Traumatisme
et réapprentissage émotionnel
Suite à
diverses lectures que je vous conseille «l'intelligence
émotionnelle» voici e que j'ai retenu mais il faut aller plus loin
et j'y compte bien y parvenir. Il faut beaucoup lire et dieu sait
s'il en existe pour essayer e comprendre tout un chacun et bien sûr
soi-même
Traumatisme
et réapprentissage émotionnel
Les
souvenirs persistent sous formes de cauchemars qui font irruption
dans le sommeil des personnes ayant vécus un drame, un choc
émotionnel, une éducation toxique par des parents eux-mêmes en mal
de vivre. Ces rêves sont angoissants avec une peur de mort, peur du
vide dans une chute interminable. A force l'envie de dormir les yeux
ouverts ou ne pas dormir pour éviter toute angoisse d'un vécu, ce
qui amène à l'insomnie récurrente. Je sais que ce que je décris
les psychiatres l’appelle « symptôme caractéristique du symptôme
de stress post-traumatique », PTSD.
Le
souvenir est obsédant tant l'acte est violent, coup de couteau
pénétrant le dos, l'enfoncement des ongles dans les bras, les
gifles à répétition, coup de martinet ou coup de ceinture avec la
boucle, le tout agrémenté d'injures dévalorisantes...Les souvenirs
sont des expériences intenses qui sans cesse reviennent au court de
la vie, une odeur, un bruit, un objet, quelqu'un, une sensation, une
peur... tout rappelle cette violence vécue.
Ces
impressions terrifiantes deviennent des souvenirs gravés dans le
processus des émotions.Ces souvenirs deviennent des détonateurs
ultrasensibles, prêts à se déclencher au moindre signe pouvant
laisser penser que le traumatisme est sur le point de recommencer. Ce
phénomène d'hypersensibilité constitue la marque distinctive de
toute formes de traumatisme psychologique dont les mauvais
traitements infligés de manière répétée dans l'enfance.
Des
centaines de milliers de personnes subissent chaque année des
désastres de ce genre, et nombre d'entre elles, si ce n'est la
plupart, en subissent les séquelles émotionnelles imprimées dans
le cerveau. Les actes de violence sont plus pernicieux que les
catastrophes naturelles. Les victimes de violence ont l'impression
d'avoir été intentionnellement choisie comme cibles. Ce sentiment
anéantit leur confiance dans les autres, ce qui n'est pas le cas
avec les catastrophes naturelles. Soudain l'univers social est devenu
un endroit dangereux où chaque individu représente une menace
potentielle.
Les actes
cruels impriment dans l'esprit des victimes un schéma qui leur fait
considérer avec appréhension tout ce qui présente la moindre
similitude avec l'agression elle-même. L'empreinte laissée par
l'horreur dans la mémoire et l'état hypovigilance qui en résulte
peut persister durant toute la vie. Le PTSD entraîne un abaissement
neuronal de déclenchement de l'alarme, qui conduit l’individu a
réagir dans des circonstances ordinaires comme s'il s'agissait de
situations critiques. Le court-circuitage du néocortex semble jouer
un rôle décisif dans la prévention du souvenir traumatique : plus
les événements qui ont déclenché le coup d'état de l'amygdale
ont été cruels, bouleversants et horribles, plus le souvenir est
indélébile. Le substrat neuronal de ces souvenirs semble consister
en une profonde modification de la chimie du cerveau, déclenchée
par un unique accès de terreur.
Les
victimes d'un traumatisme terrible risquent de ne plus jamais être
biologiquement les mêmes. Il peut s'agir d'une terreur incessante
suscitée par la guerre, de torture, des violences répétées au
cours de l'enfance ou d'une expérience unique, comme le fait d'avoir
été pris dans un ouragan ou d'avoir failli mourir dans un accident
de la route. N'importe quel stress incontrôlable peut avoir le même
impact biologique.
Le mot
clé est « incontrôlable ». si l'individu a l'impression qu'il
peut faire quelque chose dans une situation catastrophique, qu'il
conserve une certaine maîtrise des événements, s'il s'en sort bien
mieux psychologiquement que quelqu'un qui se sentira tout à fait
impuissant. Ce sentiment d'impuissance est ce qui rend un événement
subjectivement écrasant. C'est au moment où on a l'impression que
sa vie est en danger et que l'on ne peut rien faire pour y échapper
que commence la modification du cerveau.Supposons qu'une personne que
l'on agresse avec un couteau sache se défendre et réagisse, alors
que, dans la même situations un autre pensera je suis un homme mort.
Le second est celui qui risque le plus, par la suite, de souffrir du
PTSD. C'est au moment où l'on a l'impression que sa vie est en
danger et que l'on ne peu rien faire pour y échapper que commence la
modification du cerveau.
Les
principaux symptômes de ce type d'appréhension y compris sa forme
la plus intense, le PTSD peuvent s'expliquer par des modifications
des circuits limbiques, en particulier ceux de l’amygdale. Certains
de ces changements essentiels ont lieu dans le locus cerulus,
structure qui gouverne la sécrétion par le cerveau de deux
substances nommées catécholamine : l'adrénaline et la
noradrénaline. Ces substances neurochimiques mobilisent l'organisme
en cas de crise ; elles réveillent avec une intensité particulière
les souvenirs gravés dans la mémoire. En cas de PTSD, ce système
devient hyperactif et sécrète des doses énormes de ces substances
en réaction à des situations qui n'ont rien , ou quasiment rien, de
menaçant, mais qui évoquent d'une manière ou d'une autre le
traumatisme originel.
Le locus
ceruleus et l'amygdale sont étroitement liés et ils le sont aussi à
d'autres structures limbiques comme l'hippocampe et l'hypothalamus,
les circuit qui commandent la sécrétion de catécholamines
s'étendent jusque dans le cortex. On pense que ces circuits sont à
l'origine des symptômes du PTSD, notamment l'angoisse, la peur,
hypovigilance, la tendance à être facilement contrarié et existé,
la promptitude à combattre ou à fuir, et l'existence de souvenirs
indélébiles chargés d'émotions intenses. D'autres changements
affectent le circuit reliant le système limbique et l'hypophyse qui
gouvernent de CRF (cortisotropine releasing factor ou substance
libératrice de corticotropine), la principale hormone de tress que
l'organisme sécrète pour déclencher la réaction fuir ou se
battre. Ces modifications provoquent une sécrétion excessive de
cette hormone.
Troisième
ensemble de modifications, le système cérébrale qui sécrète ds
endorphines pour calmer la sensation de douleur devient également
hyperactif. Ce circuit neuronal fait lui aussi intervenir l'amygdale
cette fois de concert avec une région du cortex cérébral. Les
endorphines sont des substances chimiques sécrétées par le cerveau
et de puissants agents analgésiques, comme l'opium et d'autres
substances chimiques apparentées. Lorsque son taux d'endorphines
(la morphine du cerveau) est élevé, l'individu tolère mieux la
douleur, effet observé par les chirurgiens miliaires qui ont
constaté que les soldats blessés ont besoin de doses moins fortes
d'analgésiques que des civils atteints de blessures pourtant
beaucoup moins graves. Un phénomène analogue semble se produire
dans e cas du PTSD. Le changements dus à l'endorphine ajoutent une
nouvelle dimension au processus neuronal complexe déclenché par la
réexposition au traumatisme. Ils amortissent certaines sensations.
Cela pourrait expliquer un ensemble de symptômes psychologiques
négatifs, constatés depuis longtemps chez les sujets souffrants de
PTSD, : l'anhédonie ((incapacité à éprouver du plaisir) et
l'engourdissement général des émotions, le sentiment d'être coupé
d la vie et l'absence d'intérêt pour les sentiments d'autrui.
L'entourage de ces personnes peut percevoir cette indifférence comme
un manque d'empathie.
Les
modifications neuronales liées au PTSD semblent aussi rendre
l'individu plus sensible à de nouveaux traumatismes.
Chaque
jour, des nouvelles de ce genre témoignent de la dissolution des
mœurs, du climat d''insécurité et du déchaînement de pulsions
abjectes. Mais elles ne sont que le reflet global du sentiment
lancinant que nous perdons tout contrôle de nos émotions.Nul n'es à
l'abri de cette alternance capricieuse d'explosions de colère et de
regrets, chacun de nous en fait l’expérience tôt ou tard. Au
cours des dix dernières années, nous avons été submergés de
nouvelles révélatrices de l'ineptie, de irresponsabilité et du
désespoir qui brisent nos vies. Fureur et déchéance sont devenue
manifestes, que ce soit dans la solitude des enfants que l'on laisse
avec la télévision pour baby-sitter, dans les souffrances des
enfants abandonnés, ou maltraités, ou dans l'affreuse intimité de
la violence maritale. La dépression des uns et l'agressivité des
autres sont symptomatiques d'un malaise affectif général.
Pendant
la dernière décennie nous avons vu les nuages s'amonceler, nous
avons aussi assisté à une floraison sans égale de travaux
scientifiques sur les émotions. Grâce à des méthodes novatrices
comme les nouvelles technologies de l'image scanner par exemple, nous
pouvons entrevoir comment fonctionne le cerveau. Pour la première
fois dans l'histoire, elles ont révélé ce qui a toujours été un
profond mystère ce qui se passe exactement lorsque nous pensons,
éprouvons, imaginons et rêvons. Ces informations neurobiologiques
nous permettent de comprendre plus clairement comment les centres
cérébraux qui gouvernent nos émotions nous amènent à nous mettre
en colère ou à éclater en sanglots. Comment les parties les plus
anciennes du cerveau, qui nous poussent à faire la guerre aussi bien
que l'amour, sont mises à contribution pour le meilleur ou pour le
pire. La lumière nouvelle qui éclaire le fonctionnement des
émotions et de ses défaillances laisse entrevoir des remèdes
inédits à notre crise psychologique collective.
Pendant
longtemps, la place des sentiments dans la vie mentale a été
ignorée par la recherche faisant des émotions un continent en
grande partie inexploré par la psychologie scientifique. Un fatras
de manuels d’épanouissements personnel, prodigues en conseils bien
intentionnés, fondés au mieux sur des opinions inspirées par
l'observation clinique, mais la plupart du temps dépourvus de base
scientifique, a tenté de combler ce vide. Maintenant la science est
enfin à même de parle avec autorité des problèmes posés par la
psyché dans ses aspects les plus irrationnels, de dresser avec une
certaine précision la carte du cœur humain.
Celle-ci
apporte un démenti à ceux qui souscrivent à une conception étroite
de l'intelligence et prétendent que le QI est une génétique non
modifiable et que notre destinée individuelle est en grande partie
prédéterminée. Adopter ce point de vue, c'est de balayer d'un
revers de la main la question la plus intéressante :qu'es-il
possible de faire pour aider nos enfants à mieux réussir dans la
vie ? Quels facteurs entrent en jeu, par exemple, lorsque des
individus possédant un QI élevé échouent et que d'autres, au QI
modeste, s'en sortent étonnamment bien ? Je prétends que la
différence tient bien souvent aux capacités que nous désignons ici
par l'expression intelligence émotionnelle, qui recouvre la maîtrise
de soi, l'ardeur et la persévérance, et la faculté de s'inciter
soi-même à l'action.
Citation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire