mardi 2 février 2016

Des embryons humains vont pouvoir être modifiés génétiquement pour la première fois en Grande-Bretagne

Des embryons humains vont pouvoir être modifiés génétiquement pour la première fois en Grande-Bretagne


EMBRYONS HUMAINS

Des scientifiques ont été autorisés à manipuler, pour la première fois au Royaume-Uni, des embryons humains à des fins de recherche, a annoncé l'autorité britannique de la fertilisation humaine et de l'embryologie, la HFEA.

Cette autorisation concerne l'utilisation de la méthode Crispr-Cas9, qui permet de cibler les gènes défaillants dans l'ADN afin de les détruire et de les remplacer. Cette technique est révolutionnaire car elle diminue drastiquement le coût de telles manipulations, les rendant ainsi extrêmement faciles à réaliser.

La demande avait été déposée au mois de septembre afin d'étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta, pour essayer de déterminer pourquoi certaines femmes font des fausses couches.
La modification génétique d'embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée depuis 2009 dans la recherche, à condition entre autres que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum.
Mais c'est la première fois qu'une telle demande a été formulée, avait précisé en septembre la HFEA, qui a confirmé lundi qu'il serait interdit d'utiliser les embryons pour les transplanter sur des femmes.
Précédent chinois

Il s'agit d'une des toutes premières autorisations de manipulation des embryons humains, après une première tentative chinoise en début d'année 2015, toujours grâce à la méthode Crispr-Cas9. Ils avaient annoncé être parvenus à modifier un gène défectueux de plusieurs embryons, responsable d'une maladie du sang potentiellement mortelle. Une première qui avait soulevé des inquiétudes et des questions éthiques.

Les scientifiques chinois avaient eux-mêmes indiqué avoir "eu de grandes difficultés" et affirmé que leurs travaux "montraient la nécessité urgente d'améliorer cette technique pour des applications médicales".
En France, la recherche sur les embryons en général est encadrée par une loi qui interdit ces travaux, sauf dérogations spécifiques. Dans tous les cas, les embryons ne peuvent pas être "transférés à des fins de gestation".

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