Mise à jour de cette page : 02/09/2015
colonne de profil
Vue d'ensemble de profil
William Crochot - CC-BY-SA
On peut regrouper les pathologies de la colonne vertébrale en trois grands groupes :
  • Les pathologies dégénératives (hernies discales, etc...)
  • Les pathologies traumatiques(fractures, luxations, etc...)
  • Les pathologies tumorales (métastases, etc... )
Il faut bien comprendre que la décision de traiter (de manière médicale ou chirurgicale) va dépendre avant tout des symptômes , c'est à dire de la gène fonctionnelle.
La nature de la lésion va quant à elle nous orienter sur le choix du traitement optimal.
Par exemple, le fait d'avoir une hernie discale n'est pas en soi une indication à une infiltration ou à une intervention, mais le fait de souffirir d'une douleur sciatique résistante aux médicaments usuels est peut-être une indication à une infiltration ou à une intervention.

Nous allons tenter de vous expliquer de la manière la plus claire posssible les notions qui nous paraissent importantes. Elles devraient vous faciliter la compréhension de votre "problème de dos". Bien entendu, ces informations ne remplaceront jamais les explications données en consultation, mais constituent une aide supplémentaire.
En effet, nous sommes persuadés que votre adhésion au traitement (et par là même votre résultat final) va dépendre en grande partie de la qualité de votre information.

Notions anatomiques

Le rachis (ou colonne vertébrale) est composé de vertèbres empilées les unes sur les autre.
Elles sont au nombre de 7 vertèbres cervicales, 12 vertèbres thoraciques (ou dorsales) et 5 vertèbres lombaires. Chaque vertèbre est composée d'un corps, en avant, et d'un arc postérieur en arrière.
Vertebre type
Vertebre type
Berichard - CC-BY-SA
Les vertèbres s'articulent entre elles par plusieurs moyens :
  • Le disque en avant, entre les corps vertébraux
  • Des articulations au niveau de l'arc postérieur (articulations apophysaires postérieures)
Au centre de la vertèbre, entre le corps et l'arc postérieur, passent les éléments nerveux, à savoir la moelle épinière, et les nerfs à destinée de tout le corps.
Le disque intervertébral est une structure élastique, complexe,qui peut être schématiquement divisée en deux parties, le noyau (ou nucleus) et l'anneau fibreux (ou annulus). Le noyau du disque est composé de fibres élastiques, et très riche en eau. C'est lui qui est à l'origine des propriétés d'amortissement du disque. À l'inverse, l'annulus est fibreux, et va avoir un rôle de confinement du noyau.

Les structures neurologiques pourront dêtre comprimées au niveau du canal central, ou à la sortie de la vertèbre.
Les sciatiques et les cruralgies sont des motifs de consultation très fréquents.
Une douleur de sciatiquee st en rapport avec une compression d'une racine nerveuse, le plus souvent par une hernie discale ou une sténose canalaire lombaire. On parle de sciatique quand la douleur est projetée sur le territoire du nerf sciatique (L5 ou S1), c'est à dire la face arrière de la cuisse et de la jambe.
On parle de cruralgie quand la douleur se situe sur le trajet du nerf crural (racines L3, ou L4), c'est à dire sur la face avant de la cuisse.
hernie discale
Hernie Discale L5/S1
Coupe Scanner
Une hernie discale consiste en une migration du noyau du disque à travers l'annulus.
Les hernies discales peuvent apparaître sur un disque sain, ou sur un disque déjà « abimé », ce qui est le plus fréquent.
Une hernie discale n'est pas obligatoirement douloureuse, et il n'y a pas forcément de lien entre la présence d'une hernie et des douleurs lombaires.
En revanche, la hernie peut se déplacer vers l'arrière du disque, et venir comprimer les racines nerveuses. Cette compression des racines est à l'origine de douleurs de sciatique dans la jambe. Ces douleurs s'accompagnent de fourmillements (appelés paresthésies), voire d'une anesthésie partielle de la jambe. Si la compression est plus importante, il peut y avoir une paralysie d'un ou plusieurs groupes musculaires. Ces « sciatiques paralysantes » sont assez rares, mais représentent une indication de chirurgie en urgence.

Histoire naturelle et évolution à plus long terme:

En règle générale, les douleurs de sciatique disparaissent sous traitement anti-inflammatoire.
De même, la hernie va elle aussi se résorber en quelques mois dans la grande majorité des cas.
Après résolution de l'épisode aigu, le risque de récidive et le risque de lombalgies (douleurs du dos ) résiduelles )est toujours très présent, du fait de la progression des altérations discales.

Traitements possibles :

hernie discale
Hernie Discale
Coupe Sagittale en IRM
La base du traitement des sciatiques par hernie discale est médical, à savoir : Repos, anti-inflammatoires, et rééducation (une fois la phase aigue passée).
En cas de douleurs importantes, il est possisble de réaliser une infiltration. C'est d'ailleurs le traitement qui suffira le plus souvent à régler le problème. Il s'agit d'aller injecter sous contrôle radiologique une dose d'anti-inflammatoire dérivé de la cortisone au niveau de la racine nerveuse comprimée.
La chirurgie a sa place dans 3 situations :

  • Douleur persistante, malgré un traitement médical complet (incluant au moins une infiltration)
  • Déficit moteur (sciatique paralysante)
  • Sciatique « hyperalgique », où l'intensité des douleurs est telle qu'il est impossible pour le patient de supporter les étapes du traitement médical.
En règle générale, la chirurgie va avoir pour objectif de simplement retirer la hernie pour décomprimer le nerf atteint.