vendredi 26 février 2016

Traumatisme et réapprentissage émotionnel

Traumatisme et réapprentissage émotionnel

Suite à diverses lectures que je vous conseille «l'intelligence émotionnelle» voici e que j'ai retenu mais il faut aller plus loin et j'y compte bien y parvenir. Il faut beaucoup lire et dieu sait s'il en existe pour essayer e comprendre tout un chacun et bien sûr soi-même






Traumatisme et réapprentissage émotionnel

Les souvenirs persistent sous formes de cauchemars qui font irruption dans le sommeil des personnes ayant vécus un drame, un choc émotionnel, une éducation toxique par des parents eux-mêmes en mal de vivre. Ces rêves sont angoissants avec une peur de mort, peur du vide dans une chute interminable. A force l'envie de dormir les yeux ouverts ou ne pas dormir pour éviter toute angoisse d'un vécu, ce qui amène à l'insomnie récurrente. Je sais que ce que je décris les psychiatres l’appelle « symptôme caractéristique du symptôme de stress post-traumatique », PTSD.
Le souvenir est obsédant tant l'acte est violent, coup de couteau pénétrant le dos, l'enfoncement des ongles dans les bras, les gifles à répétition, coup de martinet ou coup de ceinture avec la boucle, le tout agrémenté d'injures dévalorisantes...Les souvenirs sont des expériences intenses qui sans cesse reviennent au court de la vie, une odeur, un bruit, un objet, quelqu'un, une sensation, une peur... tout rappelle cette violence vécue.
Ces impressions terrifiantes deviennent des souvenirs gravés dans le processus des émotions.Ces souvenirs deviennent des détonateurs ultrasensibles, prêts à se déclencher au moindre signe pouvant laisser penser que le traumatisme est sur le point de recommencer. Ce phénomène d'hypersensibilité constitue la marque distinctive de toute formes de traumatisme psychologique dont les mauvais traitements infligés de manière répétée dans l'enfance.
Des centaines de milliers de personnes subissent chaque année des désastres de ce genre, et nombre d'entre elles, si ce n'est la plupart, en subissent les séquelles émotionnelles imprimées dans le cerveau. Les actes de violence sont plus pernicieux que les catastrophes naturelles. Les victimes de violence ont l'impression d'avoir été intentionnellement choisie comme cibles. Ce sentiment anéantit leur confiance dans les autres, ce qui n'est pas le cas avec les catastrophes naturelles. Soudain l'univers social est devenu un endroit dangereux où chaque individu représente une menace potentielle.
Les actes cruels impriment dans l'esprit des victimes un schéma qui leur fait considérer avec appréhension tout ce qui présente la moindre similitude avec l'agression elle-même. L'empreinte laissée par l'horreur dans la mémoire et l'état hypovigilance qui en résulte peut persister durant toute la vie. Le PTSD entraîne un abaissement neuronal de déclenchement de l'alarme, qui conduit l’individu a réagir dans des circonstances ordinaires comme s'il s'agissait de situations critiques. Le court-circuitage du néocortex semble jouer un rôle décisif dans la prévention du souvenir traumatique : plus les événements qui ont déclenché le coup d'état de l'amygdale ont été cruels, bouleversants et horribles, plus le souvenir est indélébile. Le substrat neuronal de ces souvenirs semble consister en une profonde modification de la chimie du cerveau, déclenchée par un unique accès de terreur.
Les victimes d'un traumatisme terrible risquent de ne plus jamais être biologiquement les mêmes. Il peut s'agir d'une terreur incessante suscitée par la guerre, de torture, des violences répétées au cours de l'enfance ou d'une expérience unique, comme le fait d'avoir été pris dans un ouragan ou d'avoir failli mourir dans un accident de la route. N'importe quel stress incontrôlable peut avoir le même impact biologique.
Le mot clé est « incontrôlable ». si l'individu a l'impression qu'il peut faire quelque chose dans une situation catastrophique, qu'il conserve une certaine maîtrise des événements, s'il s'en sort bien mieux psychologiquement que quelqu'un qui se sentira tout à fait impuissant. Ce sentiment d'impuissance est ce qui rend un événement subjectivement écrasant. C'est au moment où on a l'impression que sa vie est en danger et que l'on ne peut rien faire pour y échapper que commence la modification du cerveau.Supposons qu'une personne que l'on agresse avec un couteau sache se défendre et réagisse, alors que, dans la même situations un autre pensera je suis un homme mort. Le second est celui qui risque le plus, par la suite, de souffrir du PTSD. C'est au moment où l'on a l'impression que sa vie est en danger et que l'on ne peu rien faire pour y échapper que commence la modification du cerveau.



Les principaux symptômes de ce type d'appréhension y compris sa forme la plus intense, le PTSD peuvent s'expliquer par des modifications des circuits limbiques, en particulier ceux de l’amygdale. Certains de ces changements essentiels ont lieu dans le locus cerulus, structure qui gouverne la sécrétion par le cerveau de deux substances nommées catécholamine : l'adrénaline et la noradrénaline. Ces substances neurochimiques mobilisent l'organisme en cas de crise ; elles réveillent avec une intensité particulière les souvenirs gravés dans la mémoire. En cas de PTSD, ce système devient hyperactif et sécrète des doses énormes de ces substances en réaction à des situations qui n'ont rien , ou quasiment rien, de menaçant, mais qui évoquent d'une manière ou d'une autre le traumatisme originel.

Le locus ceruleus et l'amygdale sont étroitement liés et ils le sont aussi à d'autres structures limbiques comme l'hippocampe et l'hypothalamus, les circuit qui commandent la sécrétion de catécholamines s'étendent jusque dans le cortex. On pense que ces circuits sont à l'origine des symptômes du PTSD, notamment l'angoisse, la peur, hypovigilance, la tendance à être facilement contrarié et existé, la promptitude à combattre ou à fuir, et l'existence de souvenirs indélébiles chargés d'émotions intenses. D'autres changements affectent le circuit reliant le système limbique et l'hypophyse qui gouvernent de CRF (cortisotropine releasing factor ou substance libératrice de corticotropine), la principale hormone de tress que l'organisme sécrète pour déclencher la réaction fuir ou se battre. Ces modifications provoquent une sécrétion excessive de cette hormone.


Troisième ensemble de modifications, le système cérébrale qui sécrète ds endorphines pour calmer la sensation de douleur devient également hyperactif. Ce circuit neuronal fait lui aussi intervenir l'amygdale cette fois de concert avec une région du cortex cérébral. Les endorphines sont des substances chimiques sécrétées par le cerveau et de puissants agents analgésiques, comme l'opium et d'autres substances chimiques apparentées. Lorsque son taux d'endorphines (la morphine du cerveau) est élevé, l'individu tolère mieux la douleur, effet observé par les chirurgiens miliaires qui ont constaté que les soldats blessés ont besoin de doses moins fortes d'analgésiques que des civils atteints de blessures pourtant beaucoup moins graves. Un phénomène analogue semble se produire dans e cas du PTSD. Le changements dus à l'endorphine ajoutent une nouvelle dimension au processus neuronal complexe déclenché par la réexposition au traumatisme. Ils amortissent certaines sensations. Cela pourrait expliquer un ensemble de symptômes psychologiques négatifs, constatés depuis longtemps chez les sujets souffrants de PTSD, : l'anhédonie ((incapacité à éprouver du plaisir) et l'engourdissement général des émotions, le sentiment d'être coupé d la vie et l'absence d'intérêt pour les sentiments d'autrui. L'entourage de ces personnes peut percevoir cette indifférence comme un manque d'empathie.

Les modifications neuronales liées au PTSD semblent aussi rendre l'individu plus sensible à de nouveaux traumatismes.


Chaque jour, des nouvelles de ce genre témoignent de la dissolution des mœurs, du climat d''insécurité et du déchaînement de pulsions abjectes. Mais elles ne sont que le reflet global du sentiment lancinant que nous perdons tout contrôle de nos émotions.Nul n'es à l'abri de cette alternance capricieuse d'explosions de colère et de regrets, chacun de nous en fait l’expérience tôt ou tard. Au cours des dix dernières années, nous avons été submergés de nouvelles révélatrices de l'ineptie, de irresponsabilité et du désespoir qui brisent nos vies. Fureur et déchéance sont devenue manifestes, que ce soit dans la solitude des enfants que l'on laisse avec la télévision pour baby-sitter, dans les souffrances des enfants abandonnés, ou maltraités, ou dans l'affreuse intimité de la violence maritale. La dépression des uns et l'agressivité des autres sont symptomatiques d'un malaise affectif général.

Pendant la dernière décennie nous avons vu les nuages s'amonceler, nous avons aussi assisté à une floraison sans égale de travaux scientifiques sur les émotions. Grâce à des méthodes novatrices comme les nouvelles technologies de l'image scanner par exemple, nous pouvons entrevoir comment fonctionne le cerveau. Pour la première fois dans l'histoire, elles ont révélé ce qui a toujours été un profond mystère ce qui se passe exactement lorsque nous pensons, éprouvons, imaginons et rêvons. Ces informations neurobiologiques nous permettent de comprendre plus clairement comment les centres cérébraux qui gouvernent nos émotions nous amènent à nous mettre en colère ou à éclater en sanglots. Comment les parties les plus anciennes du cerveau, qui nous poussent à faire la guerre aussi bien que l'amour, sont mises à contribution pour le meilleur ou pour le pire. La lumière nouvelle qui éclaire le fonctionnement des émotions et de ses défaillances laisse entrevoir des remèdes inédits à notre crise psychologique collective.

Pendant longtemps, la place des sentiments dans la vie mentale a été ignorée par la recherche faisant des émotions un continent en grande partie inexploré par la psychologie scientifique. Un fatras de manuels d’épanouissements personnel, prodigues en conseils bien intentionnés, fondés au mieux sur des opinions inspirées par l'observation clinique, mais la plupart du temps dépourvus de base scientifique, a tenté de combler ce vide. Maintenant la science est enfin à même de parle avec autorité des problèmes posés par la psyché dans ses aspects les plus irrationnels, de dresser avec une certaine précision la carte du cœur humain.

Celle-ci apporte un démenti à ceux qui souscrivent à une conception étroite de l'intelligence et prétendent que le QI est une génétique non modifiable et que notre destinée individuelle est en grande partie prédéterminée. Adopter ce point de vue, c'est de balayer d'un revers de la main la question la plus intéressante :qu'es-il possible de faire pour aider nos enfants à mieux réussir dans la vie ? Quels facteurs entrent en jeu, par exemple, lorsque des individus possédant un QI élevé échouent et que d'autres, au QI modeste, s'en sortent étonnamment bien ? Je prétends que la différence tient bien souvent aux capacités que nous désignons ici par l'expression intelligence émotionnelle, qui recouvre la maîtrise de soi, l'ardeur et la persévérance, et la faculté de s'inciter soi-même à l'action.



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