mercredi 10 septembre 2014

Et les jours passent, tu nous manques..;


Dadi avait 13 ans, il était né le jour de Noël, un amour d'enfant, un ange

Dadi, tu nous manques




Je me présente, je suis la mamie de Dadi, mon nom est Renée Kerespars. Je suis anéantie, brisée, chaque jour est un jour sans nom petit Dadi. C’était, difficile de mettre l’imparfait, mais il le faut pour apprendre à vivre sans mon petit-fils, c’était un garçon enjoué, un pré-ado curieux de la vie, toujours en action, un petit qui aimait la vie, la famille et ses amis. Il ne cessait de poser des questions à sa mère du pourquoi et du comment de la vie. Ils étaient, sa mère et lui « la bernique accrochée à son rocher, ils étaient très fusionnels. Ma fille était pleines d’attention à son encontre, lui expliquait les rouages de la vie, tant de question à son âge. Lui, se confiait beaucoup à sa mère, ses joies, ses peines, ses difficultés dans le quotidien de tous les jours, il lui expliquait ses angoisses scolaires, (dyspraxique et dyslexique) elle l’accompagnée au mieux dans son suivi scolaire. Elle a en 6eme, donnait les cours qu’il ne pouvait pas suivre au collège, une maman formidable, comme on les décrie dans les histoires d’enfants. Une maman qui avait compris que son fils avait besoin de plus d’attention qu’un autre enfant, de par sa place d’aîné dans la famille, du père (géniteur absent) son père s’est Taïeb, un homme remarquable, qui aimait Dadi comme son fils, il le grondé beaucoup pour lui rappeler sa place dans la société, lui inculquer la valeur de la famille, ses responsabilités, ses devoirs mais aussi ses droits en tant que personne à part entière. Je remercie ces parents d’avoir donné tant d’amour à Dadi. C’était un bon petit, gentil, respectueux, aimant et aimé.

Je suis brisée par le chagrin, j’ai mal en moi, il me faut tant de courage pour ne pas décevoir mes enfants et petits-enfants. Il faut vivre pour que là-haut, s’il y a un ailleurs, que notre petit Dadi soit fier de nous, nous devons être dignes, honorer sa mémoire, et la faire vivre.
Chaque jour, j’écris sur mon blog, m’adressant à Dadi, besoin d’être avec lui, d’avoir un but pour continuer à vivre. Mon petit Dadi me manque, il nous manque à tous. Je pleure, je pleure ce départ précipité, ce départ que d’autres ont précipités ?

Son absence me mine jour après jour, sa place reste vide, j’ai du mal à m’y résoudre. C’est d’abord un choc, puis on réalise qu’on ne partagera plus ses moments de tendresse, de rigolades et plaisantes, plus d’amour à lui donner. Comment faire pour continuer…
Je demande des réponses. Pourquoi ? Pourquoi Dadi ? Pourquoi ses enfants avaient des fusils, dont un 22 long rifle, un outil à tuer. Pourquoi ses outils de guerre étaient à la portée de tous. Pourquoi était-il chargé ? Comment cette jeune fille a pu mettre le 22 dans les mains de Quentin, elle est plus âgée, donc le bon sens était de laisser ses instruments de mort sur place. Pourquoi vouloir jouer à la guerre, le virtuel a-t-il dépassé la réalité, pourquoi cette inconscience ? Je pensais qu’après 15 ans, l’ado faisait la différence du bien et du mal. Je veux aussi savoir pourquoi ayant invité Dadi a dormir chez eux les parents étaient absents, la rumeur dit qu’ils étaient au restaurent. Leur rôle d’adulte. Pour moi, ceux sont des parents irresponsables. J’estime que lorsqu’on invite quelqu’un chez soi, on est responsable, on assume et prend le relais éducatif des parents. Je veux des réponses, je veux la vérité, je parle en tant que mamie.
Je suis anéantie, inquiète pour ma fille Cyrille et Taïeb mon fils, mari de la fille. Je suis inquiète pour l’avenir. On ne remplace la perte d’un enfant, leur vie est brisée. Chaque jour je scrute le ciel, il est là-haut, veille-t-il sur nous, aide-t-il sa mère à survivre dans cette pénible épreuve. Mon petit est parti, il ne reviendra plus, il n’aura jamais 18 ans, il ne courra pas comment tant de jeunes, il ne chantera jamais plus, ne rira plus.. Comment vivre sans, comment concevoir la vie sans Dadi, il me manque, il me manque terriblement. Depuis, chaque jour, je revis les instants que nous partagions, je ne pourrais plus l’aimer. Quel gâchis, une horreur. Il faut que je réveille, que je me dise que c’est un horrible cauchemar, mais chaque fois que j’ouvre les yeux, la réalité me saut aux yeux, il n’est plus là, il ne reviendra pas.
Je pense à sa mère qui vit insoutenable, l’impensable. Ceux sont les personnes âgées qui partent d’abord, les jeunes ont tout l’avenir à découvrir. Dadi, lui ne connaîtra pas l’avenir on lui a ôté. De quel droit. Ai-je le droit de décider qui doit vivre et qui doit mourir. La vie est un don précieux que les gens sensés, cultivés, éduqués chérissent comme la meilleur de nos richesses. Le droit de vivre. Quelle éducation ont reçu ces jeunes pour agir de la sorte.
J’ai mal en moi, mon cœur saigne, mon corps est malade, il pleure.











Dadi, tu brilles de milles feux. tu es à présent une étoile qui nous suit, une étoile qui veille sur ceux que tu aimait, ta maman, ta famille
tu nous manques

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