lundi 16 mai 2016

Voile Islamique, nouvelle fracture chez les féministes

Voile Islamique les féministes s'entredéchirent

La guerre fait rage autour du foulard islamique ! Objet d’asservissement pour les uns, d’émancipation pour les autres, les féministes s'entre-déchirent pour savoir qui a raison.

La première bordée fut envoyée par Laurence Rossignol qui comparait les femmes qui mettent le voile aux "nègres américains" qui collaboraient avec les esclavagistes blancs. Réponse immédiate, c’est le mot « nègre » qui est visé parce qu’il stigmatise une catégorie de personnes. C’est ensuite Elizabeth Badinter qui tente de se racheter une conscience et envoie une seconde volée en appelant au boycott des marques qui promeuvent le foulard islamique dans la mode : elle a enfin compris que féminisme et Islam sont deux causes qui se marient très mal. À cela, une chroniqueur, Asia Touihri, a répondu que nous avions – "nous" : les blancs, c’est très clairement le sous texte - "une approche colonialiste du problème".

Si la situation n’était pas tragique, on pourrait rire des heures durant du comique de la situation. D’abord Laurence Rossignol, élue socialiste qui se fait attraper par les traditionnels collectifs de luttes contre le racisme parce qu’elle a employé le mot nègre. Ensuite, Elisabeth Badinter qui se retrouve épinglée, car les féministes musulmanes considèrent que mettre le voile en toute conscience est justement l’expression même de la liberté. Que de paradoxes habitent la gauche intellectuelle et politique en ce moment : promouvoir le respect des femmes et favoriser la religion qui en a si peu ou vouloir protéger les pauvres et les ouvriers et adhérer aux idées du grand capital. C’est pareil en matière de racisme !

Aujourd’hui, le marché du racisme est entre les mains des enfants de la génération qui l’a inventée. De ce point de vue, il ne s’agit pas d’un combat ou d’une idée, mais d’un dû, une dette de la société, que nous leur devons. Et les revendications sont de plus en plus violentes et incisives : suppression de mots de la langue française comme le mot nègre ou race, qui ne revêt pas la même valeur et signification si la bouche qui le prononce est blanche ou noire. Également, dès qu’un intellectuel prend position contre une forme d’expression qu’il considère abjecte, la contre-attaque porte directement sur le colonialisme et finalement la supériorité d’une race sur l’autre (En matière de conquête et d’expansion territoriale, les soldats de Mahomet n’ont pas été mauvais non plus et concernant l’esclavage et les massacres, sans doute pire que nous : le procès n’est pourtant pas aussi farouchement mené contre eux que contre les occidentaux …).


Des professeurs, membres d’un collectif pour la suppression de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostentatoires, se sont insurgés de la déclaration d’Elisabeth Badinter, affirmant qu’elle compliquait leur travail. Des professeurs, qui militent pour le port de signes religieux (qui ne sont pas des chapelets) : un petit vent de charia soufflerait-il ? Mais bon, il n’y a probablement pas de Molenbeek en France!

Par contre, maintenant, il y a le Hijad Day à Science Po : mais puisqu'on vous dit que c'est le progrès, enfin ! 


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