vendredi 16 mai 2014

Mieux comprendre les Toc, troubles obsessionnels compulsifs

Nos aliments participent à la construction de notre organisme, leur qualité est donc essentielle !pesticides, antibiotiques, phtalates ou bisphénol, que consommez-vous réellement et quels sont les risques ?
L’humanité doit faire face à un double problème : nourrir l’ensemble de la population en utilisant des moyens industriels pour faire face à la demande, mais aussi la nourrir de façon qualitative sans la rendre malade. Les produits alimentaires que nous trouvons sur le marché peuvent contenir des substances non naturelles, liées aux pratiques agricoles, à la pollution de l’environnement ou aux emballages alimentaires. 
Les aliments courants représentent-ils un danger pour les consommateurs ? © Docteurcosmos, Wikimedia, CC by 3.0
Les aliments courants représentent-ils un danger pour les consommateurs ? © Docteurcosmos, Wikimedia, CC by 3.0
Dans ce dossier, retrouvez les différents types de molécules chimiques que l’on peut rencontrer dans nos aliments, leur origine, leur dangerosité pour l’Homme et l’environnement, et les solutions proposées par les autorités pour protéger les consommateurs.




Mieux comprendre les Toc, troubles obsessionnels compulsifs

Derrière les gestes maniaques communément appelés Toc se cache une pathologie complexe, le trouble obsessionnel compulsif, qui peut devenir handicapante et traduit un mal-être.




Se laver fréquemment les mains, vérifier sans cesse que l’on a bien fermé le gaz… Nous connaissons tous ces gestes ou rituels qui sont des symboles des troubles obsessionnels compulsifs, ou Toc. Mais cette maladie cache souvent un malaise profond et s’avère handicapante à divers degrés au quotidien.
Reconnus comme une pathologie anxiogène par le corps médical, les troubles obsessionnels compulsifs (aussi appelés Toc) représentent la seconde cause de consultation psychiatrique après les troubles de l’humeur. Ils apparaissent le plus souvent au moment de l’adolescence. La pose du bon diagnostic est toujours difficile, car l’observation des premiers symptômes n’évoque pas forcément la survenue réelle des troubles généraux. Ces derniers imposent une réelle dépendance quotidienne aux obsessions-compulsions à la personne touchée par cette pathologie.
L'obsession de la propreté fait partie des troubles obsessionnels compulsifs les plus fréquents. © Master2, StockFreeImages.com
L'obsession de la propreté fait partie des troubles obsessionnels compulsifs les plus fréquents. © Master2, StockFreeImages.com

Avec ce dossier, partez à la découverte des troubles obsessionnels compulsifs, des causes qui favorisent leur développement aux traitements qui améliorent grandement la vie de tous les jours, en passant par les symptômes les plus fréquents. Apprenez également à distinguer les Toc d’autres troubles voisins, et retrouvez l’avis de spécialistes de la question, comme le pédopsychiatre Frédéric Kochman. Bonne lecture !

Siège de la pensée et point de départ de toute réflexion, le cerveau est le moteur de vie de tout être humain. Il surprend tant par sa force que par sa fragilité. Complexe, il est capable du meilleur comme d’être l’objet de multiples problèmes, comme les troubles obsessionnels compulsifs

Constitution du système nerveux

L’encéphale. C’est la masse nerveuse représentant le système nerveux et qui contient les éléments évoqués plus bas.
Le cervelet. Il est recouvert par la boîte crânienne, et se situe sous le cerveau. Il régule la fonction motrice (qui relève des mouvements et de la gestuelle) et reçoit tous les messages envoyés par le névraxe (ou système nerveux central), composé de milliards de neurones mais aussi de la moelle épinière, du tronc cérébral et du cerveau. C’est dans l’espace étroit du cervelet que prennent place les maladies vasculaires et infectieuses, et en particulier les pathologies tumorales.
Le cerveau. C’est le lieu du système nerveux central du corps humain, mais aussi celui qui fait de ce dernier un être doué de nombreuses facultés telles que parler, lire, écrire. Il est à l’origine des possibilités motrices, cognitives, sensitives et fonctionnelles. Extrêmement puissant, il est également complexe et très fragile, et peut faire l’objet de dysfonctionnements, de troubles ou d’anomaliesqui altèrent les capacités humaines. Logé dans la boîte crânienne, il est entouré du liquidecéphalorachidien et est protégé par les trois méninges (membranes enveloppantes) que sont la dure-mère, l’arachnoïde et la pie-mère, dont la constitution permet d’amortir les chocs éventuels. Il pèse environ 1.400 grammes. Le cerveau se trouve à l’intérieur de l’encéphale.
Schéma du système cérébral. Il est le siège de la pensée comme de troubles comme les Toc. © Servier Medical Art
Schéma du système cérébral. Il est le siège de la pensée comme de troubles comme les Toc. © Servier Medical Art
Le tronc cérébral. Il est localisé au-dessus de la moelle épinière (ou encore appelée moelle spinale), dont la fonction est de faire parvenir les messages du cerveau au reste du corps. Le tronc cérébral est constitué du mésencéphale, du pont et du bulbe rachidien. Il sert de voie d’échanges, possède des noyaux moteurs et sensoriels et contrôle la respiration, ainsi que le rythme cardiaque.

Les hémisphères

Le cerveau se dessine en deux hémisphères presque symétriques, droit et gauche, unis par un ensemble de fibres nerveuses (le corps calleux, une substance blanche) et recouverts par lecortex, qui est la couche externe enveloppante. Le cortex, structure grisâtre qui mesure à peu près deux millimètres d’épaisseur, renferme les facultés humaines d’intelligence et les fonctions de communication.
Chacun de ces hémisphères est divisé en quatre lobes :
  • le lobe frontal, en avant. Il gère la coordination des mouvements ;
  • le lobe pariétal, en arrière. Il s’occupe du toucher et de l’appréhension de l’espace ;
  • les lobes temporaux sont situés de chaque côté, au niveau des tempes. Ils sont responsables de l’audition, du goût, et de la mémoire ;
  • le lobe occipital occupe l’arrière du cerveau. Il se charge de la vision.

Focus sur le cerveau

Le cerveau se compose également du diencéphale, c’est-à-dire :
  • du thalamus, noyau gris qui sert de relais et qui reçoit, analyse et transmet les informations au cortex cérébral. Il est important dans l’équilibre de l’humeur et de la mémoire ;
  • de l’hypothalamus, qui est un noyau concentré de neurones et qui se trouve à la base du cerveau. Il est responsable de la satiété (de la faim et de la soif), des désirs sexuels et de l’éveil ;
  • de l’hypophyseglande endocrine. Elle joue un rôle fondamental dans la production deshormones. De plus, elle est le siège des émotions, que ce soit dans la perception des douleurs ou du plaisir.
Toutes ces structures sont composées de cellules spécifiques appelées les neurones. Ces derniers transmettent les informations et communiquent en envoyant des signaux chimiques et électriques. On estime que l’être humain dispose d’environ 100 milliards de neurones. Chaque neurone est composé d’un corps cellulaire (ou soma), d’un prolongement en forme d’arbre appelé dendrite(qui reçoit les messages) et d’axones, sorte de filaments très longs, qui transmettent les informations aux autres cellules. 
Quand la communication s’établit entre les neurones, ceux-ci libèrent un composé chimique appeléneurotransmetteur (ou encore molécule neuromédiatrice). On en dénombre une soixantaine actuellement, comme la dopamine, la noradrénaline, l’acétylcholine, la sérotonine, l’endorphine, la mélatonine. Le neurone produit un neurotransmetteur qui entre en contact avec d’autres neurones grâce à la synapse, qui représente le point de jonction entre les deux.
En prise à un système complexe mais fondamental pour l’organisme, l’être humain est soumis à la toute-puissance du cerveau. C’est la raison pour laquelle une malformation, une anomalie ou un accident peut faire dégénérer certaines cellules qui provoquent des dommages irréversibles. D’autre part, un dérèglement au sein du cerveau peut faire naître des troubles du comportement ou mentaux, tels que les troubles obsessionnels compulsifs, ou Toc

Souvent taxés de folie douce ou de délire pur, les troubles obsessionnels compulsifs sont mieux appréhendés depuis une trentaine d’années, et le regard porté sur cette maladie et les individus souffrants de cettepathologie a changé.
Les Toc, ou troubles obsessionnels compulsifs, sont connus comme une pathologie affectant lesystème nerveux depuis leur découverte par un médecin écossais, William Cullen, en 1769. Il regroupait ces troubles de la personnalité sous la dénomination de névrose. Repris par Sigmund Freund, sa théorie comptabilisant deux types de troubles (les névroses d’angoisse et les psychonévroses) a été longtemps véhiculée, jusqu’à l’avènement de recherches cliniques prenant en compte un ensemble plus fourni et nouveau pour caractériser précisément ce qu’est un Toc. C’est en 1980 que les Toc deviennent des troubles mentaux et sont reconnus comme tels par l’Organisation mondiale de la santé.
Dans un rapport rendu en mai 2005 par la Haute autorité de santé (HAS), on peut lire que « les données de prévalence de sources américaines et anglaises récentes montrent que le trouble obsessionnel compulsif (Toc) toucherait environ 2 % de la population adulte. Le Toc serait ainsi la quatrième pathologie psychiatrique la plus fréquente après les troubles phobiques, les troubles liés aux toxiques (alcool et drogue) et les troubles dépressifs. Le début du trouble est précoce, son évolution est chronique dans la plupart des cas. »
Ce schéma d’un Toc montre que la pensée intrusive est importante par rapport à l’interprétation que la personne en fait. Les significations que la personne va accorder à ses pensées intrusives sont donc primordiales pour le thérapeute. Toute une partie de son travail sera de réévaluer ces pensées et de les replacer dans une échelle de valeurs plus classique. © Psycho-Doc
Ce schéma d’un Toc montre que la pensée intrusive est importante par rapport à l’interprétation que la personne en fait. Les significations que la personne va accorder à ses pensées intrusives sont donc primordiales pour le thérapeute. Toute une partie de son travail sera de réévaluer ces pensées et de les replacer dans une échelle de valeurs plus classique. © Psycho-Doc


Ce qui forme un être réside dans sa personnalité, dont les composantes affectives, physiologiques ou comportementales peuvent être mises à mal. Les Toc relèvent d’une pathologie anxiogène définie par les notions d’obsession et de compulsion. Les personnes atteintes de ces troubles finissent par développer un état d’angoisse démesuré et de stress exagéré face aux événements de la vie. Cette angoisse fait naître des obsessions jusqu’à passer à l’acte de la compulsion.

Des points fixes de la pensée : les obsessions

Les obsessions regroupent les pensées, les idées et les représentations envahissantes et sans cesse répétées. Persistantes et intrusives, les obsessions créent de l’irrationalité et de la détresse lorsque le sujet doit faire face à une situation donnée. La durée et l’angoisse varient selon les personnes et le degré d’appréhension à vivre l’événement qui doit survenir. Dans son livre Le trouble obsessionnel compulsif : le manuel du thérapeute, le docteur Alain Sauteraud précise que « les obsessions sont le plus souvent critiquées par le sujet qui se rend compte de leur absurdité, ce qui accroît la honte et la culpabilité. Ces obsessions critiquées sont dites égodystoniques, les obsessions non critiquées sont égosyntoniques, c’est-à-dire qu’elles sont en accord avec les croyances du sujet. »

Les compulsions, ou la gestuelle au service de la maladie

Les obsessions font naître de la détresse, du dégoût, de la honte voire de la culpabilité. La meilleure solution trouvée par les personnes atteintes de trouble obsessionnel compulsif est de pouvoir se libérer de cette emprise de l’angoisse pour la faire chuter en agissant matériellement. Ceci signifie que le sujet malade se sent obligé de passer par un acte concret (physique ou mental) pour se débarrasser de cette obsession. Il s’agit ainsi de se livrer à un ensemble de rituels compulsifs spécifiques et précis, quitte à refaire la compulsion pour atteindre une sorte de perfection de l’acte. Cet impératif doit pouvoir être réalisé par la personne elle-même, sous peine de voir s’aggraver son état anxiogène. Dans son livre Les Ennemis intérieurs : obsessions et compulsions, Jean Cottraux, figure de la vie psychiatrique contemporaine, indique que « seuls 16 à 28 % des Toc représentent un fond ancien de personnalité faite de perfectionnisme, de méticulosité, de scrupule, de doute, d’entêtement, d’indécision, de dévotion excessive au travail aux dépens du plaisir. »
Ainsi, ce trouble est schématiquement marqué par une obsession suivie d’une compulsion qui libère le sujet de son mal-être de façon assez virtuelle, puisque le soulagement est non définitif. Cet ensemble est intrinsèquement lié à des épisodes d’angoisse, mais il ne faut pas omettre l’aspect scientifique du mécanisme d’un Toc.

Parmi les 2 à 3 % de Français touchés par les troubles obsessionnels compulsifs que l’on dénombre, 1 % seulement des enfants en souffrance sont réellement pris en charge. Il convient d’observer quels sont les mécanismes de développement qui explicitent les Toc.
L’origine des troubles obsessionnels compulsifs demeure assez floue, mais selon les avancées de la recherche, il semblerait que plusieurs facteurs soient responsables de cette maladie, et ce de façon non concomitante. Il s’agit des pistes héréditaire, neurobiologique et infectieuse.

Mécanisme héréditaire

Le facteur génétique, ou héréditaire, a été beaucoup discuté parmi les psychiatres. Si un environnement familial ne peut pas être mis en cause, le facteur génétique peut en revanche faire partie des étiologies possibles au développement de Toc. Alain Sauteraud indique que « tout le monde peut être touché par le trouble. Des études ont pourtant été publiées à propos des familles qui donneraient une éducation plutôt rigide à leurs enfants, ce qui accroîtrait les facteurs de développement des Toc, mais ces études ont été longuement discutées et se sont révélées non décisives de façon scientifique. En revanche, une part d’hérédité influence la probabilité d’être touché par le trouble. » En effet, il a été démontré que le facteur génétique possède une part de responsabilité chez les personnes à risques.
Le gène incriminé a été identifié comme étant celui de l’enzyme COMT (catéchol-O-méthyltransférase), qui est impliquée dans « le catabolisme de la dopamine et de lanoradrénaline », selon Martine Bouvard. De plus, dans un article intitulé Trouble obsessionnel compulsif et bipolarité atténuée chez l’enfant et l’adolescent : résultats de l’enquête « ABC-Toc »(Frédéric Kochman et al., 2002), il est spécifié qu’« un lien très clair a été établi entre la survenue d’un Toc au cours de l’enfance et l’existence d’une pathologie similaire chez les relatifs familiaux au premier degré. […] La fréquence élevée de Toc (24 %) chez les ascendants au premier degré des sujets de notre enquête conforte donc l’hypothèse de transmission familiale du Toc. » Le premier degré familial inclut les parents, les frères et les sœurs.
Schéma de la recapture de la sérotonine. La piste neurobiologique déterminant un dysfonctionnement de la sérotonine (5-HT) semble être avérée. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (A), visant à équilibrer l’activité 5-HT centrale, pourraient jouer un rôle mixte anti-obsessionnel et anti-impulsif en plus de leur effet antidépresseur. Lorsque l'inhibition ne se fait pas correctement (B), la recapture de la sérotonine vient dérégler l'équilibre, menant à une obsession-compulsion. © INRP
Schéma de la recapture de la sérotonine. La piste neurobiologique déterminant un dysfonctionnement de la sérotonine (5-HT) semble être avérée. Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (A), visant à équilibrer l’activité 5-HT centrale, pourraient jouer un rôle mixte anti-obsessionnel et anti-impulsif en plus de leur effet antidépresseur. Lorsque l'inhibition ne se fait pas correctement (B), la recapture de la sérotonine vient dérégler l'équilibre, menant à une obsession-compulsion. © INRP

Causes neurobiologiques

Par ailleurs, le facteur neurobiologique a été mis en évidence dans les causes des troubles obsessionnels compulsifs. Cette piste déterminerait le lien d’un dysfonctionnement chez certainsneurotransmetteurs cérébraux, et en particulier la sérotonine (5-HT). Dans un article paru en 2001, Frédéric Kochman prônait déjà le rôle de la sérotonine. Ainsi, il écrit que « les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, visant à équilibrer l’activité 5-HT centrale, pourraient jouer en plus de leur effet antidépresseur, un rôle mixte anti-obsessionnel et anti-impulsif ». La sérotonine, qui assure la transmission des messages au niveau des synapses, n’est pas produite en assez grande quantité.
Ainsi les antidépresseurs sérotoninergiques, qui inhibent la recapture de la sérotonine, garantissent une dose suffisante de cette substance lors du passage de l’information, et par conséquent pour contrôler les pensées et les comportements. Ce que corrobore Martine Bouvard dans son livre Les Troubles obsessionnels compulsifs : principes, thérapiesapplications, daté de 2006. En effet, elle précise également que « les neurones sérotoninergiques innervent la quasi-totalité des structures corticales et sous-corticales. Cela explique que la 5-HT ait été impliquée dans plusieurstroubles psychiatriques (dépression, troubles anxieux et alimentaires, troubles du contrôle des impulsions), et que les antidépresseurs qui l’influencent s’avèrent pertinents dans ces différentes pathologies. Le rôle ubiquitaire de la sérotonine dans le fonctionnement du système nerveux central complique la mise en évidence d’anomalies spécifiques du Toc. »

La piste infectieuse

Enfin, le facteur infectieux a récemment été découvert chez les enfants souffrant d’une angine àstreptocoques (une amygdalite, dans ce cas d’origine bactérienne) qui ont développé des troubles psychiatriques désignés sous le terme de Pandas (Pediatric autoimmune neuropsychiatric disorders associated with streptococcis). D’une banale infection, l’enfant pourrait développer des anticorpsantineuronaux et s’engagerait vers les voies d’un Toc. Frédéric Kochman et Élie Hantouche indiquaient ce facteur dès 2001 dans Le Pharmacien hospitalier« Des réactions inflammatoires au sein de ces zones cérébrales conduiraient à une décompensation psychique sous la forme de phénomènes OC d’apparition rapide, accompagnés de divers symptômes neurologiques. » Il est à noter que 10 % des enfants ayant subi cette infection développent un Toc.
Ainsi, les dernières avancées scientifiques ont pu mettre en lumière plusieurs sources de développement d’un trouble obsessionnel compulsif, aussi diverses que le terrain génétique, le facteur neurobiologique et l’origine infectieuse. Autant de risques pour une même maladie, dont les formes varient sensiblement selon les personnes concernées et leurs angoisses.

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