mercredi 10 février 2016

Choisir et trouver un bon psy (psychiatre, psychologue, TCC, psychanalyste, TIP, systémique)

Choisir et trouver un bon psy (psychiatre, psychologue, TCC, psychanalyste, TIP, systémique)

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Sur cette page, vous découvrirez comment choisir un bon psy. Si vous voulez savoir quelles sont les différents types de psychothérapies, avec leurs caractéristiques, avantages et inconvénients , consultez cette page. Pour savoir à quoi correspondent les différents termes: psy, psychothérapeute, psychiatre etc… consultez cette page.
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Introduction

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Lorsque l’on est en souffrance, il est déjà difficile de faire la démarche d’appeler à l’aide. Mais même une fois décidée à recourir à un professionnel, la personne en souffrance n’est pas encore sortie du labyrinthe… Lequel choisir? Selon quels critères? Quelles sont les différences entre psychiatre, psychologue… et tous les psys?


Nous allons tenter, dans cette page, de vous donner quelques pistes, pour trouver un bon psy, car nous savons que la très grande variété de l’offre de psy, particulièrement à Paris, contribue à désorienter celui qui recherche un professionnel.
Avant tout, nous vous recommandons de lire préalablement les pages suivantes qui vous expliquerons ce que sont:
– les structures utiles en santé mentale
– les différents professionnels désignés sous le nom de « psy« , pour vous faire une idée de leurs caractéristiques respectives, et éviter toute mauvaise surprise.
Maintenant que vous voilà familiarisés avec la terminologie, nous pouvons attaquer la grande question…

Plan de la page:
I/ Que savoir pour choisir VOTRE PSY avant de commencer ?
II/ Comment trouver UN BON PSY et vous faire votre avis?
III/ Comment savoir en cours de thérapie si votre psy fait une bonne psychothérapie?
IV/Eviter les mésaventures


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I/ Que savoir pour choisir VOTRE PSY avant de commencer ?


Conformément à l’éthique et dans un souci d’impartialité, nous ne vous donnerons dans cette section AUCUNE adresse ni coordonnée de professionnel en particulier, mais simplement les conseils que nous pensons d’expérience être les meilleurs pour que vous puissiez choisir celui qui vous conviendra.

Avant tout: nous répétons le même conseil que dans les pages précédentes: consultez un professionnel à la compétence établie: un psychologue (ou un psychologue-psychothérapeute) ou un psychiatre (ou un psychiatre-psychothérapeute). Si le professionnel auquel vous pensiez n’est que « psychothérapeute », sans autre titre… méfiance. Un bon psy est avant tout bien formé. Si vous vous orientez vers une prise en charge psychanalytique, cherchez bien un psychiatre-psychanalyste ou un psychologue-psychanalyste, dont la double formation offre des garanties plus sûres qu’un professionnel ne s’intitulant que psychanalyste .

Ensuite, prenez un psy dont le diplôme a été obtenu en France. Les équivalences ne sont pas toutes identiques!
Avant de choisir tel ou tel psy, retenez que deux choses sont capitales pour la réussite de la psychothérapie:
  1. le lien thérapeutique
  2. le type de psychothérapie

A/ le lien

La première chose à savoir est que le moteur principal d’une psychothérapie réussie, c’est l’établissement d’un lien de qualité avec le professionnel que vous aurez choisi. Faites votre choix avec calme, en prenant votre temps. Mieux vaut en choisir un qui vous convienne plutôt que perdre du temps en changeant après quelques séances. Il sera toujours possible de changer et même souhaitable si le courant ne passe pas, mais il faudra souvent repartir de zéro, alors mieux vaut bien choisir dès le début.
Pour cela:

a/ Il est indispensable que vous vous sentiez en confiance avec ce professionnel.

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  • Pour être en confiance, il est d’abord nécessaire que vous ayez de bonnes raisons d’avoir confiance en lui: choisissez plutôt un professionnel qui présente les garanties de formation souhaitables, donc avec une formation reconnue officiellement pas l’Etat. Si la confiance n’est pas là au bout de quelques séances, n’insistez pas.
  • Ensuite, quelles que soient les compétences du professionnel, une grande partie de la confiance tient à des éléments d’empathie, de « feeling » très variables selon les individus. Tel psy sera très apprécié par une personne et très peu par d’autres, et c’est tout à fait normal. A vous d’écouter votre ressenti.
  • Enfin, si quelque chose vous gêne, comme l’âge, le sexe ou l’origine ethnique de votre psy: ce n’est pas forcément une raison de changer de psy. Avant tout, parlez-lui de cette gêne. En effet, elle peut être un indice dans la thérapie, il est toujours conseillé de verbaliser, avec franchise ce type de difficultés.
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b/ L’accessibilité du professionnel est nécessaire

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Toutes les thérapies, même les plus brèves, requièrent plusieurs séances avec une certaine régularité. Il est donc inutile d’aller voir une fois un « grand patron » réputé à l’autre bout du monde, si ce n’est que pour le voir une fois. Notre conseil est de privilégier le suivi et la disponibilité. Choisissez un professionnel chez qui vous aurez les moyens matériels de vous rendre, pas loin de votre travail, de votre domicile, ou accessible par les transports en commun ou la voiture. A Paris, on trouve plus ou moins facilement tous les types de psychothérapeutes. Ce n’est pas forcément le cas dans d’autres régions françaises, aussi il peut être plus important d’aller voir un psy accessible même s’il ne pratique pas la thérapie que vous désirez a priori, plutôt que d’en rechercher un à trop grande distance, qui sera peu accessible.
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c/ Enfin, il ne faut pas vous formaliser du fait que le professionnel puisse vous aiguiller vers une autre structure:

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La particularité des soins psychiques est de reposer sur un échange entre deux êtres humains. Certains professionnels peuvent donc se sentir insuffisamment qualifiés pour prendre en charge certains problèmes, et préférer, par prudence, passer la main. Ce n’est pas un rejet, simplement, même dans le domaine du soin, on ne peut pas être spécialiste de tout…

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B/ Type de psychothérapie

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La deuxième chose à savoir est que les psychothérapies peuvent être très différentes les unes des autres. Contactez le professionnel pour lui demander quel type de psychothérapie est pratiqué, car personne ne les maîtrise toutes. Choisissez un professionnel dont l’activité correspond à vos attentes.
Exemple: une personne peut être mal à l’aise avec un thérapeute lacanien, qui parle peu et pourrait paraître « froid », tandis qu’une autre pourra avoir du mal avec les exercices d’un cognitivo-comportementaliste. N’hésitez pas à changer de psy en cas d’erreur d’aiguillage.
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II/ Comment trouver UN BON PSY et vous faire votre avis?

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1/Restez attentif à  l’expérience propre des gens qui, autour de vous, ont déjà entamé une psychothérapie.

Leur opinion est une excellente source d’informations pour vous. En effet, malgré toute leur bonne volonté, les sites d’information ne pourront jamais vous décrire les caractéristiques d’un professionnel donné, aussi bien que peut le faire quelqu’un qui se rend personnellement en séance. Au contraire, cette personne pourra vous décrire le contenu des séances, vous donner son avis personnel sur la qualité des soins qui lui sont prodigués.
2/ Si vous ne connaissez personne dans cette situation, vous pouvez demander des renseignements à votre médecin traitant (généraliste), qui vous aidera dans votre démarche. Il a généralement un réseau de professionnels en qui il a confiance et qu’il pourra vous recommander.Petit conseil: sur certains sites, comme google map, les psys sont évalués et un avis peut être donné. Vous pouvez donc lire ces commentaires pour vous aider dans votre choix.
3/ Commencez toujours par voir un psychiatre, qui est médecin avant d’être psychothérapeute.



En effet, il est à même de s’assurer que vous ne présentez pas un problème physique qui pourrait expliquer partiellement le retentissement psychique, il ne passera pas à côté parce qu’il a une formation qui lui permet de connaître les maladies physiques, et pas uniquement les problèmes mentaux contrairement aux psychologues. De plus, si besoin d’un traitement médicamenteux, un psychiatre, qui est médecin, pourra vous le prescrire.
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4/ Choisissez un professionnel dont la formation est avérée par des structures reconnues, entre autres  l’AFTCC pour les TCC, l’APRTF pour les thérapies familiales, la SPP pour la psychanalyse. Beaucoup de ces structures sont répertoriées sur cette page. Cela vous évitera de tomber sur des charlatans. Le psy doit être en mesure de vous prouver sa formation (doctorat, master, formation dans telle ou telle école de pensée) donc n’hésitez pas à lui demander: après tout, vous allez lui confier des choses déterminantes  pour votre vie, il est normal que vous ayez en main les éléments qui vous permettent de vous faire votre avis.

5/ Si vous cherchez compétence spécifique: addiction, trouble du comportement alimentaire, etc… nous vous conseillons de tenter de regarder le parcours du psychiatre ou du psychologue qui vous intéresse. En effet, les psychiatres, qui sont médecins, n’ont pas le droit de vanter leurs compétences, ce qui serait assimilable à de la publicité et condamnable sur le plan déontologique.

Par conséquent, ils ne peuvent pas préciser « expert en addiction » par exemple, même s’ils le sont! Le revers de la médaille, c’est que du coup, les patients qui cherchent ne sont pas en mesure d’être informés! Comment faire alors? Sur le site professionnel des psychiatres, il y a généralement un CV qui retrace leur parcours. De façon indirecte vous pouvez identifier leur compétence en regardant les hôpitaux et les services où ils ont travaillé, en les comparant aux infos de cette page, qui recense les services spécialisés. Si le psychiatre a travaillé dans un service spécialisé en addiction, par exemple, vous avez de grandes chances qu’il soit compétent dans ce domaine. De même, s’ils maîtrise un certain type de psychothérapie recommandée dans certains types de troubles, cela signifie généralement qu’il est compétent pour ces problématiques. Pour savoir quelle psychothérapie est recommandée pour quel trouble, nous vous conseillons de consulter cette page. Enfin, vous pouvez lui demander, les psychiatres vous répondront avec honnêteté et vous renverront vers un confrère s’ils ne sont pas compétents.
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6/ Vérifiez que le professionnel a toujours une formation de psychiatre ou de psychologue. Si cela n’est pas le cas, c’est que cette personne n’est pas en mesure de prouver avoir une vraie formation reconnue en France (Même si elle prétend exercer les TCC, la psychanalyse ou une autre thérapie). Évidemment, il y a beaucoup de danger à consulter quelqu’un qui n’a pas reçu la formation adéquate! Pour les psychiatres, qui sont médecins, vérifiez leur existence sur le site du Conseil National de l’Ordre des Médecins.

7/ Si vous ne savez pas quoi faire ni consulter, le plus simple est de prendre rendez-vous avec un psychiatre qui saura vous orienter vers un confrère aux compétences adaptées à votre problématique.

8/ Par contre, il est tout à fait possible – et normal – que certains professionnels demandent un paiement en espèces, c’est classique et il n’y a pas de raison de s’alarmer. Cela se voit en particulier chez les psychanalystes et cela fait partie du cadre de la psychothérapie.

9/ Les psychothérapies ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie et ne donnent pas lieu à feuille de soin, lorsqu’elles sont réalisées par les psychologues ou par des psychiatres non conventionnés (secteur 3). Par ailleurs, les médecins conventionnés peuvent vous proposer de faire un travail de psychothérapie mais sans feuille de soin (donc sans prise en charge par la Sécurité Sociale) si votre démarche ne justifie pas une telle prise en charge. La feuille de soins c’est lorsqu’il s’agit de soigner une maladie, pas une gêne. Cas typique: le travail sur la confiance en soi est souvent assimilable à de la psychothérapie, tandis que le traitement de la dépression est un acte médical.

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10/ Le fait qu’un psy ait une démarche scientifique où il évalue son travail est bon signe: avant et en cours de thérapie, par un questionnaire sur l’évolution du bien-être de ses patients est bon signe. Cela signifie qu’il s’intéresse au ressenti vécu par le patient et cherche à évaluer son travail. Il n’a pas peur d’affronter une évaluation objective de l’efficacité de son travail.

11/ La durée d’un entretien n’est pas un bon indicateur. Evidemment 5 min c’est trop court… Mais une heure ce n’est pas forcément bien non plus. La quantité horaire ne signifie rien. Par exemple, en thérapie institutionnelle, les psychiatres voient les patients 10 minutes… tous les jours. Les analystes voient leurs patients 30 min 2 à 3 fois par semaine. En TCC, c’est généralement 30 min, sauf lors des exercice d’exposition ou cela dure 1 heure et parfois beaucoup plus. Ce qui compte avant tout c’est la régularité et la durée que vous consacrerez à la psychothérapie.



Entendons-nous bien: pour changer quelque chose sur le plan psychique, il faut avancer très prudemment, car les résistances psychiques sont toujours très fortes et ne doivent pas être brusquées. En thérapie,  le psy amène le patient à élaborer, à réfléchir progressivement. Il ne sert donc à rien d’argumenter une heure d’affilée, le psy n’est pas là pour convaincre le patient, mais pour l’amener à la réflexion.

Un bon psy sera en mesure d’aborder ce qui doit l’être dans une séance  en 30 min, largement. On sait très bien que l’esprit n’est pas capable de se concentrer de façon constructive pendant une heure… Si en 30 min ce n’est pas sorti, c’est que ça n’est pas le moment. Du reste, la conscience d’avoir un temps limité permet de favoriser la compréhension de certaines choses, ce qui est plus difficile quand on a l’impression d’avoir un temps infini devant soi! C’est un aspect qui est d’ailleurs utilisé directement en thérapie inter personnelle (TIP). Après, ça ne veut pas dire que les psys qui gardent les patients plus de temps sont mauvais, c’est juste que la prise en charge ne sera pas de meilleure qualité que celle d’un psy qui garde 30 min. Donc ne jugez pas sur la durée mais sur la qualité de la séance. D’ailleurs, en TCC, la plus grande partie du travail en thérapie se fait entre les séances, in vivo à la maison!

NB: cas classiques où les séances durent une heure, et ne peuvent être réduites: entretiens familiaux, exercices d’expositions en TCC.

12/ Avec internet, il est désormais simple d’en savoir un peu plus sur le psy que vous voulez voir: n’hésitez pas à taper son nom sur Google et voyez ce qui sort! Méfiez-vous par contre des « avis » dont on ne connaît jamais l’origine. Utilisez plutôt internet pour connaître la formation ou les domaines d’expertise du psychiatre ou du psychologue, ainsi que son parcours professionnel et son expérience. Enfin, rappelez-vous que les psychiatres sont médecins ce qui veut dire qu’ils ne peuvent mettre sur leurs sites, que des informations strictement justes et non publicitaires, par respect de la déontologie. Les psychologues n’ont pas de contrôle déontologique, parce qu’ils n’ont pas de conseil de l’ordre. Ce qui veut dire que rien ne peut les empêcher de mettre des « témoignages de patients élogieux » ou s’attribuer une expertise subjective discutable. Donc méfiance…

13/ Méfiez vous des offres promotionnelles:

première séance gratuite, trois séances pour le prix de deux. Les psychiatres n’ont pas le droit de faire ce genre d’offres commerciales, c’est défendu par le conseil de l’Ordre… et les bons psychologues n’en ont pas besoin. Méfiez-vous d’un abord commercial des choses…

14/ Choisissez un  psy qui possède un domaine d’expertise en rapport avec ce que vous recherchez: troubles anxieux, troubles du comportement alimentaire, etc…

15/ Il est toujours préférable d’opter pour un psy dont la faculté pédagogique est bonne. En cours de thérapie, il arrivera souvent que votre psy vous explique des choses sur votre problème, sur les techniques qu’il utilise. Mieux vaut donc en choisir un qui saura effectuer ce travail pédagogique. Pour apprécier ce point, vous pouvez lire des articles rédigés par lui sur internet, dans des journaux et les livres scientifiques ou de vulgarisation.
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16/ N’hésitez pas à demander au psy quelle est son orientation psychothérapique (Thérapie cognitive et comportementale (TCC), Thérapie Interpersonnelle (TIP), psychanalyse, lacanien, thérapie familiale, etc…)

17/ Le fait que votre psy parle est-il important pour vous? Préférez-vous un échange (type Thérapie cognitive et comportementale (TCC), Thérapie Interpersonnelle (TIP)) ou un psy plutôt écoutant avec peu d’interventions (psychanalyste) voire carrément silencieux (lacanien)?

18/ Préférez-vous voir un homme ou une femme?
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III/ Comment savoir en cours de thérapie si votre psy fait une bonne psychothérapie?

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Question difficile. Voici toutefois quelques pistes:

1/ Déjà, un bon psy, psychologue ou psychiatre, doit être capable de prendre de la distance par rapport à la problématique que vous lui apportez. Concrètement, cela veut dire qu’il doit pouvoir rester suffisamment lucide pour éliminer toute cause organique, physique, qui pourrait avoir une influence sur votre état psychique. Se rappeler que c’est psychique uniquement si toute cause organique a été écartée, c’est un bon indice de professionnalisme.

2/ Un bon psy évalue sa pratique: il existe des tests qui permettent d’assurer le suivi de votre évolution de façon objective.  Il n’a pas peur d’affronter une évaluation objective de l’efficacité de son travail.

3/ Un bon psy est rigoureux sur le cadre. Cela signifie qu’il sait pourquoi il vous demande tel ou tel cadre (cela comprend le rythme, la durée de chaque séance, votre assiduité, sa ponctualité et la vôtre…). Si vous lui posez la question, il doit pouvoir être en mesure de vous en expliquer les raisons. Cela ne veut pas dire que vous serez d’accord! cela veut seulement dire qu’il doit maîtriser les tenants et les aboutissants de ce qu’il vous demande.

4/ Un bon psychiatre ou psychologue est scientifique:

il ne doit pas avoir peur de répondre à vos questions, sur votre problématique, disons pour 80% des questions ou pour les techniques qu’il utilise. Par contre, il a le droit de ne pas vouloir s’avancer sur votre diagnostic ou sur les causes psychiques de ce qui vous arrive: ces questions sont délicates et la réponse n’est pas toujours évidente. Soit il sait mais pense que vous n’êtes pas prêt à l’entendre, soit tout simplement il ne sait pas encore. Il faut parfois très longtemps pour répondre à la question « Pourquoi je suis comme ça? »

5/ Un bon psy est prêt à entendre ce qui vous pose problème ou d’entendre une contestation quand vous n’êtes pas d’accord avec une hypothèse formulée.

6/ Un bon psychiatre ou un bon psychologue ne vous dicteront jamais votre conduite! Si tel est le cas, c’est très suspect.

7/Un bon psychiatre ou un bon psychologue adapteront les séances et leur contenu à votre état psychique du moment. Il essaiera de trouver des solutions pour vous voir davantage dans les moments difficiles ou espacera les séances si vous en avez moins besoin. Bref, ils seront adaptables.

8/ Vous devez sentir que vous avez confiance en votre psychiatre ou votre psychologue. Cela n’est pas instantané, cela prendra quelques séances. Si ce n’est pas le cas au bout de 4-5 séances c’est que cela ne colle pas et mieux vaut en changer. NB: cela ne veut pas dire que votre psy n’est pas bon, cela veut dire que cela n’a pas accroché, cela arrive fréquemment.

9/ Au bout de quelques séances, vous devez pouvoir sentir soit:
  • une amélioration sur le problème qui vous a amené à consulter
  • une amélioration sur un autre domaine de votre vie: en effet, ce n’est pas parce que vous apportez un problème que c’est par là qu’il faut commencer! Un bon psychiatre ne répond pas à une demande, il cherche à soigner
  • pas d’amélioration, mais vous sentez que cette voie peut vous améliorer.
  • pas d’amélioration, mais vous sentez que vous comprenez mieux ce qui vous arrive
Si ce n’est pas le cas, il peut être intéressant de changer

10/ Un bon psychiatre ou un bon psychothérapeute ne doivent jamais se comporter de façon tendancieuse. Toute proposition graveleuse ou ambiguë est proscrite. Dans le cas contraire, fuyez!!

11/ Un bon psychiatre ou un bon psychothérapeute vous diront parfois des choses qui ne font pas plaisir. Ils ne sont pas là pour être agréables mais pour vous aider. Au besoin, ils n’hésiteront pas à vous proposer un traitement médicamenteux, voire une hospitalisation. Un bon psy fait ce qu’il y a à faire, quitte à ne pas faire plaisir.
De nombreux autres critères pourraient être mentionnés. Nous n’avons cité que ceux qui ne risquent pas de faire débat, mais sans exhaustivité.
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IV/Eviter les mésaventures

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Soyons clairs: il existe de nombreux individus, indélicats, qui tentent d’abuser de la fragilité de personnes en souffrance psychique pour leur soutirer de l’argent au prétexte de « séances de thérapie » qui n’en sont pas. Ces pratiques relèvent, sans hésitation, de la manipulation mentale. A ce titre, nous les condamnons fermement, et vous engageons, si vous en êtes victime, à contacter sans tarder une association de victimes.

Notre site tente de s’inscrire en amont, c’est à dire dans la prévention, afin d’éviter que vous soyez victime de ces pratiques dangereuses.

Quelques conseils sont simples d’application. Tout d’abord, vérifiez bien à qui vous avez à faire: cette page est là pour vous aider à y voir clair. Ne consultez qu’un professionnel diplômé.
Nous vous conseillons de vous référer aux 4 psychothérapies majeures: psychanalyse, thérapies cognitivo-comportementales (TCC), thérapie interpersonnelle (TIP) et thérapie systémique, dont vous trouverez les descriptifs ici.
 
Certaines psychothérapies récentes, moins académiques, sont cependant efficaces. Le problème est de tomber chez quelqu’un qui n’est pas un vrai professionnel  Pour minimiser tout risque, si vous êtes tenté par l’une d’entre elles: parlez-en d’abord à votre médecin. Ensuite, consultez uniquement un psychologue ou psychiatre qui pratique la technique psychothérapique qui vous intéresse. Ne vous fiez pas à quelqu’un qui n’a pas d’autre titre que celui que pratiquant de ce type de psychothérapie.

Vous verrez: dans les psychothérapies alternatives, très peu sont pratiquées par les professionnels de santé mentale diplômés D’État. En ne consultant que des professionnels diplômés et donc reconnus, vous minimiserez ainsi vos risques de tomber sur un charlatan, et serez assuré d’avoir un professionnel formé en santé mentale.

La règle générale: les psychothérapies alternatives ne doivent pas être le premier choix. Il est toujours préférable de réaliser un bilan par un professionnel dûment formé et astreint à des règles d’éthique. C’est votre meilleur gage de protection.
Les techniques suspectes de manipulation:
  • - « imposition des mains »
  • - toutes celles qui imposent de coûteux achats de matériels!!
  • - celles qui tendent à vous couper de votre famille et de vos amis, qui réduisent votre liberté
  • - pratiques indexées comme sectaires

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