couper à 30 ou 40 cm plus bas. Les branches retirées sont brûlées.

L’entomosporiose : est une maladie cryptogamique qui touche particulièrement les cognassiers. Des taches rouges apparaissent sur les feuilles qui brunissent. Les feuilles deviennent alors jaunes et finissent par tomber. Il faut retirer les feuilles malades et traiter avec un fongicide bio.
 
Poire






Valeur nutritive de la poire

 
Crue avec pelure, grosseur moyenne/165 g
En conserve, sirop léger, 125 ml (1/2 tasse)/133 g
Calories
96
76
Protéines
0,6 g
0,3 g
Glucides
25,7 g
20,1 g
Lipides
0,2 g
0,0 g
Fibres alimentaires
5,0 g
2,1 g

Charge glycémique :  Faible
Pouvoir antioxydant :  Très élevé
Source : Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs, 2010.
Profil santé de la poire







La poire accompagne aussi bien le salé que le sucré, de l’entrée au dessert. Elle est une excellente source de fibres alimentaires et sa pelure riche en antioxydants, préviendrait les maladies cardiovasculaires et certains cancers.


Les bienfaits de la poire
  • Cancer. Un apport substantiel d'antioxydants, particulièrement présents dans les fruits et légumes, dont la poire, peut réduire les risques de certains types de cancers1-2,11.
  • Maladies cardiovasculaires. La pelure des poires, ajoutée à une diète par ailleurs riche en cholestérol réduirait l’augmentation des lipides sanguins et augmenterait la concentration en antioxydants du sang5. Bien que ces résultats doivent être vérifiés chez l'humain, il semblerait que la consommation de la poire entière, plutôt que seulement la chair, procurerait un maximum d’antioxydants. Une autre étude a révélé que la consommation de fruits aurait des effets variables sur la capacité antioxydante et sur les lipides sanguins selon qu’on soit fumeur ou non-fumeur. En effet, la consommation quotidienne de fruits (une poire, une pomme et ¾ tasse (200 ml) de jus d’orange), augmente particulièrement la capacité antioxydante chez les non-fumeurs. Chez les fumeurs, les chercheurs ont surtout observé une diminution des lipides sanguins10.
Que contient la poire?

Antioxydants
La poire contient plusieurs composés phénoliques. Grâce à leur pouvoir antioxydant10, ces substances présentes dans les aliments d’origine végétale peuvent prévenir plusieurs maladies, dont certains types de cancers1-2,11 et de maladies cardiovasculaires1-3,12,13. Dans la poire, ces composés phénoliques, des flavonoïdes et des acides phénoliques, sont présents surtout dans la pelure, mais aussi en plus petite quantité dans la chair du fruit4

Fibres alimentaires
La poire constitue une source élevée de fibres alimentaires, importantes pour la régularisation du transit intestinal et la prévention des maladies cardiovasculaires9. Environ deux tiers des fibres contenues dans la poire sont des fibres insolubles5. La pelure de la poire contient plus de fibres que sa pulpe.

Plus d’antioxydants dans la poire bio?
Selon des chercheurs, les poires issues de l’agriculture biologique posséderaient des quantités plus élevées de composés phénoliques comparativement aux poires de culture classique. Ces dernières en contiendraient tout de même une quantité appréciable6. La culture biologique permettrait aux fruits de déployer davantage leurs défenses « antioxydantes » contre les pathogènes, en l’absence de pesticides. Quoi qu’il en soit, il est conseillé de consommer, tous les jours, des fruits et des légumes, quel que soit leur type de culture, afin de profiter de leurs multiples bienfaits.
Vitamines et minéraux principaux

Bonne source
Cuivre          
La poire crue est une bonne source de cuivre, tandis que les poires en conserve en sont une source.
Source
La poire crue est une source de vitamine C.
Source
La poire crue est une source de vitamine K.

Précautions
Poire

La poire contient du sorbitol et du fructose, des types de sucres qui peuvent occasionner des malaises gastro-intestinaux (gaz, ballonnements, douleurs abdominales, diarrhée) chez les personnes sensibles. Les individus souffrant du syndrome de l’intestin irritable14 sont particulièrement vulnérables. Chez l’adulte, ces malaises peuvent être ressentis à partir de 10 g de sorbitol par jour7 (correspondant à environ 2,5 poires moyennes). Une consommation quotidienne de 50 g ou plus de fructose peut également provoquer de la diarrhée (équivalent environ à 5 poires moyennes ou à 2 ½ tasses (625 ml) de nectar de poire).

Chez les enfants, la consommation de nectar de poire ainsi que de jus de pomme pourrait être une cause de diarrhées chroniques idiopathiques (d'origine inconnue)8. Il pourrait également y avoir un lien entre l’agitation des bébés et une intolérance au jus de poire. Si des symptômes gastro-intestinaux se manifestent, il est important de vérifier si ces boissons sont en cause.

Le syndrome d’allergie orale
La poire est un aliment incriminé dans le syndrome d’allergie orale. Ce syndrome prend la forme d’une réaction allergique à certaines protéines d’une gamme de fruits, de légumes et de noix. Il touche souvent des personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est presque toujours précédé par le rhume des foins.

Les personnes allergiques qui consomment la poire crue (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes) ressentent des démangeaisons et des sensations de brûlure à la bouche, aux lèvres et à la gorge. Les symptômes peuvent apparaître, puis disparaître, habituellement quelques minutes après avoir consommé ou touché l’aliment incriminé. 

En l’absence d’autres symptômes, cette réaction n’est pas grave et la consommation de poire n’a pas à être évitée de façon systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en mesure d'évaluer si des précautions spéciales doivent être prises.

idées recette avec des poires
 
  • Pourquoi ne pas renouer avec une vieille habitude qui avait cours du XIVe au XVIe siècle? L'expression « entre la poire et le fromage » lui est même consacrée. Il s'agissait de ménager un intermède durant le repas, la poire servant à rafraîchir le palais avant que l'on serve le fromage.
http://www.passeportsante.net/DocumentsProteus/images/poire_nu-5.jpg
 
Croustade aux poires et aux canneberges

  • Servez la poire en même temps que le fromage, avec lequel elle fait excellent ménage. Alternez des tranches de l'une et de l'autre pour faire exploser les saveurs. Elle est divine dans un soufflé au fromage bleu.
  • Avec la viande, la volaille et le gibier, en accompagnement ou dans une farce. Essayez-la en brochette avec des cubes de veau ou de porc.
  • En sorbet ou dans une tarte.
  • Avec le chocolat. Nappez-la de chocolat, faites-la pocher, faites-la confire ou incorporez-la simplement dans une tarte.
  • À la Belle-Hélène. Faites-la cuire dans un sirop et servez dans une coupe de glace à la vanille, nappée de chocolat chaud.
  • Faites-la pocher dans un vin épicé au clou de girofle, à la cannelle et à la cardamome.
  • Farcie de fruits secs et cuite au four ou servie avec des amandes et des noix de cajou.
  • Dans une salsa froide avec des tomates, des pêches, du poivron rouge, de l'oignon, un piment jalapeño, de la coriandre fraîche, du citron et du miel. Laissez les saveurs des aliments se mêler quelques heures au frais et servez comme accompagnement avec de la viande ou du poisson grillé.
Pour accéder à d’autres recettes, vous pouvez vous rendre sur le site de recettes de cuisine CuisineAZ.com, qui propose entre autres, les recettes suivantes : tarte aux poires et chocolat, poire belle helene, crumble aux poires et chocolat
La poire en carafe à l’eau-de-vie
Le truc consiste à enfermer une poire à peine formée, encore accrochée à sa branche dans une carafe à col étroit, et à la laisser pousser dans cette miniserre tout au long de l'été. On choisit un fruit situé à l'extrémité d'un rameau et poussant vers le haut. On l’insère dans la carafe, elle-même suspendue à l’envers dans l’arbre. Quand la poire est mûre, on la cueille dans sa carafe qu’on remplit ensuite d'un alcool ou d'une eau-de-vie. On ferme avec un bouchon et on laisse vieillir 1 mois ou 2 avant de déguster.

  • À la maghrébine. Assaisonnez de paprika, de coriandre et de cumin, et passez au four.
  • À l'antillaise. Faites-la cuire avec du gingembre râpé, du poivre vert et de la coriandre fraîche.
  • À l'indienne. Avec du cari, de la menthe, de la ciboule, des grains de coriandre et du piment haché.

Choix et conservation

Choisir
Une poire bien mûre exhale tous ses arômes et, au toucher, est légèrement souple autour du pédoncule. Comme elle s'oxyde facilement une fois coupée, trempez les morceaux ou les tranches dans une eau citronnée pour les empêcher de brunir.
Conserver
De préférence, conserver les fruits à l'air libre, sur une assiette où ils ne seront pas trop serrés. Si elles sont fermes à l'achat, les poires se garderont de 3 à 15 jours. Si elles ne sont pas trop mûres, on peut aussi les conserver plusieurs semaines au réfrigérateur, dans le tiroir à fruits et légumes, ou au caveau.
On peut aussi faire sécher la poire (les Romains en raffolaient!), la congeler cuite ou en faire des confitures, des conserves au sirop, des chutneys...
Lacto-fermentée avec des légumes, la poire est délicieuse. Choisir de préférence des fruits à chair ferme.

La petite histoire de la poire

Nom commun :poire .
Noms scientifiques : Pyrus communis, P. sinensis (serotina, pyrofolia).                
Famille : rosacées.

Dans pratiquement toutes les langues occidentales, le nom de la poire est directement dérivé du latin Pyra. Le terme est apparu dans la langue française au XIIe siècle. Le nom de « pomme-poire » que l'on donne à la poire asiatique est erroné. Il ne s'agit ni d'une pomme, ni du produit d'un croisement entre une pomme et une poire, comme on l'a longtemps cru. C'est bel et bien une poire (du genre botanique Pyrus). Elle se distingue de sa cousine européenne par quelques caractéristiques, dont sa forme et sa taille.
Bon Chrétien, Williams ou Bartlett?
La poire Bon Chrétien aurait été baptisée à cause d’un guérisseur, réputé pour sa sainteté et son ascétisme. Il aurait été mandé auprès du roi Louis XI, très malade, qui espérait que le saint homme le guérisse. Ce dernier lui aurait offert une semence de poirier de sa Calabre natale avec instructions de le planter et d'en prendre grand soin.
À suivre...

Les arbres du genre Pyrus sont originaires du Moyen-Orient et des zones subalpines du Cachemire. On trouve encore des espèces sauvages en Asie centrale et en Extrême-Orient. Leurs fruits sont petits et peu nombreux, si bien qu'ils ne sont cueillis que par les oiseaux. 

On croit que les agriculteurs ont commencé à domestiquer le poirier il y a 7 000 ans, probablement en même temps que le pommier. On évoque un certain Chinois nommé Feng Li qui, 5 000 ans avant notre ère, aurait abandonné son poste de diplomate pour se consacrer à sa nouvelle passion, la greffe des pêchers, des amandiers, des plaqueminiers, des poiriers et des pommiers. Deux mille ans plus tard, la poire figure sur des tablettes d'argile sumériennes, aux côtés du thym et des figues. 

Les Grecs l'auraient appréciée puisqu’Homère disait d'elle que c'était un cadeau des dieux. Mais c'est aux Romains que l'on doit sa véritable diffusion dans le reste de l'Europe. Ils l’auraient plusieurs fois croisée et auraient créé une cinquantaine de variétés. À l'heure actuelle, il y aurait dans le monde plus de 15 000 variétés, toutes dérivées de deux espèces : la poire dite asiatique (Pyrus sinensis) et la poire dite européenne (Pyrus communis).

En Chine, la fleur du poirier est le symbole du caractère éphémère de l'existence, car elle est très fragile. En Occident, dans l’univers onirique, la poire est un symbole érotique féminin. Les noms qu'on lui a donnés au fil des siècles en témoignent assez bien : Belle Lucrative, Comtesse d’Angoulème, Doyenne du Comice, Duchesse d’Orléans, Joséphine de Malines, Louise-bonne de Jersey, Marie-Louise, Madeleine, Winter Nelis...

Jardinage biologique

Bon Chrétien, Williams ou Bartlett? (suite)
En Grande-Bretagne, une poire revêt le nom d'un certain monsieur Williams, jardinier de son métier. En Amérique, elle a une autre identité : un dénommé Bartlett dit avoir découvert un poirier sauvage dans son verger et l'avoir amélioré. Plus tard, on se rendra compte que Bon Chrétien, Williams et Bartlett désignent la même variété. C’est celle que l'on cultive le plus, tant en Europe qu'en Amérique du Nord.

Plantez les jeunes arbres tôt au printemps, dans un emplacement ensoleillé où le sol est bien drainé et le pH de 6 à 6,5. Faites un apport de chaux si le sol devient trop acide au fil des ans. Espacez les arbres de 4 à 5 mètres afin de tenir compte de leur expansion future. Veillez à ce que le greffon soit de 5 à 10 cm au-dessus du sol. 

En cas de sécheresse, irriguez ou arrosez, particulièrement les jeunes arbres qui, jusqu'à 5 ans, ont d'énormes besoins en eau. Interrompez toute forme d'arrosage 1 mois avant la récolte. Mettez un épais paillis au pied des arbres. En plus d'empêcher l'évaporation, la paille ou les feuilles mortes constituent un apport non négligeable de matière organique et, par conséquent, d'humus.

Pour favoriser la croissance, faites 2 applications annuelles de fumier ou de compost au pied des arbres, la première tôt au printemps et la seconde après la récolte. Tous les 3 à 5 ans, ajoutez du phosphate de roche, de préférence à l'automne. Il faut éviter les engrais azotés. Bien qu’ils favorisent la croissance, ils augmentent les risques de maladies et la susceptibilité des jeunes arbres aux gels de l'hiver, et donnent aux fruits une saveur fade. Des traitements foliaires à base d'algues, de purin d'ortie ou de décoction de prêle permettront de renforcer la résistance des arbres, d'apporter un complément nutritionnel et de prévenir l'apparition de certaines maladies. Traitez au minimum 3 fois durant la saison, juste avant, pendant et après la floraison.

Pour obtenir des fruits de bonne grosseur et réduire l'incidence des maladies et des insectes, on recommande d'éclaircir les fruits lorsqu'ils ont la taille d'une cerise. On laisse 1 fruit par bouquet (généralement, les bouquets en comprennent 6) ou 1 tous les 15 centimètres.

La taille doit être légère les 2 premières années, car à ce moment-là, il s'agit simplement de donner sa forme à l'arbre. Faites cette intervention lorsque l'arbre est encore en dormance, mais une fois passés les risques de grand gel (autour d'avril sous le climat québécois). Enlevez les branches mortes, abîmées, malades ou qui se croisent. Enlevez tous les gourmands de même que les branches qui poussent bas sur le tronc et pincez les tiges principales pour conserver un arbre de petite taille.
Le fruit des variétés asiatiques doit être parfaitement mûr au moment de la récolte. Celui des variétés européennes doit être cueilli lorsqu'il a atteint sa taille maximale, mais avant sa complète maturité.

Contrôle des maladies et des insectes

Le premier contrôle consiste à choisir des variétés adaptées au climat où l'on vit et à son type de sol. Consultez les pépiniéristes spécialisés.

Le feu (ou brûlure) et le chancre bactérien sont les deux principales maladies qui touchent le poirier. Elles sont toutes deux causées par un temps humide, la première lorsque les températures sont chaudes, la seconde lorsqu'elles sont froides. On doit choisir des variétés résistantes. Si, malgré tout, la maladie frappe, taillez les branches de 30 à 36 cm sous les parties atteintes et stérilisez les outils avec de l'alcool ou de l'eau javellisée entre les coupes. La tavelure peut apparaître aussi. Elle se traite avec des applications répétées de soufre.

Une application d'huile de dormance (produit insectifuge badigeonné sur le tronc lorsque l’arbre est en période de dormance, appelé aussi huile dormante) à la fin de l'hiver viendra à bout de la majorité des insectes qui s'attaquent au poirier, sauf de la carpocapse. Les larves de cette tordeuse pénètrent dans les fruits et s'y développent. On limitera les dégâts en libérant des guêpes parasites 2 fois dans la saison, au printemps à l'apparition des premiers adultes, et 2 ou 3 semaines plus tard.

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