dimanche 11 mai 2014

Traitements naturels

Recettes de traitements naturels pour le jardin

Les préparations végétales ou extraits végétaux agissent en stimulant les défenses naturelles des plantes. Ce ne sont ni des engrais, ni des traitements. C’est pourquoi on les qualifie de phytostimulants ou d’éliciteurs.
Recettes de traitements naturels pour le jardin
Préparer une macération d'orties. - F. Marre - Rustica - Potager la Mercerie
Le jardin est une mine d’or pour le jardinier attentif. De nombreuses plantes, poussant souvent spontanément, sont des aides précieuses pour prévenir à peu de frais les attaques des ravageurs et les maladies.

Désignés depuis peu par le sigle officiel de PNPP pour Préparations naturelles peu préoccupantes, les extraits végétaux, fermentés ou non, dont la célèbre macération d’ortie, sont l’objet d’études de plus en plus poussées et sérieuses.
S’ils n’éradiquent pas complètement les ­ravageurs et les maladies, ils ont un ­effet répulsif et renforcent les défenses ­immunitaires des plantes. Ils agissent en complément du compost ou des ­engrais verts et favorisent la vie microbienne du sol. Ils font donc partie des bonnes pratiques.

Ne nuisant pas à l’environnement, ils sont, pour le jardinier amateur, une ­alternative sans risque à l’utilisation deproduits chimiques de synthèse.

Les décoctions

Les macérations

Les infusions




Maladies et parasites du printemps : le retour des ravageurs

La hausse des températures et les journées qui rallongent donnent le signal : parasites et maladies sont prêts à lancer les hostilités au jardin. Pour ne pas vous retrouver dépourvus lorsque la bise ne sera plus, apprenez à reconnaître ces indésirables du jardin dès les premiers signes. 
Maladies et parasites du printemps : le retour des ravageurs
Pucerons et oïdium sur rosiers - E.Brenckle - Le Bois Pinard / M. Marcat
Jardin tout en bourgeons et gazouillis des oiseaux, douceur du temps, soleil... ça y est, le printemps est là ! On se prend à rêver de déjeuners dans l'herbe aux saveurs potagères et de journées parfumées par les douces senteurs des floraisons printanières. Mais nous ne sommes pas les seuls à attendre cette saison pour sortir de notre tanière. Chenille, carpocapse ou fonte des semis, les maladies cryptogamiques et parasites du jardin profitent eux aussi de ces premiers signes de redoux pour préparer les attaques. Liste non exhaustive de ces ravageurs printaniers.

Maladies du printemps

Parasites du printemps

Comment tirer parti des associations de légumes, fleurs et plantes aromatiques

En association, légumes et fleurs éloignent des parasites, occupent la place disponible ou favorisent la production de leurs voisins. Profitez de leur bonne entente et limitez les traitements.
Comment tirer parti des associations de légumes, fleurs et plantes aromatiques
Oeillet d'Inde et chou : mariage utile au potager - F. Marre - Les Compagnons des saisons
Concevoir l’organisation de votre potager pour l’année à venir demande d'opérerer principalement au chaud, à la maison et sur papier. Pour chaque planche de culture, il faut décider de la succession des légumes. Vous gagnerez ensuite du temps, quand la saison sera venue de passer à l’action sur le terrain.

Ne laissez pas le sol nu entre les légumes qui prennent de la place ou entre deux légumes qui se succèdent, mais avec un certain décalage. Installez des engrais verts ou paillez le sol. Vous augmenterez vos récoltes, améliorerez ou enrichirez la terre, limiterez le désherbage et éviterez son tassement par les pluies.
D’ailleurs, sachez que l’occupation maximale de la surface est bien souvent synonyme de gain de temps ! Le rapprochement de certaines plantes peut aussi vous rendre service. De nombreux jardiniers ont observé, sans que cela soit prouvé scientifiquement, les bienfaits de la proximité de certains végétaux. Les légumes, les aromatiques ainsi que les fleurs agissent essentiellement sur les parasites, parfois sur les maladies. N’hésitez pas à en tenir compte. Vous améliorerez la qualité du potager, les traitements étant plus limités.

Commander les graines
C’est avant que le printemps ne s'installe vraiment, pendant que vous avez encore du temps, qu’il faut vous en préoccuper. Évaluez vos besoins, selon les cultures envisagées et les semences qu’il vous reste – mais sans oublier de vérifier la date de péremption. Plongez-vous ensuite dans les catalogues de vente par correspondance, et commandez sans tarder. Vous aurez plus de chance d’être satisfait en début de saison. Il en est de même si vous achetez directement dans un magasin. Vous aurez ainsi toujours les bonnes graines sous la main, quand viendra la période de les semer.

Bien organiser son potager

Mieux vaut prévoir, avant le début de la saison, l’emplacement de chaque légume dans l’espace disponible, en respectant bien les associations bénéfiques. Pensez également à leur succession dans le temps. Qu’allez-vous mettre après la récolte des derniers poireaux encore en place, avant la plantation des tomates ou encore du semis en poquet des courgettes qui n’interviendra qu’en mai ? Des principes de rotation sont à suivre : un légume ne doit pas être cultivé au même emplacement avant plusieurs années, et l’enchaînement se fait dans un certain ordre. Placez aussi les plantes qui restent plusieurs années (aspergesartichautsfraisiers) ou sont envahissantes (topinambourscrosnes) dans un coin du potager. Et n’installez pas les grandes qui font de l’ombre (haricots et pois à ramestournesols) plein sud !

Comment éliminer les pucerons

Rustica vous donne des conseils naturels pour éliminer les pucerons ou réduire autant que possible leur nombre !
Comment éliminer les pucerons
Pucerons et fourmis.- F. Marre - Rustica

1 - Favoriser la biodiversité

Dans un jardin ou sur un balcon, les pucerons ont de nombreux ennemis naturels : perce-oreilleschrysopes, larves de coccinellessyrphes, ainsi que les mésanges. Attirer ces auxiliaires permet de réduire les ravageurs.
Pour cela, semer ou planter un grand nombre de fleurs, planter des haies vives, garder un espace de prairie et des vieux arbres.
Eviter les pulvérisations d’insecticides.

2 - Cultiver autrement

Proscrire toute méthode de culture intensifiant la prolifération des pucerons, telles que : les apports excessifs d’engrais azotés, les arrosages irréguliers avec des coups de soif, les plantations ou les semis trop denses, le forçage des plantes, mais aussi la mono­culture et le non-respect des rotations de culture.
 

3 - Traiter au naturel

Quand l’invasion de pucerons est trop importante, vous pouvez envisager de traiter localement avec un produit insecticide bio tel que le savon noir en solution ou des feuilles de rhubarbe en décoction (1,500 kg de feuilles mises à infuser dans 10 l d’eau pendant 48 h).
Les extraits fermentés de lavande ou de lierre séchés (200 g pour 10 l d’eau) sont aussi efficaces.

4 - Eliminer les jeunes pousses

Sur les végétaux à croissance rapide qui se ramifient facilement telle que l’armoise ‘powis castle’, sectionner l’extrémité des pousses couvertes de pucerons, ensuite détruire l’ensemble. Autre solution : doucher les jeunes pousses au jet.

5 - Ecarter les plantes plus sensibles

Les pucerons s’attaquent à un grand nombre de végétaux, mais certains les attirent davantage. C’est le cas du sureau dont les jeunes pousses sont attaquées très tôt au printemps, des capucines, des fèves, des chèvrefeuilles et des pétunias.

Associer les légumes au potager

Les plantes potagères poussent mieux quand elles sont bien accompagnées, d’autres végétaux éloignant par exemple les parasites. Bons sens, gain de place, anti-maladies, utilitaires... Autant tirer parti de ces associations utiles entre les légumes, les aromatiques et les fleurs.
Associer les légumes au potager
Fleurs, légumes, plantes aromatiques : les associations utiles au potager - E. Brenckle - Association au potager - Rustica
Outre les règles de base pour avoir de beaux légumes qui consistent à planter des variétés adaptées à son climat et à son sol tout en respectant la rotation des cultures, nous vous proposons de jouer sur les associations utiles dans votre potager. Dans la nature, les plantes poussent par groupe, plus ou moins étendu.

Reproduisez cette vie sociale dans le potager en associant les légumes. Mais gardez toujours à l’esprit que chaque végétal doit disposer de suffisamment d’espace, d’eau et de lumière.

Associer des légumes avec bon sens

Plus la variété de légumes et de plantes (fleurs, aromatiques, petits fruits) est importante dans le potager, plus les risques de maladies et de présence de ravageurs diminuent.

Associer les légumes pour gagner de la place

Mariages heureux au potager

Mariages heureux au potager
Oeillets d'Inde et tomates unis contre les nématodes 
A. Petzold - Rustica
Pour marier les plantes, faites appel à votre sens pratique. Gagnez de la place en installant, sur un même rang, des plantes à cycles court et long, comme les radis et les carottes. Combinez également des plantes aux feuillages ou systèmes racinaires complémentaires : par exemple de la laitue, puis de la mâche, à semer entre des chouxqui les ombrageront.

Les influences d’une plante sur le parasite d’une autre (installés côte à côte, carottes et poireaux font fuir leurs vers respectifs ; les céleris éloignent les altises des choux…) sont recensées de façon empirique par de nombreux jardiniers. Pensez alors à relever vos propres observations sur les compagnonnages bénéfiques. Certains de ces effets ont été scientifiquement démontrés. C’est le cas des œillets d’Inde : ils débarrassent les tomates des nématodes en émettant une substance chi­mique qui repousse, et même détruit ces vers.

Associations anti-maladies et anti-parasites au potager

Voici des mariages écologiques qui vous éviteront de fastidieux traitements naturels.

Associer des variétés utiles entre elles

Comme un échange de bons procédés, l'une fait de l'ombre à l'autre, untel est gravi par unetelle... Les plantes se rendent de menus services très utiles au jardinier qui se verra ainsi délesté de nombreuses tâches qui lui incomberaient autrement.
Attirer les pollinisateurs, offrir un soutien (tuteurs naturels), faire de l'ombre à plus petit que soi... les plantes et légumes ne cessent de se rendre des services.

Des fleurs parmi les légumes

Outre leur joliesse, les fleurs ont bien d’autres avantages dans le jardin. Répulsives, mellifères, désherbantes… Voici quelques portraits de ces très précieuses plantes compagnes :
Des fleurs parmi les légumes
Associations bénéfiques de fleurs et légumes 
A. Petzold - Rustica
  • Phacélie : garde-manger des abeilles. Les plumeuses fleurs bleues de cet engrais vert ont l’avantage d’attirer une quantité de bourdons, d’abeilles et d’autres pollinisateurs, primordiaux pour le potager.
  • Anethcoriandre : aromatiques et nectarifères. Les femelles des auxiliaires dont les larves consomment les pucerons et autres ravageurs ont besoin de protéines afin de pondre. Elles les trouvent dans le nectar et le pollen des fleurs des Astéracées.
  • Capucine : plante-piège. Elle fait immanquablement venir à elle les ravageurs du chou, les détournant par conséquent de vos légumes ! Vous enlèverez les feuilles les plus couvertes de pucerons ou conserverez cette nourriture pour les auxiliaires.
  • Souci : fleur répulsive ou bien déroutante ? Voici un des végétaux qui feraient fuir les ravageurs du chou par son odeur. Cependant, il semble, plus généralement, que ce soit la présence de fleurs variées autour des légumes qui gêne la perception que les parasites ont de leurs cibles. Semez donc des soucis avec de la bourrache, du trèfle blanc, etc.

Traiter les arbres fruitiers

L'abricotier, le cerisier, le noisetier, le noyer, le pêcher, le poirier, le pommier, le prunier sont malades ? Limitez les parasites et les maladies avec des produits naturels pour obtenir des fruits sains en privilégiant cuivre, chaux et paraffine.
Traiter les arbres fruitiers
Pulvérisation à base d'huile sur pommier - F. Boucourt - Rustica
Comme pour tout type de traitement au jardin, préférez des produits biologiques, des badigeons à base d’argile, de chaux, la bouillie bordelaise ou un traitement d’hiver contenant des huiles (pétrole, paraffine ou, mieux, colza), plus économique et permettant un grand nombre d’applications. Ces huiles entourent les œufs, larves ou spores, qui meurent asphyxiés ou ne peuvent se développer. Attention, s’il vous reste d’anciens traitements d’hiver, ils contenaient parfois, en plus des huiles, des produits chimiques ! Remplacez-les par des produits plus naturels.

Protéger le romarin

Peu atteint par les parasites et maladies, le romarin craint avant tout les sols lourds et le manque de soleil.
Protéger le romarin
Romarin retombant sur un muret de pierres sèches. Le romarin doit être cultivé dans un sol bien drainant. – Le clos des Sources – F. Boucourt - Rustica

Comment protéger le romarin contre les parasites ?

Quelques insectes piqueurs, dont les cicadelles, attaquent parfois le feuillage qui se décolore. Les dégâts sont trop minimes pour justifier une lutte.

Comment protéger le romarin contre les éléments ?

  • Pas assez ensoleillé, le romarin s’étiole et ses pousses, molles, sont victimes de moisissures. La plante est également plus sensible au gel. Il faut impérativement la déplacer, au printemps, après l’avoir rabattue du tiers.
  • Les conséquences sont les mêmes sur les plants installés en sol trop lourd. Déplanter le sujet,amender le sol et le drainer à l’aide de cailloux concassés ou de sable très grossier.
  • Le vent est surtout l’ennemi des sujets âgés. En climat exposé, maintenir les plantes basses et touffues par une taille régulière au printemps, ou n’installer que des formes rases

Se débarrasser des parasites avant l'hiver

Après avoir profité du jardin tout l’été, maladies et parasites cherchent un abri ! Traquez-les pour les empêcher de se multiplier au printemps.
Se débarrasser des parasites avant l'hiver
Punaise verte (Nezara viridula ) - C. Hochet - Rustica
Agir sans plus attendre est important si vos plantes sont régulièrement attaquées par des insectes (pucerons, cochenilles, doryphores) ou des maladies (mildiou, taches noires, oïdium). Sachez que les zones les plus sensibles sont le verger et le potager. Même lorsque les dégâts ont cessé, le danger n’est pas écarté.

Résistance au froid
Quand l’été touche à sa fin, tout ce petit monde songe à passer l’hiver au mieux. Les insectes pondent des œufs et les champignons responsables des maladies vont produire des spores. Plus résistants au froid que les champignons ou les insectes adultes, œufs et spores sont ainsi capables d’hiberner, puis d’éclore et de se multiplier le printemps venu.

Grand nettoyage
Tout ce que vous entreprendrez pour détruire ces formes hibernantes contribuera à prévenir les futures invasions. En cette saison, le travail commence par un grand ménage, et l’achat d’un incinérateur vous sera d’un grand secours pour brûler tout débris végétal suspecté d’être contaminé.
Gardez cependant la tête froide : il n’est pas question de désinfecter le jardin comme on le ferait pour une salle de bains, juste éliminer tous les végétaux qui ne sont pas en bonne santé !

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