samedi 13 avril 2019

l'article n'est pas de moi . bonne lecture

Rêve en Evolution
 mars 2019
Nous avons grandi au cœur d’un rêve qui n’est pas le nôtre. Celui-ci a été pensé et imposé par une minorité d’êtres sur terre. Naissants et croissants en son sein nous avons essayé de nous conformer à ses règles et lois pour y trouver notre place et notre action juste. Mais un jour notre conscience s’est éveillée pour réaliser qu’elle était limitée de façon insensée par certaines règles de ce jeu.
Une des limites fondamentales de ce songe se traduit en un interdit caché définissant « les temps du rêve » comme illusoires, futiles et par conséquent à ne pas alimenter. Les temps du rêve correspondent à cet espace précieux de méditation, de marche ou de sommeil au cours desquels l’homme s’autorise à partir dans des voyages intérieurs. Il s’offre un moment pour cesser toute action dirigée et rêver.
Respectés et honorés dans les sociétés ancestrales à travers le monde, notre société capitaliste s’est mise à les ridiculiser au point que petit à petit la plupart les a délaissés.  Rêver est passé d’un stade d’exaltation quand nous étions enfants à un état de superficialité à l’âge adulte. Nous avons abandonné nos rêves à une société qui ne leur offrait aucune place.
Mais l’instant du réveil est venu. Le doute concernant le sens de cette fiction collective a commencé à jaillir en nous. Nos rêves personnels ont trouvé une faille en nos cœurs pour vibrer à l’intérieur de nous. Tout d’abord de manière subtile. Peut-être, nos rêves diurnes ont-ils commencé à déposer des empreintes plus denses en notre esprit éveillé. Ou bien, à l’inverse, les insomnies ont commencé à se multiplier. Nous ne pouvions plus trouver le sommeil si grand fut l’écart entre notre réalité et nos aspirations d’enfants.
Pendant longtemps, nous avons cru que notre cerveau ne créait plus de connexions neuronales après l’âge de 25 ans. Ainsi, l’adulte ne pouvait plus s’épanouir au point de se transformer, presque totalement, comme l’enfant. Aujourd’hui, les neurosciences nous apprennent qu’il n’en est pas ainsi. Nous formons de nouvelles connexions jusqu’à la fin de notre vie. Enfin, nous en avons la capacité ; à nous de faire le choix conscient d’utiliser ce potentiel.  
A s’incliner devant la croyance qu’il est impossible d’inventer quelque chose au-delà des limites de notre éducation et des lois de notre société occidentale, nous paralysons l’élaboration de nouvelles connexions neuronales. Si chaque jour nouveau ressemble à celui passé, le cerveau n’utilisera pas sa plasticité infinie (ou presque) pour imaginer un lendemain différent.
Nous sommes les maîtres de nos rêves ! Il ne tient qu’à nous de ré-ouvrir ces espaces oniriques si précieux. Cultiver nos aspirations en les visualisant comme remplissant déjà nos existences, éveille la compréhension que nous sommes aussi maîtres de nos jours et de notre vie.
Les neurosciences nous ont démontré que notre cerveau ne fait pas de différence entre un événement réellement vécu et simplement imaginé avec force. Les recherches montrent qu’en se visualisant, par exemple, tous les jours en train de répéter des partitions au piano nous allons développer les capacités nécessaires pour véritablement parvenir à jouer. Notre cerveau et notre corps apprennent à travers la visualisation comme si nous pratiquions réellement.
L’invitation n’est pas de vivre sa vie uniquement dans des sphères oniriques. Au contraire, il s’agit de se réapproprier ces outils pour soutenir notre manifestation.

Notre cerveau a créé des filtres pour nos aider à percevoir le monde. Sans ces filtres tous les objets qui m’entourent à cet instant se trouveraient sur un même plan. Ainsi, les lettres de l’ordinateur se perdraient au milieu du meuble sur lequel est posé l’écran, des plantes qui l’entourent, du cadre sur le mur… Si je devais percevoir tout ce qui m’environne sans sélection prioritaire je ne pourrais tout simplement pas processer ce trop-plein d’information. C’est pourquoi les filtres de la perception sont nécessaires. Cependant, alors que nous sommes les créateurs de ces filtres, la plupart du temps nous n’avons pas conscience de leur existence. Ils ont été édifiés à partir de nos expériences positives et négatives et des émotions connectées qui ont forgé des croyances sur nous-mêmes et nos vies.
 Ainsi, si j’ai façonné l’idée que les gens ne m’aimaient pas, mon cerveau dirigera mon attention vers toute expérience qui valide cette information. Je repérerai facilement les rencontres où personne ne vient vers moi ou me focaliserai sur cet instant où un inconnu s’est montré agressif envers moi. Les filtres de mon cerveau m’empêcheront de noter le geste cordial de cette femme qui ramasse mon foulard et me le temps avec un sourire.  Le monde dans lequel nous avons grandi à profondément programmé notre cerveau et notre façon d’interagir avec la réalité. Ces programmes pour la plupart sont limitants et fallacieux.
Tout comme nous avons la faculté de défaire les connexions neuronales gênantes pour en élaborer de nouvelles, nous pouvons impacter les filtres de la perception.  En plongeant dans l’imaginaire nous pouvons toucher un monde de potentiels plus larges que celui d’où nous venons. Pénétrons à nouveau le temps du rêve. Descendons en nos cœurs sans limites ni barrières et laissons-les parler.
En visualisant les aspirations qu’ils nous soufflent posons-nous la simple question : « comment je serai, comment je me sentirai si je vivais déjà cela dans ma réalité ? » La suite ne demande qu’à s’abandonner à la douceur de cette rêverie avec totale liberté et engagement. Se laisser absorber par les sensations de plaisir, de plénitude et les sentiments de gratitude et de joie. Pour manifester nos rêves d’âme nous devons devenir des maîtres de la visualisation.
Grâce à elle, nous pouvons influencer les vieux programmes qui nous dirigent et lever les filtres qui nous empêchaient de percevoir ce qui vient soutenir notre émancipation et épanouissement. En nous, résident compétences et talents à bâtir des vies harmonieuses guidées par nos inspirations d’enfants et les chants de nos âmes.
Alors plongeons ensemble en nos cœurs, en nos matrices, en nos âmes, en nos Essences et portons nos visions et espoirs jusqu’à l’éclosion. Faisons de l’espace dans nos vies pour redonner au temps du rêve sa place essentielle, car rien de nouveau ne peut naître sans avoir d’abord été rêvé. Visualisons les liens qui peuvent unir gracieusement nos rêves individuels pour dessiner une trame universelle d’expansion collective. Et partageons nos talents à travers nos écrits, nos chants, nos danses, nos co-créations…

Que ce temps des rêves retrouvent toute sa place !

Que ce temps des rêves retrouvent toute sa place !

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