dimanche 15 novembre 2015

Des bougies, et après ?

Des bougies, et après ? 
 
Allumer une bougie n’effacera pas des années d’incohérence. Et des spécialistes disent, aujourd’hui, que cette guerre va durer au moins trente ans ! 
 
Journaliste 
 
On nous demande de mettre des bougies à la fenêtre en hommage aux victimes des attentats de Paris. Voici ma réponse :

L’on peut mettre des bougies aux fenêtres, comme nous devions tous « être Charlie ». Attitude de Bisounours endoctrinés par les médias, face à ces attentats du 11 janvier et du 13 novembre 2015. Attitude qui n’empêchera pas les terroristes de continuer. L’on ne peut revenir en arrière, après des années d’erreurs, de fautes graves, d’inconscience ou de subornation, de corruption de nos dirigeants.
Les coupables sont bien connus, mais les médias et nos élus ont cette mémoire courte qui les arrange :

– Simplement par idéologie et pour faire marcher l’industrie de l’armement, qu’allaient faire en Afghanistan les États-Unis ? Armer et subventionner de prétendus rebelles, futurs membres d’Al-Qaïda (Ben Laden), bêtement pour mettre une banane sous les pieds de l’Union soviétique ?
– Qu’allait faire Bush en Irak avec son mensonge éhonté repris par tous les médias ? Des millions de morts, dont femmes et enfants, pour défendre le pétrodollar contre l’euro (dès 1999, Saddam Hussein, qui en avait la possibilité, a commencé à vendre son pétrole en euros). Le résultat : un très fort sentiment anti-américain. À leur départ, Al-Qaïda s’est emparé des armes et véhicules laissés sur place.

– Qu’allaient faire les États-Unis et leurs caniches (l’Angleterre et la France) dans la galère libyenne ? Kadhafi désirait créer une monnaie basée sur l’or et certaines devises, pour le commerce international, en particulier pour vendre son pétrole. De prétendus rebelles, payés par la CIA, l’ont égorgé. Des rebelles qui se sont partagés, là aussi, son armement et son or, et une partie d’Al-Qaïda s’est alors instituée en État islamique. Cela créa le chaos en Libye, devenue depuis sa base militaire et une tête de pont de l’invasion islamique en Europe. Même cause et mêmes effets en Syrie.
Hussein, Kadhafi, Bachar el-Assad : il s’agissait, bien sûr, de dictateurs. On connaît leurs pratiques. Mais parmi les pays musulmans, c’étaient ceux qui se rapprochaient le plus de la démocratie. Churchill a dit : « Pour vaincre les nazis, je veux bien m’allier avec le diable [Staline]. » C’était un chef d’État !

Notre avenir économique et politique était du côté du régime syrien et de Vladimir Poutine, comme l’énonçaient depuis déjà longtemps quelques élus de droite comme de gauche. Les médias ne leur ont pas assez donné la parole ; on en paie aujourd’hui les conséquences.
Allumer une bougie n’effacera pas des années d’incohérence. Et des spécialistes disent, aujourd’hui, que cette guerre va durer au moins trente ans !

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