jeudi 19 mai 2016

j'ai donné bien sûr mais je n'ai eu aucun mal à donner de la tendresse, de l'amour, de l'éducation, de la responsabilité... de belles années

Comment bien vivre ? Une coach répond...

La coach Sindy Fahmy-Hanna nous donne des réponses.

Publié le 17 mars 2016 Ecrit par OhMyWeek!
 
j'ai tellement aimé votre article, il est ce que je ressens, ce que je vis au présent, le plaisir de vivre intensément. j'ai été moi aussi éducatrice dans un foyer d'adass' le paradou" j'ai reçu tellement d'amour de ces tous petits, j'ai donné bien sûr mais je n'ai eu aucun mal à donner de la tendresse, de l'amour, de l'éducation, de la responsabilité... de belles années
Comment bien vivre  ? Une coach répond...

Comment es-tu devenue coach ?

J'ai été animatrice pour enfants, tout en m'intéressant au développement personnel. J'ai lu, je me suis formée à plusieurs thérapies. Après avoir traversé des périodes difficiles, j'ai cherché des clés. Aujourd'hui, j'ai créé un programme complet d'accompagnement. Nous sommes complexes, et faisons partie d'un environnement lui-même vivant. Il faut prendre en compte notre être dans sa globalité mais également cet environnement, qui joue énormément sur notre vie, nos émotions, notre personnalité.
Les difficultés de la vie sont là pour nous apprendre quelque chose ! 

Pourquoi tout ne se passe pas comme prévu dans nos vies ?

Tout le monde aimerait éviter les difficultés, les souffrances, mais elles font partie de notre apprentissage. Je reprends souvent ce jeu de mots : apprenti... sage ! On vit sur la Terre avec des apprentissages et donc forcément des événements douloureux : deuils, séparations, remises en questions... . Ce sont en réalité des expériences, qui nous font évoluer,  nous permettent de grandir. Cela devient une force. C'est  la fameuse citation de Nietzsche :  "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort".

Pourquoi tout le monde ne naît-il pas avec la même capacité d'adaptation ?

Nous sommes la somme de notre éducation, de notre culture, de notre environnement, et bien sûr nous ne sommes pas tous égaux. Il faut percevoir la vie comme un grand jeu, qui sert à apprendre le "je". Qui suis-je ? Face à cette question, nous arrivons tous sur terre avec le même jeu de cartes. La seule différence entre les Hommes, c'est que nous n'allons pas sortir les mêmes cartes au même moment.

 Une personne qui sort un "mauvais jeu", les "mauvaises cartes" peut se dire : "J'abandonne..." Alors que s'il persévère, il peut sortir son joker, son as ! J'ai beaucoup réfléchi à cette question car l'injustice me touche. S'il y a bien une chose sur laquelle nous sommes égaux, c'est notre désir. Et je crois beaucoup à la force de l'imaginaire. Il faut visualiser ce que l'on souhaite atteindre, s'imaginer en train d'y y arriver et avancer. En agissant ainsi, on peut réaliser de grandes choses. Ce cœur vaillant, qui nous fait pousser des ailes, nous l'avons tous à l'intérieur de nous.

Peut-on réellement atteindre le bonheur ?

LA grande question qui touche tout le monde, c’est quoi le bonheur ? Déjà je pense qu’il est vraiment propre à chacun, car c’est une notion totalement subjective. Et il n'a pas tant à voir avec le but qu'avec le chemin. Le bonheur peut être quelque chose qui te fait du bien, mais pas forcément. Certaines expériences, que nous allons juger difficiles ou douloureuses, sont en réalité notre chemin de bonheur si l'on voit l'enseignement qu'il y a derrière ces difficultés.

Quand on est trop cristallisé sur un objectif que l'on souhaite atteindre, on peut bloquer le bonheur. Il  se peut que la vie veuille nous emmener ailleurs. Notre "ego" a sa propre définition de la réussite et se dit : "C'est cela que je veux". On ne va pas alors être dans la réception de ce que la vie veut nous apporter. C'est pourquoi il faut être suffisamment flexible et ouvert pour le recevoir.

Le bonheur serait alors le succès de devenir soi-même ?

Exactement ! Ça me rappelle une phrase de Jim Rohn, quant à la notion de succès : " le succès c’est ce que tu deviens à travers ton propre développement personnel". La vie est une recherche permanente de qui on est. Nous aspirons tous à donner du sens à ce que nous faisons. Jusqu’au jour où on se rend compte que ce n’est pas tant ce que nous faisons ou obtenons qui est important, mais la personne que nous devenons à travers ces différentes actions.  

Ecouter nos désirs, lâcher prise... Il faudrait faire des commandes à l'univers ?

L'univers est vivant, c'est un champ magnétique qui entre en résonance avec notre propre champ magnétique. Il faut connaître ses lois, comme celle de l'attraction. Nous naissons sans connaître les règles du jeu et il faut apprendre à les connaître. Dans la Bible, Dieu dit : "Demande et tu recevras." Toute énergie attire son énergie correspondante. Quand vous vous levez en forme le matin,   vous attirez à vous du positif.  Par opposition à certains moments on se lève, et tout commence mal : on rate son métro, on se fait bousculer, on s'énerve au bureau... C'est la loi de l'attraction. Quand notre cœur se réjouit, cela crée une fréquence, comme la vibration d'une couleur, d'une musique ou d'une parole. C'est une règle de physique quantique, ce n'est pas ésotérique !
Nous pouvons donc demander des choses à l'univers. Mais attention, pas de "Je veux telle maison, tel homme...".  

Ce que l'on veut n'est pas forcément ce qui est bon pour nous. Soyons humbles... Et ayons en tête que ce qui importe ce n'est pas tant ce que je veux (telle carrière, tel bien matériel, telle relation) mais qui j'ai envie d'être en ayant cela, qui j'ai envie de devenir sur cette terre et quelles qualités j'aimerais développer pour l'être, quelles valeurs j'ai envie de transmettre. Comme nous sommes dans un monde de matière, normal que l'on veuille du matériel, cela fait partie du jeu, mais le plus important est qui on veut être. C'est ici qu'on tombe sur un sens profond : l'univers sait ce qu'il y a de mieux pour nous, et nous l'apportera.

La vie nous apporte-t-elle vraiment ce dont on a besoin ?

Tout ce qu’on vit sert à nous faire évoluer. Donc parfois, il est normal que l'on n'ait pas forcément ce qu'on attend ou désire. Certains peuvent se dire "j'ai l'impression de faire tout ce qu'il faut et je ne reçois rien de ce que je veux".  Mais est-ce-que le "ce que je veux" vient vraiment du cœur et non de l'ego ?

Il faut également rester dans la gratitude. Même si on n’a pas encore atteint la carrière, la stabilité financière, la relation amoureuse idéale...qu’on aimerait, soyez reconnaissants. C'est difficile, mais réussir à transformer toutes ces expériences que l'on vit va nous permettre d'accéder à ce qu'on mérite vraiment.

On dit souvent qu’on est responsable de ce qu’on vit, c’est vrai, mais personne ne mérite d’être dans la mouise. Et nous pouvons clairement avoir un impact sur notre environnement et notre vie par la pensée positive. Les pensées que nous avons, les énergies que l’on envoie, les gens que l’on choisit de fréquenter (qui renvoient des énergies positives ou négatives), tout ça, ça a un impact. C’est presque mathématique.

Comme le dit bien Sylvie Ouellet, le cerveau, c'est comme un ordinateur. Et depuis tout petit, on a été programmé à penser négativement, à mettre plus l’accent sur nos échecs que nos réussites. Il faut alors nettoyer ce programme avec de l'entraînement. Cela ne sert à rien de condamner nos pensées négatives, il faut simplement se dire : « Oui, en ce moment, je suis mal, je suis énervée, frustrée ». C’est donner un espace pour nos émotions d’exister, les accueillir pour ne plus en être victime. C'est en cela qu'on décide d'être heureux ou de se lamenter.
Aujourd’hui dans notre société, on n’a pas le droit d’être malheureux, déprimé. L’échec est une honte. Je lutte contre cela car c’est hypocrite. On passe tous par des hauts et des bas, des périodes de doute et ça fait partie du challenge de la vie. Il n’y a pas à en avoir honte. Il y a juste à les accueillir et les transformer. On a le droit de ne pas aller bien et de vivre des moments difficiles.

C’est ce qui fait de nous des humains. 


Etre vivant en tant que femme et en tant qu’homme, est-ce différent ?

On possède en nous à la fois l’énergie masculine et l’énergie féminine, qu’on soit homme ou qu’on soit femme. L’objectif, c’est justement d’équilibrer nos deux énergies. Si on s’est incarné en tant que femme, on a à travailler sur notre « féminin sacré » ou en tant qu’homme, sur notre « masculin sacré ». L'énergie féminine serait donc plus dans la réceptivité, l'intuition, le symbole de la mère, alors que l'énergie masculine est beaucoup plus concrète et dynamique. Mais n'oubliez pas que les deux vont ensemble.

La femme...

En tant que femme je remarque qu’il y a des choses à faire évoluer dans les mentalités. On est quand même dans une société patriarcale bien marquée, avec des réflexions machistes, dévalorisantes qui sont banalisées alors qu'en vérité c'est une réelle violence psychologique.
La femme d’aujourd’hui est une vraie superwoman, qui va faire carrière gérer son foyer, essayer de rester une bonne amante pour son époux, s’occuper de ses enfants...  Certains pays européens comme la Norvège ont beaucoup évolué (parité, congé de paternité...), mais il reste encore beaucoup à faire en Occident et dans le monde.

Les femmes devraient moins être dans la concurrence et plus dans la sororité ?

La réussite, c’est l’équilibre entre notre énergie féminine et masculine pour chacun d’entre nous, mais c'est également l'expansion de cette énergie féminine, douce, collaboratrice, contrairement à notre société de compétition qui est une énergie masculine. On peut entendre parfois que les femmes qui réussissent, "réussissent comme un homme", comme si on nous faisait croire que pour réussir en tant que femme il faut être comme un homme. Alors qu’en fait on peut tout à fait réussir comme une femme grâce à la collaboration, l’amour, même si ça peut faire un peu bisounours. Il faut arrêter de croire que pour réussir on doit s’écraser les uns les autres.

L’argent fait fonctionner le monde. Est-ce une énergie ?

L’argent est une grande question, une question tabou, comme la mort, comme la sexualité. En France, il ne faut pas trop dire combien on gagne, dire qu'on a envie de réussir car ce serait plutôt mal vu. C'est sûrement lié à la culture. L'argent est bien une énergie, non pas comme finalité mais comme moyen. Un moyen pour pouvoir échanger les uns les autres sur des projets. Un système de troc hautement symbolique dont on pourrait se passer simplement en donnant et en recevant selon un équilibre naturel. Comme l'argent existe encore dans notre société actuelle, faites alors attention car là où vous allez mettre de l'argent, c'est là que vous mettrez une énergie.

Es-tu confiante pour l’avenir de l’humanité et du monde ?

Oui ! Je reste optimiste, c’est mon moteur, car j'ai l'espoir que les choses changent profondément. Mais pour qu'elles changent il faut que ce soit de l’intérieur, donc de l’intérieur de soi. On ne peut pas changer les conditions du monde extérieur tel qu’il est puisqu’on n’a pas la main mise. Il est évident que je ne peux pas arrêter demain la famine dans le monde, mais par contre je peux changer à l’intérieur de moi qui je suis, en devenant une personne meilleure. Davantage partager, communiquer, être tolérante... Et ça, ça va avoir un impact sur mon environnement, sur mon entourage comme une chaîne.

Nous sommes loin d'être impuissant, au contraire, nous pouvons aider l’humanité. Il suffit de commencer par soi et on peut tout changer : moi + toi + imagine on est des milliards sur terre !

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