mercredi 24 février 2016

Bronchopneumopathie chronique obstructive

Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)

Aide-mémoire N°315
Janvier 2015


Principaux faits

  • La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie pulmonaire engageant le pronostic vital qui interfère avec la respiration normale – c’est davantage qu’une «toux du fumeur».
  • Plus de 3 millions de personnes sont décédées d’une BPCO en 2012, ce qui correspond à 6% de l’ensemble des décès survenus dans le monde cette année-là.
  • Plus de 90% des décès par BPCO se produisent dans des pays à revenu faible et intermédiaire.
  • La principale cause de BPCO est la fumée du tabac, due au tabagisme actif ou passif.
  • Cette maladie touche désormais presque autant de femmes que d’hommes, en partie du fait de l’augmentation du tabagisme chez les femmes dans les pays à revenu élevé.
  • La BPCO n’est pas curable, mais son traitement peut ralentir l’évolution de la maladie.

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une affection pulmonaire caractérisée par un blocage persistant de l’écoulement des gaz inspirés au niveau des poumons. C’est une maladie pulmonaire sous-diagnostiquée, qui engage le pronostic vital, interfère avec le processus normal de la respiration et n’est pas entièrement réversible. Les expressions bien connues de bronchite chronique et d’emphysème ne sont plus utilisées. Elles sont désormais englobées dans le diagnostic de BPCO.

Symptômes

Les symptômes les plus courants de BPCO sont l’essoufflement (ou l’impression d’avoir besoin d’air), des expectorations anormales (mélange de salive et de mucus dans les voies aériennes) et une toux chronique. Les activités de tous les jours, par exemple le fait de monter quelques marches d’escalier ou de porter une valise, peuvent devenir très difficiles à mener au fur et à mesure de l’aggravation progressive de la maladie.

Diagnostic et traitement

La BPCO est confirmée par un test diagnostique appelé spirométrie qui permet de mesurer les volumes d’air qu’une personne est capable d’inspirer et d’expirer et la vitesse à laquelle l’air pénètre dans les poumons et en ressort. Du fait que la BPCO se développe lentement, elle est fréquemment diagnostiquée chez des gens âgés d’au moins quarante ans.

La BPCO n’est pas curable. Il est indispensable d'arrêter de fumer pour prévenir la progression de la BPCO. Diverses formes de traitement peuvent aider à contrôler ses symptômes et à améliorer la qualité de vie des gens qui en souffrent. Par exemple, des médicaments qui permettent de dilater les principaux conduits aériens peuvent améliorer l’essoufflement.

La disponibilité des traitements de la BPCO varie en fonction du niveau de ressources. L’OMS a publié des lignes directrices [1] dans lesquelles figurent des recommandations spécifiques pour la prise en charge de la BCPO au niveau des soins de santé primaires dans les endroits où il y a peu de ressources.

Il y a eu une époque où la BPCO se rencontrait plus fréquemment chez les hommes mais, à cause de l’augmentation du tabagisme chez les femmes dans les pays à revenu élevé et du risque plus élevé d’exposition à la pollution de l’air dans les habitations, du fait des combustibles solides utilisés pour la cuisine et le chauffage dans les pays à faible revenu, cette maladie touche désormais presque à égalité hommes et femmes.

Plus de 90% des décès par BPCO se produisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire où des stratégies efficaces de prévention et de lutte ne sont pas toujours mises en oeuvre ni accessibles.

Facteurs de risque

La BPCO est une maladie évitable. La principale cause de BPCO est la fumée du tabac (notamment le tabagisme passif). Les autres facteurs de risque sont les suivants:
  • pollution de l’air dans les habitations, par exemple, lorsqu’on utilise des combustibles solides pour la cuisine et le chauffage;
  • pollution de l’air atmosphérique;
  • poussières et produits chimiques en milieu professionnel (vapeurs, produits irritants et fumées);
  • des infections fréquentes des voies respiratoires inférieures au cours de l’enfance.

Réponse de l’OMS

Les travaux de l’OMS sur la BPCO s’inscrivent dans les efforts de l’Organisation visant à lutter contre les maladies non transmissibles. L’OMS a pour but:
  • de sensibiliser à l’épidémie mondiale de maladies chroniques;
  • de créer des environnements plus sains, en particulier pour les populations pauvres et défavorisées;
  • de diminuer les facteurs de risque courants des maladies non transmissibles telles que le tabagisme, la mauvaise alimentation et la sédentarité;
  • de prévenir les décès prématurés et les incapacités évitables dus aux principales maladies non transmissibles.
La Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (FCTC) a été élaborée en réponse à la mondialisation de l’épidémie de tabagisme, pour protéger des milliards de personnes de l’exposition nocive au tabac. C’est le premier traité mondial en matière de santé négocié par l’Organisation mondiale de la Santé et il a été ratifié par plus de 180 pays.
L’OMS conduit également l’Alliance mondiale contre les affections respiratoires chroniques (GARD), une alliance volontaire d’organisations, d’institutions et d’organismes nationaux et internationaux travaillant au même objectif visant à réduire la charge mondiale de morbidité due aux maladies respiratoires chroniques. Elle a pour objectif un monde dans lequel chacun pourrait respirer librement. L’Alliance se consacre plus particulièrement aux besoins des pays à revenu faible et intermédiaire et aux populations vulnérables.

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